Contes Immoraux - Partie 1 : Maison Mère
2024 - Réalisateur-rice : Plasson, Fabien
Chorégraphe(s) : Ménard, Phia (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2020 > 2024
Contes Immoraux - Partie 1 : Maison Mère
2024 - Réalisateur-rice : Plasson, Fabien
Chorégraphe(s) : Ménard, Phia (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2020 > 2024
Contes Immoraux - Partie 1 : Maison Mère
Le projet initial comporte trois performances, Maison Mère, Temple Père et La Rencontre Interdite. Bien que le titre provisoire du projet global soit Les Contes immoraux, il n’y a pas de morale, encore moins de didactisme. Les questions que soulève la proposition de la documenta 14 : « Apprendre d’Athènes », « Pour un parlement des Corps », s’entrechoquent avec les réflexions sur l’identité, le corps, la matière qui sont mes bases de recherche. Imaginer une forme pour ces 2 points de chute que sont Kassel et Athènes, est un exercice de grand écart. La lecture, la recherche, le dialogue, la plongée dans les matières, de manière empirique sont mon processus de création. Mon prisme est une série d’éléments qui oscillent entre gestes politiques, affirmation d’un corps, contradiction des éléments.
[…]
Bâtir sans fondement, faire parler les ruines, convoquer les dieux et déesses, s’apprêter pour des oracles, batailler sur le résultat, enfreindre la patine du marbre, régurgiter la peste brune, que sais-je ?
Kassel / Athènes. Ces endroits ne sont pas les miens. Leurs langues me sont l’une et l’autre sans prise. Pourtant je ne me sens pas étrangère, mais passagère. À l’échelle d’un individu je suis une migrante confortable, du type bourgeoise bohème française. Rien, hormis mon certificat de naissance ne trahit ma migration. Je suis de celles qui se sont autorisées à perdre les pleins pouvoirs pour continuer à vivre. J’ai pris le rôle du faible alors que j’héritais des chromosomes des rois. J’ai choisi d’assumer le rôle de l’opiniâtre qui cherche à faire comprendre la nécessité de repenser le corps comme une matière meuble. Je migre d’un statut vers un autre en demandant des aménagements de peines...
Dans cette nouvelle vie, j’avance au quotidien sur des pierres émergeantes, balançant d’un pas sur l’autre sans être sûre que mes appuis ne me trahissent !
[…]
Bâtir un village « Marshall » en carton sur mesure, comme on monte une série de tentes pour des réfugiés. Ici, juste au-dessous d’un nuage qui ne semble pas si menaçant. Simple geste répété comme un robot. Étaler, tracer, couper, assembler, poser, puis recommencer encore. Tout semble parfait si ce n’est ce nuage qui semble s’épaissir et s’assombrir. Peut-être, un éclair, une légère brise puis enfin une série de grosses gouttes puis une pluie, voire peut-être même des trombes d’eau ! Le village « Marshall » s’effondre malgré l’énergie déployée pour le sauver. C’est une bouillie, mélasse dans laquelle les corps sont noyés…Ce sont les maux jaillissant des peuples dépossédés qui me font écrire, ceux des corps en contradiction entre leur désir de liberté individuelle et de l’affirmation d’une société. Je cherche l’odeur qui les identifie. Je m’imprègne de la sueur du troupeau qui lutte pour rester en vie alors que les bourreaux resserrent l’enclos du pouvoir entre leurs mains ! J’ai comme vous hérité de l’histoire d’une Europe du conflit, le sang est devenu une vapeur mais comme un volcan qui refait ses réserves, un puits se remplit, silencieux. Un nouveau chaos semble se préparer, ou peut-être n’a-t-il jamais cessé de grossir.
Phia Ménard
Source : Maison de la danse
Ménard, Phia
Phia Ménard est à la fois auteure, performeuse, scénographe, metteuse en scène et jongleuse. C'est en 1991 qu'elle commence à se former aux Arts et tout particulièrement à la jonglerie et au mouvement de l'acteur. Elle devient élève auprès de Jérôme Thomas, apprenant les techniques de jonglerie et de composition. Elle intègre la compagnie sur la création "Hic Hoc". C'est avec cette équipe qu'elle parcourt plusieurs continents, apprenant à être interprète, improvisatrice et créatrice de plusieurs spectacles de la compagnie jusqu'en 2003 : « Le socle » chorégraphié par Cécile Bornes, « le Banquet », « Hioc », « 4 », « qu'on en finisse une bonne fois pour toutes... ».
Parallèlement, elle rencontre Hervé Diasnas et Valérie Lamielle, suit les enseignements de sa pratique de danse et interprète deux pièces : « La page tatouée » et « Badaboum ».
Elle fonde la Compagnie Non Nova en 1998 et commence à écrire ses propres pièces. C'est avec le solo, « Ascenseur, fantasmagorie pour élever les gens et les fardeaux », créé en 2001, qu'elle sera reconnue en tant qu'auteure et soutenue pour sa démarche singulière et personnelle. Sa compagnie devient artiste associée pour trois saisons à la Scène Nationale le Carré à Château Gontier (2003/2006). Elle y développe avec les équipes de Non Nova et la Scène Nationale, un travail sur la visibilité de la démarche de l'artiste et des expérimentations diverses. Naîtront de cette période les spectacles « Zapptime », rêve éveillé d'un zappeur », la conférence spectacle « Jongleur pas confondre » avec Jean-Michel Guy (sociologue), « Fresque et sketches 2nd round », et les événements hors pistes : « Est-ilvraiment sérieux de jongler ? », « Ursulines Dance Floor », « Ursulines Mushroom Power ». En 2005, elle est invitée par Jean Blaise au Lieu Unique, Scène Nationale de Nantes pour « Zapptime#remix ». Suivrons « Touch it » et « Doggy Bag ». A partir de 2008, elle développe le concept de I.C.E. (Injonglabilité Complémentaire des Eléments) avec la création de « P.P.P. » aux Subsistances de Lyon et de « L'après-midi d'un foehn Version 1 » au Muséum d'Histoire Naturelle de Nantes. Elle collabore et réalise la performance « Iceman » avec le Collectif La Valise pour le film Coyote pizza. En réponse à l'invitation de la SACD et du Festival d'Avignon 2010, elle écrit « Black Monodie »avec le poète sonore Anne James Chaton. En 2011, elle crée les pièces du vent, « L'après-midi d'un foehn » et « VORTEX ».
Source : Biennale de la danse de Lyon
En savoir plus
Plasson, Fabien
Fabien Plasson est réalisateur, principalement dans le domaine du spectacle vivant (danse, musique, etc.).
C’est au cours de sa formation à l’École Nationale Supérieur des Beaux-Arts de Lyon qu’il intègre en 1995 que Fabien découvre l’art vidéo. Il se forme alors auprès de divers artistes vidéastes (Joël Bartoloméo, Pascal Nottoli, Eric Duyckaerts, etc).
Son approche s’inscrit d’abord dans une recherche plastique avec la création d’installations et d’objets filmiques.
En 2001, il rejoint l’équipe de la Maison de la Danse de Lyon et s’occupe durant 10 ans de la programmation du Vidéo-Bar Ginger&Fred. Il découvre alors l’univers chorégraphique et les enjeux de la vidéo pour la diffusion et la transmission de la danse aux côtés de Charles Picq alors vidéaste et directeur du service vidéo de la Maison de la Danse.
En parallèle, il continue son activité de création plastique, réalise des vidéos de concerts, de pièces de théâtre et crée également des décors vidéos pour le spectacle vivant.
Aujourd’hui, Fabien Plasson est réalisateur vidéo au Pôle Image de la Maison de la Danse de Lyon et pour Numeridanse.tv, vidéothèque internationale de danse en ligne.
Source : Maison de la Danse, Fabien Plasson
Cie Non nova
Fondée en 1998 par Phia Ménard avec pour précepte fondateur, nous n’inventons rien, nous le voyons différemment : Non nova, sed nove.
Elle est implantée à Nantes depuis sa création. Son siège est un lieu de création comprenant un studio de répétition, un atelier de construction, un atelier de costumes, un stockage de décors et des bureaux. Le projet de ce lieu est de pouvoir y réaliser les recherches préparatoires et la création des œuvres de la Compagnie.
La Compagnie regroupe autour de ses projets pluridisciplinaires des artistes, technicien·nes, penseurs d’horizons et d’expériences divers. Ce n’est pas un collectif mais une équipe professionnelle dont la direction est assurée par Phia Ménard et Claire Massonnet.
L’équipe, 40 individus, s’est constituée autour de projets, de rencontres, de la nécessité commune de travailler sur l’imaginaire, et de savoir-faire.
Source : Cie Non Nova
En savoir plus : cienonnova.com
Contes Immoraux Partie 1 : Maison mère
Direction artistique / Conception : Écriture et mise en scène : Phia Ménard, Jean-Luc Beaujault
Interprétation : Phia Ménard
Scénographie : Phia Ménard
Musique originale : Composition sonore : Ivan Roussel
Costumes : Fabrice Ilia Leroy
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Production : Compagnie Non Nova – Phia Ménard Coproduction : documenta 14 – Kassel et Le Carré, Scène nationale et Centre d’Art contemporain de Château-Gontier.
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Maison de la danse, 2024, réal.Fabien Plasson
Durée : 75'
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