Le Vif du sujet : Skull*Cult (Audiodescription)
2002
Chorégraphe(s) : Rizzo, Christian (France) Ouramdane, Rachid (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Ministère de la Culture , CNC - Images de la culture
Producteur vidéo : La Compagnie des Indes, Mezzo, Association Fin Novembre
Le Vif du sujet : Skull*Cult (Audiodescription)
2002
Chorégraphe(s) : Rizzo, Christian (France) Ouramdane, Rachid (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Ministère de la Culture , CNC - Images de la culture
Producteur vidéo : La Compagnie des Indes, Mezzo, Association Fin Novembre
Skull*Cult
En 2002, dans le cadre du Vif du sujet – manifestation initiée par la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques (SACD) pour permettre à des danseurs de commander un solo au chorégraphe de leur choix –, Rachid Ouramdane, danseur, performer et chorégraphe lui-même, a fait appel à l'un de ses complices de création, Christian Rizzo, touche-à-tout génial qui fut aussi son interprète. Initialement formé aux arts plastiques avant d'aborder la musique (rock), puis la danse et la performance, Rizzo conjugue à ses diverses pratiques de la scène la conception d'« objets » ou d'installations et la création de costumes. Pourtant, s'il cultive la pluridisciplinarité, une question centrale anime l'ensemble de ses œuvres : le corps et ses transformations... jusqu'à cette transformation ultime qu'est la mort, la disparition. Ainsi, dans Skull*Cult, c'est de dos, vêtu, botté, ganté, casqué, encapuchonné de noir, c'est-à-dire sous l'enveloppe - que l'on pressent désincarnée - d'un motard, qu'apparaît Ouramdane. D'une rive à l'autre d'un plateau nu, recourbé au lointain comme une vague, il effectue une lente et incertaine traversée qui est aussi une traversée des apparences, un rite de passage. En 2005, les deux artistes reviendront sur cette figure tragique – Rizzo dans Comme crâne, comme culte et Ouramdane dans Les Morts pudiques, sa relecture du Jeune homme et la mort.
L’audiodescription a été réalisée par Valérie Castan pour la Cie Acajou – Danser sans (se) voir (acajou.org).
Source : Myriam Bloedé
Rizzo, Christian
Né en 1965 à Cannes, Christian Rizzo fait ses débuts artistiques à Toulouse où il monte un groupe de rock et crée une marque de vêtements, avant de se former aux arts plastiques à la villa Arson à Nice et de bifurquer vers la danse de façon inattendue.
Dans les années 1990, il est interprète auprès de nombreux chorégraphes contemporains, signant aussi parfois des bandes sons ou la création des costumes. Ainsi, on a pu le voir chez Mathilde Monnier, Hervé Robbe, Mark Tompkins, Georges Appaix puis rejoindre d’autres démarches artistiques auprès de Vera Mantero, Catherine Contour, Emmanuelle Huynh, Rachid Ouramdane.
En 1996, il fonde l’association fragile et présente différentes performances, objets dansants et pièces solos ou groupes en alternance avec d’autres projets ou commandes pour l’opéra, la mode et les arts plastiques. Depuis, plus d’une trentaine de productions ont vu le jour, sans compter les activités pédagogiques.
Christian Rizzo enseigne régulièrement dans des écoles d’art en France et à l’étranger, ainsi que dans des structures dédiées à la danse contemporaine.
Au 1er janvier 2015, Christian Rizzo prend la direction du Centre chorégraphique national de Montpellier. Désormais intitulé ICI (Institut Chorégraphique International), le CCN propose une vision transversale de la création, de la formation, de l’éducation artistique et de l’ouverture aux publics. Prenant support sur les pratiques et les territoires, le projet est avant tout un espace prospectif qui prend à bras le corps, l’invitation d’artistes, l’écriture du geste chorégraphique et les manifestations de son partage.
Source : Site internet de l’ICI, CCN de Montpellier
En savoir plus :
Ouramdane, Rachid
Né en 1971 à Nîmes, Rachid Ouramdane grandit dans un environnement familial marqué par la guerre d'Algérie. Ce passé fait de violence et d’exil hantera plusieurs pièces du chorégraphe. La double culture dans laquelle il évolue lui fait très vite prendre conscience de la multiplicité de nos identités dont il fera le cœur de sa recherche.
Au début des années 90, Rachid Ouramdane quitte ses études scientifiques. Il aurait pu être biologiste, tant son expertise semble la science des êtres vivants. Mais c’est la danse qu’il a choisie, art vivant rencontré à 12 ans sous la forme du hip-hop. De cette culture urbaine, il retiendra la notion d’engagement d’un art dans les lieux publics donnant un autre visage aux barres HLM dans lesquelles il grandit. Se construisant artistiquement entre l’école de la vie et l’école de l’art, Rachid Ouramdane maintient une articulation et une tension constantes entre la dimension autobiographique, les réflexions esthétiques et les sujets de société.
Une danse documentaire
Il cultive un art de la rencontre, dont l’expérience sensible et entière requiert la mise en doute de tous les préjugés. Un art qui investit des formes de représentation à l’échelle internationale. Il multiplie les projets aux frontières de la danse et du documentaire, s’appuyant sur un minutieux recueil de témoignages, mené en collaboration avec des documentaristes (Aldo Lee, Jenny Teng). Auprès d’adolescents, après les émeutes de 2005, il réalise un puzzle de portraits intimes et pudiques de jeunes de banlieue parisienne dans lequel il poursuit son questionnement sur l’identité et ses jeux de construction (Surface de réparation). Nombre de ses projets sont issus de voyages et de rencontres, comme Loin… qui l’amène à la rencontre d’exilés vietnamiens de retour dans leur pays. Il ira à la rencontre de personnes victimes de tortures au Brésil (Des témoins ordinaires), ou de réfugiés climatiques dans le Sichuan et Yunan en Chine ayant eu à faire face à des cataclysmes (Sfumato). Chaque projet est l’occasion de construire un soutien pour ces populations fragilisées avec les associations locales. Il donne régulièrement la parole dans ses pièces à des minorités, des populations qui par leur expérience nous éclairent sur certaines réalités du monde. L’accumulation de ces récits permet de construire une histoire collective. Il développe une poétique du témoignage qui lui vaudra d’être lauréat de la Fondation Beaumarchais et nominé au Ninjisky Award.
Un art du réel
Ses projets s’ouvrent à des personnes extérieures au monde de l’art. Régulièrement, il met en scène des êtres qui n’y sont a priori pas destinés. Il fait des lieux où il travaille des espaces de vies partagés qui au cours du temps agrègent des populations qui finissent par faire œuvre ensemble. Il lie régulièrement ses créations à l’identité d’un territoire comme avec d’anciens champions de boxes et de catch figures populaires emblématiques de la ville de Reims (De Arbitre à Zébra). En 2018, il mobilise la protection de l’enfance, l’éducation nationale et plusieurs préfectures pour agir auprès d’enfants migrants et contribuer à améliorer leur quotidien par les pratiques artistiques et des rencontres. Il développe en parallèle le spectacle Franchir la nuit qui sera présenté dans plusieurs villes de France et d’Italie.
Un art situé et pluridisciplinaire
Ses œuvres pluridisciplinaires l’amènent à collaborer avec les auteurs Pascal Rambert, Sonia Chiambretto, Daniel Danis, Gilbert Gatoré, les plasticiens Nicolas Floch’ et Mehdi Medacci, les musiciens Jean-Baptiste Julien et Alexandre Meyer, les circassiens du Collectif XY et plusieurs figures du monde chorégraphique tels Alain Buffard, Meg Stuart, Christian Rizzo, Odile Duboc, Hervé Robbe, Julie Nioche, Emmanuelle Huynh…
Sur scène, il développe une gestuelle à la ligne claire, presque minimaliste et en interaction constante avec l’environnement, à l’image de ses dispositifs scéniques où les nouvelles technologies ont toujours eu leur place.
Danse de foule et ballets nationaux
Depuis quelques années, il oriente son écriture chorégraphique pour des foules en mouvement, comme dans Tout autour pour les 24 danseurs du Ballet de l’Opéra de Lyon, Murmuration pour les 22 danseurs du Ballet de Lorraine, Tenir le temps pour 16 danseurs de sa compagnie, POLICES ! pour des groupes d’habitants qu’il mobilise dans chacune des villes où la pièce est jouée, ou encore Möbius en collaboration avec les 19 acrobates du Collectif XY. Chacune de ses pièces aborde en creux la façon dont nous faisons communauté et comment chacun à l’intérieur y cherche sa place.
Danse et hospitalité
Rachid Ouramdane amène l’art là où on ne l’attend pas. Co-directeur du CCN2 – Centre chorégraphique national de Grenoble à partir de 2016, il développe un projet qui met en son cœur la notion d’hospitalité. Un établissement à destination des populations, résolument ouvert et transversal à tous les modes d’expression qui mettent à l’honneur le mouvement.
Il investit des sites urbains ou ruraux. Il développe plusieurs dispositifs à destination des populations dont « Les Grands Rassemblements », des parcours artistiques qui mettent à contribution artistes et habitants pour un autre usage de leurs environnements. « L’Autre colo », un camp artistique pour les enfants qui ne partent pas en vacances et « We are kids » une semaine créative dédiée aux enfants, en sont les émanations pour le jeune public.
Danse et environnement
Il développe des gestes artistiques de plein air à grande échelle qui l’amènent à investir des sites historiques et des paysages naturels avec des artistes et des sportifs de l’extrême menant en arrière-plan une réflexion écologique sur les grands espaces.
Il endosse le rôle de curateur d’événements dans l’espace public, comme lors de l’édition de Bolzano Danza 2018 (Italie), lui permet de se confronter aux questions primordiales d’aujourd’hui en invitant artistes et public à trouver le juste point d’équilibre entre la place que nous occupons et une attention au vivant qui nous entoure.
Danse et coopération nationale et internationale
Il développe aussi un travail de transmission et de coopération en France et à l’international : Moscou City Ballet, Candoco Dance Company du Royaume-Uni, Migrazia de Russie dans le cadre du programme européen de collaboration INTRADANCE, Seiko dance company de Lituanie…
Son attention vis-à-vis des artistes en formation l’amène à régulièrement intervenir dans des grandes écoles ou stages internationaux tels le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, SNDO d’Amsterdam, Movement Research New York, le Junior Ballet de Genève, Dialogues de Moscou… Il s’implique dans plusieurs formations pour l’égalité des chances avec le dispositif « Ier Acte » en collaboration avec le Théâtre National de Strasbourg.
Un artiste associé et situé
Son goût pour le travail collectif qu’il développe à partir de ses lieux d’ancrage lui a valu plusieurs collaborations au long cours à des institutions culturelles en tant qu’artiste associé en banlieue parisienne au T2G de Gennevilliers de 2007 à 2010, à la Ménagerie de Verre à Paris de 2005 à 2007 et au Théâtre de la Ville de Paris de 2010 à 2015, au Manège de Reims de 2000 à 2004 et à Bonlieu Scène nationale Annecy de 2005 à 2015.
En 2011, il est élu membre du conseil national du SYNDÉAC. Il s’implique dans ce syndicat et s’assure que l’expérience des artistes sur le territoire français œuvre à la structuration des professions en art vivant.
Depuis 2016, il co-dirige avec l’artiste de cirque Yoann Bourgeois le CCN2 – Centre Chorégraphique National de Grenoble et développe un lieu d’art et d’hospitalité.
En 2014, il est nommé Chevalier des Arts et des Lettres.
En 2020, il s’implique dans la candidature de Grenoble pour l’obtention du label Capitale Verte Européenne.
En 2021, il est nommé directeur de Chaillot - Théâtre national de la Danse où il succède à Didier Deschamps le 6 avril 2021.
Source : Chaillot - Théâtre national de la Danse
En savoir plus : https://theatre-chaillot.fr/fr
Skull*Cut
Chorégraphie : Christian Rizzo, Rachid Ouramdane
Interprétation : Rachid Ouramdane
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : La Compagnie des Indes, Mezzo, Association Fin Novembre
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