Luminous
2003 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Teshigawara, Saburo (Japan)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2000 > 2009
Producteur vidéo : Karas;Maison de la Danse
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
Luminous
2003 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Teshigawara, Saburo (Japan)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2000 > 2009
Producteur vidéo : Karas;Maison de la Danse
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
Luminous
Luminous est une recherche sur la relation pouvant exister entre les mouvements et la lumière d'une part et le son d'autre part. Comment le corps perçoit, réagit et s'adapte en fonction des différentes informations que l'œil nous communique sur l'espace et son environnement sonore ?
Ce questionnement trouve sa formulation dans le dispositif scénique de Luminous qui utilise la lumière et ses reflets, la résonance ou la réverbération du son, chaque élément agissant sur l'autre et créant un environnement hétérogène pour le récepteur, en l'occurrence le danseur.
Composé de deux parties, Luminous commence par un solo de Teshigawara qui reprend des éléments de sa précédente pièce, Light Behind Light.
C'est une immersion dans un univers sonore et lumineux qui, à partir d'une faible source, ne cesse de se multiplier et se réfléchir. Teshigawara joue sur l'ombre et la lumière et leur variation d'intensité. Les corps naissent et s'évanouissent, comme absorbés par le vide. De ce vide apparaît Stuart Jackson, danseur aveugle que Teshigawara a rencontré lors des ateliers qu'il a dirigé à Londres dans le cadre de S.T.E.P. 2000 (Saburo Teshigawara Education Project).
« Stuart Jackson avait particulièrement peur de bouger. Il ne parlait pas non plus, ou à peine. Il ne réussissait même pas à se tenir vraiment droit, ni à apprendre le braille. Il était aveugle de naissance, et toutes ses capacités restaient de côté, comme cachées. Au fur et à mesure que nous travaillions, j'ai été stupéfait de découvrir ses prépositions à danser. Bien sûr, sa technique était limitée, mais il avait l'idée de direction, d'angles, de vitesse, de tours, de sauts même, absolument fascinant. Ce garçon faisait preuve d'une liberté étonnante, comme s'il n'y avait ni droite ni gauche, ni devant ni derrière. Une danse naissait, nouvelle, avec une relation étonnamment libre entre le corps et l'espace, parce qu'échappant à toute perception visuelle. Puis le jeune homme a commencé à s'exprimer, à traduire son émotion de se sentir partie prenante de cet espace immense tout autour de lui » se souvient le chorégraphe. Par sa présence, la transition entre le visible et l'audible devient sensible. Au silence fait place une composition sonore austère, bientôt accompagnée par les mots de l'acteur Vincent Guédon. Ici, le corps est entièrement contrôlé parle son qui finit par envahir l'espace.
La deuxième partie s'ouvre sur des parois et des corps lumineux qui émergent de l'obscurité. La lumière n'est pas directe mais réfléchie par les murs et les danseurs eux-mêmes. Elle finit par se répandre petit à petit dans l'espace, créant un monde fantastique qui accentue la réalité du mouvement et sa rapidité, la lumière et le son, ces différents éléments finissant par fusionner.
Teshigawara débute son solo sur une musique de Mozart. Il n'y a désormais plus que la danse et le corps sur une scène ouverte. La lumière réduite à son minimum, met en évidence la qualité du corps et du mouvement. Stuart Jackson le rejoint. Il semble vouloir se fondre dans l'air, comme s'il déployait ses ailes pour voler. Pas de mots ou de gestes, simplement un duo créé sur la confiance et l'espace qu'ils partagent. Ici réside l'essence même de la danse de Teshigawara.
Source : Maison de la Danse - programme de salle
Teshigawara, Saburo
Originaire de Tokyo, Saburo Teshigawara entame sa carrière de chorégraphe en 1981, après avoir étudié les arts plastiques et la danse classique. En 1985, il fonde KARAS avec la danseuse Kei Miyata. Depuis, la compagnie est régulièrement invitée en Europe, Asie, Amérique et Océanie. Outre ses créations en solo et pour KARAS, Saburo Teshigawara a créé plusieurs pièces pour le Nederlands Dans Theater, le Ballet National de Bavière, le Ballet de l'Opéra de Paris, le Ballet Frankfurt à l'invitation de William Forsythe, le Ballet du Grand Théâtre de Genève et le ballet de l'Opéra de Göteborg. Il collabore régulièrement avec des musiciens sur scène dont, récemment, les pianistes Francesco Tristano et Yosuke Yamashita, la violoniste Sayaka Shoji et l'Ensemble intercontemporain. S'intéressant à toutes les disciplines artistiques, il a par ailleurs mis en scène cinq opéras, réalisé plusieurs installations et films. Dans chacune de ses créations, il conçoit l'œuvre dans sa globalité, aussi bien les costumes, les éclairages que le dispositif scénique.
Il a mené divers projets pédagogiques dont S.T.E.P. (Saburo Teshigawara Education Project) lancé à Londres en 1995, et continue à encourager de nombreux jeunes danseurs dans ses ateliers permanents au studio de KARAS à Tokyo. De 2006 à 2013 il a également enseigné au Department of Expression Studies de l'Université St Paul's (Rikkyo), et depuis 2014 il est professeur à la Tama Art University, au département scénographie, art dramatique et danse. En 2013, il a ouvert son propre espace de création Karas Apparatus à Tokyo, qui propose des spectacles, expositions et ateliers. Son œuvre est couronnée de nombreux prix, dont un Bessie Award en 2007.
Source: Epidemic.net
En savoir plus : st-karas.com
Picq, Charles
Auteur, réalisateur et vidéaste, Charles Picq (1952-2012) entre dans la vie professionnelle dans les années 70 par le théâtre et la photographie. Après une reprise d'études (Maîtrise de Linguistique - Lyon II, Maîtrise des Sciences et Techniques de la Communication - Grenoble III), il se consacre à la vidéo, d'abord dans le champ des arts plastiques à l'Espace Lyonnais d'Art Contemporain (ELAC) et avec le groupe "Frigo", puis dans celui de la danse.
Dès la création de la Maison de la Danse à Lyon en 1980, il est sollicité pour y entreprendre un travail de documentation vidéo qu'il poursuit toujours depuis. Durant les années 80, marquées en France par l'explosion de la danse contemporaine et le développement de l'image vidéo, il fait de nombreuses rencontres avec des artistes tels qu'Andy Degroat, Dominique Bagouet, Carolyn Carlson, Régine Chopinot, Susanne Linke, Joëlle Bouvier et Régis Obadia, Michel Kelemenis. Son activité se déploie dans le champ de la création avec des installations et des vidéos en scène, ainsi que dans celui de la télévision avec des spectacles filmés, des recréations et des documentaires. Avec Dominique Bagouet (80-90), la rencontre est particulière. Il documente sa création, l'assiste sur " Le Crawl de Lucien" et co-réalise avec lui les films "Tant Mieux, Tant Mieux" et "10 anges".
Dans les années 90, il devient le directeur du développement vidéo de la Maison de la danse et œuvre, avec le soutien de Guy Darmet et son équipe, pour une place grandissante de l'image vidéo au sein du théâtre à travers plusieurs initiatives :
• Il fonde une vidéothèque de films de danse, d'accès public et gratuit. C'est une première en France. Poursuivant la documentation vidéo des spectacles, il en organise la gestion et la conservation.
• Il impulse la création d'un vidéo-bar et d'une salle de projection vidéo dédiée à l'accueil scolaire.
• Il initie les "présentations de saisons" en image.
• Il conçoit l'édition du DVD "Le tour du monde en 80 danses", une vidéothèque de poche produite par la Maison de la Danse pour le secteur éducatif.
• Il lance la collection « Scènes d'écran » pour la télévision et le web, il entreprend la conversion numérique de la vidéothèque et crée Numeridanse.
Ses principaux documentaires sont : "Enchaînement", "Planète Bagouet", "Montpellier le Saut de l'Ange", "Carolyn Carlson, a woman of many faces", "Grand Ecart", "Mama Africa", "C'est pas facile", "Lyon, le pas de deux d'une ville", "Le Défilé", "Un Rêve de cirque".
Il a également réalisé des films de spectacle : "Song", "Vu d'Ici" (Carolyn Carlson),"Tant Mieux, Tant Mieux", "10 anges", "Necesito" et "So Schnell", (Dominique Bagouet), "Im bade wannen","Flut" et "Wandelung" ( Susanne Linke), "Le Cabaret Latin" (Karine Saporta), "La danse du temps"(Régine Chopinot), "Nuit Blanche"( Abou Lagraa), "Le Témoin" (Claude Brumachon), "Corps est Graphique" (Käfig), "Seule" et "WMD" (Françoise et Dominique Dupuy), " La Veillée des Abysses" (James Thiérrée), Agwa »(Mourad Merzouki), Fuenteovejuna (Antonio Gadès), Blue Lady revisted (Carolyn Carlson)…
Source : Maison de la Danse de Lyon
Luminous
Assistance direction artistique / conception : Saburo Teshigawara
Chorégraphie : Saburo Teshigawara
Interprétation : Saburo Teshigawara, Kei Miyat, Rihoko Sato, Mie Kawamura, Azusa Yoshida, Yukiko Doi, Isabelle Chaffaud, Stuart Jackson, Vincent Guédon
Scénographie : Saburo Teshigawara
Musique additionnelle : Saburo Teshigawara, Kei Miyata
Lumières : Saburo Teshigawara (conception), Sergio Pessanha (régie)
Costumes : Saburo Teshigawara, Kei Miyata / Mariko Konno (habilleuse)
Direction technique : Shun Ito, Sergio Pessanha, Kamal Ackarie
Son : Willi Bopp
Autres collaborations : Jörn Fenske, Neil Griffiths (machine)
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Maison de la Danse, Chares Picq
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