One Flat Thing, reproduced
2006 - Réalisateur-rice : De Mey, Thierry
Chorégraphe(s) : Forsythe, William (United States)
Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse , Charleroi danses [2005-2016]
Producteur vidéo : MK2TV ; ARTE France ; The Forsythe Company ; Forsythe Foundation ; ARCADI ; Charleroi Danses
One Flat Thing, reproduced
2006 - Réalisateur-rice : De Mey, Thierry
Chorégraphe(s) : Forsythe, William (United States)
Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse , Charleroi danses [2005-2016]
Producteur vidéo : MK2TV ; ARTE France ; The Forsythe Company ; Forsythe Foundation ; ARCADI ; Charleroi Danses
One Flat Thing, reproduced
THIERRY DE MEY
film / Francfort / 2006 / 26'
One Flat Thing, la chorégraphie La pièce de William Forsythe commence par un éclat. Vingt tables sont propulsées et couvrent la scène ; elles deviennent la surface et l'horizon de toute l'action suivante entre les quatorze danseurs. Des corps mouvants élastiques et électriques traversent cet espace composé, créant une pièce en constante tension, à la fois retenue et étincelante. William Forsythe est reconnu comme l'un des plus grands chorégraphes de danse contemporaine. C'est un artiste complet et un citoyen du monde. D'origine américaine il a étudié à New York, en Floride et à Stuttgart et n'a cessé de voyager, au Canada, en Europe, et en Asie, notamment. Dès le début des années 1980 et pendant plus de vingt ans, il s'est occupé de la direction artistique du Ballet de Francfort faisant accéder la troupe au statut de compagnie mythique. Son œuvre, réunissant plus de cinquante pièces, fut intégrée au répertoire des plus grands théâtres du monde, notamment à celui de l'Opéra National de Paris. Son travail se caractérise par un mouvement permanent et une recherche perpétuelle de genres, de formes et de figures ; sa création sollicite tant l'espace que le corps. En 2004, William Forsythe crée sa propre fondation de danse, composant de nouvelles pièces, toujours plus créatives et ambitieuses. One Flat Thing en fait partie. La première mondiale a eu lieu à Francfort en 2000 et la pièce était à l'affiche du Palais de Chaillot en juillet dernier. Unanimement acclamée par la presse comme un « époustouflant traité » (Le Monde - 4 juillet 2004), cette œuvre d'une grande intensité scénique oscille entre désordre et symétrie. Le jeu des danseurs, qui entrent sur scène en hurlant et traînant les tables, crée une multitude de conjonctures et de relations atypiques. Les tables disposées de manière symétrique sont le théâtre d'un chaos ordonné à la perfection.
Le film de Thierry De Mey
One Flat Thing, reproduced, est à la fois un prolongement de ce projet scénique, et une œuvre complètement inédite, spécialement conçue comme un film. Cette création constitue une étape d'importance majeure dans le parcours de Forsythe, en donnant lieu pour la première fois à une œuvre audiovisuelle. Le film réalisé par Thierry de Mey - un des plus importants réalisateurs de films de danse et qui est également compositeur - est conçu comme une œuvre filmique à part entière. La disposition scénique a été spécialement conçue pour le tournage en studio permettant à deux caméras HDCAM de filmer la création comme un film d'action. Une alternance de plans fixes, travellings et arrêts sur image, est montés de manière saccadée et tranchante. Thierry De Mey filme la danse également sous des angles inhabituels (au-dessus et en dessous des tables) pour élaborer une syntaxe d'images originales et transcrire cette danse. Grâce aux rapports entre les objets fixes, les corps en mouvement et l'articulation de la caméra, le film capture les principes chorégraphiques développés par Forsythe, fondés sur un système de signes visuels et interactifs entre les danseurs, en les transformant en langage du cinéma. La manière de filmer, sensible aux regards et aux échanges entre les danseurs permet de mieux percevoir la complexité de la création, sans négliger les détails. La sensibilité musicale du réalisateur et les moyens techniques permettent ainsi de transcrire le rythme des mouvements. Ainsi, surgissent de manière apparente : l'esthétisme des formes, l'intensité des gestes et également une certaine humanité, due aux échanges des regards. Cette nouvelle expérience offre au spectateur la possibilité d'appréhender cette création de manière complètement différente, en dehors d'une salle de théâtre. Elle introduira des approches jusqu'alors réservées aux films d'arts martiaux et cinéma d'action, dans le domaine de la danse contemporaine, et marquera ainsi une date importante dans l'histoire de ses représentations.
Dernière mise à jour : novembre 2012
Forsythe, William
Natif de New York, Forsythe fait ses classes en Floride aux côtés de Nolan Dingman et Christa Long, danse au Joffrey Ballet puis plus tard au Ballet de Stuttgart, où il est nommé chorégraphe résident en 1976. Au cours des sept années suivantes, il crée de nouvelles œuvres pour le Stuttgart Ensemble et les ballets de Munich, La Haye, Londres, Bâle, Berlin, Francfort, Paris, New York et San Francisco. En 1984, il commence un mandat de vingt ans à la tête du Ballet de Francfort, où il créé les œuvres Artifact (1984), Impressing the Czar (1988), Limb’s Theorem (1990), The Loss of Small Detail (1991), ALIE/NA(C)TION (1992), Eidos: Telos (1995), Endless House (1999), Kammer/Kammer (2000) et Decreation (2003).
Après la dissolution du Ballet de Francfort en 2004, Forsythe fonde un nouvel ensemble plus indépendant qu'il a dirigé de 2005 à 2015. Le nouvel ensemble signe les œuvres Three Atmospheric Studies (2005), You made me a monster (2005), Human Writes (2005), Heterotopia (2006), The Defenders (2007), Yes we can’t (2008/2010), I don’t believe in outer space (2008), The Returns (2009) et Sider (2011). Les créations les plus récentes de Forsythe ont été développées et interprétées exclusivement par la Forsythe Company tandis que ses œuvres antérieures figurent au premier rang du répertoire des principaux ballets internationaux, dont le Mariinsky Ballet, le New York City Ballet, le San Francisco Ballet, le Ballet national du Canada, le Semperoper Ballet de Dresden, le Ballet Royal d’Angleterre et le Ballet de l’Opéra de Paris.
Forsythe et ses ensembles sont lauréats de nombreux prix: New York Dance and Performance « Bessie » Award (1988, 1998, 2004, 2007) et London’s Laurence Olivier Award (1992, 1999, 2009). Forsythe s’est vu décerner le titre de Commandeur des Arts et Lettres par le gouvernement français (1999) et a reçu la décoration allemande « Distinguished Service Cross » (1997), le Wexner Prize (2002), le Lion d’Or de la Biennale de Venise (2010), le prix de l’American Dance Festival (1912) et la suédoise Carina Ari Medal (2014).
Forsythe a réalisé des commandes d’installations et de performances pour l’architecte et artiste Daniel Libeskind (Groningen, 1989), ARTANGEL (Londres, 1997), Creative Time (New York, 2005) et SKD – Staatliche Kunstsammlungen Dresden (2013, 2014). Parmi ces « objets chorégraphiques », comme Forsythe les appelle, on trouve entre autres White Bouncy Castle (1997), City of Abstracts (2000), The Fact of Matter (2009), Everywhere and Nowhere at tehe Same Time n°2 (2013) et Black Flags (2014).
Ses créations - films, performances et installations - ont été présentées dans de nombreux musées et expositions, notamment au Whitney Biennial (New York, 1997), le Festival d’Avignon (2005, 2011), au musée du Louvre (2006), à la Pinakothek der Moderne de Munich (2006), au 21_21 Design Sight in Tokyo (2007), au Wexner Center for the Arts (Columbus, 2009), au Tate Modern (Londres, 2009), à la Hayward Gallery, (Londres, 2010), au MoMA (New York 2010), à l’ICA Boston (2011) et à la Biennale de Venise (2005, 2009, 2012, 2014).
En collaboration avec des spécialistes des médias et des éducateurs, Forsythe a développé de nouvelles approches pour la documentation, la recherche et l'éducation dans le domaine de la danse. Son application « Technologies d'improvisation : outil pour l’œil analytique de la danse », développée en 1994 avec le ZKM / Zentrum für Kunst und Medientechnologie de Karlsruhe, est utilisée comme un outil d’enseignement au service des compagnies professionnelles, des conservatoires de danse, des universités, des programmes d'architecture de troisième cycle et de nombreux lycées à travers le monde. 2009 a été l'année du lancement de « Synchronous Objects » pour son ballet One Flat Thing, reproduced, partition digitale en ligne développée avec l'Ohio State University pour révéler les principes organisationnels de la chorégraphie et démontrer la possibilité de leur application à d'autres disciplines. « Synchronous Objects » a servi de projet-pilote pour « Motion Bank » de Forsythe, une plate-forme de recherche centrée sur la création et la recherche de partitions digitales en ligne en collaboration avec des chorégraphes invités.
En tant qu'éducateur, Forsythe est régulièrement invité pour des conférences et des ateliers de travail dans des universités et autres institutions culturelles. En 2002, Forsythe a été choisi pour élaborer le Mentorat Danse du Programme Rolex de Mentorat artistique. Forsythe est Membre honoraire du Laban Centre for Movement and Dance de Londres et Docteur honoris causa de la Juilliard School de New York. Forsythe est également Professeur de Danse et Conseiller Artistique à l'Institut chorégraphique de l’École de Danse Glorya Kaufman de l'Université de Californie du Sud.
Source : Site internet de William Forsythe
En savoir plus :
http://www.williamforsythe.com
De Mey, Thierry
Thierry De Mey, né en 1956, est compositeur et réalisateur de films. L'intuition du mouvement guide l'ensemble de son travail, lui permettant d'aborder et d'intégrer différentes disciplines. Le postulat préalable à son écriture musicale et filmique veut que le rythme soit vécu dans le(s) corps et qu'il soit révélateur du sens musical pour l'auteur, l'interprète et le public.
Il a développé un système d'écriture musicale du mouvement, à l'œuvre dans certaines de ses pièces où les aspects visuels et chorégraphiques sont d'importance égale au geste producteur de son : Musique de tables (1987), Silence must be ! (2002), Light Music créé à la Biennale Musiques en scène de Lyon en 2004.
Une grande partie de sa production musicale est destinée à la danse et au cinéma. Pour les chorégraphes Anne Teresa De Keersmaeker, Wim Vandekeybus et sa sœur Michèle Anne De Mey, il fut souvent bien plus qu'un compositeur, mais aussi un précieux collaborateur dans l'invention de « stratégies formelles » ? pour reprendre une expression qui lui est chère. Ses principales réalisations et compositions sont Rosas danst Rosas, Amor constante, April me, Kinok (chorégraphies A. T. De Keersmaeker) ; What the body does not remember et Les porteuses de mauvaises nouvelles, Le poids de la main (chorégraphies de W. Vandekeybus), Dantons Töd (dir. Bob Wilson), Musique de tables, Frisking pour percussions, un quatuor à cordes, Counter Phrases, etc.
Il a participé à la fondation de Maximalist ! et de l'ensemble Ictus qui a créé plusieurs de ses pièces (dir : G. E. Octors). Sa musique a été interprétée par de grands ensembles tels que le Quatuor Arditti, le Hilliard ensemble, le London Sinfonietta, l'Ensemble Modern, le musikFabrik et l'Orchestre Symphonique de Lille. Les installations de Thierry De Mey où interagissent musique, danse, vidéo et processus interactifs ont été présentées dans des manifestations telles que les biennales de Venise, de Lyon et en de nombreux musées. Son travail a été récompensé de prix nationaux et internationaux (Bessie Awards, Eve du Spectacle, Forum des compositeurs de l'Unesco, FIPA…). Le film/installation Deep in the woods (2002-2004) réunit plus de 70 danseurs/chorégraphes. Pour le film Counter Phrases (2003-2004), 9 compositeurs répondent à son invitation danse/film : S. Reich, F. Romitelli, M. Lindberg, T. Hosokawa, G. Aperghis, J. Harvey, L. Francesconi, R. De Raaf et S. Van Eycken. En 2003, le processus de travail avec A. T. De Keersmaeker a fait l'objet d'un documentaire "Corps accord" produit par Arte, qui a par ailleurs diffusé et coproduit la plupart de ses films.
En 2006, il a réalisé une installation d'après le conte de Perrault, Barbe Bleue, et un film, One Flat Thing reproduced sur la chorégraphie de William Forsythe, diffusé sur Arte. En 2007, pour la Biennale de Charleroi Danses, il crée From Inside, une installation interactive en forme de triptyque. A l'occasion de la Biennale 09 Charleroi Danses, il crée Equi Voci, polyptique de films de danse accompagné d'un orchestre comprenant entre autres Prélude à la mer, film basé sur l'une des plus belles chorégraphies d'Anne Teresa De Keersmaeker qu'il a tourné en Mer d'Aral en octobre 2009. Son dernier film en date, La Valse, chorégraphiée par Thomas Hauert et ZOO, vient compléter et clore ce projet. Enfin, sa nouvelle installation Rémanences, réalisée grâce à un procédé de captation par caméra thermique est créée en mars 2010 en Belgique et en France aux festivals VIA et EXIT.
Thierry De Mey a été artiste associé à Charleroi Danses, Centre chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles, de 2005 à 2016.
Sa création, Taxinomie du geste, a été créée en novembre 2013 à l'occasion de la Biennale de Charleroi Danses.
Source : Charleroi Danses
One Flat Thing, reproduced
Direction artistique / Conception : Thierry De Mey
Chorégraphie : William Forsythe
Interprétation : Création et interprétation chorégraphique les danseurs de The Forsythe Company Yoko Ando, Cyril Baldy, Francesca Caroti, Dana Caspersen, Amancio Gonzalez, Sang Jijia, David Kern, Marthe Krummenacher, Prue Lang, Ioannis Mantafounis, Jone San Martin, Fabrice Mazliah, Roberta Mosca, Georg Reischl, Christopher Roman, Elizabeth Waterhouse, Ander Zabala
Musique originale : Thom Willems
Conception vidéo : Directeur de la photographie Philippe Guilbert Cadreur Aliocha Van der Avoort Assistant caméra Benoît Deleris Assistant réalisateur Pipo Tafel Montage image Boris Van der Avoort Montage son Isabelle Boyer Machinistes Romain Gouillart, Frédéric Barbier, Maurizio Pipitone
Costumes : Chef costumière Dorothée Merg
Direction technique : Chef costumière Dorothée Merg
Autres collaborations : Chef opérateur son Marc Apruzzese
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : MK2TV / ARTE France / The Forsythe Company / Forsythe Foundation / ARCADI / Charleroi Danses
La compagnie Dyptik
Les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis
[1930-1960] : Entre Europe et Etats-Unis, un néoclassicisme à l’écoute de son temps
Les Ballets russes ont ouvert la porte à ce qui sera nommé plus tard : le néoclassique. A l’époque, l’expression « ballet moderne » est souvent utilisée pour définir ce renouvellement esthétique : un savant mélange de tradition et d’innovation définit par chaque chorégraphe.
Folklores dites-vous ?
Présentation de la manière dont les chorégraphes contemporains revisitent le Folklore.
La danse au Québec : Les corps déraisonnables
Première partie du Parcours consacré à la danse au Québec, voici un ensemble d’extraits présentant l’utilisation très physique du corps.
La Maison de la Danse de Lyon
Corps dansants
Focus sur la variété des corps que propose la danse contemporaine et la manière de montrer ces corps : de la nudité complète au corps tout à fait caché ou recouvert.
Danse et musique
Le rapport entre musique et création chorégraphique se décline différemment selon les courants, selon les siècles.
Genèse des oeuvres
Un spectacle de danse se crée en plusieurs étapes qui se situent entre le moment où s’énonce un désir initial qui lance le projet, et celui de la première représentation.
Danses de mains
Ce parcours présente différents extraits vidéo où les mains sont au cœur du mouvement.
La chorégraphie Belge contemporaine
Ce parcours présente les différents chorégraphes qui ont marqué le territoire belge.
L’espace scénique
Un spectacle de danse se déroule dans une zone spatiale définie ou non. Ce parcours permet de comprendre l’occupation de l’espace scénique en danse.
Technique(s) contemporaine(s)
Ce parcours en forme de question part en quête de la ou des technique(s) que révèlent différents spectacles de danse contemporaine et donne une idée des modes de formation des danseurs contemporains.
SOUFFLE OCÉAN INDIEN 1,2,3,4
La danse à la croisée des arts
Certains spectacles sont le lieu de rencontre de différents métiers. Voici un aperçu de certains spectacles où les arts se croisent sur la scène d’une pièce chorégraphique.
Le ballet poussé à bout
L'évolution du ballet, de sa forme romantique au néo-classique.
[1970-2018] Développements néoclassiques : diffusion mondiale, répertoires multiples et dialogues avec la danse contemporaine
Avec les années 1970, l’élan des artistes vers un nouveau classique a plus d’un demi-siècle et ainsi plusieurs générations se sont déjà déployées depuis les Ballets Russes. Au fil des décennies, chacun a défendu ou défend la danse classique sous le signe de la nouveauté, de la singularité, de la connexion avec les autres arts et avec les préoccupations de son temps.