Brilliant Corners
2013 - Réalisateur-rice : Riolon, Luc
Chorégraphe(s) : Gat, Emanuel (Israel)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , 24images - Scènes d'écran
Producteur vidéo : 24 images
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
Brilliant Corners
2013 - Réalisateur-rice : Riolon, Luc
Chorégraphe(s) : Gat, Emanuel (Israel)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , 24images - Scènes d'écran
Producteur vidéo : 24 images
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
Brilliant Corners
“Une aire de jeux pour un groupe de dix danseurs, un endroit où les forces qui mènent au mouvement prennent leur libre cours, se confrontent et montent en puissance jusqu’à façonner un monde cohérent” : c’est ainsi que l’Israélien Emanuel Gat présente sa nouvelle création, Brilliant Corners. Un titre emprunté à Thelonious Monk et qui a valeur d’indice : Emanuel Gat est jazz comme Toni Morrison est jazz, comme Piet Mondrian est jazz. Musicien autant que chorégraphe, attentif aux notes comme aux silences, il compose ici pour la première fois la musique de son spectacle. Avec ses danseurs, il a conçu un moment où les puissances de la mesure de la liberté coexistent et où “des règles et mécanismes s’établissent pour immédiatement se confronter à leurs exceptions”. En ombres portées et en brillants éclats, en retenue et en force, il lance une invitation à partager l’intensité de l’instant.
Avis à tous ceux qui aiment l’action : la pièce Brilliant Corners ne cherche pas à démontrer ou à établir quelque chose, pas plus qu’elle n’est à propos de quelque chose : elle est en elle-même quelque chose. D’entrée de jeu, un pacte est conclu avec le spectateur : ne cherchez pas à saisir ce qui se passe avec des mots, laissez-vous emporter pour entendre plus, voir plus, sentir plus.
Danseur, Emanuel Gat l’est devenu presque par hasard à l’âge de 23 ans. Peu après son service militaire, il participe à un atelier pour amateurs mené par le chorégraphe israélien Nir Ben Gal. Révélation. “Tout a été très vite. J’ai quitté la musique parce que j’avais trouvé une place qui me convenait dans une autre forme d’expression. J’ai eu envie de danser, j’ai rejoint une troupe, commencé à chorégraphier au bout d’un an et j’ai continué sur ma lancée.” “Quitté la musique”? Pas vraiment : en répétition, Gat avoue écouter le mouvement plus qu’il ne le regarde. Il ose aussi s’aventurer sur tous les territoires musicaux, navigant avec naturel entre les styles et les époques : de Bach à Schubert (Winterreise, qui lui vaut un BessieAward en 2006), de Mozart au Sacre du printemps qu’il entraîne du côté de la salsa, du baroque anglais John Dowland (Hark !, commande de l’Opéra national de Paris en 2009), de l’élétro de SquarePusher en passant par Xenakis (Windungen, 2008). Jusqu’au logique aboutissement à un Silent Ballet où, dans le silence, la danse instaure sa propre partition. Jazz, Gat l’avait déjà été dans un solo mémorable sur My Favorite Things de John Coltrane. Loin d’illustrer la musique, il en restituait la liberté radicale, tour à tour tempétueux, introverti, séducteur, explosif, inerte, jouant de l’espace et du tempo comme lui en venait l’envie. Façon de dire : j’arrive et je repars, je me tue et je ressuscite : voilà quelques-unes des choses que je préfère. Cette autorité gracieuse, cette intuition de la rupture et de la syncope, on la retrouve aujourd’hui offerte à dix danseurs et poussée dans ses plus étincelants retranchements, ses “brilliant corners”. Si le titre reprend le nom d’un album de Thelonious Monk, la musique est entièrement composée par Gat à partir de centaines de citations musicales tirées d’univers différents, qui s’enchâssent, se répondent et se confrontent. De Monk, Gat a retenu non le produit mais l’essence, se saisissant de ce titre, Brilliant Corners, où il a trouvé un écho de son propre projet : “Un bel exemple de ce que les mots deviennent quand on les utilise comme un matériau concret. On ne peut pas comprendre ce titre littéralement, et pourtant il génère un sens parfaitement clair.” Au détour de ces corners, on retrouvera les éléments marquants du travail d’Emanuel Gat : l’empreinte lointaine d’une sensualité orientale, une confiance en la chorégraphie, en son autorité souveraine, et un goût de l’action qu’il résume en une phrase : “Le premier jour des répétions, je n’ai en tête qu’un très vague point de départ. Mais dès qu’on donne le signal du départ, on sait qu’il va se passer quelque chose”.
Dossier de presse - Paris Quartier d'été 2011
Générique
Chorégraphie, musiques et lumières : Emanuel Gat
Danseurs : Hervé Chaussard, Amala Dianor, Andrea Hackl, Fiona Jopp, Michael Löhr, Pansun Kim, Philippe Mesia, Geneviève Osborne, François Przybylski, Rindra Rasoaveloson
Directeur technique : Samson Milcent
Brilliant Corners est une commande de Dance Umbrella (Londres), Biennale di Venezia (Venise) et Dansens Hus (Stockholm) au sein du réseau ENPARTS-European Network of Performing Arts qui bénéficie du soutien de la Commission Européenne.
Coproduction Festival Montpellier Danse 2011, Sadler's Wells (Londres), deSingel (Anvers) Avec le soutien de la Fondation BNP Paribas
Réalisation vidéo : Luc Riolon
Production : 24 images
Gat, Emanuel
Emanuel Gat est né en Israël en 1969. Sa première rencontre avec la danse a eu lieu à l'âge de 23 ans lors d'un atelier animé par le chorégraphe israélien Nir Ben Gal. Quelques mois plus tard, il rejoint la Liat Dror Nir Ben Gal Company avec laquelle il tourne internationalement. Il commence à travailler comme chorégraphe indépendant en 1994.
Au cours des dix années suivantes, Gat a développé une approche singulière et personnelle de la chorégraphie et de la danse, au travers de nombreux projets, collaborations et processus de création, jetant les bases de sa vision artistique et de son oeuvre à venir.
Il a fondé sa compagnie Emanuel Gat Dance au Centre Suzanne Dellal de Tel Aviv en 2004 et a depuis créé un riche répertoire. Ses premières pièces pour la compagnie sont créées la même année: «Winter Voyage» sur la musique de Franz Schubert et son interprétation originale du chef-d'œuvre de Stravinski “Le sacre du printemps”, qui a reçu le Bessy Award de la meilleure chorégraphie pour ses représentations au Lincoln Center Festival à New York. Il crée ensuite «K626» (2006) et «3for2007» (2007), avant de choisir de s'installer en France, à la Maison Intercommunale de la Danse à Istres.
«Silent Ballet» (2008) est la première pièce créée en France, suivie de «Winter Variations» en 2009 et «Brilliant Corners» en 2011, dont Gat a également composé la partition musicale. À ce moment-là, Emanuel Gat Dance a déjà acquis une reconnaissance internationale pour son mode d’expression unique et tourne régulièrement aux quatre coins du monde, rencontrant également un grand succès critique.
En 2013, Emanuel Gat est nommé artiste associé au Festival Montpellier Danse, où il crée «The Goldlandbergs» et «Corner Etudes», et présente une installation photographique, sa première réalisation en tant que photographe. En 2014, il crée «Plage Romantique» et en 2016, «SUNNY» en collaboration avec le musicien Awir Leon.
En 2017, il développe une collaboration unique avec le Ballet de l'Opéra de Lyon pour la création de «TENWORKS», un programme de dix courtes pièces mélangeant des danseurs des deux compagnies; «DUOS», une série de plusieurs duos est également présentée dans différents lieux publics.
En 2018, Gat est nommé artiste associé à Chaillot - Théâtre national de la Danse à Paris, et au cours de la même année, il collabore avec le prestigieux Ensemble Modern de Francfort et crée "Story Water" pour la Cour d'Honneur du Palais des Papes lors du Festival d'Avignon. La pièce rassemble 12 danseurs et 13 musiciens, sur la musique de Pierre Boulez, Rebecca Saunders et de Gat lui-même.
Au cours des 25 dernières années, le travail d’Emanuel Gat, dansé par un groupe riche et divers de collaborateurs de longue date, a été présenté sur la plupart des grandes scènes de danse du monde.
Parallèlement à son travail chorégraphique, Gat conçoit également les lumières pour toutes ses œuvres, ce qui en fait une partie intégrante de son processus de création.
Ces dernières années, il a développé une pratique photographique et a présenté des installations élaborées à côté de son travail scénique, sous forme de séries de photographies, dédiées et inspirées de pièces spécifiques.
En 2020, en pleine pandémie, Il créé «LOVETRAIN2020», une œuvre pour 14 danseurs sur la musique de Tears For Fears. La première de la pièce se tient entre deux confinements, début octobre et reçoit un excellent accueil du public et des critiques.
Emanuel Gat est actuellement artiste associé à l’Arsenal - Cité Musicale de Metz et crée une nouvelle œuvre sur l’opéra de Puccini «Tosca».
Il est régulièrement invité par des compagnies et des institutions pour lesquelles il crée ou transmet des pièces: en France, il a collaboré avec le Ballet de l'Opéra de Paris, le Ballet du Rhin, le Ballet National de Marseille, le Ballet de Lorraine et le Ballet de l'Opéra de Lyon. Il est également chorégraphe invité de prestigieuses compagnies internationales : la Sydney Dance Company, le Tanztheater Bremen, la Candoco Dance Company, le Ballet du Grand Théâtre de Genève, le Los Angeles Dance Project à l'invitation de Benjamin Millepied, le Czech National Ballet, le Royal Swedish Ballet, le Ballet national polonais, Cedar Lake (NY), Vancouver Ballet British Columbia, le Scottish Dance Theatre et le Staatsballett Berlin.
Tout au long de sa carrière, Gat a développé une riche panoplie d'outils méthodologiques et une approche pédagogique originale de la danse. Il est régulièrement invité à enseigner et à collaborer avec les plus grandes écoles et institutions de danse du monde, et en parallèle, propose à travers sa compagnie Emanuel Gat Dance des programmes réguliers pour permettre aux jeunes danseurs et créateurs de s'immerger dans sa pratique.
Source : Site d'Emanuel Gat
En savoir plus : emanuelgat.com
Riolon, Luc
Après des études de mathématiques supérieures et de médecine, Luc Riolon débute la réalisation dans le cadre de sa faculté de médecine, puis rencontre les chorégraphes des années 1980 (Maguy Marin, Mark Tompkins, Josef Nadj, Daniel larrieu, Odile Duboc, Josette Baiz, Angelin Preljocaj, etc.) avec qui il tourne de nombreux films (recréation pour la caméra, captations). Dans les années 1980 avec le chorégraphe américain Mark Tompkins il introduit la vidéo sur la scène, retransmettant en direct sur des écrans géants les images qu'il tourne avec sa caméra en étant sur le plateau avec les danseurs, mélangeant images sur bande et direct.
Avec Daniel Larrieu, il participe à la création du spectacle Waterproof, chorégraphie contemporaine qui se déroule dans une piscine, en filmant en direct les danseurs évoluant dans l'eau et mixant les images en direct avec des images subaquatiques préenregistrées.
Puis il collabore pendant 10 ans avec Eve Ruggieri pour son émission « Musiques au cœur ». Il tourne avec elle de nombreux documentaires sur la musique classique, l'opéra et la danse.
À partir de 1999 il réalise des documentaires de vulgarisation scientifique, en suivant les travaux de chercheurs de terrain attachés à la résolution d’une énigme particulière. Ces deux domaines artistiques et scientifiques qui peuvent sembler bien séparés l’un de l’autre mais sont pourtant, au regard de Luc Riolon, animés de la même démarche. Le désir de comprendre le monde, que ce soit par l’art ou par la recherche scientifique, et restituer cette découverte au plus grand nombre. Parmi ses documentaires scientifiques récents, on peut citer par exemple « Tchernobyl, une histoire naturelle ?», « L’Énigme du Caïman Noir », « Voyage en eau trouble » ou « Delta du Nil : La fin du miracle ». Ces documentaires de vulgarisation scientifique ont récemment reçu des prix dans des festivals en France, comme à l’étranger.
Source: Vimeo
Les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis
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Focus sur la variété des corps que propose la danse contemporaine et la manière de montrer ces corps : de la nudité complète au corps tout à fait caché ou recouvert.
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