May B [transmission 2017]
2017 - Réalisateur-rice : Zeriahen, Karim
Chorégraphe(s) : Marin, Maguy (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse , Danse en amateur et répertoire
Producteur vidéo : Centre national de la danse
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
May B [transmission 2017]
2017 - Réalisateur-rice : Zeriahen, Karim
Chorégraphe(s) : Marin, Maguy (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse , Danse en amateur et répertoire
Producteur vidéo : Centre national de la danse
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
May B [transmission 2017]
Extrait remonté par la compagnie Edva (Sainte-Clotilde), responsable artistique Véronique Asencio, dans le cadre de Danse en amateur et répertoire (2016)
Le groupe
Basée à Sainte-Clotilde, à la Réunion, dirigée par Véronique Asencio, la compagnie Edva rassemble de jeunes élèves de l’école OI La Danse. Des cours techniques et des ateliers de recherche sont proposés aux étudiants. La diffusion de spectacles complète le cursus. La participation à Danse en amateur et répertoire permet de les mettre en situation de professionnels en tournée et de leur faire découvrir en profondeur le fonctionnement d’une troupe.
Le projet
Choisir de travailler un extrait de May B (1981), pièce-phare de Maguy Marin et plus largement de l’histoire de la danse, ici remontée par Isabelle Sissmann-Missal, permet aux jeunes interprètes de se frotter à un récit puissant qui croise danse et narration sur les thèmes de « brisures constitutives, de mises au monde et d’enfance ». Il dégage aussi un terrain de recherche autour d’un langage unique, d’un processus de création et plus largement leur offre de solidifier une culture chorégraphique.
La chorégraphe
D’origine espagnole, née à Toulouse en 1951, Maguy Marin a fait ses apprentissages à l’école Mudra de Maurice Béjart, à Bruxelles. Elle fonde une première compagnie avec Daniel Ambash et décroche un prix au Concours de Bagnolet en 1978. Installée à la Maison des arts de Créteil, entre 1980 et 1990, sa compagnie devient Centre chorégraphique national en 1985. Avec le compositeur Denis Mariotte depuis 1987, Maguy Marin creuse une langue très personnelle, fouillant le geste et les sons du corps, la danse et le texte, la musique live, en se cherchant des alliés du côté de la littérature. Existentielle, connectée à l’individu et au groupe, sa danse condense des enjeux esthétiques et philosophiques puissants. Depuis 1998 à la tête du Centre chorégraphique national de Rillieux-la-Pape, en banlieue lyonnaise, sa compagnie retrouve son indépendance en 2011. Maguy Marin a réalisé plus d’une quarantaine de spectacles.
Générique
Création en avant-première le 4 novembre 1981 au Théâtre municipal à Angers, dans le cadre de L'Automne chorégraphique d'Angers ; puis le 8 janvier 1982 à la Maison des arts à Créteil
Pièce pour 11 interprètes Daniel Ambash, Luna Bloomfield, Christiane Glik, Mireille Campioni, Pierre Fabris, Toméo Verges, Christiane Glik, Karin Vyncke, Mathias Pons, Mychel Lecoq, Maguy Marin
Musique Franz Schubert, le Carnaval de Binche, Gavin Bryars
Durée originale 1 h 30 min
Marin, Maguy
LA COURSE DE LA VIE
Il y a un lieu de naissance, autre qu’une ville. Toulouse. Un emplacement atteint suite à une série de déplacements provoqués par des mouvements politiques en Espagne. Ainsi, grandir par là, en France, au tout début des années 50. Puis il y a un désir de danser qui se confirme par un enchaînement d’études - de Toulouse, à Strasbourg puis à Mudra (Bruxelles) Maurice Béjart, Alfons Goris et Fernand Schirren ... dans lequel se manifestent déjà des rencontres : les étudiants acteurs du Théâtre National de Strasbourg. Une volonté qui s’affirme avec le groupe Chandra puis au Ballet du XXème siècle. Le travail de création s’amorce aux côtés de Daniel Ambash, et les concours de Nyon et de Bagnolet (1978) viennent appuyer cet élan.
Faire à plusieurs
De 1980 à 1990, portée par la confiance de l’équipe de la Maison des arts de Créteil, la recherche se poursuit avec Christiane Glik, Luna Bloomfield, Mychel Lecoq et la complicité de Montserrat Casanova. Une troupe se constitue renforcée par Cathy Polo, Françoise Leick, Ulises Alvarez, Teresa Cunha, et bien d’autres encore. Chercher toujours, avec une composante, une compagnie qui deviendra en 1985 le Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne. Une tentative de travailler à plusieurs et pouvoir en vivre, soutenue par une intense diffusion de par le monde. En 1987, la rencontre avec Denis Mariotte amorce une longue collaboration qui ouvre le champ des expériences par un questionnement mutuel hors des cadres d’un champ artistique spécifique.
Faire - Défaire - Refaire
1998, une nouvelle implantation.
Un nouveau territoire pour un nouveau Centre chorégraphique national à Rillieux-la-Pape, dans le quartier de la Velette. Avec la nécessité de reprendre place dans l’espace public. Un croisement de présences qui agit dans un espace commun : Un « nous, en temps et lieu ». Ainsi chercher en ce lieu la distance nécessaire pour renforcer notre capacité à faire surgir « ces forces diagonales résistantes à l’oubli » (H. Arendt).
Le travail se poursuit dans une pluralité de territoires - du Studio, au quartier de la Velette, aux villes partenaires, jusqu’aux villes d’autres pays. Un travail où s’entremêlent des créations, des interventions multiples où l’exigence artistique ouvre des pistes qui dépassent le désir convivial immédiat d’un être ensemble.
Avec l’arrivée en 2006 d’un nouveau bâtiment - pour le CCN de Rillieux-la-Pape. Un lieu à habiter et à cohabiter, un laboratoire citoyen qu’est l’art de la scène destiné aux regards de la cité pour qu’ait lieu le geste d’une poétique publique. Faire que se fabrique et s’exprime par l’adresse publique, de lieux en lieux, de villes en villes, de pays en pays, la part d’existence que l’art nous renvoie. Et par-delà ces multiples endroits, partager les moyens, les outils, les expériences et les actions. Croiser les champs artistiques, créer, soutenir des recherches, ancrer des actes artistiques dans divers espaces de vie sociale, des écoles aux théâtres, des centres d’art aux centres sociaux, des espaces publics aux habitations ouvertes, des lieux de recherches aux maisons de quartier en faisant vivre le geste artistique comme puissance poétique du faire et du refaire les mondes.
L’année 2011 sera celle d’une remise en chantier des modalités dans lesquelles s’effectuent la réflexion et le travail de la compagnie. Après l’intensité de ces années passées au CCN de Rillieux-la-Pape, s’ouvre la nécessité d’une nouvelle étape en reprenant une activité de compagnie indépendante. Cette décision importante répond au désir toujours très vivant et impératif d’expérimenter autrement l’enjeu que présente l’acte de création, comme un potentiel capable de prolonger sous d’autres formes ce qui en est le cœur.
Après un passage de 3 années à Toulouse, ville qui accueillera pour un court temps cette nouvelle aventure, sans répondre favorablement au besoin impérieux d’un espace de travail pérenne pour une compagnie permanente, l’idée d’une installation à ramdam, une ancienne menuiserie acquise en 1995 grâce aux droits d’auteur à Sainte-Foy-lès-Lyon a pris corps. Ce lieu est activé depuis 17 ans par une association qui propose aux artistes des résidences, de la formation et des ouvertures publiques. Ce projet actif et pérenne est actuellement soutenu par la Région Rhône Alpes, l’État et la ville de Sainte-Foy-lès-Lyon.
L’installation de la compagnie dans ce lieu en 2015 permet de continuer à ouvrir l’espace immatériel d’un commun qui cherche obstinément à s’exercer et enclenche le déploiement d’un nouveau projet ambitieux en coopération avec la Cie PARC, la Katet cie et les artistes partenaires, Ulises Alvarez, Laura Frigato et Florence Girardon : RAMDAM, UN CENTRE D’ART.
En savoir plus : https://compagnie-maguy-marin.fr/
Zeriahen, Karim
Un autre mouvement
Des images du spectacle vivant au vivant des images, le réalisateur et artiste vidéaste Karim Zeriahen semble avoir trouvé le chemin le plus court. Depuis le début des années 90, où il embarque sur la tournée Sud-Américaine du Cargo avec Philippe Decouflé, il met en mouvement l'art de la scène, la danse contemporaine le plus souvent.
Karim Zeriahen entame un compagnonnage fructueux avec Mathilde Monnier installée à Montpellier. Stop, Videlilah ou Le jour de nuit, courts films adaptés de créations de la chorégraphe puis La place du singe, captation d'un duo vivifiant où Mathilde Monnier y donne la réplique à l'écrivaine Christine Angot sont les témoins de ces échanges. A chaque fois la caméra de Karim Zeriahen investit ses territoires en mouvement, une gestuelle non pas figée mais magnifiée.
Le chorégraphe Herman Diephuis rejoint bien vite cette galerie de portraits dansants. On aura vu également des documentaires qui d'Albert Maysles à Hubert de Givenchy de Joe Dalessandro à Paul Morrissey imposent la signature de Karim Zeriahen. Une manière de filmer à la gestuelle assurée. Aujourd'hui, le réalisateur s'attache dans un projet nouveau à "aller chercher au delà des traits physiques dans les infimes mouvements du langage du corps". Soit une collection de portraits filmés comme autant de pièces uniques qui ne sont pas sans rappeler la tradition des portraits de maîtres ou de commande. Ces tableaux vivants voient les modèles poser devant la caméra de Karim Zeriahen pendant un temps donné quasiment immobiles laissant apparaître d'infimes traces de respiration, de battements de cils, de mouvements d'yeux. Filmés puis retransmis en boucle sur une écran plat doté d'une carte mémoire.
Avec cette collection en train de se constituer, Karim Zeriahen s'interroge, à sa façon documentaire autant que plasticienne, sur ce monde virtuel abreuvé d'images. En prenant le temps de la pause, et ses modèles avec lui, il questionne notre regard.
A vue d'œil.
Source : Philippe Noisette, Site internet de Karim Zeriahen
En savoir plus : www.karimzeriahen.com
May B [transmission 2017]
Chorégraphie : Maguy Marin
Interprétation : Ornella Alessandri, Cécile Barau, Noémi Fidji, Mathilde Geyer, Camille Grondin, Hugo Hagen, Eva Hoarau, Emma Law-Bo-Kang, Carmen Serrat, Lilla Vigneron-Asencio
Musique additionnelle : Franz Schubert, le Carnaval de Binche, Gavin Bryars
Autres collaborations : Extrait remonté par la compagnie Edva (Sainte-Clotilde), responsable artistique Véronique Asencio, dans le cadre de Danse en amateur et répertoire (2016) - Transmission Isabelle Sissmann-Missal
Durée : 14 minutes
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