Sur le pont
2014 - Réalisateur-rice : Ait Benalla, Laurent
Chorégraphe(s) : Lagraa - Aït Benalla, Nawal (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Cie La Baraka / La Chapelle - Abou Lagraa & Nawal Aït Benalla
Producteur vidéo : Compagnie La Baraka
Sur le pont
2014 - Réalisateur-rice : Ait Benalla, Laurent
Chorégraphe(s) : Lagraa - Aït Benalla, Nawal (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Cie La Baraka / La Chapelle - Abou Lagraa & Nawal Aït Benalla
Producteur vidéo : Compagnie La Baraka
Sur le Pont
Sur le Pont, documentaire de Laurent Aït Benalla, réalisé dans le cadre du Pont Culturel Méditerranéen Franco-Algérien;
En Janvier 2010, à Alger, dans le cadre de la création du Pont Culturel Méditerranéen Franco-Algérien, une audition nationale de 4 jours a réuni près de 400 candidats, issus de toutes les régions, afin de sélectionner les danseurs qui constituent aujourd'hui Le Ballet Contemporain d'Alger.
La plupart de ces jeunes pratiquaient le hip-hop dans la rue ou en salle et pour certains la capoeira mais aucun n'avait pratiqué la danse de manière professionnelle. Ce documentaire évoque la sélection mais surtout le travail de formation et de création mis en place par Nawal Aït Benalla-Lagraa et Abou Lagraa, dans la perspective de la première Mondiale à Alger, en Septembre 2010, de Nya.
Source : Compagnie La Baraka
En savoir plus : www.aboulagraa.fr
Nya
NYA, la première pièce du Ballet Contemporain d'Alger est le résultat d'un travail enbinôme, celui constitué avec Nawal Aït Benalla-Lagraa, dans le cadre du Pont Culturel Méditerranéen. C'est en effet au travers d'une intense formation (classique, contemporain et yoga), qu'elle a su donner à ces jeunes danseurs issus de la rue, une liberté corporelle et une ouverture intellectuelle pour être disponibles à mon écriture chorégraphique et au processus de création lui-même, dans toute sa complexité et ses difficultés.
Grâce à cette ouverture artistique, porteuse d'espoir, et à leur enthousiasme exprimé, Nya, mot arabe exprimant le fait de faire confiance à la vie, m'est apparu ici comme un titre évident de sens. En effet, en Algérie, dès notre tendre enfance, nos parents nous transmettent ce mot qui est lié directement au divin et qui fait partie intégrante du vocabulaire de tous les jours. Si quelqu'un porte en lui cette Nya, il va forcément transformer toutes les souffrances de la vie pour l'aider à exister, s'épanouir et donc s'ouvrir au monde. C'est bien là que ce Pont Culturel Méditerranéen prend aussi tout son sens. Car il offre à cette jeunesse d'aujourd'hui, les moyens d'imaginer, de créer et de donner au public une vision plus juste de ce qu'elle est.
Cette création est composée de deux pièces distinctes, chacune baignée par deux musiques représentatives de la mémoire collective française et algérienne : Le Boléro de Maurice Ravel et des Chants d'Houria Aïchi. Et deux univers chorégraphiques s'y révèlent. Pour la première, mon choix est de mettre en exergue la singularité de chaque danseur dans une écriture hip-hop. Pour la seconde, mon désir est de parler de leur culture et de leur identité, faites de tradition et de modernité. C'est ainsi que danses et musiques permettent le voyage entre les deux rives de ce Pont méditerranéen. Les voix envoûtantes d'Houria Aïchi et le Boléro de Ravel aux mélodies orientales enveloppent les corps des danseurs pour les emmener jusqu'à la transe. »
Source : Abou Lagraa
En savoir plus : www.aboulagraa.fr
Lagraa - Aït Benalla, Nawal
Née à Safi au Maroc, d’un père berbère et d’une mère française, Nawal Aït Benalla s’installe en France avec ses parents, à l’âge de huit ans. Plutôt garçon manqué, elle se frotte à la danse classique, par hasard. Cela agit sur elle comme un révélateur. Elle trouve sa façon d’être au monde, un moyen de s’ancrer, de trouver une colonne vertébrale.
Prête pour d’autres horizons, Nawal fait le choix de déménager à Paris à 19 ans, où elle s’ouvre au jazz et à la danse contemporaine. Elle intègre l’Armstrong Jazz Ballet, où elle travaille avec les chorégraphes Matt Mattox, Georges Momboye, Wayne Barbaste. Puis part en tournée mondiale entre 2000 et 2001 avec le DJ Laurent Garnier et vit une expérience inouïe, se retrouvant sur les plus grandes scènes de musique électronique face à des milliers de spectateurs à Berlin, Paris, Reykjavik…
Artiste ouverte à diverses formes d’expériences, elle participe en tant que danseuse et comédienne à « Cyrano de Bergerac » de Jacques Weber (2001) et « Les Troyens » de Yannis Kokkos (2003) au Théâtre du Châtelet.
En 2003, elle rencontre Peter Goss et suit de manière intensive ses cours de danse contemporaine et de yoga. Précision, recherche et analyse du mouvement, le chemin qu’elle empreinte alors, l’emmène vite vers la question des études visant à la transmission. Elle obtient en 2005 le Diplôme d’État de professeur de danse au CND de Pantin, Paris. Nawal Aït Benalla sait désormais que sa juste place est au sein de la création chorégraphique contemporaine.
Rencontre et Baraka à deux
En 2006, elle passe parmi 750 candidates une audition d’une semaine, pour Matri(K)is, création d’Abou Lagraa. Elle intègre La Baraka d’abord comme danseuse. Rapidement, elle devient assistante à la chorégraphie sur de nombreuses pièces de La Baraka notamment à Tunis pour le Centre Méditerranéen de Danse Contemporaine, ou pour le Memphis Ballet (USA). En 2009, ils participent ensemble à la cérémonie de clôture du Festival Panafricain à Alger.
En 2008, Abou Lagraa crée avec Nawal à la Biennale de la Danse de Lyon, le duo D’Eux Sens, pièce sur les poèmes d’Omar Khayyām, avec laquelle ils parcourent ensemble toute l’Europe jusqu’en 2011.
Sous l’impulsion de Nawal, le couple va faire un aller-retour vers leurs origines de l’autre côté de la Méditerranée. Elle prend la direction pédagogique de l’aventure de la création du premier Ballet Contemporain d’Alger, de 2010 à 2015, avec neuf danseurs hip-hop autodidactes.
Tout en poursuivant son travail pédagogique lors des tournées du Ballet Contemporain d’Alger, elle partage son goût de la transmission lors de master-class, en France, aux Pays-Bas, en Espagne, en Pologne, en Russie, aux États-Unis…
Une femme devant et derrière la scène
Comme une suite au projet Algérien, Nawal crée en 2014 un projet de création et de formation pour sept femmes, cette fois-ci, danseuses autodidactes, issues des quartiers de l’agglomération lyonnaise, Femmes sur le devant de la Scène.
Cela donne Do You Be, un dytique avec un solo de Nawal qui révèle une très belle danseuse qui semble se libérer de son passé. Dans une seconde partie, elle laisse la place aux sept danseuses lauréates du programme Femmes sur le devant de la scène.
Dans cette pièce de groupe, seuls les gestes et les visages des interprètes, dépositaires des sédiments d’un quotidien parfois éprouvant, témoignent de la réalité sociale. C’est sur ces traces-là que rebondissent les désirs de liberté.
Si l’aventure de La Baraka à deux a commencé par une audition dès 2006, elle prend tout son sens quand en 2014, Nawal et Abou Lagraa écrivent le projet d’un lieu de résidence pour La Baraka et des compagnies invitées. Le lieu se matérialise dans la Chapelle Sainte-Marie désacralisée à Annonay une sorte de « Villa Médicis » pour la danse en Ardèche… Nawal et Abou Lagraa s’installent dans cet espace rénové où ils décident, ensemble, de codiriger La Baraka et le Studio Chorégraphique Chapelle Sainte-Marie.
Elle y dirige, entre autres des projets d’inclusion et de solidarité par la danse, défendant l’idée que l’art et l’engagement social sont indéfectiblement liés. En 2018, Nawal & Abou et Les Fondations Edmond de Rothschild élaborent le programme Premier(s) Pas qui propose un accompagnement sur-mesure à 360° destiné à des danseurs·ses professionnel·le·s. Il alterne sessions de créations, de formations et de tournées. La formation propose, entre autres, du coaching en entreprenariat et en communication.
En 2020, la chorégraphe répond à la commande du DNSP danse Jazz Paris-Boulogne-Billancourt et crée Ailleurspour les étudiants de 3ème année.
La même année, elle signe la chorégraphie du volet 1 du spectacle Premier(s) Pas, première mondiale au Festival Suresnes Cités Danse. On retrouve un travail d’ancrage au sol, de libération progressive et d’élévation des corps vers leur individualité. Une grande attention à la personnalité de chaque danseur·se. Nawal agit comme un révélateur. Sa danse a quelque chose de plus brut, sauvage, plus engagée socialement, comme quelque chose à exorciser.
2020
— Chorégraphe - Premier(s) Pas de Nawal Lagraa Aït Benalla (volet 1) & Abou Lagraa (volet 2)
— Chorégraphe - Ailleurs de Nawal Lagraa Aït Benalla, pour les danseurs du DNSP danse Jazz Paris-Boulogne-Billancourt
2018
— Assistante Chorégraphique - Wahada d’Abou Lagraa, pour les 22 danseurs de Ballet du Grand Théâtre de Genève
2017
— Danseuse - Wonderful One d’Abou Lagraa, première mondiale au Festival Oriente/Occidente, Rovereto, Italie
— Assistante Chorégraphique - Bach Two Bach d’Abou Lagraa, pour le jeune ballet du CNSMD de Lyon
2015
— Chorégraphe & Danseuse - Do You Be de Nawal Lagraa Aït Benalla, pièce en dyptique (solo/septuor)
2013
— Danseuse - El Djoudour d’Abou Lagraa, Ouverture de Marseille - Provence 2013, Capitale Européenne de la Culture
2012
— Assistante Chorégraphique & Responsable Pédagogique - Univers... l’Afrique d’Abou Lagraa, pour les Gémeaux Scène Nationale de Sceaux
2010
— Assistante Chorégraphique & Responsable Pédagogique - Nya d’Abou Lagraa, pour le Ballet Contemporain d’Alger
— Danseuse - Un Monde En Soi d’Abou Lagraa, avec le Quatuor Debussy
2009
— Assistante Chorégraphique auprès d’Abou Lagraa pour la cérémonie de clôture du Festival Panafricain d’Alger
2008
— Assistante Artistique - Everyone’s One d’Abou Lagraa, pour le Memphis Ballet (USA)
— Danseuse - D’Eux Sens d’Abou Lagraa
2007
— Assistante Artistique - Nawal (ou l’Offrande) d’Abou Lagraa, pour le Centre Méditerranéen de Danse Contemporaine de Tunis
— Danseuse - Matri(K)is d’Abou Lagraa
2003
— Danseuse - Les Troyens, mis en scène par Yannis Kokkos, dirigé par John Eliot Gardiner au Théâtre du Châtelet à l'occasion du 200e anniversaire du compositeur, une production hautement acclamée qui offre un renouveau au chef-d’œuvre de Berlioz
— Danseuse - Guillaume Tell, Opéra de Rossini, mise en scène Francesca Zambello, chorégraphie de Blanca Li
2001
— Danseuse & Comédienne - Cyrano de Bergerac de Jacques Weber
2000
— Danseuse - Tournée mondiale du DJ Laurent Garnier pour son album Unreasonable Behaviour
Ait Benalla, Laurent
Né en 1976. Vit et travaille à Montpellier. Après des études de russe et de cinéma, Laurent Aït benalla travaille comme technicien audiovisuel. Il réalise un premier film documentaire Les Filles de la Lune en 2003 avec Mohammed Atif. Il travaille ensuite comme coordinateur du programme de formation de producteurs Eurodoc. Auteur d’un documentaire sonore Un couteau et un coeur soutenu par la Scam en 2006, il tourne Marcel Hanoun, chemin faisant en 2010 et assiste le cinéaste sur Cello la même année.
En 2010, la Compagnie La Baraka lui commande la réalisation d'un film court, tourné à Alger, sur la préparation de Nya, d'Abou Lagraa : Cela donne Sur le Pont (9').
Il réalise Suite anglaise en 2011, et achève un film autour de jeunes danseurs contemporains en Algérie : Ô mon corps !
Source : SLAB production, Compagnie La Baraka
En savoir plus : www.slab-net.com
Sur le Pont
Chorégraphie : Abou Lagraa
Interprétation : Le Ballet Contemporain d'Alger
La compagnie Dyptik
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James Carlès
Corps dansants
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