Dancing Grandmothers
2016 - Réalisateur-rice : Plasson, Fabien
Chorégraphe(s) : Ahn, Eun-Me (Ahn, Eun-Me)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2010 > 2019
Producteur vidéo : Maison de la Danse
Dancing Grandmothers
2016 - Réalisateur-rice : Plasson, Fabien
Chorégraphe(s) : Ahn, Eun-Me (Ahn, Eun-Me)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2010 > 2019
Producteur vidéo : Maison de la Danse
Dancing Grandmothers
À la rencontre des grands-mères
En octobre 2010, sans itinéraire prédéfini, portée par les rencontres et les routes des provinces de Chungcheong, Jeolla, Gyeongsang et Gangwon, Eun-Me Ahn a demandé à des femmes âgées, paysannes pour la plupart, de danser pour elle, de façon spontanée. Certaines de ces grands-mères avaient 60 ans, d’autres 90.
Elles avaient toutes l’air heureux quand elles dansaient. Elles étaient heureuses d’être encore capables de danser, et heureuses que quelqu’un leur ait demandé de le faire. Leurs danses étaient si naturelles et si vivantes qu’elles ont entraîné dans leur mouvement les jeunes danseurs professionnels de ma troupe. Chacun de leurs gestes reflétait la rudesse de leurs conditions de vie. Comme si on regardait un extrait d’un documentaire qui parlerait à la fois du passé et du sol. Les corps ridés de ces grands-mères étaient comme un livre où auraient été consignées des vies vécues depuis plus d’un siècle. Chacune de leurs danses composait une épopée, déployée sur un rythme harmonieux dans une brève fraction de temps. À chaque rencontre avec l’une d’elles, nous regardions l’Histoire de la Corée moderne qui s’incarnait dans leur corps, comme si leur corps était un livre d’Histoire de notre pays, bien plus concret qu’aucun autre récit de la tradition écrite ou orale.
De ces rencontres, des images filmées dans les provinces, des réactions des danseurs de la troupe est né un spectacle tour à tour tendre et halluciné, qui mêle les énergies de tous pour finalement entraîner le public dans le tourbillon de son énergie. Un hommage aux temps anciens autant qu’à la vitalité inaltérable du mouvement. Comme l’écrit encore Eun-Me Ahn : Pour moi, le mouvement n’a pas seulement lieu à un moment donné, mais représente plutôt une sorte de fossile appelé à être actionné à un moment donné pour créer, par ses différentes gestuelles, tout un univers de souplesse où l’instant présent s’allonge à l’infini.
Source : Lola Gruber, extrait du programme du festival Paris Quartier d’été
Ahn, Eun-Me
Eun-Me Ahn fait tache. Personnalité hors-norme, elle se démarque, à la scène comme à la ville, avec ses tenues hautes en couleur qui déclinent le costume coréen traditionnel (hanbok). C’est en effet une déviation vestimentaire qui lui a fait découvrir la danse. Enfant, elle croise un jour un groupe tout de vert vêtu et décide de le suivre. Ce sont des danseurs… Elle veut travailler avec eux, mais sa mère ne peut lui payer les cours. Déjà en pleine force de caractère, Eun-Me s’entraîne alors seule, jusqu’à créer des spectacles avec ses amis. Dès son adolescence, elle s’assume pleinement, et joyeusement, en rebelle esthétique. Elle a du crâne et elle décide de le montrer, en vivant sans chevelure.
Étudiante, elle participe aux manifestations qui mettent fin au régime militaire dans son pays, la Corée du Sud. Elle sortira diplômée en arts plastiques de la fameuse Ewha Womans University de Séoul, mais apprend aussi la danse traditionnelle coréenne. Un jour elle croise, dans les rues de Séoul, une shamane qui danse et chante dans toute sa force intérieure. Ahn comprend alors qu’elle doit créer un art authentique, venant uniquement d’elle-même. Elle décide alors de s’installer à New York où elle continue ses études à la Tisch School of the Arts et devient danseuse contemporaine. En 2000, on lui propose, à sa grande surprise, de prendre la direction de l’une des plus importantes compagnies de danse contemporaine en Corée, forte de quarante-cinq danseurs ! Elle y séduit un nouveau public, en introduisant les couleurs, l’humour et le bonheur. En même temps elle reste gravée dans la mémoire de son pays comme la première artiste chorégraphique ayant osé la nudité sur scène. Une vraie enfant terrible! En France, on découvre son style extravagant en 2013 avec Princess Bari. Elle devient alors une invitée régulière du festival Paris Quartier d’été et du Théâtre de la Ville qui ont présenté une série de pièces, de Dancing Grandmothers à Dancing Teen Teen, constituant une pertinente radiographie de la société contemporaine en Corée du Sud. Eun-Me Ahn traverse le pays et filme les différentes générations d’habitants, dans un esprit sincère et décalé à la fois. Devant la caméra, chaque catégorie dévoile sa manière naturelle de s’exprimer et rencontre, sur scène, les danseurs professionnels de la Eun-Me Ahn Company, dans un esprit ludique et envolé. Ses créations réservées aux artistes de la compagnie interrogent davantage les structures. On en trouve des extraits dans les programmes composés par Josette Baïz pour le Groupe ou la Compagnie Grenade.
Thomas Hahn
Source : Théâtre de la Ville
Plasson, Fabien
Fabien Plasson est réalisateur, principalement dans le domaine du spectacle vivant (danse, musique, etc.).
C’est au cours de sa formation à l’École Nationale Supérieur des Beaux-Arts de Lyon qu’il intègre en 1995 que Fabien découvre l’art vidéo. Il se forme alors auprès de divers artistes vidéastes (Joël Bartoloméo, Pascal Nottoli, Eric Duyckaerts, etc).
Son approche s’inscrit d’abord dans une recherche plastique avec la création d’installations et d’objets filmiques.
En 2001, il rejoint l’équipe de la Maison de la Danse de Lyon et s’occupe durant 10 ans de la programmation du Vidéo-Bar Ginger&Fred. Il découvre alors l’univers chorégraphique et les enjeux de la vidéo pour la diffusion et la transmission de la danse aux côtés de Charles Picq alors vidéaste et directeur du service vidéo de la Maison de la Danse.
En parallèle, il continue son activité de création plastique, réalise des vidéos de concerts, de pièces de théâtre et crée également des décors vidéos pour le spectacle vivant.
Aujourd’hui, Fabien Plasson est réalisateur vidéo au Pôle Image de la Maison de la Danse de Lyon et pour Numeridanse.tv, vidéothèque internationale de danse en ligne.
Source : Maison de la Danse, Fabien Plasson
Dancing Grandmothers
Direction artistique / Conception : Eun-Me Ahn
Chorégraphie : Eun-Me Ahn
Interprétation : Eun-Me Ahn, Hyosub Bae, Ji Hye Ha, Bong Su Kim, Youngmin Jung, Hyekyoung Kim, Kibum Kim, Ei Sul Lee, Hyeonseok Lee, Sihan Park (danseurs) / Chang Nang Ahn, Il Mi Joo, Kyung Ja Kang, Myungja Kim, Jungok Lee, Imsook Lee, Myoung Sook Lee, Jeongaie Lee, Myungok Yoo, Mija Yoon, Jung Hee Yoon (grand-mères) / Sang-Won An (grand-père)
Conseil artistique / Dramaturgie : Chun Wooyong
Scénographie : Eun-Me Ahn, Sunny Im/Yunkwan Design
Musique originale : Young-Gyu Jang
Conception vidéo : Tae-Seok Lee, Jiwoong Nam, Seunghwan Kim, Sangwha Lee
Lumières : Jin-Young Jang
Costumes : Eun-Me Ahn
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Dancing Grandmothers a fait l’objet d’une commande du Doosan Art Center (DAC) en production partagée avec Eun-Me Ahn Company / Coproduction festival Paris Quartier d’été / Diffusion Mister Dante – Didier Michel et Jean-Marie Chabot / Spectacle créé en février 2011 au Doosan Art Center, Séoul
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Maison de la Danse
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