Klimsbeu
1998
Chorégraphe(s) : Le Doaré, Patrick (France)
Présentée dans la/les collection(s) : CNDC - Angers
Producteur vidéo : CNDC Angers
Klimsbeu
1998
Chorégraphe(s) : Le Doaré, Patrick (France)
Présentée dans la/les collection(s) : CNDC - Angers
Producteur vidéo : CNDC Angers
Klimsbeu
Le 27 novembre 1998 dans le studio du rez-de-chaussée de Bodinier, les étudiants de 2e année du Centre national de danse contemporaine travaillent les propositions chorégraphiques de Patrick Le Doaré, qui déboucheront sur la pièce Klimsbeu. Ces propositions se présentent comme un dispositif relationnel, étayées par des partitions de signes graphiques qui ont l'originalité de ne pas indiquer une forme de mouvement, mais tout ce qui l'entoure ou le soutient : temps, espace, énergie, intention, dramaturgie, directions. De surcroît les danseurs font circuler entre eux les partitions tout en travaillant chacune de manière isolée. Une sensation de trame et de circulations empreint l'action sur le plateau.
Klimsbeu sera interprété par les mêmes étudiants en même temps que les pièces Où en est la nuit de Joëlle Bouvier et Veneno de Carmen Werner. Cet assemblage compose le programme des Avant-premières 99. Sous la direction de Joëlle Bouvier et Régis Obadia, chaque promotion d'étudiants du Centre national de danse contemporaine conclut sa formation de deux ans par le spectacle des Avant-premières. Celui-ci consiste en un programme de deux ou trois pièces élaborées à leur intention par des chorégraphes invités. Ce modèle était déjà celui en vigueur sous les directions antérieures de Michel Reilhac et de Nadia Croquet. Il parachève une conception de la formation de l'artiste chorégraphique à travers une pragmatique des conditions de création, production et diffusion qui attendent l'interprète professionnel, voulu techniquement adaptable à toutes les esthétiques.
Source : Gérard Mayen
Le Doaré, Patrick
En 1954, il débarque, garçon roi, cadet de cinq filles, chez Jos Le Doaré, figure finistérienne de la photo d'art, empereur de la carte postale. Bien entendu, Patrick s'initie à la photographie, adopte les préceptes de Jos : « Ce n'est pas l'appareil qui fait la photo : c'est l’œil ! » Le jeune homme, à défaut d'en faire son métier, apprend le langage du mouvement. Côté pratique personnelle, il se jette dans la lutte bretonne, s'épuise dans les festou-noz (le pluriel de fest-noz). « Jusqu'à une conversation, un soir au restaurant avec la grande chorégraphe américaine Susan Buirge, à Nantes. Elle a simplement changé ma vie ! » Patrick et Maribé vont à Paris, dansent six heures par jour, reviennent en Bretagne, multipliant les « performances », du hall d'un grand hôtel sur la côte à celui de la gare de Brest. Et font des adeptes.
On est en 1987, la seule compagnie de danse contemporaine bretonne jamais subventionnée vient de naître.
Deuxième naissance deux ans plus tard. À l'occasion du bicentenaire de la Révolution, on lui propose de faire danser 450 élèves venus de vingt-cinq écoles de Quimper : une révélation ! Depuis, parallèlement à son travail avec des interprètes professionnels, il monte projet sur projet avec des centaines d'adultes amateurs et d'enfants qu'il mène « sur leur chemin dansé ».
Avec quelques grands principes : Le Doaré ne danse jamais pour ne rien dire et parle bien de la danse : « À quel moment commence-t-elle · Quand quelqu'un habite sa marche, estime-t-il. On est tous porteurs d'un geste caché. Il faut le découvrir. Il est le pont-levis de notre château. Quand il est levé, nous sommes imprenables. Baissé, nous communiquons. »
Et comment y parvenir ? « En décalant un peu notre regard sur les choses, notre point de vue change... » Un vieux truc de photographe.
Source : Ronan GORGIARD, "maville" par Ouest France
Klimsbeu
Chorégraphie : Patrick Le Doaré
Assistance à la chorégraphie : Marie-France Delieuvin, Dominique Petit
Interprétation : motion 1997-1999 des étudiants du CNDC : Johana Cessiecq Jimmy Guilmet Eun Young Lee Adeline Lerme Sandy Leulier Philippe Lourenco Nicolas Rambaud Sabile Rasiti Yutaka Takei Guillaume Trontin Margarita Volfovitch
Lumières : Etienne Milin, Harrys Picot
Costumes : Lucie Guilpin
Son : Alain Cherouvrier
Autres collaborations : François Le Maguer (régie générale)
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : CNDC Angers
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