(La bande à) LAURA
2023 - Réalisateur-rice : Belanger, Juliette
Chorégraphe(s) : Bourges, Gaëlle (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2020 > 2024
Producteur vidéo : Maison de la danse
(La bande à) LAURA
2023 - Réalisateur-rice : Belanger, Juliette
Chorégraphe(s) : Bourges, Gaëlle (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2020 > 2024
Producteur vidéo : Maison de la danse
(La bande à) LAURA
(La bande à) LAURA vient coudoyer Olympia, un tableau peint par Édouard Manet en 1863. On connaît plus ou moins le scandale qu’il provoqua au Salon de 1865 à Paris, mais l’histoire de l’art s’est surtout attachée à décrire la figure allongée au premier plan – une certaine Victorine – et plus rarement celle qui tend un bouquet de fleurs à l’arrière du lit – une prénommée Laure, qui vivait 11 rue de Vintimille, près de la place Clichy, à 26 minutes à pied de l’atelier de Manet, 81 rue Guyot dans le 17e. Le regard frontal de la femme blanche a en effet produit plus de littérature que le geste de la femme noire. Même le chat et les fleurs ont été plus commentés.
Il s’agit, avec (La bande à) LAURA, d’inverser la tendance. C’est-à-dire : de produire un récit où Laure et Victorine sont nommées : d’inventer des images où les deux modèles sont à égalité non pas seulement vis à vis de l’autre, mais aussi vis à vis du peintre et de l’histoire de l’art – qui a consciencieusement laissé les femmes tomber.
Source : Gaëlle Bourges
En savoir plus : gaellebourges.com
Bourges, Gaëlle
Gaëlle Bourges se forme à la danse classique dès l’âge de 5 ans, à sa majorité elle se tourne vers modern jazz, les claquettes, la commedia dell arte, le clown et l’art dramatique. En 1999 elle fonde une première structure de travail, la Compagnie du K, et signe trois pièces : L’ange et le soleil, La vie de Barbara Haynes (avant sa mort), Le marin acéphale. Elle entreprend dans la foulée une licence et une maîtrise en arts du spectacle mention danse à l’université Paris 8, et créé une nouvelle structure, le Groupe Raoul Batz, qui invente et signe à trois une déclinaison de performances sur le corollaire entre l’invention de la perspective centrale, l’anatomie, la naissance de la scène dite à l’italienne, les automates, et le cogito de Descartes. Suivent L’âne, son premier solo et Strip, une performance à quatre proposée lors d’une « Nuit Blanche » parisienne ; Je baise les yeux est à la fois le prolongement de la question sur l’œil posée par Homothétie 949, et le fruit de la réflexion entamée avec Strip : une tentative de travailler l’état du regard sur les corps nus (majoritairement les corps nus des femmes) ; La belle indifférence insiste ; En découdre (un rêve grec) propose une solution à la crise grecque en rendant hommage à l’Antiquité et à l’efficacité nulle des assignations de genre et de sexe ; Le verrou (figure de fantaisie attribuée à tort à Fragonard) travaille à partir du tableau éponyme de Fragonard et voyage dans l’avant 1789. Suivent encore Un beau raté, 59, A mon seul désir (programmé au festival d’Avignon 2015), Lascaux, créée au festival les Inaccoutumés de la Ménagerie de Verre (Paris) en décembre 2015 et Conjurer la peur, créée en mars 2017. Le travail de Gaëlle Bourges témoigne d'une inclination prononcée pour les références à l'histoire de l'art, et d'un rapport critique à l'histoire des représentations.
Source : Théâtre de la Ville
En savoir plus : gaellebourges.com
Belanger, Juliette
Juliette Belanger est réalisatrice et monteuse, principalement dans le domaine du spectacle vivant (théâtre, danse, musique, etc.).
C’est au cours de ses premières années d’étude en Métiers des Arts et de la Culture, qu’elle commence à Lille en 2018 et finit à Paris en 2021, que Juliette développe ses compétences et son goût pour l’image et la création vidéo.
Très vite, le monde du spectacle vivant l’intrigue et, dès 2019, ses premières expériences professionnelles s’y inscrivent. Entre festivals de théâtre, compagnies et autres associations de productions, elle découvre et défend les enjeux de la vidéo pour la diffusion du spectacle vivant. Elle termine son cursus universitaire en 2022 en suivant la Licence Professionnelle Techniques et Pratiques Artistiques du montage à Lyon II.
Elle découvre alors le monde de la danse en 2023, en collaborant avec le réalisateur vidéo au Pôle Image de la Maison de la Danse, Fabien Plasson.
Aujourd’hui, elle réalise et monte des captations de spectacles de théâtre et de danse pour divers festivals, compagnies et évènements culturels tout en continuant à créer divers contenus vidéos autour du spectacle vivant (reportages autour des créations, portraits d’artistes, etc.)
Association OS
Les dispositifs de vision que chaque pièce déploie sont des lieux de démantèlement de paradigmes fatigués, en travaillant à partir d’agencements historiques qui ont fait date : le scandale de l’Olympia de Manet, le lit défait du Verrou de Fragonard, la charge sexuelle de L’Après-midi d’un faune de Nijinski, la sulfureuse devise « A MON SEUL DÉSIR » de la sixième tapisserie La Dame à la licorne, la figure ithyphallique de la grotte de Lascaux, la Grande Prostituée sur les eaux dans les visions apocalyptiques de Jean, etc.
Puisque les corps représentés sont pris dans un réseau complexe de sens et de significations et qu’ils deviennent quelquefois emblématiques d’un instant T de l’histoire du monde ; puisque ces représentations connues continuent néanmoins d’informer encore vivement nos modes de perception, la méthode – qui s’invente au fur et à mesure du travail – consiste à entrer dans ces corps anciens pour construire à rebours l’image qu’ils formaient naguère, et à y injecter (par frottements) discours d’histoire de l’art, histoire critique des représentations et histoires personnelles pour tenter de changer la nature du regard sur eux, et donc sur nous.
Par expérience, on peut observer que les images tiennent longtemps, et tant mieux. Mais une part de ce qu’on pense qu’elles représentent peut s’effondrer. Tant mieux encore. Car il s’agit bien de créer des effondrements. En tout cas des machines à réfléchir les images, dans lesquelles langues (les récits) et corps (les actions) s’interpénètrent pour creuser des voies dissidentes.
(La bande à) LAURA
Chorégraphie : Gaëlle Bourges
Interprétation : Carisa Bledsoe, Helen Heraud, Noémie Makota, ou Tatiana Gueria Nade & Julie Vuoso
Musique originale : Stéphane Monteiro a.k.a XtroniK, Julie Vuoso, d’après « Atraente » de Chiquinha Gonzaga » (« Ô Abre Alas! », Original Recordings)
Musique live : Julie Vuoso (Guitare classique), Chœurs Carisa Bledsoe, Helen Heraud, Noémie Makota & Julie Vuoso (Choeurs)
Musique additionnelle : Giuseppe Verdi, « La Traviata », Acte 3, Prélude (Interprétation de Carlos Kleiber, éd Deutsche Grammophon (DG)) Marie Jaëll, « Les ombres » ; « Métamorphose » ; « Pas trop lentement » (Interprétation Cora Irsen Klavier, Complete Works for Piano, Vol. 1, éd Querstand)
Lumières : Abigail Fowler + Guillaume Pons
Costumes : Gaëlle Bourges & Anne Dessertine
Autres collaborations : Lucie Lataste (Langue Française des Signes)
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Production association Os // Coproduction T2G – Théâtre de Gennevilliers Théâtre de la Ville – Paris / Festival d’Automne à Paris L’échangeur – CDCN Hauts-de-France Théâtre d’Arles TANDEM, scène nationale de Douai-Arras La Rose des Vents, scène nationale de Villeneuve d’Ascq
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Maison de la danse - Juliette Belanger, 2023
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