Le Sacre du printemps (solo de l'élue)
2015 - Réalisateur-rice : Caroff, Stéphane
Chorégraphe(s) : Nijinsky, Vaslav (Russian Federation) Brun, Dominique (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse , CN D - Spectacles et performances
Producteur vidéo : Centre national de la danse
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Le Sacre du printemps (solo de l'élue)
2015 - Réalisateur-rice : Caroff, Stéphane
Chorégraphe(s) : Nijinsky, Vaslav (Russian Federation) Brun, Dominique (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse , CN D - Spectacles et performances
Producteur vidéo : Centre national de la danse
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Le Sacre du printemps (solo de l'élue)
« Ce solo de l’Élue est l’ultime moment du Sacre du printemps, celui dansé d’un sacrifice humain. Cette danse est en quelque sorte le cri révolté de quelqu’un qu’on va assassiner : l’Élue donne ce qu’elle n’a pas mais que la communauté lui prend pour survivre. C’est pourtant aussi un obscur appel à la vie, lancé contre la noirceur qui nous étreint. Les gestes qui composent ce solo sont l’objet d’une réinvention qui s’appuie sur les dessins et commentaires de 1913, notamment ceux de Valentine Hugo et Jacques Rivière. Il a été écrit avec et pour Julie Salgues et confié ce soir à l’interprétation de Sylvain Prunenec. »
Dominique Brun
source : programme de salle - CND
Nijinski, Vaslav
Danseur russe.
Issu d'une famille de danseurs polonais, il entre à l'École de danse de Saint-Pétersbourg en 1898 et se produit au Mariinski dès 1905, célèbre avant même d'être diplômé. Engagé en 1907, il est le partenaire de M. Kschessinska, N. Pavlova et T. Karsavina. Il est la coqueluche de la vie mondaine russe et rencontre en 1908 S. de Diaghilev dont il devient le protégé. Il participe en 1909, avec sa sœur Bronislava Nijinska, à la première saison des Ballets Russes, contribuant largement à son succès. Il se partage entre les deux compagnies, ne quittant le Mariinski qu'en 1911, après y avoir fait scandale avec un costume trop dépouillé dans Giselle. Adulé du public occidental, il crée les œuvres les plus célèbres de M. Fokine, et réalise sa première chorégraphie en 1912. En 1913, il épouse une jeune hongroise, Romola de Pulsky, dont il aura deux filles, Kyra en 1914 et Tamara en 1920. Ce mariage inopiné bouleverse Diaghilev, qui le licencie aussitôt. Une tentative de monter sa propre compagnie échoue à Londres en 1914. En 1916 et 1917, il est de nouveau engagé par Diaghilev pour les tournées américaines de la troupe, au cours desquelles il crée sa dernière chorégraphie, Till Eulenspiegel. À son retour, il s'installe en Suisse, où apparaissent les premiers signes de sa maladie mentale. Entre deux séjours à l'hôpital, il travaille à un système d'écriture de la danse, dessine, et commence à rédiger son journal, aujourd'hui publié. Il danse en 1919 un dernier solo terrifiant sur la guerre. Il sombre ensuite définitivement dans la folie et meurt à Londres en 1950 ; son corps est transporté en 1953 au cimetière Montmartre à Paris.
Passant inaperçu en société, doté d'un physique ingrat pour un danseur, avec sa petite taille et ses cuisses épaisses, Nijinski entre dans la légende à une époque où la danse masculine est peu appréciée en Europe occidentale. À la perfection de sa technique, marquée par une élévation et un ballon exceptionnels, il joint un pouvoir de séduction et de transfiguration scénique stupéfiants qui font de lui un véritable génie de la danse à la grâce inégalée. Inspirant à Fokine ses plus beaux ballets, il marque à jamais les rôles qu'il a créés, le plus souvent aux côtés de Karsavina. Poète romantique dans les Sylphides, Esclave sensuel dans Schéhérazade, bondissant Arlequin dans Carnaval, douloureux Pantin dans Petrouchka, Fleur androgyne dans le Spectre de la rose, il investit chaque personnage avec une justesse et une plénitude qui emporte le public dans un émerveillement sans cesse renouvelé.
Chorégraphe, Nijinski tourne le dos à la danse qui a fait sa gloire et élabore, avec l'appui de Diaghilev, des œuvres qui déconcertent le public (Jeux), ou le scandalisent (l'Après-midi d'un faune, le Sacre du printemps). Lent à créer, il ne sait pas se faire comprendre des danseurs, hostiles à une danse si étrangère à leur formation, mais bénéficie de l'assistance constante de sa sœur. Écartant toute virtuosité, il sculpte les corps dans une gestuelle différente pour chaque ballet, totalement originale, et dont seuls quelques artistes (A. Rodin, J. Cocteau, Valentine Hugo entre autres) apprécient la valeur artistique et la puissance d'expression. Comète au destin tragique, son personnage hante l'imaginaire de nombreux artistes, comme M. Béjart qui en donne sa vision dans Nijinski, clown de Dieu.
Source : Marie-Françoise Bouchon sous la direction de Philippe Le Moal, Dictionnaire de la danse, Larousse, 1999
En savoir plus :
Brun, Dominique
Interprète et chorégraphe, Dominique Brun est également notatrice pour la danse depuis 1995. Elle est cofondatrice de la compagnie La Salamandre et du Quatuor Albrecht Knust. Elle travaille, avec ce dernier, à la recréation de danses du répertoire historique à partir de partitions établies en système Laban.
En 2003, elle poursuit ce travail au sein de l'association Ligne de Sorcière.
Elle est l'auteure du DVD « Le Faune – un film ou la fabrique de l'archive » (2007). En 2008, elle recrée « L'Après-midi d'un faune » pour le spectacle « Faune(s) » d'Olivier Dubois.
Dernière mise à jour : mai 2013
Caroff, Stéphane
Le Sacre du printemps (solo de l'élue)
Chorégraphie : Vaslav Nijinski - Reprise et transmission sous la direction de Dominique Brun
Interprétation : Sylvain Prunenec
Musique live : Interprétation musicale (rythmes de la partition) Dominique Brun
Autres collaborations : Enregistré au CND le samedi 7 novembre 2015 dans le cadre de Scènes du geste
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