Solo (extrait de Namasya)
2008 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Shivalingappa, Shantala (India)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2000 > 2009
Producteur vidéo : Maison de la Danse
Solo (extrait de Namasya)
2008 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Shivalingappa, Shantala (India)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2000 > 2009
Producteur vidéo : Maison de la Danse
Namasya
Formée à la danse classique indienne, ma première expérience d'une autre manière de danser a été le travail avec Pina Bausch. Elle a été l'une des rencontres les plus fortes de mon parcours, autant sur le plan humain qu'artistique. Avec son immense talent, sa délicatesse, sa générosité, elle m'a ouvert la porte d'un nouvel univers gestuel. Avec elle et ses danseurs, j'ai appris à penser et sentir le mouvement autrement, de sa conception jusqu'à son exécution : spontanéité, liberté et rigueur, fluidité, mouvement qui s'écoulent du corps mais aussi du cœur.
Il existe un contraste apparent entre l'univers d'Amagatsu, tissé de lenteur, d'épure et d'abstraction, et celui de la danse indienne, rythmique et rapide, ornementée et narrative. Ces deux pratiques sont pourtant liées dans leur finalité : lumière dégagée et intensité de l'émotion.
Le projet est né donc d'une soirée autour de deux soli travaillés avec ces deux chorégraphes que j'admire et dont l'univers chorégraphique, très personnel et particulier, me touche et trouve résonance en ma sensibilité artistique.
Leur travail eut sur moi un effet magnétique et raviva mon désir d'explorer le mouvement et l'émotion qui s'en dégageait.
J'ai vraiment été séduite par l'idée de travailler avec ces chorégraphes à partir de ma gestuelle et ma technique de danse classique indienne, en croyant à l'universalité de la danse, du mouvement et de l'émotion qu'ils suscitent, sans la nécessité d'un langage technique commun.
À partir de la technique pure de la danse indienne, voyagerons-nous vers une autre narrativité, une autre manière de vivre et ressentir la danse ? Ou bien le Rasa, la saveur, qui émane de la danse n'est-il pas si différent que le porterait à croire le contraste apparent des formes ? À l'image de ma fascination pour l'art du Kuchipudi, mon désir de faire ce chemin dans l'exploration de la danse est également très intense. Sur ce chemin, rien n'est comparable au privilège exceptionnel de travailler avec ces grands artistes, et d'incarner le lien qui les réunit le temps d'une soirée.
Source : Shantala Shivalingappa
Shivalingappa, Shantala
Shantala Shivalingappa est née à Madras. Elevée à Paris, Shantala est formée dès son enfance à la danse indienne, d’abord par sa mère, la danseuse Savitry Nair, puis par le maître Vempati Chinna Satyam dans le style Kuchipudi.
Shantala se produit en solo, accompagnée de ses musiciens indiens, dans de nombreux théâtres et festivals (Théâtre de la Ville-Paris, Sadler’s Wells–Londres, Mercat de les Flors-Barcelone, Jacob’s Pillow Festival-USA, New York City Center, Herbst Theatre-San Francisco) avec le désir de faire connaître le Kuchipudi en Occident.
En Inde comme en Europe, le public la reconnaît comme une grande danseuse, sa très haute qualité technique s’alliant à une grâce et une sensibilité remarquables. Depuis l’âge de 13 ans, elle a aussi eu le rare privilège de travailler avec les plus grands : Maurice Béjart (« 1789…et nous »), Peter Brook (« La Tempête », « La Tragédie d’Hamlet »), Bartabas (Chimère), Pina Bausch (« O Dido », « Néfès », « Le Sacre du Printemps », « Bamboo Blues »), et Ushio Amagatsu qui crée pour elle le solo « Ibuki ». Autant de rencontres font de son expérience artistique un parcours exceptionnel.
Aujourd’hui, Shantala partage son temps entre plusieurs activités : d’une part, la création de nouvelles chorégraphies dans le Kuchipudi, construisant un répertoire nouveau empreint de sa marque personnelle, d’autre part, les tournées de ses spectacles en solo ainsi que les tournées avec le Tanztheater Wuppertal-Pina Bausch, et la collaboration avec différents artistes occidentaux dans l’exploration de la danse et de la musique.
Ainsi, «Play» un duo avec le danseur et chorégraphe Sidi Larbi Cherkaoui ; «Nineteen Mantras» opéra moderne inspiré de mythes hindous, mis en scène par Giorgio Barberio Corsetti et dont Shantala a créé la chorégraphie dansé par les élèves de l’Académie de la Scala à Milan ; «Peer Gynt» mis en scène par Irina Brook pour le Festival de Salzbourg, où Shantala est danseuse, chanteuse et comédienne.
En 2013, Shantala remporte le prestigieux « Bessie Award« , prix de la danse à New-York pour «performance exceptionnelle» pour Shiva Ganga.
En 2014, elle joue dans AM I, la pièce la plus récente de la Shaun Parker and Company au Sydney Opera House, en compagnie de 13 danseurs et musiciens australiens.
Elle crée aussi « Blooming » au Vail International Dance Festival, un court duo avec Charles ‘Lil Buck’ Riley, grand expert du jookin’, un style de danse développé dans les rues de Memphis, Tennessee.
Ses deux dernières collaborations ont eu lieu à Barcelone dans une complicité tissée entre le mouvement et la musique. La première, Impro-Sharana, avec le chanteur Catalan Ferran Savall et quatre de ses complices musiciens ; Et plus récemment "We Women" avec Sol Pico, Julie Dossavi et Minako Seki.
Source : Site de la Compagnie Shantala Shivalingappa
En savoir plus : shantalashivalingappa.com
Picq, Charles
Auteur, réalisateur et vidéaste, Charles Picq (1952-2012) entre dans la vie professionnelle dans les années 70 par le théâtre et la photographie. Après une reprise d'études (Maîtrise de Linguistique - Lyon II, Maîtrise des Sciences et Techniques de la Communication - Grenoble III), il se consacre à la vidéo, d'abord dans le champ des arts plastiques à l'Espace Lyonnais d'Art Contemporain (ELAC) et avec le groupe "Frigo", puis dans celui de la danse.
Dès la création de la Maison de la Danse à Lyon en 1980, il est sollicité pour y entreprendre un travail de documentation vidéo qu'il poursuit toujours depuis. Durant les années 80, marquées en France par l'explosion de la danse contemporaine et le développement de l'image vidéo, il fait de nombreuses rencontres avec des artistes tels qu'Andy Degroat, Dominique Bagouet, Carolyn Carlson, Régine Chopinot, Susanne Linke, Joëlle Bouvier et Régis Obadia, Michel Kelemenis. Son activité se déploie dans le champ de la création avec des installations et des vidéos en scène, ainsi que dans celui de la télévision avec des spectacles filmés, des recréations et des documentaires. Avec Dominique Bagouet (80-90), la rencontre est particulière. Il documente sa création, l'assiste sur " Le Crawl de Lucien" et co-réalise avec lui les films "Tant Mieux, Tant Mieux" et "10 anges".
Dans les années 90, il devient le directeur du développement vidéo de la Maison de la danse et œuvre, avec le soutien de Guy Darmet et son équipe, pour une place grandissante de l'image vidéo au sein du théâtre à travers plusieurs initiatives :
• Il fonde une vidéothèque de films de danse, d'accès public et gratuit. C'est une première en France. Poursuivant la documentation vidéo des spectacles, il en organise la gestion et la conservation.
• Il impulse la création d'un vidéo-bar et d'une salle de projection vidéo dédiée à l'accueil scolaire.
• Il initie les "présentations de saisons" en image.
• Il conçoit l'édition du DVD "Le tour du monde en 80 danses", une vidéothèque de poche produite par la Maison de la Danse pour le secteur éducatif.
• Il lance la collection « Scènes d'écran » pour la télévision et le web, il entreprend la conversion numérique de la vidéothèque et crée Numeridanse.
Ses principaux documentaires sont : "Enchaînement", "Planète Bagouet", "Montpellier le Saut de l'Ange", "Carolyn Carlson, a woman of many faces", "Grand Ecart", "Mama Africa", "C'est pas facile", "Lyon, le pas de deux d'une ville", "Le Défilé", "Un Rêve de cirque".
Il a également réalisé des films de spectacle : "Song", "Vu d'Ici" (Carolyn Carlson),"Tant Mieux, Tant Mieux", "10 anges", "Necesito" et "So Schnell", (Dominique Bagouet), "Im bade wannen","Flut" et "Wandelung" ( Susanne Linke), "Le Cabaret Latin" (Karine Saporta), "La danse du temps"(Régine Chopinot), "Nuit Blanche"( Abou Lagraa), "Le Témoin" (Claude Brumachon), "Corps est Graphique" (Käfig), "Seule" et "WMD" (Françoise et Dominique Dupuy), " La Veillée des Abysses" (James Thiérrée), Agwa »(Mourad Merzouki), Fuenteovejuna (Antonio Gadès), Blue Lady revisted (Carolyn Carlson)…
Source : Maison de la Danse de Lyon
Solo (extrait de Namasya)
Direction artistique / Conception : Shantala Shivalingappa
Chorégraphie : créée lors d'une résidence au Tanztheater Wuppertal-Pina Bausch
Musique additionnelle : Ferran Savall
Conception vidéo : Alexandre Castres, Jim Vivien (régie)
Lumières : Nicolas Boudier
Costumes : Marion Cito
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Maison de la Danse de Lyon
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