La Biennale de la danse
La Biennale fête la créativité dans tous ses états, jeunes talents ou stars de la danse dans un enthousiasme et un esprit de fête qui se propage à travers la ville comme une traînée de poudre de feu d'artifice (Ville de Lyon)
La création de la Biennale de la danse
La première édition de la biennale de la danse a lieu en 1984 : édition brillante et accueillant un très grand nombre de spectateurs. Mais elle génère pour l’association un déficit de 1 million de francs. Le maire Francisque Collomb décide malgré tout de poursuivre le projet en faisant alterner chaque année la Biennale de la danse avec le Festival international de musique Hector Berlioz, puis la biennale de musique française. En 1991 la place sera laissée chaque année impaire à la Biennale d’art contemporain.
Durant trois semaines une ville, une région, seront en état de danse. (Guy Darmet, 1988)
La Biennale de la danse de Lyon se construit sur un projet simple : abolir les frontières stylistiques et géographiques, afin de mettre le plus grand nombre de spectateurs possible face aux danses, toutes les danses d’aujourd’hui, qu’elles soient issues de traditions anciennes ou totalement émergentes. Une Biennale à forte vocation initiatique donc, qui accompagne le public dans sa découverte des courants chorégraphiques essentiels du siècle et provoque des échanges, des rencontres nouvelles. Dès ses débuts, elle souhaite s’adresser à des publics élargis et invite ceux-ci à entrer dans la danse par des bals, des cours de danse...
La Direction Générale de l’association a été confiée, dès son origine et jusqu’en 1999, à Henri Destezet, qui préside à la naissance des deux événements et à leur stabilisation. Les rênes sont ensuite reprises par Sylvie Burgat, qui professionnalise et développe fortement l’ensemble.
La Biennale signée Guy Darmet
De 1984 à 1990, Guy Darmet fait le choix de présenter les spectacles à la Biennale par le biais de thèmes axés sur les grands courants qui ont traversés la danse : les grands maîtres de la danse au XXe siècle en 1984, l’expressionnisme allemand pour le 100e anniversaire de Mary Wigman en 1986, Quatre siècles de danse en France en 1988 et la modern dance américaine avec Un siècle de danse aux Etats-Unis en 1990.
La Biennale répond à la curiosité et au désir d’ouverture du public sur des compagnies et des artistes trop méconnus. (Michel Mercier, 1996)
À partir de 1992, la Biennale s’oriente plus vers des thématiques géographiques et géopolitiques : Pasión de España en 1992 ; Mama Africa en 1994 ; Aquarela do Brasil en 1996, édition qui intègre pour la première fois le Défilé, devenu un événement incontournable de la Biennale de Lyon (à Lien vers expo Défilé) ; Mediterranea en 1998 ; Les routes de la soie en 2000 ; Terra Latina en 2002. Lors de cette édition-ci, des cours de danse sont organisés place des Terreaux et remportent un véritable succès, ils seront reconduits à chaque Biennale.
En 2004, la Biennale revient sur des danses plus européennes avec Europa. En 2006, avec Danse la ville la Biennale de Lyon présente des projets issus de 29 cités du monde, autour de 4 axes : les danses urbaines, les grandes métropoles qui ont la danse au cœur, le rapport chorégraphie/architecture contemporaine, et la danse dans l’espace public. Pour son 25e anniversaire en 2008, la Biennale plonge dans une édition intitulée Retour en avant, lieu de retrouvailles avec des chorégraphes qui ont marqué les différentes éditions de la Biennale de la danse. En 2010, Guy Darmet signe avec Encore! sa dernière Biennale, après avoir été directeur artistique de 14 éditions. Voulue sans thématique, cette dernière édition regroupe les coups de cœur artistiques du directeur.
La Biennale signée Dominique Hervieu
2012 est la première édition sous la direction artistique de Dominique Hervieu met l'accent sur la création en accueillant 19 créations dont 8 compagnies en résidence à Lyon. La 15e édition est un immense succès avec un taux de fréquentation de 94% et voit émerger la « fabrique de l'amateur », le laboratoire de pratique amateur de la Biennale ainsi que la « fabrique du regard » qui donne une place centrale au spectateur.
Interview de Dominique Hervieu, 2012
La directrice artistique de la Biennale de la danse de Lyon est l'invité de l'Autre Direct. Elle présente sa première édition de la Biennale de la danse.
Oui à la fête, oui au monde, oui aux amateurs, mais il faut aussi montrer le meilleur de la création d’un artiste. (Dominique Hervieu, 2016)
La fabrique de l’amateur, 2012
C'est le laboratoire de pratique amateur de la Biennale de la danse. Il met en lumière plusieurs expériences artistiques entre amateurs et professionnels : le défilé, le Battle des enfants, le flashmob, les cours de danse...
2014, la Biennale met en lumière le cirque et la performance. L'occasion de retrouver Jan Fabre pour un spectacle de 8 heures, Anne Juren, Yoann Bourgeois ou encore les acrobates de la Compagnie XY. En 2016 la Biennale de la danse propose un festival à la fois populaire et expérimental, avec 43 spectacles dont 23 créations. La danse s’est offerte sous toutes ses formes : du néoclassique avec Thierry Malandain, à la comédie musicale avec Jean-Claude Gallotta et Olivia Ruiz en passant par le minimalisme avec Vincent Dupont. L’occasion également de découvrir de grands interprètes comme Cristiana Morganti, Louise Lecavalier, Jonah Bokaer et Olivia Grandville.
Affirmer des valeurs et des nécessités absolues dans le monde de l’art d’aujourd’hui : soutenir davantage la création artistique et élargir la participation du public. (Dominique Hervieu, 2012)