Haru no Saïten, un sacre du printemps [transmission 2015]
2015 - Réalisateur-rice : Zeriahen, Karim
Chorégraphe(s) : Murobushi, Kô (Japan) Ikeda, Carlotta (Japan)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse , Danse en amateur et répertoire
Producteur vidéo : Centre national de la danse
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Haru no Saïten, un sacre du printemps [transmission 2015]
2015 - Réalisateur-rice : Zeriahen, Karim
Chorégraphe(s) : Murobushi, Kô (Japan) Ikeda, Carlotta (Japan)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse , Danse en amateur et répertoire
Producteur vidéo : Centre national de la danse
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Haru no Saïten, un sacre du printemps [transmission 2015]
Chorégraphie Carlotta Ikeda et Ko Murobushi
Extrait chorégraphique remonté par l’Atelier danse en amateur du conservatoire de La Roche-sur-Yon, coordinateur artistique et technique Dominique Petit, coordinateur administratif Ludovic Potié, dans le cadre de Danse en amateur et répertoire (2014)
Le groupe
Au conservatoire de La Roche-sur-Yon, Dominique Petit anime un atelier de danse amateur. Les sessions hebdomadaires sont fréquentées par des adultes de niveaux techniques et d’âges très divers (vingt-trois à soixante ans dans le projet en cours), certains depuis son lancement voici quinze ans. Le groupe présente en public ses travaux chorégraphiques issus des pratiques d’ateliers. Mais la transmission de « Haru no Saïten » de Carlotta Ikeda et Ko Murobushi constitue sa première expérience de confrontation à une écriture pleinement professionnelle déjà existante. On peut y voir la trace positive de l’impact laissé en 2012 par l’accueil de la rencontre nationale Danse en amateur et répertoire au Grand R, scène nationale de la ville.
Les chorégraphes
Toute la vie artistique de Carlotta Ikeda, née en 1941 et décédée l’an dernier, se confond avec le butô, dont elle sera l’une des grandes introductrices en France, au tournant des années 1980. Collaborant tout d’abord avec Ko Murobushi, elle crée en 1974 sa compagnie Ariadone, exclusivement féminine. À partir de la décennie suivante, c’est dans l’Hexagone qu’elle développera l’essentiel de sa carrière, pratiquant ce qui sera caractérisé comme « butô libre ». En 1999, six danseuses interprètent « Haru no Saïten, un sacre du printemps ». Affranchie de la musique de Stravinsky, cette pièce engage les forces du chaos, de l’éros et du cosmos, non sans imprégnation de la mort, dépassant la figure des jeunes filles évoluant sur le plateau.
L’intervenante
Valérie Pujol a effectué presque tout son parcours professionnel comme interprète au sein de la compagnie Ariadone. « Haru no Saïten » (1999) fut la première création à laquelle elle prit part. Elle apprécie la maturité d’âge des danseuses amateurs à qui elle en transmet aujourd’hui un extrait. C’est que la traversée du butô ne laisse pas indemne, dans les états de lâcher, de mise à nu, voire proches de la transe, qu’il engage, non sans une expressivité à maîtriser. Tous les ateliers hebdomadaires ont eux aussi trait à cette quête d’une tension à ne jamais relâcher, au fil d’un temps à maintenir juste, quoique en état de permanente transformation. Dans ce cas, la transmission s’entend comme une remise en jeu, bien plus qu’une reconstitution.
GÉNÉRIQUE
Création du 7 au 17 janvier 1999 au Théâtre de la Bastille à Paris
Pièce pour 7 danseuses Christine Choo, Carlotta Ikeda (Rasa Alksnyte), Olia Lydaki, Naomi Mutoh, Emanuela Nelli, Valérie Pujol, Anna Ventura
Bande son Alain Mahé
Création lumières Éric Lousteau
Mise à jour mai 2016
Murobushi, Kô
Né à Tokyo (Japon). Ko Murobushi est l'un des artistes Butoh les plus connus et acclamés dans le monde et est reconnu comme l'un des principaux héritiers de la vision originale du Butô de Tatsumi Hijikata. Il a étudié avec Hijikata en 1968, et après une courte expérience avec les moines de montagne Yamabushi, il a fondé le groupe de Butô "Dairakudakan" avec Akaji Maro et plusieurs autres.
En 1974, il crée Hageshii Kisetsu (La saison violente), le magazine de Butô, et fonde la compagnie de femmes butadiennes «Ariadone», qu'il continue ensuite à produire et à chorégraphier.
Deux ans plus tard, il a fondé le groupe de Butô entièrement masculin "Sebi". Grâce à une coproduction des deux groupes, il a introduit le butô en Europe et a contribué à sa reconnaissance. Le Dernier Eden - Porte de l'Au-Delà a connu un succès à Paris en 1978, suivi d'un vaste tour à travers l'Europe avec « Ariadone » (avec Carlotta Ikeda) en 1981-1982.
À partir de 1985, Ko Murobushi se concentre sur des productions duo pendant plusieurs années et tourne en Europe et en Amérique du Sud.
En 2003, il a créé sa propre unité "Ko & Edge Co.". Cette unité a présenté la série "Experimental Body", qui cherchait "edge" de manière physique.
Les chorégraphies de Ko Murobushi ainsi que ses performances en solo ont été invitées à de nombreux festivals internationaux de danse tels que le Festival international de danse ImPulsTanz de Vienne, le Festival de danse de Montpellier, le Dance Festival London Dance Umbrella et bien d'autres.
Ko était également très demandé en tant qu'animateur d'atelier. Grâce à ses ateliers, de nombreux danseurs ont été inspirés à trouver leurs propres façons de danser.
Les dernières performances en solo de Ko Murobushi s'appellent Ritournelle et Faux pas. Son dernier duo avec Bartabas s'intitule Le centaure et l'animal, et sa dernière chorégraphie Enthusiastic Dance on the Grave. Ces œuvres ont amené Ko Murobushi dans diverses tournées mondiales et ont laissé à leur public de fortes impressions qui ont ouvert de nouvelles perspectives. Il s'éteint en 2015 à l'âge de 68 ans.
Source : Site des archives de Ko Murobushi
En savoir plus : https://www.ko-murobushi.com/
Ikeda, Carlotta
Sanae Ikeda est née à Fukui, un village en bordure de la mer du Japon : « je me promenais dans la campagne et je m’enivrais des odeurs d’herbes, des nuances de l’atmosphère tout en dansant » (...)
La danse qui s’apprend est venue bien plus tard, à Tokyo. « Pousse de riz » (Sanae) avait dix-neuf ans lorsqu’elle a franchi la première porte d’un « cours de danse ». Mais au Japon naissait alors le Butô, cette « danse des ténèbres » inventée par Tatsumi Hijikata, ange et démon qui allait proclamer, en 1968, la révolte de la chair. Comme d’autres jeunes gens de sa génération, Carlotta Ikeda y a jeté son corps dans la bataille. Cet engagement –qui aura été celui de toute une vie– ne saurait être qualifié de naïf ou d’innocent (...)
Qui a vu danser Carlotta Ikeda sait à quel point de raffinement elle maîtrise cet art de la métamorphose qu’elle rend à la fois visible et imperceptible, dilatant le temps de la vision dans une « lenteur du geste qui permet toutes les interprétations » (Paul Claudel). La métamorphose dont on parle ici n’est pas celle de l’histrion, apte à mimer en les caricaturant des caractères expressifs. Elle est, chez Carlotta Ikeda, fluctuation d’états intérieurs, qui engagent le corps tout entier. Tout l’art de Carlotta Ikeda, se dit-on alors, a toujours tenu dans cet intense recueillement où l’invisible du monde prend forme et éclot dans le mystère d’un corps (...)
Ariadone, nom de la compagnie qu’a créée Carlotta Ikeda en 1974, désigne ce fil d’Ariane que suit Carlotta Ikeda d’un spectacle à l’autre (...)
Source : Site de la Cie Ariadone (Jean-Marc Adolphe)
En savoir plus : ariadone.fr
Zeriahen, Karim
Un autre mouvement
Des images du spectacle vivant au vivant des images, le réalisateur et artiste vidéaste Karim Zeriahen semble avoir trouvé le chemin le plus court. Depuis le début des années 90, où il embarque sur la tournée Sud-Américaine du Cargo avec Philippe Decouflé, il met en mouvement l'art de la scène, la danse contemporaine le plus souvent.
Karim Zeriahen entame un compagnonnage fructueux avec Mathilde Monnier installée à Montpellier. Stop, Videlilah ou Le jour de nuit, courts films adaptés de créations de la chorégraphe puis La place du singe, captation d'un duo vivifiant où Mathilde Monnier y donne la réplique à l'écrivaine Christine Angot sont les témoins de ces échanges. A chaque fois la caméra de Karim Zeriahen investit ses territoires en mouvement, une gestuelle non pas figée mais magnifiée.
Le chorégraphe Herman Diephuis rejoint bien vite cette galerie de portraits dansants. On aura vu également des documentaires qui d'Albert Maysles à Hubert de Givenchy de Joe Dalessandro à Paul Morrissey imposent la signature de Karim Zeriahen. Une manière de filmer à la gestuelle assurée. Aujourd'hui, le réalisateur s'attache dans un projet nouveau à "aller chercher au delà des traits physiques dans les infimes mouvements du langage du corps". Soit une collection de portraits filmés comme autant de pièces uniques qui ne sont pas sans rappeler la tradition des portraits de maîtres ou de commande. Ces tableaux vivants voient les modèles poser devant la caméra de Karim Zeriahen pendant un temps donné quasiment immobiles laissant apparaître d'infimes traces de respiration, de battements de cils, de mouvements d'yeux. Filmés puis retransmis en boucle sur une écran plat doté d'une carte mémoire.
Avec cette collection en train de se constituer, Karim Zeriahen s'interroge, à sa façon documentaire autant que plasticienne, sur ce monde virtuel abreuvé d'images. En prenant le temps de la pause, et ses modèles avec lui, il questionne notre regard.
A vue d'œil.
Source : Philippe Noisette, Site internet de Karim Zeriahen
En savoir plus : www.karimzeriahen.com
Haru no Saïten, un sacre du printemps [transmission 2015]
Chorégraphie : Carlotta Ikeda et Ko Murobushi
Interprétation : Brigitte Blois-Nolleau, Sophie Boch, Dominique Bongrand, Brigitte Douge, Mauricette Gautier, Isabelle Giraudeau, France Gourmaud, Marie-France Lévèque, Christine Poupeau, Christine Robert, Carole Savio, Juliette Stolzenberg
Son : Alain Mahé
Autres collaborations : Extrait chorégraphique remonté par l'Atelier danse en amateur du conservatoire de La Roche-sur-Yon, coordinateur artistique et technique Dominique Petit, coordinateur administratif Ludovic Potié, dans le cadre de Danse en amateur et répertoire (2014) - Transmission Valérie Pujol
Durée : 17 minutes
Danse en amateur et répertoire
Danse en amateur et répertoire est un programme d’accompagnement de la pratique amateur au-delà du cours de danse et de la phase d’apprentissage technique. Destiné à des groupes de danseurs amateurs, il ouvre un espace de partage pour ceux qui désirent approfondir une pratique et une connaissance de la danse en relation avec son histoire.
Laurent Barré
Responsable du service Recherche et Répertoires chorégraphiques
Anne-Christine Waibel
Assistante du service Recherche et Répertoires chorégraphiques
+33 (0)1 41 83 43 96
danse-amateur-repertoire@cnd.fr
Source : CN D
En savoir plus : https://www.cnd.fr/fr/page/323-danse-en-amateur-et-repertoire-programme-d-aide
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Rencontres avec la littérature
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Folklores dites-vous ?
Présentation de la manière dont les chorégraphes contemporains revisitent le Folklore.
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