Voici des corps, des corps singuliers,  définis ou non par leur trajectoire de vie, des corps de femmes  révolutionnaires - juste des femmes - d'innombrables expériences  entachées d'hégémonie.

Leurs croyances, leur âge, leur religion et leurs identités incubent  la liberté à travers la danse comme une toile d’araignée, comme  métaphore de la transgression féminine. Cette fois les corps dansent  leurs voix, les voix qui revendiquent la liberté par la résilience, des  figures féminines qui ne se soucient pas de s'inscrire dans  l'esthétique : elles cherchent leur expression loin de la rigidité,  l'expression de toute une vie.

Janeth Mulapha : danseuse interprète, performeuse et chorégraphe située à Maputo, Mozambique.

Elle s'est formée dans le cadre du programme Danças Na Cidade à Maputo, dirigé par Gabriel Panaibra Canda. En 2014, elle dirige le quintette Five Sense Organs. C'est surtout à travers son travail en solo qu'elle explore sa position de femme artiste africaine. En 2014, elle initie son projet O Meu genero mora aqui, une coproduction avec les Studios Kabako. Depuis, elle a présenté différentes versions à Maputo, au Tchad et à Paris. Son solo Let's talk, créé avec le musicien mozambicain Ben Muthemba, a été présenté au Theaterformen à Braunschweig, ainsi qu'au Grand T à Nantes (France). En 2020, Janeth est invitée en tant que chorégraphe invitée au festival Fari Foni Waati à Bamako. Par ailleurs, elle travaille également régulièrement avec des danseurs en situation de handicap.