C'est à Saint-Étienne, leur ville d'origine, que Souhail Marchiche et  Mehdi Meghari font ensemble leurs premiers pas de danse dès la fin des années 90. Les deux autodidactes sont attirés par l’aspect acrobatique  et viscéral de la danse Hip-Hop et se construisent au fil des  rencontres.
L'envie de monter sur scène et de découvrir d'autres univers  artistiques les amène à interpréter pour différentes compagnies. Très  vite, leur besoin d'expression et de métissage les conduit à se  retrouver pour chercher, creuser, monter, démonter, construire,  expérimenter, créer…
Les chorégraphes développent un travail autour de la révolte, de la  lutte intérieure des individus dans une société individualiste, violente  et absurde. 

Dès 2012, la compagnie Dyptik explore le thème de l’identité, au travers de deux pièces chorégraphiques : En quête (2012) et Dyptik (2014). Elle investigue ensuite le champ de la révolte avec D-Construction (2016), Dans l’engrenage (2017) et Le Cri (2018).

Véritable lieu de recherche, d'expérimentation et de création artistique, les Studios Dyptik soutiennent chaque année une dizaine de compagnies via différents dispositifs d'accompagnement et d'accueil en résidence.

Lieu ressource sur le territoire, les studios permettent de créer des passerelles entre public, professionnels et amateurs. Membre d'un réseau national coordonné par la Villette, les Studios Dyptik souhaitent développer ce travail d'accompagnement de professionnels mais aussi d’amateurs tout en gardant un lien fort avec le territoire stéphanois.

La compagnie Tenseï, avec sa création El Ged(j)i, faisait partie des trois compagnies complices de cette année passée. Ces compagnies complices sont accueillies dans les Studios et soutenues par la compagnie Dyptik.

En parallèle de son travail créatif, Dyptik est à l’origine du festival TRAX,  créé en 2014. Ce festival se déroule dans différents lieux de  Saint-Étienne et de ses alentours. La compagnie a la véritable ambition  de présenter une vision large et éclectique de la danse Hip-Hop au  public stéphanois. Elle est donc mise à l’honneur sous toutes ses formes  : créations, ateliers, projections, battle, performances, concours de  créations chorégraphiques…

Le festival TRAX accueille également un concours de création  chorégraphique : TRAJECTOIRES. Ce concours est destiné à des danseurs et  chorégraphes issus de la danse Hip-Hop qui souhaitent s’ouvrir à de  nouvelles formes chorégraphiques. Quatre compagnies sont sélectionnées  sur dossier et vidéo pour présenter un extrait de création de 20 minutes  devant un jury de professionnels. La compagnie lauréate bénéficie par  la suite de temps de résidence et d’une programmation dans plusieurs  festivals.

Loin des salles de spectacle conventionnelles, le Festival TRAX avait  investit en 2018 les Ateliers MORSE pour deux soirées hybrides mêlant  différents champs artistiques. Il s’agissait de créer un espace de  liberté et de création, entre programmation, improvisation et  performance. Les chorégraphes Saïdo Lehlouh (Cie Black Sheep) et Nacim Battou (Cie Ayaghma) ont eu carte blanche pour proposer deux soirées  uniques et originales dans un lieu atypique, en plein cœur du quartier  créatif de la manufacture.