La nuit transfigurée
2014 - Réalisateur-rice : Centre national de la danse, Réalisation
Chorégraphe(s) : Saire, Philippe (Switzerland)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse , CN D - Spectacles et performances
Producteur vidéo : Centre national de la danse
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
La nuit transfigurée
2014 - Réalisateur-rice : Centre national de la danse, Réalisation
Chorégraphe(s) : Saire, Philippe (Switzerland)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse , CN D - Spectacles et performances
Producteur vidéo : Centre national de la danse
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Nuit transfigurée (La)
Commande de l'opéra de Lausanne pour sa réouverture à l'automne 2012, "La nuit transfigurée" est une pièce puissante et sensible sur le thème de l'aveu et du pardon, de l'ombre et de la lumière. L'œuvre romantique d'Arnold Schönberg y est confrontée au très vif Concerto pour deux violons en la mineur d'Antonio Vivaldi.
«La partition de Schönberg est inspirée d'un poème de Richard Dehmel qui traite d'un aveu et d'un pardon. Une femme avoue à son compagnon qu'elle est enceinte d'un autre, lui l'accepte avec beaucoup de tendresse et de compréhension.
J'ai choisi de mettre en doute la facilité de cet aveu, de déployer ce bref moment du poème, avec toutes les résistances et les gouffres qu'une telle situation peut impliquer. Le parti-pris a été qu'un tel aveu et un tel pardon n'étaient possibles que dans la nuit et l'entre-deux, et que la pleine lumière aurait rendu la faute intolérable et l'aurait crucifiée comme un papillon sur une toile. Le choc de l'arrivée de la musique de Vivaldi, avec son clinquant, matérialise cette surexposition.
Pour que la danse puisse rencontrer "La nuit transfigurée", une œuvre tellement lyrique et chargée, il m'a fallu inventer des stratégies, à la fois me distancer de la partition, et à la fois essayer de « faire entendre » la musique par le mouvement. J'ai décidé de partir du poème de Richard Dehmel. Schönberg en a tiré sa musique ; je m'en suis servi pour créer la danse, et j'ai confronté celle-ci à la musique dans un deuxième temps. Une triangulation libératrice, comme si grâce à "La Nuit" de Dehmel, je pouvais aller à la rencontre de celle de Schönberg.
Enfin, l'évocation d'une chasse s'est immiscée dans la pièce : une multitude de bois d'animaux évoquent la forêt, et aussi la menace latente, un figement du sauvage et du vivant. Le saviez-vous ? Des bois de cervidé exposés au mur comme trophée de chasse, cela s'appelle un massacre. »
Philippe Saire
Dernière mise à jour : février 2014
Saire, Philippe
Philippe Saire, chorégraphe de nationalité suisse, est né en Algérie où il passe les cinq premières années de sa vie. Établi à Lausanne, il se forme en danse contemporaine et suit des stages à l'étranger et notamment à Paris.
En 1986, il crée sa propre compagnie. Implantée dans la région lausannoise, elle développe son travail de création et participe à l'essor de la danse contemporaine à travers toute la Suisse.
En 1995, la Compagnie Philippe Saire inaugure son lieu de travail et de création, le Théâtre Sévelin 36. Situé à Lausanne, ce lieu est entièrement consacré à la danse contemporaine, contribuant à la circulation d'œuvres à dimension internationale, tout en programmant des compagnies locales dont il favorise l'émergence. Le Théâtre Sévelin 36 est le lauréat du “Prix spécial de danse 2013” de l'Office fédéral de la culture. En 1998, Philippe Saire obtient le Grand Prix de la Fondation vaudoise pour la promotion et la création artistique. Cette même année, il est également lauréat du Prix d'auteur du Conseil général de Seine- Saint-Denis (France), aux Ve Rencontres Chorégraphiques Internationales pour Étude sur la Légèreté. En 2004, Philippe Saire reçoit le Prix suisse de danse et de chorégraphie, décerné par ProTanz (Zürich). Dès 2003, Philippe Saire enseigne le mouvement à la Manufacture – Haute école de théâtre de Suisse romande.
La Compagnie Philippe Saire compte à ce jour 29 spectacles, plus de 1 000 représentations dans 170 villes d'Europe, d'Asie, d'Afrique, du Moyen-Orient et d'Amérique.
Elle se produit également régulièrement dans des expositions, des galeries d'art, des jardins, des espaces urbains et d'autres lieux extérieurs à la scène.
Conduit de 2002 à 2012, le projet Cartographies, mêlant performances en ville de Lausanne et création vidéo, témoigne de cette envie de sortir la danse des murs du théâtre. Les onze chorégraphies "in situ", filmées par neuf réalisateurs romands dont Lionel Baier, Fernand Melgar, Bruno Deville, Pierre-Yves Borgeaud et Philippe Saire lui-même, sont sorties au printemps 2013 sous la forme d'un DVD-collection et souvent programmées en festivals.
Mise à jour : février 2014
Centre national de la danse, Réalisation
Depuis 2001, le Centre national de la danse (CND) réalise des captations de ses programmations de spectacle et de pédagogie et crée des ressources à partir de ces représentations filmées (interviews, conférences dansées, rencontres avec des artistes, démonstrations, grandes leçons, colloques spécialisés, montages thématiques, etc.).
Cie Philippe Saire
Nuit transfigurée (La)
Chorégraphie : Philippe SAIRE
Assistance à la chorégraphie : Philippe CHOSSON
Interprétation : Philippe CHOSSON, Maëlle DESCLAUX, Pep GARRIGUES, Benjamin KAHN, Antonio MONTANILE
Conseil artistique / Dramaturgie : Roberto FRATINI SERAFIDE
Scénographie : Sylvie KLEIBER
Musique additionnelle : Arnold Schönberg, La Nuit transfigurée (Verklärte Nacht), op.4 en ré mineur, par le Leipziger Streichquartett (String Sextet), 1998, Musikproduktion Dabringhaus und Grimm. - Antonio Vivaldi, Concerto pour deux violons en la mineur (RV 522), par Europa Galante & Fabio Biondi, 2003, EMI Records Ltd. / Virgin Classics.
Lumières : Laurent JUNOD
Costumes : Isa BOUCHARLAT
Direction technique : Yann SEREZ
Autres collaborations : perruques et maquillage : Nathalie MONOD - assistante de production : Émilie BOBILLOT - régie plateau : Léo PICCIRELLI - régie son : Philippe SAIRE
Durée : 58 minutes
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