Liens de table
2010 - Réalisateur-rice : Riolon, Luc
Chorégraphe(s) : Belarbi, Kader (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , 24images - Scènes d'écran , Saisons 2010 > 2019
Producteur vidéo : 24 Images, les films du présent
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
Liens de table
2010 - Réalisateur-rice : Riolon, Luc
Chorégraphe(s) : Belarbi, Kader (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , 24images - Scènes d'écran , Saisons 2010 > 2019
Producteur vidéo : 24 Images, les films du présent
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
Liens de table
Chorégraphie Kader Belarbi
Kader Belarbi, étoile de l'Opéra national de Paris, est aussi un chorégraphe de talent qui a déjà une vingtaine de pièces à son actif. Liens de table est une pièce initialement conçue pour le ballet du Rhin. Cette œuvre, de facture contemporaine, tente de décrypter les liens, de quelque nature qu'ils soient, qui se nouent ou se dénouent entre les êtres. Il aborde le thème du lien, dimension essentielle de son geste artistique et présent au cœur de nombre de ses ballets.
La table joue un rôle à part entière. Symbole des réunions familiales, elle devient véritable barrière signifiant au fils son exclusion. Autour de cette table, Kader Belarbi dramatise l'éternelle opposition entre parents et enfants et le choix d'une musique composée au retour de Dresde en ruine n'est pas anodin. Face aux tenants des apparences et des convenances, il donne vie à la remise en question de l'ordre, des liens, établis.
Presse
Le Figaro
Belarbi sait miser sur l'extrême musicalité de cette troupe hors pair, les danseurs se plaisent au jeu du théâtre, et la chorégraphie, pleine de clins d'œil à Mats Ek, donne envie d'en voir encore plus long : raffinement des tracés et justesse des pas, sur mesure pour des danseurs classiques.
Générique
Chorégraphie et mise en scène Kader Belarbi Artistes Les solistes du Ballet du Capitole de Toulouse : Paola Pagano (la mère), Valerio Mangianti (le père), Maria Gutierrez (la fille), David Galstyan (le fils)
Costumes Michaela Buerger Création et régie lumières Sylvain Chevallot Ecriture Compositeurs Dimitri Chostakovitch - Quatuor à cordes, n°8 opus 110 en ut mineur
Réalisation Luc Riolon Cadreurs Luc Riolon, Michel Esquirol, Arnaud Payen Son Jean-Baptiste Parisot Production 24 Images / Les Films du Présent / GIE Grand Ouest TV / Pascal Brulon / Anne Mulligan
Mise à jour : Janvier 2013
Belarbi, Kader
Admis à l'école de danse de l'Opéra de Paris en 1975, Kader Belarbi est engagé cinq ans plus tard dans le corps de ballet. Nommé quadrille en 1981, coryphée en 1984 puis sujet l'année suivante, il gravit les étapes avec brio. En 1988, il reçoit le prix de l’AROP et est promu premier danseur. A l'issue de la représentation de La Belle au Bois Dormant (Rudolf Noureev) dans le rôle de l'Oiseau Bleu - le 19 décembre 1989 -, il est nommé "Etoile" et reçoit le Prix Nijinski la même année.
Il a dansé les nombreux ballets du répertoire de l’Opéra national de Paris : Giselle, Le Lac des Cygnes (version Bourmeister et Noureev), Roméo et Juliette, La Bayadère, Don Quichotte, Casse noisette, la Belle au bois dormant (Noureev), Vaslaw, Casse-Noisette , Magnificat, Sylvia, La Dame aux Camelias (John Neumeier). Interprète de Jérome Robbins qui le choisit pour In the Night, Dances at a gathering, Glass pieces et The Four Seasons, il danse aussi dans les œuvres de Georges Balanchine (Agon, Serenade, Le Palais de Cristal, Le Fils Prodigue Les Quatre Tempéraments, Violin Concerto, Symphonie en trois mouvements, Allegro Brillante, Joyaux) ; Le Tricorne, la Symphonie fantastique (Massine), Fall River Legend (Agnès de Mille), L'Après-midi d'un faune (Nijinski), Les Noces (Bronislava Nijinska), Napoli (Bournonville), Le Chant des Petits Gosses, No man's land, Roméo et Juliette, Les Quatre Derniers Lieder (Rudi Van Dantzig).
Son registre est vaste. Jouant de préférence « les méchants » dans les ballets de Rudolf Noureev (Tybalt, Rothbart, Abderam), il peut aussi interpréter les hommes blessés dans ceux de Roland Petit (Le Jeune Homme et la Mort, Don José dans Carmen, Le Loup, Frollo et Quasimodo dans Notre Dame de Paris, Le Rendez-Vous, Camera obscura), les personnages ténébreux et romantiques (le Poète de la Symphonie Fantastique de Léonide Massine, Albrecht dans la Giselle classique ou celle de Mats Ek, les figures bibliques (Le Fils prodigue de Georges Balanchine), comme les cyniques ( le prêcheur de Speaking in Tongues de Paul Taylor, Lescaut dans l’Histoire de Manon de Kenneth Mac Millan) ou encore les charmeurs (Amour/Orion dans la Sylvia de John Neumeier). Son parcours témoigne d’une ouverture à tous les styles, de Serge Lifar (Suite en Blanc, Les Mirages, Roméo et Juliette-pas de deux) à Carolyn Carlson, dont il crée Signes (1997). On note également sa prédilection pour Vaslaw Nijinsky (Petrouchka, L’après-midi d’un faune, ou Vaslaw de John Neumeier).
Il reste un familier de la danse contemporaine et interprète les pièces de Dominique Bagouet (Fantasia Semplice), Maguy Marin (Leçons de ténèbres, Ay dios), Daniel Larrieu (Attentat poétique), Odile Duboc (Rhapsody in Blue), Michel Kelemenis (Selim, Réversibilité, Images) Jean Grand-Maître (Eja Mater) et participe aux créations de William Forsythe (In the middle somewhat elevated, Pas./part), Jiri Kylian (Sinfonietta, Bella Figura). Il a dansé dans Un Trait d’union d’Angelin Preljocaj, (la IXe Symphonie de Beethoven, Le Concours, Arepo, Variations pour une porte et un soupir Le Mandarin Merveilleux et le Sacre du printemps) de Maurice Béjart, Giselle, Appartement et La Maison de Bernarda de Mats Ek, Air de Saburo Teshigawara, Orphée et Eurydice de Pina Bausch.
Enfin sa carrière le conduit à se produire en tant qu’artiste invité dans de nombreuses compagnies internationales. En 1995, il est l’interprète (acteur et danseur) du Martyre de Saint-Sébastien, mis en scène par Pier Luigi Pizzi à la Fenice de Venise. Il n’hésite pas non plus à emprunter les chemins de traverse, surfant avec la danse hip hop de Farid Berki dans Pas de vague avant l’éclipse, pièce donnée dans le cadre du « Vif du sujet » au Festival d’Avignon.
Parallèlement à son parcours d’interprète, Kader Belarbi amorce un travail de chorégraphe en 1987. Parmi ses créations, Le Bol est rond (1989), Salle des Pas Perdus (1997) sont présentées aux soirées des Danseurs-chorégraphes de l’Opéra de Paris. Giselle et Willy (1991) est donné au Palais Garnier, lors d’une soirée de pas de deux. Les Saltimbanques, ballet pour douze danseurs, inspirés des premières toiles de Picasso, est créé à l’Orchard Hall de Tokyo en août 1998 et repris à la Maison de la Danse de Lyon en février 2000. Dans le cadre des Carnets de bal, Bertrand d’At lui commande une création pour le Ballet du Rhin. Ce sera Liens de table en juin 2001. En février 2002, il crée sa première grande chorégraphie pour le ballet de l’Opéra de Paris, Wuthering Heights, d’après le roman Les Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë. En janvier 2003, en collaboration avec la spécialiste de danse baroque, Francine Lancelot, il crée Bach-Suite 2, dont il interprète d’abord des extraits lors des hommages rendus par l’Opéra de Paris à Rudolf Noureev et Claude Bessy, puis dans son intégralité en 2004 au Palais Garnier, ainsi que pour les vingt ans de l’Ensemble Baroque de Limoges. Cette même année, il crée sur l’Elégie de Gabriel Fauré, Entre d’Eux pour Marie-Agnés Gillot et Jiri Bubenicek au gala « Dance for Life » de Bruxelles, Les Epousés, à l’Amphithéâtre de l’Opéra Bastille, pièce librement inspirée des lettres de Vincent Van Gogh à son frère Théo, avec les danseurs Nicolas Leriche, Wilfried Romoli et la comédienne Norah Krief.
En 2005, le réalisateur Nils Tavernier lui confie la chorégraphie d’un bal oriental et le rôle du Prince Abdallah El Kassar dans son long métrage Aurore (sortie en salles en mars 2006). Kader Belarbi crée ensuite La Bête et la Belle - sur une trame musicale de Gyorgy Ligeti - pour les Grands Ballets Canadiens de Montréal (octobre 2005). Il crée avec son complice Olivier Massart de “La Mode en images“ plusieurs événements dont un Fashion Show dans une mise en scène chorégraphiée lors des Jeux Olympiques Asiatiques en novembre 2006, à Doha et conçoit la chorégraphie de la cérémonie d’ouverture de la Coupe du Monde de Rugby en septembre 2007. Lors de l’année 2007, Il enchaîne avec deux nouvelles créations Entrelacs pour le Ballet National de Chine à Pékin, ainsi qu’une relecture du Mandarin Merveilleux pour le Ballet du Grand Théâtre de Genève.
En Juillet 2008, il a créé Formeries à l’Opéra de Paris, pour un clown, des musiciens et des danseurs. Etranges Voisins en novembre 2009 pour le Junior Ballet de Lyon. Liens de Table et À nos Amours pour le Ballet du Capitole de Toulouse en février 2010. Durant deux saisons (2009-2010 et 2010-2011), il est artiste associé à La Comète, scène nationale de Châlons-en-Champagne, crée Room pour 6 danseurs contemporains et se produit en tournée avec un ensemble de danseurs.
Il a mis en place des Ateliers Chorégraphiques pour la ville de Châlons et de Toulouse, “Osons danser“ ouverts à tous.
En 2011, il crée pour la télévision italienne RAI, Come un sogno, un pas de deux pour Benjamin Pech et Eléonora Abbagnato de l’Opéra de Paris, puis un Pierrot Lunaire accompagné d’une danseuse et d’un guitariste et un grand ballet pour le Ballet du Capitole, La Reine morte.
Pour le Ballet du Capitole, qu’il dirige depuis le 1er août 2012, il a créé Liens de table et À nos Amours (2010), La Reine morte (2011), Étranges Voisins (2012), Entrelacs, Le Corsaire, La Bête et la Belle (2013), Bach-Suite III (2014), Giselle (2015), Salle des pas perdus et Mur-Mur (2016), Don Quichotte et Casse-Noisette (2017).
Au fil des saisons, Kader Belarbi laisse les danseurs s’emparer de la diversité des styles chorégraphiques, afin de nourrir leur danse. Danseur et chorégraphe de renom, Kader Belarbi se distingue par une inépuisable curiosité et un appétit renouvelé d’aventures dansées.
Il a reçu le Prix de l’Arop (1988), le prix Nijinski (1989) et le Prix de la création artistique (2004). Il est Officier des Arts et Lettres (2006), Officier de l’Ordre National du Mérite (2015), Chevalier de la Légion d’Honneur (2008) et “ Meilleure Personnalité chorégraphique de l'année 2017 “ par l'Association Professionnelle de la Critique Théâtre, Musique et Danse.
Riolon, Luc
Après des études de mathématiques supérieures et de médecine, Luc Riolon débute la réalisation dans le cadre de sa faculté de médecine, puis rencontre les chorégraphes des années 1980 (Maguy Marin, Mark Tompkins, Josef Nadj, Daniel larrieu, Odile Duboc, Josette Baiz, Angelin Preljocaj, etc.) avec qui il tourne de nombreux films (recréation pour la caméra, captations). Dans les années 1980 avec le chorégraphe américain Mark Tompkins il introduit la vidéo sur la scène, retransmettant en direct sur des écrans géants les images qu'il tourne avec sa caméra en étant sur le plateau avec les danseurs, mélangeant images sur bande et direct.
Avec Daniel Larrieu, il participe à la création du spectacle Waterproof, chorégraphie contemporaine qui se déroule dans une piscine, en filmant en direct les danseurs évoluant dans l'eau et mixant les images en direct avec des images subaquatiques préenregistrées.
Puis il collabore pendant 10 ans avec Eve Ruggieri pour son émission « Musiques au cœur ». Il tourne avec elle de nombreux documentaires sur la musique classique, l'opéra et la danse.
À partir de 1999 il réalise des documentaires de vulgarisation scientifique, en suivant les travaux de chercheurs de terrain attachés à la résolution d’une énigme particulière. Ces deux domaines artistiques et scientifiques qui peuvent sembler bien séparés l’un de l’autre mais sont pourtant, au regard de Luc Riolon, animés de la même démarche. Le désir de comprendre le monde, que ce soit par l’art ou par la recherche scientifique, et restituer cette découverte au plus grand nombre. Parmi ses documentaires scientifiques récents, on peut citer par exemple « Tchernobyl, une histoire naturelle ?», « L’Énigme du Caïman Noir », « Voyage en eau trouble » ou « Delta du Nil : La fin du miracle ». Ces documentaires de vulgarisation scientifique ont récemment reçu des prix dans des festivals en France, comme à l’étranger.
Source: Vimeo
La compagnie Dyptik
Les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis
Folklores dites-vous ?
Présentation de la manière dont les chorégraphes contemporains revisitent le Folklore.
La Maison de la Danse de Lyon
Danses de mains
Ce parcours présente différents extraits vidéo où les mains sont au cœur du mouvement.
SOUFFLE OCÉAN INDIEN 1,2,3,4
Le ballet poussé à bout
L'évolution du ballet, de sa forme romantique au néo-classique.
[1970-2018] Développements néoclassiques : diffusion mondiale, répertoires multiples et dialogues avec la danse contemporaine
Avec les années 1970, l’élan des artistes vers un nouveau classique a plus d’un demi-siècle et ainsi plusieurs générations se sont déjà déployées depuis les Ballets Russes. Au fil des décennies, chacun a défendu ou défend la danse classique sous le signe de la nouveauté, de la singularité, de la connexion avec les autres arts et avec les préoccupations de son temps.