Sur les pas de Noureev
2003
Chorégraphe(s) : Noureev, Rudolf (Russian Federation)
Présentée dans la/les collection(s) : Ministère de la Culture , CNC - Images de la culture
Producteur vidéo : Cinétévé, Ina entreprise, Opéra national de Paris, France 3, France 5, RTV Slovenija
Sur les pas de Noureev
2003
Chorégraphe(s) : Noureev, Rudolf (Russian Federation)
Présentée dans la/les collection(s) : Ministère de la Culture , CNC - Images de la culture
Producteur vidéo : Cinétévé, Ina entreprise, Opéra national de Paris, France 3, France 5, RTV Slovenija
Sur les pas de Noureev
Sur les pas de Noureev
À l'occasion du dixième anniversaire de sa mort, survenue en 1993, évocation des années à l'Opéra de Paris du danseur russe Rudolf Noureev. Parallèlement à la préparation de l'ensemble du corps de ballet pour un spectacle en hommage au danseur étoile, Attilio Cossu parcourt, à l'aide de nombreuses images d'archives, la carrière et les méthodes de travail à l'Opéra de celui qui, exigeant et infatigable, fut directeur de ballet à partir de 1983.
À travers les entretiens tournés aujourd'hui au palais Garnier, le film dresse le bilan de l'héritage chorégraphique laissé par Noureev à la vénérable institution depuis son arrivée à Paris en 1961. Entrecoupés d'extraits de spectacles où il a incarné les plus grands rôles, les témoignages de Brigitte Lefèvre, actuelle directrice de la danse, du chorégraphe Maurice Béjart et des danseurs étoiles Charles Jude, Élisabeth Platel et Noëlla Pontois, rappellent, bien sûr, sa force de travail, mais saluent surtout son action de directeur jusqu'en 1990. Noureev a revitalisé le répertoire classique d'un Marius Petipa et ouvert l'institution aux chorégraphies contemporaines ; il a su faire confiance à de jeunes danseurs et il est l'origine de triomphales tournées à l'étranger. Certes, la star avait parfois un « caractère de cochon » et les répétitions pouvaient prendre des allures de « torture », mais l'hommage est unanime, vibrant, et chacun souhaite maintenir cette impulsion exceptionnelle.
(Antoine Lachand)
Générique
2003, 52', couleur, documentaire
Réalisation : Attilio Cossu
Production : Cinétévé, Ina entreprise, Opéra national de Paris, France 3, France 5, RTV Slovenija
Participation : CNC, Fondation Rudolf Noureev, Procirep, ministère de la Culture et de la Communication (DMDTS)
Contact
Ministère de la Culture et de la Communication : claire.perrus@culture.gouv.fr
CNC Images de la culture : alain.sartelet@cnc.fr
Dernière mise à jour : août 2013
Noureev, Rudolf
D'ascendance tartare, Rudolf Noureev passe son enfance à Ufa (Bachkirie) où il pratique la danse folklorique. Bravant l'autorité paternelle, il entre à l'école Vaganova de Leningrad et trouve en A. I. Pouchkine le professeur idéal. Après trois années de travail intensif, il débute sur la scène du Kirov et devient soliste. En 1961, lors d'une tournée du Kirov en France, il danse à Paris, laissant le public ébloui et, au moment de repartir, il demande l'asile politique. Il est aussitôt engagé dans le Ballet du marquis de Cuevas et triomphe dans La Belle au bois dormant. Invité à Londres par M. Fonteyn pour participer à un gala de charité, il noue une liaison artistique avec l'étoile britannique. Le couple entre dans la légende et forme en scène, selon Noureev, « un seul corps, une seule âme » dans Giselle, Le Lac des Cygnes ou dans Marguerite et Armand, créé pour eux par F. Ashton en 1963. Avide de découvertes, il danse partout dans le monde et il faut attendre 1983 pour qu'il se fixe dans une compagnie, celle de l'Opéra de Paris, où il devient directeur de la danse. Après vingt-huit ans d'exil, il revient en Russie pour danser sur la scène du Kirov en 1989. La même année, confronté à des conflits administratifs, il quitte l'Opéra, mais reste le chorégraphe principal.
Noureev est, avec V. Nijinski, une des figures mythiques de la danse du XXe siècle. Sa beauté, son visage expressif, sa technique conquise à force de travail, ses sauts silencieux en ont fait le prince classique idéal. Admirateur fou de l'œuvre de M. Petipa, il remonte tous ses ballets. Son sens précis de la mise en scène lui fait aborder la relecture des œuvres en homme de théâtre. Le chorégraphe développe les parties dansées dites de caractère et étoffe les variations des interprètes masculins. Raymonda qu'il monte dès 1964 au Royal Ballet est le premier ballet qu'il met à l'affiche de l'Opéra de Paris en 1983. Suivent Le Lac des Cygnes (1964, Op. de Vienne ; 1984, Op. de Paris), La Belle au Bois dormant (1966, la Scala ; 1989, Op. de Paris), Don Quichotte (1966, Op. de Vienne ; 1981, Op. de Paris), Casse-Noisette (1967, B. royal suédois ; 1985, Op. de Paris), La Bayadère, dont il présente l'acte des Ombres en 1974 à l'Opéra de Paris et sa version intégrale en 1992, quelques mois avant sa mort.
Alors qu'il est une star classique adulée du public, sa curiosité insatiable le pousse à explorer tous les styles : Ashton, R. Van Dantzig, R. Petit, M. Béjart, G. Balanchine, G. Tetley ou M. Graham qui lui fait danser Lucifer (1975). Cette ouverture guide aussi son action à l'Opéra de Paris. Il invite T. Tharp, M. Marin, M. Cunningham, J. Kylián, Mark Morris, W. Forsythe et redonne vie au ballet baroque avec Bach-Suite et Quelques Pas graves de Baptiste de F. Lancelot en 1984. Il met en avant les plus talentueux des jeunes danseurs : L. Hilaire, M. Legris, I. Guérin, S. Guillem. En six années, Noureev porte le ballet de l'Opéra de Paris à un des sommets de son histoire.
Source : Martine Planells, Dictionnaire de la danse, sous la direction de Philippe Le Moal, Larousse, 2008
En savoir plus :
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Le Ballet de l'Opéra de Paris constitue le berceau de la danse classique. Son origine remonte aux ballets de cour du règne de Louis XIV et à l'Académie royale de danse, créée en 1661, où furent établis les principes de base et les codes toujours en vigueur. Ne formant au départ qu'un seul et même corps (la comédie-ballet), opéra et ballet se sont peu à peu dissociés et ont pris chacun leur indépendance. L'Opéra a toujours eu une double vocation de maintien de la tradition classique - le Ballet de l'Opéra est une compagnie de répertoire - et d'ouverture à la création contemporaine. Dès le XVIIIe siècle, danseurs et chorégraphes français allèrent dispenser leur art à travers toute l'Europe, recevant en retour l'influence de l'étranger (en particulier d'Italie et de Russie) ; aujourd'hui encore sont invités à l'Opéra les plus grands chorégraphes et danseurs du moment.
Source : Ivor Guest, Le Ballet de l'Opéra de Paris : Trois siècles d'histoire et de tradition. 2001, Flammarion : Paris. 336p.
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