Aringa Rossa
2014 - Réalisateur-rice : Riolon, Luc
Chorégraphe(s) : Senatore, Ambra (Italy)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , 24images - Scènes d'écran , Saisons 2010 > 2019
Producteur vidéo : 24 images
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
Aringa Rossa
2014 - Réalisateur-rice : Riolon, Luc
Chorégraphe(s) : Senatore, Ambra (Italy)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , 24images - Scènes d'écran , Saisons 2010 > 2019
Producteur vidéo : 24 images
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
Aringa Rossa
Pendant le processus de création de Passo, en 2009/2010, j’avais abordé, avec les danseurs, une approche au travail qui nous avait alors servi pour trouver une unité de groupe et une qualité de présence vitale, mais qui me paraît avoir d’autres potentiels à exploiter. Il s’agit d’un mode d’improvisation et de composition à travers des règles, comme dans les jeux. Depuis j’ai désiré mieux explorer le potentiel de ce travail et avec un groupe plus important, de neuf danseurs, hommes et femmes.
En attendant les conditions requises pour explorer cette piste, d’autres désirs l’ont rejointe, muris au cours des expériences de créations de mes spectacles suivants, A posto, John, Nos amours bêtes. En particulier, je me suis beaucoup focalisée sur la construction d’une dramaturgie, d’une unité de sens qui ne passe pas nécessairement par une narration, mais par l’assemblage précis d’indices qui se dévoilent et s’éclaircissent au fur et à mesure du déroulement de la pièce.
Bien que mon inspiration ne soit pas cinématographique, je me rends compte que cette démarche fait penser au cinéma, du point de vue du montage et de la gestion du temps et de l’action. Je veux construire une partition où transposer, sur le plan du mouvement et de l’occupation de l’espace et du temps, les dynamiques d’une collectivité. Sur cette base, très dansée, il y aura l’émergence de scènes et d’actions théâtrales.
Comme cela a été le cas pour les créations précédentes, je pars d’un moteur créatif clair, mais je ne sais pas à l’avance où le travail va nous amener exactement. Du point de vue du processus de création, nous choisissons des parcours qui nous conduisent à des éléments inattendus, imprévisibles ; nous nous laissons étonner par ce qui surgit de manière non linéaire, et, qu’ensuite, j’essayerai de réorganiser dans une unité dramaturgique. Je suis en effet intéressée par la possibilité que cette unité et son contenu ne soient pas déterminés à priori, mais se révèlent au fur et à mesure pendant la création. Nous créons à partir d’une démarche claire, mais souvent j’ai l’impression que la création se fait, quelque part, autant malgré nous qu’avec nous.
Ambra Senatore, mars 2014 - Dossier de presse
Générique
Chorégraphie : Ambra Senatore
Assistants : Aline Braz Da Silva et Tommaso Monza
Avec : Caterina Basso, Romain Bertet, Francois Brice, Claudia Catarzi, Matteo Ceccarelli, Pieradolfo Ciulli, Elisa Ferrari, Simona Rossi, Ambra Senatore
Lumières : Fausto Bonvini
Projet sonore : Igor Sciavolino et Ambra Senatore
Musiques originales : Igor Sciavolino
Musiques : Claudio Monteverdi, Igor Stravinsky, Fausto Amodei, Caravan Palace, Brian Bellott
Production : Compagnie EDA
Coproductions : Biennale de la Danse de Lyon, Théâtre de la ville - Paris, Les 2 Scènes – Scène Nationale de Besançon, MC2 : Grenoble, Torinodanza festival e Fondazione del Teatro Stabile di Torino, ALDES, L'Arc Scène Nationale du Creusot, Centre culturel André Malraux Scène Nationale de Vandoeuvre-Lès-Nancy, Théâtre Louis Aragon - Tremblay-en-France, Château Rouge - Annemasse, Le Phare CCN du Havre Haute-Normandie, Ballet de l'Opéra National du Rhin - CCN de Mulhouse, La Comédie de Valence - CDN Drôme-Ardèche. Avec le soutien de DSN Dieppe Scène Nationale, du Ministère de la culture et de la communication - DRAC Franche-Comté - Aide au projet 2014, de la Région Franche-Comté, du Conseil général du Doubs, de La Saline Royale d'Arc-et-Senans et l'IDDAC.
Réalisation vidéo : Luc Riolon
Production : 24 images
Senatore, Ambra
Chorégraphe et performeuse italienne originaire de Turin, Ambra Senatore est depuis 2016 directrice du Centre Chorégraphique national de Nantes. Sa danse se trouve à cet endroit ténu entre la construction de l’action, la fiction dans la répétition et la vérité de la présence. Au fondement de toute sa gestuelle se trouve le quotidien « observé à la loupe » qu’elle décale, renverse jusqu’à ce que le geste se fictionnalise, jusqu’à ce que la danse se théâtralise. Adepte des surprises, des cut, et des répétitions, qui rappellent le cinéma, Ambra Senatore re-compose le réel à la manière d’un réalisateur. Elle dirige le regard du spectateur, à lui de recomposer ensuite le puzzle de cette matière chorégraphique et des indices qu’elle sème. Cette façon de jongler avec les situations jusqu’à l’absurde fait affleurer une douce ironie.
En Italie, elle se forme et collabore avec des artistes tels que Roberto Castello, Rafaella Giordano. En tant qu’interprète on la verra aussi travailler avec Jean-Claude Gallotta, Giorgio Rossi, Georges Lavaudant.
À la fin des années 90, elle crée des pièces en collaboration avec d’autres auteurs puis termine un doctorat sur la danse contemporaine (2004) avant d’enseigner l’histoire de la danse à l’Université de Milan. De 2004 et 2009, elle axe ses recherches chorégraphiques sur des soli qu’elle interprète : EDA solo, Merce, Informazioni Utili, Altro piccolo progetto domestico, Maglie, L’ottavo giorno (créé avec Antonio Tagliarini) avant de passer à des pièce de groupe : Passo (2010) en version duo puis quintet, A Posto (2011), trio féminin et John (2012).
Avec sa compagnie EDA, qu’elle créé en 2012 à Besançon, elle chorégraphie sa première pièce jeune public avec le texte de Fabrice Melquiot, Nos amours bêtes (2013), qui sera suivie en 2016 de Quante Storie, projet du dispositif « Au pied de la lettre », qu’elle compose en miroir avec Loic Touzé.
En 2014 elle présente Aringa Rossa, pièce pour neuf danseurs à la Biennale de Lyon faite de portés, de duos, de tableaux recomposés. Après Pièces (2016), elle crée au festival 2017 d’Avignon Scena madre*, spectacle pour sept danseurs où elle joue des codes cinématographiques.
Lorsqu’elle prend la direction du CCN de Nantes en janvier 2016, Ambra Senatore apporte dans ses bagages cette danse proche de l’humain, cette façon d’aller à la rencontre des personnes et des lieux. Sur le territoire nantais, elle propose des créations in situ dans les écoles (Petits pas et Pas au tableau) ou les musées, imagine des rendez-vous Primavera, Festival Trajectoires, chorégraphie les intermèdes dansés de l’opéra Cendrillon de Jules Massenet et se lance dans des Conversations (2019) avec des personnalités et des habitants pour partager des points de vue, des connaissances, des préoccupations autour de la démarche créative. Elle vient tout juste de présenter à la Maison de la musique de Nanterre, Giro di pista, bal participatif pour les enfants et les familles, co-écrit avec le danseur Marc Lacourt. C’est d’ailleurs avec ce dernier qu’elle est en train de créer un duo.
Riolon, Luc
Après des études de mathématiques supérieures et de médecine, Luc Riolon débute la réalisation dans le cadre de sa faculté de médecine, puis rencontre les chorégraphes des années 1980 (Maguy Marin, Mark Tompkins, Josef Nadj, Daniel larrieu, Odile Duboc, Josette Baiz, Angelin Preljocaj, etc.) avec qui il tourne de nombreux films (recréation pour la caméra, captations). Dans les années 1980 avec le chorégraphe américain Mark Tompkins il introduit la vidéo sur la scène, retransmettant en direct sur des écrans géants les images qu'il tourne avec sa caméra en étant sur le plateau avec les danseurs, mélangeant images sur bande et direct.
Avec Daniel Larrieu, il participe à la création du spectacle Waterproof, chorégraphie contemporaine qui se déroule dans une piscine, en filmant en direct les danseurs évoluant dans l'eau et mixant les images en direct avec des images subaquatiques préenregistrées.
Puis il collabore pendant 10 ans avec Eve Ruggieri pour son émission « Musiques au cœur ». Il tourne avec elle de nombreux documentaires sur la musique classique, l'opéra et la danse.
À partir de 1999 il réalise des documentaires de vulgarisation scientifique, en suivant les travaux de chercheurs de terrain attachés à la résolution d’une énigme particulière. Ces deux domaines artistiques et scientifiques qui peuvent sembler bien séparés l’un de l’autre mais sont pourtant, au regard de Luc Riolon, animés de la même démarche. Le désir de comprendre le monde, que ce soit par l’art ou par la recherche scientifique, et restituer cette découverte au plus grand nombre. Parmi ses documentaires scientifiques récents, on peut citer par exemple « Tchernobyl, une histoire naturelle ?», « L’Énigme du Caïman Noir », « Voyage en eau trouble » ou « Delta du Nil : La fin du miracle ». Ces documentaires de vulgarisation scientifique ont récemment reçu des prix dans des festivals en France, comme à l’étranger.
Source: Vimeo
Les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis
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La Fondation BNP Paribas
L'improvisation
Découverte des spécificités de l’improvisation en danse.
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Focus sur la variété des corps que propose la danse contemporaine et la manière de montrer ces corps : de la nudité complète au corps tout à fait caché ou recouvert.
Pourquoi je danse ?
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Petit panorama de collaborations artistiques, des « couples » de chorégraphes aux créations impliquant des musiciens ou des plasticiens, via quelques rencontres atypiques
La chorégraphie Belge contemporaine
Ce parcours présente les différents chorégraphes qui ont marqué le territoire belge.