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Lois Greenfield, portrait d'une photographe de danse

Ministère de la Culture 1996 - Réalisateur-rice : Fleurot, Sylvie

Présentée dans la/les collection(s) : Ministère de la Culture , CNC - Images de la culture

en fr

Lois Greenfield, portrait d'une photographe de danse

Ministère de la Culture 1996 - Réalisateur-rice : Fleurot, Sylvie

Présentée dans la/les collection(s) : Ministère de la Culture , CNC - Images de la culture

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Lois Greenfield, portrait d'une photographe de danse

Ses photographies de danse sont internationalement connues et immédiatement reconnaissables par leur format carré. Loïs Greenfield circonscrit l'espace de la danse pour mieux saisir l'envol et l'apesanteur que chaque danseur apprivoise quotidiennement. Mieux qu'un portrait, le film de Sylvie Fleurot propose une démonstration de la photographe au travail.

Le projet de Loïs Greenfield : "libérer le danseur de la gravité et opposer à cette dernière la matière de l'air." Ses photographies éliminent la notion de haut et de bas pour saisir le mouvement dansé dans ce qu'il a de plus éphémère : sa traversée de l'espace. Une recherche qui s'accommode mal de la situation de représentation et nécessite un travail en studio qui s'apparente fort à une mise en scène, même si les mouvements interprétés sont extraits d'un spectacle. Quatre danseurs et/ou chorégraphes se prêtent ici au jeu : Mark Tompkins, Stéphanie Aubin, Emmanuelle Huynh et Didier Silhol. La caméra filme leur travail et juxtapose les clichés de la photographe, soulignant avec justesse l'éphémère du mouvement et sa captation dans le cadre photographique.


Source : Fabienne Arvers

Greenfield, Loïs

Photochorégraphie,  ainsi pourrait être définie l'activité créatrice de Lois Greenfield  depuis une vingtaine d'années. Donnant la primauté à la photographie,  l'Américaine refuse de se limiter aux images documentaires du reportage  de danse, dès ses débuts dans le domaine en 1973, peu après son arrivée à  New York. Une longue collaboration avec la presse, Village Voice, Dance  Magazine, Time ou Rolling Stone, lui permet d'approfondir ses  connaissances de la danse contemporaine. Fatiguée des contraintes liées  aux mauvaises conditions de prise de vue lors des spectacles ou des  répétitions, Lois Greenfield décide en 1980 d'ouvrir son propre studio,  se substituant progressivement au chorégraphe.|

Le mouvement des corps, le détail de chaque geste, ainsi que  l'expression des visages ou du regard, sont alors organisés pour une  mise en scène purement photographique. Ceci nécessite des danseurs une  maîtrise technique absolue, en particulier lorsqu'ils interviennent à  plusieurs dans le cadre relativement restreint de l'image, correspondant  à une largeur de 3.50 m. dans le studio. De telles acrobaties exigent  une précision extrême des danseurs, comme de la photographe.

La prouesse technique n'est plus vécue comme une contrainte. La  photographe propose à ses modèles d'oublier les chorégraphies imposées  et de laisser libre cours à l'expression personnelle de leur corps. La  liberté favorisant l'audace, la danse se fait plus expérimentale. La  création jaillit d'une collaboration entre chorégraphie (écriture des  corps en mouvement dans l'espace) et photographie (écriture par la  lumière), le corps en suspension apparaissant comme une métaphore de  l'instantané photographique, du temps suspendu.

Ainsi, Lois Greenfield place l'énergie cinétique au centre de sa  recherche. Elle explore les tensions qui résident dans le langage du  corps, notamment entre la pesanteur et la légèreté, l'effort et la  détente, ou entre les différentes directions des mouvements, la  verticale, la diagonale et l'horizontale. La confrontation de forces  divergentes instaure une dynamique dans l'image, et se fait l'écho des  tensions spécifiques au langage photographique, principalement le jeu  sur le cadre et le hors-cadre.

Dans sa recherche d'une esthétique personnelle, Lois Greenfield  refuse les poncifs de la photographie de danse, tels que l'usage du  flou, les effets excessifs de drapé ou l'instant décisif figé. Depuis  1982, elle exploite les particularités du format carré. La bordure noire  du film apparaît sur les tirages, afin de marquer l'espace blanc dans  lequel évoluent le plus souvent les danseurs. Cet espace abstrait, comme  illimité, met en valeur le modelé des corps et leur procure une  certaine atemporalité. Les danseurs sont-ils en pleine ascension ou  vont-ils bientôt tomber ? Dans les photographies récentes, les corps  semblent échapper aux lois de la gravité. Airborne, qui décrit  généralement un avion aéroporté, entre ciel et terre, exprime au mieux  cette sensation étrange de voir des danseurs en apesanteur.

Source : elysee.ch

Fleurot, Sylvie

Danseuse et réalisatrice, plus tôt danseuse, plus tard réalisatrice,  puis les deux, puis l'art thérapie mais toujours l'image, les images -  fixes ou en mouvement - et le mouvement pensé-dansé. Rejoint le  Collectif Anqa en 2015.
Etudes de Psychologie Clinique, puis  formation à la Danse Contact Improvisation  dans l'Atelier Contact  Paris, avec D. Silhol, S. Cotto, M. Tompkins, M. Muffat-Joly, A.  Fournier, E. Veyron..  et les américains fondateurs de la Danse Contact  Improvisation Steve Paxton, N.Stark Smith, Lisa Nelson.
Pratique,  performances  et enseignement, cours et stages. Ateliers pour enfants  handicapés et personnes âgées en institutions spécialisées en région  parisienne. Ateliers artistiques en écoles primaires et collèges.
 Réalisations vidéos institutionnelles et documentaires, dont le film  "Lois Greenfield, portrait d'une photographe ", avec Odile Duboc,  Emmanuelle Huynh, Stéphanie Aubin, D. Silhol, M. Tompkins. Iconographie  du musée « Les Maisons Satie » Honfleur
Rencontres Internationales de  la Photographie d'Arles : Réalisations « La science de l’art »,Film  pour Ministère de la Culture Iconographie et Réalisations pour le  Festival du Photo-reportage Visa pour l'image.

Source : Anqua

Lois Greenfield, portrait d'une photographe de danse

Interprétation : Mark Tompkins (modèle)

Autres collaborations : Lois Greenfield (photographe)

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