Lied Ballet - Création à la Maison
2014 - Réalisateur-rice : Plasson, Fabien
Chorégraphe(s) : Lebrun, Thomas (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2010 > 2019
Producteur vidéo : Maison de la Danse
Lied Ballet - Création à la Maison
2014 - Réalisateur-rice : Plasson, Fabien
Chorégraphe(s) : Lebrun, Thomas (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2010 > 2019
Producteur vidéo : Maison de la Danse
Lied Ballet
Lied Ballet est une pièce d’aujourd’hui qui croise deux formes majeures de l’époque romantique : l’une chorégraphique, l’autre musicale.
Utilisant les textes des lieder comme livret et comme source première de l’écriture chorégraphique, cette création pose ses empreintes sur les courants du passé. elle flirte avec la composition narrative ou formelle du ballet, se glisse dans les mélodieuses thématiques chères au romantisme... la mort, l’amour, la nature, l’errance, la solitude, sont autant de points communs entre ces deux formes qui ont toutefois connu un parcours inversé : chants populaires devenus savants ou spectacles adressés à la bourgeoisie se retrouvant aujourd’hui dans les Zéniths tout en étant boudés par les arts « innovants ». le lied et le ballet questionnent par leurs évolutions distinctes la place du social et de la tolérance dans le milieu culturel.
Avec et à travers eux, je souhaite interroger « l’espace libre » possible pour la création contemporaine, convoquant ici les notions de patrimoine et de transmission, dans un climat artistique fragile où le spectacle vivant se voit souvent taché d’éclaboussures commerciales ou d’inaccessibilité volontaire.
Un premier acte, axé sur la force du geste simple, guidé par les vers et les rêves, rythmé par les photos post-mortem de l’époque victorienne, croise enfants disparus ou douce jeune fille pâle, bourgeoise esseulée au bord de la folie, poète maudit se courbant sous le poids du monde... porté par les cordes insistantes de Chukrum, une pièce pour orchestre à cordes de Giacinto scelsi, cet acte enracine une pantomime picturale et épurée, bousculée par le bouillonnement intérieur de l’interprète.
Un deuxième acte, sur des lieder de berg, Mahler et schönberg offre aux huit danseurs des partitions chorégraphiques précises et enlevées traçant les espaces qui donnent échos aux variations, pas de deux ou de trois... que l’on connaît dans le ballet. avec un rapport à la musique minutieux, cet acte questionne également l’idée d’une virtuosité d’aujourd’hui, qui n’est peut-être pas celle que l’on attend. la place est alors donnée aux qualités et aux singularités des danseurs, à l’interprète, ce qui est pour moi primordial... mais également à la poésie, au lyrisme et au plaisir de la danse. un acte de résistance enchanté ?
Un troisième acte chorus, écrit sur une composition musicale de David François Moreau, dilue et recentre la question sociale, accélère le rythme, piège l’individu dans une boucle infinie, sur les pas des anciens, des inconnus, des disparus, des effacés... il est toutefois porté par les nôtres, au moment même de l’action, dans une écriture sans échappatoire. Quand la même danse surgit différemment dans le même corps ou dans d’autres corps. un acte de résistance et de références assumées.
La danse d’aujourd’hui n’est pas née de la dernière pluie. celle de demain le sait déjà...
Source : Programme 2014/2015 Maison de la Danse
Lebrun, Thomas
Chorégraphe, danseur et directeur artistique français reconnu pour son travail novateur dans le domaine de la danse contemporaine. Depuis le début de sa carrière dans les années 1990, Thomas Lebrun a développé un style chorégraphique distinctif qui mêle élégance, émotion et humour. Formé en danse classique, il est interprète pour les chorégraphes Bernard Glandier, Daniel Larrieu, Christine Bastin, Christine Jouve ou encore Pascal Montrouge. En 2000, Thomas Lebrun crée la compagnie Illico, implantée en région Nord - Pas de Calais.
Ses premières pièces[1] donnent le ton des univers et esthétiques qu’il explore, allant d’une danse exigeante et précise à une théâtralité affirmée.
Il maintient une adresse conviviale au public au Centre chorégraphique national (CCN) de Tours, dont il prend la direction en 2012 et où il poursuit un travail chorégraphique prolifique et aux formats diversifiés[2]. Son travail qui allie préoccupations politiques à une écriture construite et subtile attire l’attention de nombreux lieux de diffusion tant en France (Théâtre national de Chaillot, Biennale de la danse de Lyon, Festival d’Avignon, Festival Montpellier Danse, Monuments nationaux, Micadanses) qu’à l’étranger (Angleterre, Belgique, Brésil, Canada, Chine, Corée du Sud, Croatie, Équateur, Finlande, Italie, Japon, Hong-Kong, Macao, Pays-Bas, Pérou, Russie, Suisse, Taïwan...). Poursuivant en parallèle des collaborations et coécritures chorégraphiques (Foofwa d’Imobilité, Cécile Loyer ou Radhouane El Meddeb), il chorégraphie également pour des compagnies à l’étranger notamment lors de saisons croisées de l’Institut français et répond à des commandes (Les Sujets à Vif- Festival d’Avignon/SACD en 2010, l’Académie de l’Opéra national de Paris en 2017, l'Opéra du Capitole de Toulouse en 2023).
Pédagogue de formation, Thomas Lebrun place la transmission au cœur de sa démarche. Il intervient régulièrement au Centre national de la danse de Pantin et de Lyon, au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, à la Ménagerie de Verre, au Balleteatro de Porto, à la Formation Coline à Istres, au CNDC d’Angers ou dans les territoires d’Outre-mer. Depuis 2018, en lien avec le CDCN de Guyane et la Scène nationale Tropiques Atrium en Martinique, il développe « Dansez-Croisez », un projet d’échanges chorégraphiques mettant en jeu artistes ultramarins et hexagonaux.
En juin 2014, Thomas Lebrun a reçu le Prix Chorégraphie décerné par la SACD et a été nommé au grade de Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres en mars 2017.
En juin 2023, son solo L’envahissement de l’être (danser avec Duras), décerné par le Syndicat professionnel de la Critique théâtre, musique et danse a reçu le « Grand Prix du meilleur spectacle chorégraphique de l’année ».
[1] On prendra bien le temps d’y être, La Trêve(s), Les Soirées What You Want ? Switch, Itinéraire d’un danseur grassouillet ou La constellation consternée.
[2] La jeune fille et la mort (2012), Trois décennies d’amour cerné (2013), Tel quel ! (2013), Lied Ballet (2014), Où chaque souffle danse nos mémoires (2015), Avant toutes disparitions (2016), Les rois de la piste (2016), Another Look at Memory (2017), Dans ce monde (2018), Ils n’ont rien vu (2019), Mes hommages (2020), de bon augure (2020), Mille et une danses (2021), L’ombre d’un doute (2021), L’envahissement de l’être (danser avec Duras) (solo 2023), Sous les fleurs (2023).
Plasson, Fabien
Fabien Plasson est réalisateur, principalement dans le domaine du spectacle vivant (danse, musique, etc.).
C’est au cours de sa formation à l’École Nationale Supérieur des Beaux-Arts de Lyon qu’il intègre en 1995 que Fabien découvre l’art vidéo. Il se forme alors auprès de divers artistes vidéastes (Joël Bartoloméo, Pascal Nottoli, Eric Duyckaerts, etc).
Son approche s’inscrit d’abord dans une recherche plastique avec la création d’installations et d’objets filmiques.
En 2001, il rejoint l’équipe de la Maison de la Danse de Lyon et s’occupe durant 10 ans de la programmation du Vidéo-Bar Ginger&Fred. Il découvre alors l’univers chorégraphique et les enjeux de la vidéo pour la diffusion et la transmission de la danse aux côtés de Charles Picq alors vidéaste et directeur du service vidéo de la Maison de la Danse.
En parallèle, il continue son activité de création plastique, réalise des vidéos de concerts, de pièces de théâtre et crée également des décors vidéos pour le spectacle vivant.
Aujourd’hui, Fabien Plasson est réalisateur vidéo au Pôle Image de la Maison de la Danse de Lyon et pour Numeridanse.tv, vidéothèque internationale de danse en ligne.
Source : Maison de la Danse, Fabien Plasson
Lied Ballet
Chorégraphie : Thomas Lebrun
Interprétation : Maxime Camo, Anthony Cazaux, Raphaël Cottin, Anne-Emmanuelle Deroo, Tatiana Julien, Anne-Sophie Lancelin, Matthieu Patarozzi, Léa Scher
Musique originale : David François Moreau
Musique live : Benjamin Alunni (Chant), Thomas Besnard (ténor Piano)
Musique additionnelle : Giacinto Scelsi, Alban Berg, Gustav Mahler, Arnold Schönberg
Lumières : Jean-Marc Serre
Costumes : Jeanne Guellaff, Sylvie Ryser
Son : Mélodie Souquet
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : CCN de Tours
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Maison de la Danse de Lyon
Création à la Maison
Cette série a été imaginée par le pôle image de la Maison de la Danse de Lyon. Le réalisateur Fabien Plasson y interroge les différents artistes chorégraphes invités en résidence dans les murs du théâtre.
Ces temps de paroles et images de répétition au plateau permettent aux spectateurs d’aborder le spectacle sous un autre angle : celui de sa création, des différents processus par lesquels passent les créateurs, des tremplins ou des freins qu’ils rencontrent sur leur chemin.
Source : Maison de la Danse de Lyon
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les ballets C de la B et l'esthétique du réel
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La collaboration entre chorégraphe et écrivain fait apparaître de multiples combinaisons. Parfois, ce n’est plus le chorégraphe qui « met en danse » le texte d’un auteur, c’est l’écrivain qui prend la danse pour sujet ou matière de son texte.
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Comment les œuvres témoignent-elles du monde ? L’artiste contemporain est-il lui-même le produit d’une époque, d’un milieu, d’une culture ?
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Explication du terme « état de corps » pour la danse.
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Découverte des spécificités de l’improvisation en danse.
Corps dansants
Focus sur la variété des corps que propose la danse contemporaine et la manière de montrer ces corps : de la nudité complète au corps tout à fait caché ou recouvert.