Hoppla !
1988 - Réalisateur-rice : Kolb, Wolfgang
Chorégraphe(s) : De Keersmaeker, Anne Teresa (Belgium)
Présentée dans la/les collection(s) : Ministère de la Culture , CNC - Images de la culture
Producteur vidéo : AO productions, Kaaitheater, La Sept, Arcanal, RTBF
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1988 - Réalisateur-rice : Kolb, Wolfgang
Chorégraphe(s) : De Keersmaeker, Anne Teresa (Belgium)
Présentée dans la/les collection(s) : Ministère de la Culture , CNC - Images de la culture
Producteur vidéo : AO productions, Kaaitheater, La Sept, Arcanal, RTBF
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Impossible cohabitation sur les Mikrokosmos de Bartok : lui, tel un Giacometti vivant, elle, virevoltante, fluide, un rien rebelle dans l'austère bibliothèque de Gand. Dans une deuxième partie, quatre filles bondissent sur le Quatuor n°4. Tours, sauts caprins, pas chassés, des mouvements simples qui épousent ou bousculent la rigueur du compositeur hongrois et de l'architecte Van de Velde.
La danse contemporaine belge a construit son univers autour de la lecture des grandes partitions classiques ou modernes. Ce rapport entre immédiateté du geste et rythmique est récurrent dans toute l’œuvre de Keersmaeker. Le film de Wolfgang Kolb, adaptation pour l'image de la pièce Rosas Bartok (1987), témoigne de cette adéquation que la jeune chorégraphe belge a su porter à son régime maximum, sans toutefois faire du mouvement un pléonasme de la mesure.
Source : Patrick Bossatti
De Keersmaeker, Anne Teresa
En 1980, après des études de danse à l'école Mudra de Bruxelles, puis à la Tisch School of the Arts de New York, Anne Teresa De Keersmaeker (née en 1960) crée Asch, sa première chorégraphie. Deux ans plus tard, elle marque les esprits en présentant Fase, Four Movements to the Music of Steve Reich. En 1983, De Keersmaeker chorégraphie Rosas danst Rosas et établit à Bruxelles sa compagnie de danse Rosas. A partir de ces oeuvres fondatrices, Anne Teresa De Keersmaeker a continué d’explorer, avec exigence et prolixité, les relations entre danse et musique. Elle a constitué avec Rosas un vaste corpus de spectacles qui s’affrontent aux structures musicales et aux partitions de toutes les époques, de la musique ancienne à la musique contemporaine en passant par les expressions populaires. Sa pratique chorégraphique est basée sur les principes formels de la géométrie et les modèles mathématiques, l'étude du monde naturel et des structures sociales — ouvrant de singulières perspectives sur le déploiement du corps dans l’espace et le temps.
Entre 1992 à 2007, Rosas a été accueilli en résidence au théâtre de La Monnaie/De Munt à Bruxelles. Au cours de cette période, Anne Teresa De Keersmaeker a dirigé plusieurs opéras et de vastes pièces d’ensemble qui ont depuis intégré le répertoire des compagnies du monde entier. Dans Drumming (1998) et Rain (2001) — spectacles auxquels collabore l'ensemble de musique contemporaine Ictus — s’épanouissent de vastes structures géométriques, aussi complexes dans leurs tracés que dans leurs combinaisons, qui s’entremêlent aux motifs obsédants du minimalisme de Steve Reich. Ces fascinantes chorégraphies de groupe sont devenues des icônes, emblématiques de l’identité de Rosas. Au cours de sa résidence au théâtre de La Monnaie, Anne Teresa De Keersmaeker présente également le spectacle Toccata (1993) sur des fugues et partitas de J.S. Bach, dont l'œuvre constitue un fil rouge dans son travail. Verklärte Nacht (écrit pour quatorze danseurs en 1995, adapté pour trois danseurs en 2014) dévoile l'aspect expressionniste du travail de la chorégraphe en valorisant l’orageuse dimension narrative associée à ce sextuor à cordes de Schoenberg, typique du postromantisme tardif. Elle s’aventure vers le théâtre, le texte et le spectacle transdisciplinaire avec I said I (1999), In real time (2000), Kassandra – speaking in twelve voices (2004), et D’un soir un jour (2006). Elle intensifie le rôle de l'improvisation dans sa chorégraphie en travaillant à partir de jazz ou de musique indienne dans des pièces telles que Bitches Brew / Tacoma Narrows (2003) sur la musique de Miles Davis, ou Raga for the Rainy Season / A Love Supreme (2005).
En 1995, Anne Teresa De Keersmaeker fondait l'école P.A.R.T.S. (Performing Arts Research and Training Studios) à Bruxelles en association avec La Monnaie/De Munt.
Les récentes pièces d'Anne Teresa De Keersmaeker témoignent d'un dépouillement qui met à nu les nerfs essentiels de son style : un espace contraint par la géométrie ; une oscillation entre la plus extrême simplicité dans les principes générateurs de mouvements — ceux de la marche par exemple — et une organisation chorégraphique riche et complexe ; et un rapport soutenu à une partition (musicale ou autre) dans sa propre écriture. En 2013, De Keersmaeker revient à la musique de J.S. Bach (jouée live, toujours) dans Partita 2, un duo qu’elle danse avec Boris Charmatz. La même année, elle crée Vortex Temporum sur l’oeuvre musicale du même nom écrite en 1996 par Gérard Grisey, très caractéristique de la musique dite spectrale. L’ancrage de l’écriture gestuelle dans l’étude de la partition musicale y est poussé à un degré extrême de sophistication et favorise un méticuleux dialogue entre danse et musique, représenté par un couplage strict de chaque danseur de Rosas avec un musicien d’Ictus. En 2015, le spectacle est totalement refondu pour l’adapter au format muséal, durant neuf semaines de performance au centre d'art contemporain WIELS de Bruxelles, sous le titre Work/Travail/Arbeid. La même année, Rosas crée Golden Hours (As you like it), à partir d’une matrice textuelle (la pièce Comme il vous plaira de Shakespeare) qui sert de partition implicite aux mouvements, affranchissant pour une fois la musique de sa mission formalisante et lui autorisant la fonction plus soft d’environnement sonore (il s’agit de l’album Another Green World de Brian Eno, 1975). En 2015 également, Anne Teresa De Keersmaeker poursuit sa recherche du lien entre texte et mouvement dans Die Weise von Liebe und Tod des Cornets Christoph Rilke, une création basée sur le texte éponyme de Rainer Maria Rilke. Au début de 2017 l’Opéra de Paris invite la chorégraphe à mettre en scène Così fan tutte de Wolfgang Amadeus Mozart.
Dans "Carnets d'une chorégraphe", une monographie de trois volumes publiée par Rosas et les Fonds Mercator, la chorégraphe dialogue avec la théoricienne et musicologue Bojana Cvejić, et déploie un vaste panorama de points de vue sur ses quatre oeuvres de jeunesse.
Source : Site de la cie Rosas
Plus d'information : rosas.be
Kolb, Wolfgang
Wolfgang Herman Kolb a terminé ses études de cinéma à l'INSAS (Institut National Supérieur des Arts de Spectacle) à Bruxelles.
Pendant plusieurs années, Kolb a filmé le travail de la danseuse et chorégraphe Roxane Huilmand, alors qu'elle travaillait avec Rosas et créait ses propres pièces. Il trouva une langue forte et exigeante, rejoignant celle de Huilmand.
En 2000, Kolb a cofondé Danscentrumjette (région de Bruxelles, Belgique). Depuis 2011, il est commissaire de l'art difficile de filmer la danse au Festival international de la danse de Bruxelles.
Source : Argos, Center for Art and Media
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Chorégraphie : Anne Teresa De Keersmaeker
Interprétation : Anne Teresa De Keersmaeker, Jean-Luc Ducourt, Nadine Ganase, Roxane Huilmand, Fumiyo Ikeda, Johanne Saunier
Musique live : Walter Hus, Stefan Poelmans : Mondriaan Kwartet
Musique additionnelle : Béla Bartók (Mikrokósmos, Sept Pièces pour deux Pianos, Quatuor N°4)
Conception vidéo : Remon Fromont, Philippe Guilbert, Philippe Maendly (caméras), Philippe Maendly (photographie),Rudi Maerten (montage)
Son : Ricardo Castro
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : A.O.productions, Coproduction Kaaitheater, Rosas, La Sept, Arcanal & Zed ltd En collaboration avec Canal 4, NDR, NOS, Théâtre de la Ville, RTBF, avec le soutien du Ministère de la Communauté flamande, Le Cargo Grenoble, BRTN
Durée : 52'
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Danse et percussions
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[1970-2018] Développements néoclassiques : diffusion mondiale, répertoires multiples et dialogues avec la danse contemporaine
Avec les années 1970, l’élan des artistes vers un nouveau classique a plus d’un demi-siècle et ainsi plusieurs générations se sont déjà déployées depuis les Ballets Russes. Au fil des décennies, chacun a défendu ou défend la danse classique sous le signe de la nouveauté, de la singularité, de la connexion avec les autres arts et avec les préoccupations de son temps.