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2015
Chorégraphe(s) : Merzouki, Mourad (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2010 > 2019
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2015
Chorégraphe(s) : Merzouki, Mourad (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2010 > 2019
Pixel
Nous sommes confrontés sans cesse à l’image, la vidéo, le numérique. Les écrans nous entourent et il n’y a qu’à traverser les grandes capitales de certains pays du monde pour imaginer ce que sera la ville de demain : une forte exposition à l’image qui aujourd’hui fait partie de notre quotidien. Le projet Pixel est né d’une première rencontre avec Adrien Mondot et Claire Bardainne et de la fascination que cela m’a procuré ; j’ai eu la sensation de ne plus savoir distinguer la réalité du monde virtuel et eu très vite l’envie de tester un nouveau rapprochement en exploitant ces nouvelles technologies avec et pour la danse. Cette première expérimentation entre la danse et la vidéo interactive a été vertigineuse pour les interprètes participant au projet.
Avec curiosité et ouverture d’esprit, je me confronte pour cette nouvelle aventure à cet univers impalpable qu’est la projection lumineuse développée par la Compagnie Adrien M / Claire B. Le défi de faire dialoguer ces deux mondes, tout comme celui de trouver le subtil équilibre entre les deux pratiques afin que danse et représentations immatérielles se répondent sans que l’une ne prenne le dessus sur l’autre, me déstabilisent une nouvelle fois dans ma manière d’appréhender le geste. Je poursuis cette quête du mouvement avec de nouvelles contraintes et de nouveaux partenaires de jeu. Comment le danseur évolue t-il dans un espace fait d’illusion, sur un plateau en trois dimensions, la vidéo pouvant tour à tour l’accompagner dans son évolution sur une scène, tout comme l’entraver ? Au-delà des projections vidéo, j’ai souhaité que la musique d’Armand Amar vienne se poser sur la chorégraphie et l’image comme une invitation supplémentaire au voyage. Accompagnant les interprètes, elle fait ressortir l’énergie tout autant que la poésie, habitant les corps des danseurs. Ces nouveaux chemins de découverte me permettent de travailler sur cette extension du réel et de me confronter au monde de synthèse : étrangeté pour moi qui me nourrit habituellement de corps et de matière. Habiter la danse dans un espace où le corps n’est confronté qu’à des rêves, faire évoluer le geste dans les paysages mouvants créés par Adrien et Claire. J’ai souhaité ouvrir la voie d’une conversation entre le monde de synthèse de la projection numérique et le réel du corps du danseur. Chacun s’est immergé dans un espace qui lui était étranger de manière ludique, dans le partage, en s’appuyant sur la virtuosité et l’énergie du hip hop, mêlé de poésie et de rêve, pour créer un spectacle à la croisée des arts.
Source : Centre Chorégraphique National de Créteil et du Val-de-Marne
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Merzouki, Mourad
Le chorégraphe Mourad Merzouki, figure du mouvement hip-hop depuis le début des années 1990, inscrit son travail au carrefour de multiples disciplines. Autour de la danse hip-hop explorée dans tous ses styles, se greffent le cirque, les arts martiaux, les arts plastiques, la vidéo et la musique live. Sans perdre de vue les racines du mouvement, ses origines sociales et géographiques, cette confrontation permet d’ouvrir de nouveaux horizons à la danse et dégage des points de vue inédits.
Sa formation s’enracine dès l’âge de 7 ans dans la pratique des arts martiaux et des arts du cirque à Saint-Priest, dans l’est lyonnais. À 15 ans, sa rencontre avec la culture hip-hop l’emmène vers le monde de la danse. Il s’attaque à la chorégraphie et crée ainsi sa première compagnie Accrorap en 1989, avec Kader Attou, Eric Mezino et Chaouki Saïd.
Il développe cette gestuelle née dans la rue tout en se confrontant à d’autres langages chorégraphiques auprès notamment de Maryse Delente, Jean-François Duroure et Josef Nadj.
En 1994, la compagnie présente Athina lors de la Biennale de la Danse de Lyon, un véritable succès qui réussit à transposer la danse hip-hop de la rue à la scène. Les premières représentations internationales de la compagnie la mènent vers des terrains inexplorés, comme un camp de réfugiés en Croatie ; Mourad Merzouki y fait l’expérience de la danse comme puissant vecteur de communication.
Pour développer son propre univers artistique lié à son histoire et à sa sensibilité, le chorégraphe décide de fonder en 1996 sa propre compagnie, qui prend le nom de sa pièce inaugurale : Käfig signifie « cage » en arabe et en allemand. Ce choix indique son parti pris d’ouverture et son refus de s’enfermer dans un style.
De 1996 à 2006, il créé 14 pièces, dont la diffusion ne cesse s’élargir.
À partir de janvier 2006, il imagine et conçoit un lieu de création et de développement chorégraphique qui met en œuvre un nouveau rendez-vous pour la danse hip-hop avec le festival Karavel : le centre chorégraphique Pôle Pik ouvre ses portes à Bron en 2009.
En juin 2009, le chorégraphe est nommé à la direction du Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne. Il y développe un projet intitulé « La danse, une fenêtre sur le monde », dont l’ouverture est le maître-mot. Il poursuit, à côté de la création et de la diffusion de ses spectacles, un travail de formation et de sensibilisation à la danse hip-hop, en créant des rencontres originales favorisant l’accès à l’art chorégraphique et le soutien aux équipes indépendantes. En 2013, il créé le festival Kalypso, offrant un nouvel espace de visibilité aux compagnies de danse hip-hop sur le territoire francilien.
En mars 2016, il est nommé conseiller artistique de Pôle en Scènes à Bron, projet mettant en synergie le centre chorégraphique Pôle Pik, l’Espace Albert Camus et le Fort autour d’une ambition commune de diffusion, de formation et de création du spectacle vivant. Il reste fidèle à sa démarche artistique en proposant de créer des passerelles entre les disciplines, d’ouvrir les espaces et de les investir avec un public toujours plus large.
Mourad Merzouki est membre de la commission d’aide à la création chorégraphique de la DRAC Île-de-France et du comité mécénat danse de la Caisse des Dépôts.
Il figure dans le Who’s Who et a fait son entrée dans le Petit Larousse Illustré 2019.
Source : site du CCN de Créteil et du Val-de-Marne
Pour en savoir plus : https://ccncreteil.com/
Mondot, Adrien
Initialement chercheur en informatique, il travaille pendant 3 années à l’INRIA de Grenoble où il s’applique à imaginer et concevoir de nouveaux outils de création graphique s’affranchissant de la réalité. Durant cette période il développe également des programmes pour différentes structures culturelles gérant les problèmes d’anamorphoses complexes de projections d’images. Il découvre la danse en 2003 à l’invitation du chorégraphe Yvann Alexandre, participant à la création collective Oz. En 2004, il fonde la compagnie Adrien M. Il s’agit alors pour lui de mêler étroitement les arts numériques, sonores, le jonglage et le mouvement, explorant les liens entre innovation technologique et création artistique. S’appuyant sur les outils qu’il développe, il s’affranchit des règles de l’apesanteur et du temps, brouille les pistes, se joue d’un art du cirque et de l’informatique dans un travail d’illusion magique, chorégraphique et poétique. Il multiplie aussi les collaborations, notamment avec Kitsou Dubois, Stéphanie Aubin, Ez3kiel et au sein de laboratoires de recherche
indisciplinés qu’il organise régulièrement et qui lui permettent de nourrir ses réflexions et ses travaux de recherche. Il participe également au spectacle de Wajdi Mouawad, Ciels, créé en 2009 en Avignon. Lauréat de Jeunes Talents Cirque en 2004 avec le projet Convergence 1.0, il est soutenu par la SACD pour la création du numéro issu de reTime, Kronoscop. Avec Cinématique, il remporte le
Grand Prix du jury dans le cadre de la compétition internationale «Danse et Nouvelles Technologies» organisée par le festival Bains Numériques à Enghien-les-Bains en juin 2009. En 2010, il rencontre Claire Bardainne et co-signent l’œuvre numérique interactive Sens dessus dessous diffusée au Théâtre Auditorium de Poitiers durant la saison 2010-2011. En 2011, ils décident de s’associer et refondent la compagnie qui devient Adrien M & Claire B.
Source : Adrien M & Claire B
En savoir plus : www.am-cb.net
Bardainne, Claire
Diplômée de l’École Estienne et des Arts Déco de Paris, elle collabore entre 2001 et 2005 à des projets liés à la scénographie et à la mobilité urbaine : avec l’Atelier Ici Même-Paris, et au sein du projet Troll mené par les architectes d’AWP, série de workshops qui aboutit notamment à une performance nocturne avec le collectif Stalker à Rome en 2005. En 2004, elle fonde à Paris avec Olivier Waissmann le Studio BW dont l’activité se concentre sur la création d’identités visuelles, le graphisme multimédia, et en particulier le graphisme
d’exposition et d’espaces. Elle embrasse la conception et les enjeux du métier de graphiste dans un univers en lien avec la culture, l’architecture, la mode et l’art (illustration, installations, livre d’artiste). Dans le cadre du McLuhan Program in Culture and Technology
de l’Université de Toronto, elle obtient en 2007 une résidence où elle initie son projet intitulé Wicklow, associant dessin, micro édition et performances. À partir de 2007, elle accompagne en tant que plasticienne, par un travail graphique et la création d’images, les travaux théoriques de chercheurs en sociologie de l’imaginaire issus du Ceaq (Sorbonne, Paris), laboratoire orienté sur les nouvelles formes de socialité et sur l’imaginaire contemporain. Elle collabore ainsi aux Cahiers européens de l’imaginaire (revue annuelle, CNRS Éditions) et publie l’essai-livre d’art Récréations. Galaxies de l’imaginaire postmoderne(CNRS Éditions, Paris, 2009) avec Vincenzo Susca, consacré à l’imaginaire des technologies et des médias contemporains. en 2010, elle rencontre Adrien Mondot, et ils co-signent l’œuvre numérique interactive Sens dessus dessousdiffusée au Théâtre Auditorium de Poitiers durant la saison 2010-2011.
Source : Adrien M & Claire B
En savoir plus : www.am-cb.net
Adrien M & Claire B
La compagnie Adrien M & Claire B crée des formes allant du spectacle aux installations dans le champ des arts numériques et des arts vivants. Elle est co-dirigée par Claire Bardainne et Adrien Mondot. Leur démarche place l’humain au centre des enjeux technologiques, et le corps au coeur des images, avec comme spécificité le développement sur-mesure de ses outils informatiques. Ils poursuivent la recherche d’un numérique vivant: mobile, artisanal, éphémère et sensible.
Source : Adrien M & Claire B
En savoir plus : www.am-cb.net
Pixel
Direction artistique / Conception : Mourad Merzouki, Adrien Mondot & Claire Bardainne
Chorégraphie : Mourad Merzouki
Assistance à la chorégraphie : Marjorie Hannoteaux
Interprétation : Rémi Autechaud dit RMS, Kader Belmoktar, Marc Brillant, Élodie Chan, Aurélien Chareyron, Yvener Guillaume, Amélie Jousseaume, Ludovic Lacroix, Xuan Le, Steven Valade, Médésséganvi Yetongnon dit Swing
Scénographie : Benjamin Lebreton
Musique originale : Armand Amar, Sarah Nemtanu (violon), Julien Carton (piano), Nuria Rovira Salat (voix)
Musique additionnelle : Anne-Sophie Versnaeyen (alto), "Les Plocks", Artback Society Stéphane Lavallée et Julien Delaune (porgrammation batteries)
Conception vidéo : Adrien Mondot & Claire Bardainne, Guillaume Blanc (régie)
Lumières : Yoann Tivoli, assisté de Nicolas Faucheux, Stéphane Loirat (régie)
Costumes : Pascale Robin, assistée de Marie Grammatico
Décors : Camille Courier de Mèré et Benjamin Lebreton
Son : Vincent Joinville, Martin Fouilleul, Alexis Lazar (régie)
Autres collaborations : Le Centre Chorégraphique National de Créteil et du Val-de-Marne / Compagnie Käfig – direction Mourad Merzouki est subventionné par la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Île-de-France - Ministère de la Culture et de la Communication, le Conseil Général du Val-de-Marne et la Ville de Créteil
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Centre Chorégraphique National de Créteil et du Val-de-Marne / Compagnie Käfig Coproduction Maison des Arts de Créteil, Espace Albert Camus - Bron Avec le soutien de la Compagnie Adrien M / Claire B
Danse et arts numériques
Partenaires artistiques de K. Danse
(LA)HORDE : RÉSISTER ENSEMBLE
La Nouvelle Danse Française des années 80
En France, à l’aube des années 80, une génération de jeunes s’empare du corps dansant pour esquisser leur vision singulière du monde.
Quand le réel s'invite
Comment les œuvres témoignent-elles du monde ? L’artiste contemporain est-il lui-même le produit d’une époque, d’un milieu, d’une culture ?
Les états de corps
Explication du terme « état de corps » pour la danse.
La danse au Québec : Les corps déraisonnables
Première partie du Parcours consacré à la danse au Québec, voici un ensemble d’extraits présentant l’utilisation très physique du corps.
Sacré Sacre
Classique, tellurique, chamanique, révolutionnaire ? Le 29 mai 1913, la première du "Sacre du printemps" de Nijinski fit scandale. Ce webdoc vous raconte l'histoire de cette pièce majeure qui a inspiré tant de chorégraphes.
Käfig, portrait d'une compagnie
La danse contemporaine italienne : les années deux mille
Panorama des pratiques de danse contemporaine en Italie dans les années 2000.
Les arts du mouvement
Des genres et des styles
La danse est un terme bien vaste qui comprend beaucoup de spécificités. Ils dépendent de la culture d’un pays, d’une époque, d’un lieu. Ce Parcours propose une visite entre les genres et les styles de la danse.
Technique(s) contemporaine(s)
Ce parcours en forme de question part en quête de la ou des technique(s) que révèlent différents spectacles de danse contemporaine et donne une idée des modes de formation des danseurs contemporains.
LES CENTRES CHORÉGRAPHIQUES NATIONAUX
Le ballet poussé à bout
L'évolution du ballet, de sa forme romantique au néo-classique.
[1970-2018] Développements néoclassiques : diffusion mondiale, répertoires multiples et dialogues avec la danse contemporaine
Avec les années 1970, l’élan des artistes vers un nouveau classique a plus d’un demi-siècle et ainsi plusieurs générations se sont déjà déployées depuis les Ballets Russes. Au fil des décennies, chacun a défendu ou défend la danse classique sous le signe de la nouveauté, de la singularité, de la connexion avec les autres arts et avec les préoccupations de son temps.