Dances for Children (Around the Linden Tree, Classical Duet, Three Graces, Écossaise, Ballspiel, Water Study) [transmission 2023]
2023 - Réalisateurs : Auger, Ludovic - Simon, Nicolas
Chorégraphe(s) : Duncan, Isadora (United States)
Présentée dans la/les collection(s) : Danse en amateur et répertoire
Producteur vidéo : Centre national de la danse
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Dances for Children (Around the Linden Tree, Classical Duet, Three Graces, Écossaise, Ballspiel, Water Study) [transmission 2023]
2023 - Réalisateurs : Auger, Ludovic - Simon, Nicolas
Chorégraphe(s) : Duncan, Isadora (United States)
Présentée dans la/les collection(s) : Danse en amateur et répertoire
Producteur vidéo : Centre national de la danse
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Dances for Children (Around the Linden Tree, Classical Duet, Three Graces, Écossaise, Ballspiel, Water Study) [transmission 2023]
Extrait remonté par le groupe Koregrafik, coordinatrices Pauline Poggi, Valentine Savéan, dans le cadre de Danse en amateur et répertoire (2022/2023).
Transmission par Barbara Kane, Pierre-Emmanuel Langry.
Présenté le 3 juin 2023, Le Triangle, Cité de la danse de Rennes.
L’œuvre à la création
Dances for Children (Around the Linden Tree, Classical Duet, Three Graces, Écossaise, Ballspiel, Water Study)
Création circa 1910
Chorégraphie : Isadora Duncan
Musique : Franz Schubert (Valses sentimentales, no 18, D.779, op. 50 ; Danses allemandes, n° 10, D.783, op. 33 ; Premières valses, n° 33, D.365, op. 9 ; Écossaise, n° 1, D.734, op. 67 ; Valse de Graz, n° 10, D.924, op. 91 ; Valse de Graz, n° 12, D.924, op. 91)
Durée originale : 9 min
Le groupe
Sous la direction de Pauline Poggi, professeure de danse, le Koregrafik, fondé en 2016, à Triel-sur-Seine, propose aux 8 personnes qui le constitue un espace d’entraînement régulier mais aussi de recherche et de création. Des pièces intitulées Sur le fil et Organik ont été présentées par la troupe au Théâtre Octave Mirbeau de Triel-sur-Seine. Des master class et des reprises de répertoire y sont donnés par des chorégraphes comme Régis Obadia ou Abdennour Belalit. C’est la première fois qu’il participe au dispositif Danse en amateur et répertoire.
Le projet
Le groupe a élu quelques-unes des Dances for Children, d’Isadora Duncan, créées aux alentours de 1910. Il s’agit d’une œuvre légère généralement enseignée aux enfants. Sur les Valses de Schubert, elle affirme la sérénité et l’harmonie au cœur du travail de Duncan. En solo, duo, quatuor ou en groupe, ses séquences courtes reposent sur un cercle de danseur·euses duquel des individus s’échappent pour mieux y revenir sans que jamais la ronde communautaire ne s’arrête. Ce bel exemple de jeu entre l’un·e et le multiple dans l’écoute du groupe a passionné le groupe Koregrafik. C’est le notateur Pierre-Emmanuel Langry, en complicité avec Barbara Kane, figure duncanienne, qui transmet Dances for Children en s’appuyant sur des partitions et des archives notamment photographiques.
Duncan, Isadora
Danseuse et chorégraphe américaine.
Née à San Francisco dans une famille de quatre enfants, elle mène une enfance difficile et bohème avec sa mère et ses frères et sœur. En l'absence du père se forme un clan familial qui au-delà des préoccupations matérielles se passionne pour les arts. De 1895 à 1900 elle danse dans quelques *comédies musicales à Chicago et à New York, tout en composant sur des poèmes ses premières danses vraisemblablement de facture encore pantomimique. En 1900, elle quitte les Etats-Unis pour l'Europe afin de réaliser ses aspirations artistiques. Ses premiers récitals lui ouvrent les salons artistiques de Londres, Paris, Munich. En 1903, elle publie à Leipzig son manifeste la Danse du futur. La même année, porté par un hellénisme passionné, le clan Duncan se déplace en Grèce et tente de faire revivre la tragédie grecque avec la pièce d'Eschyle les Suppliants. En 1905, elle ouvre à Berlin sa première école de danse. C'est dans cette ville qu'elle rencontre le metteur en scène G. Graig dont elle aura une petite fille. Ses tournées la font sillonner l'Europe. Elle quitte Berlin pour Paris. Après sa liaison passionnée mais éprouvante avec Graig, elle trouve bien-être et soutien auprès du millionnaire Paris Singer, dont elle aura un fils. Mère comblée, danseuse vénérée, femme adulée, proche de la pensée d'artistes comme A. Rodin, K. Stanislavski, elle en inspire beaucoup d'autres : le scuplteur Antoine Bourdelle, les peintres André Dunoyer de Segonzac, Maurice Denis. La noyade de ses deux enfants en 1913 marque un tournant tragique dans sa vie. Après de nombreuses tournées aux succès inégaux en Amérique du Sud et du Nord, Isadora est invitée à fonder une école de danse à Moscou en 1921. Elle rencontre le poète russe Serge Essenine qu'elle épouse. Epuisée par sa relation tumultueuse avec lui et la dureté des conditions de vie dans une Russie ensanglantée, elle rentre en France en 1924. Elle mène alors une vie instable entre Paris et Nice, donnant quelques spectacles dont Sonate (date, mus. F. Liszt), dansé sur des poèmes de J. Cocteau. En 1927 elle meurt accidentellement, en voiture, étranglée par sa propre écharpe.
Dans un rapport intuitif à l'histoire qui lui est contemporaine (Première guerre mondiale, révolution en Russie, émancipation de la femme, affaire Sacco et Vanzetti), I. Duncan se laisse brasser dans la vie sociale et politique de son époque. Abolissant l'antagonisme entre être danseuse et être femme, elle aborde la danse à partir de son corps, sa sensualité et son âge. Dès son arrivée en Europe, son style se précise. Elle apparait en simple tunique, sur une scène sans décor devant un fond bleu clair, dansant en osmose avec la musique : F. Chopin (Prélude, v. 1900), Ch-W. Gluck (Iphigénie, 1904), L. van Beethoven (Septième Symphonie, 1904), offrent des correspondanses musicales au rubato expressif de sa gestuelle et l'éloignent de la pantomime. Après la rencontre avec Craig et la naissance de sa fille, la qualité plastique de sa danse, entre poids et envol, devient plus charnelle : Bacchanale (1904), Valses de Brahms, op. 39 et Danses Allemandes (1905, mus. F. *Schubert), Danses des Furies (1910, mus. Ch.-W. Gluck), Orphée (1911, mus. C. Gluck), extraits des opéras Tristan, Parsifal, les Maîtres chanteurs de R Wagner (1911). La mort de ses enfants et le début de la guerre entrainent une nouvelle évolution. L'élan se condense dans une gestuelle intensément intériorisée et plus terrienne : Ave Maria (1914), Symphonie inachevée (1915, mus. Schubert), Symphonie n°6 (1916, mus. P. Tchaïkovski), Neuvième symphonie (1916, mus. Schubert), Les Funérailles (1918, mus. F. Liszt), Mazurka lente (1923), Rédemption (1927, mus. C. Franck). A la suite de son séjour en Russie le contenu politique de certaines de ses danses, présent dès la Marseillaise (1915) puis la Marche slave (1917), s'accentue : Impressions de Russie (1921, mus. A. Scriabine), ensemble dont font partie la Mère et Étude révolutionnaire ; Chants russes (1924).
A l'instar de Jean-Jacques Rousseau, I. Duncan est persuadée que l'homme nait bon et que seule la société le pervertit. Ce n'est donc pas un hasard si elle place au centre de ses préoccupations d'artiste l'éducation des enfants : outre l'école de Grünewald à Berlin que fréquentent les futures *Isadorables, et celle de Moscou, elle fonde aussi une école à Meudon près de Paris en 1913, qu'elle mettra à disposition de la Croix Rouge au début de la guerre. Passionnée et généreuse, simple ou grandiloquente, magnanime ou ridicule, elle est toujours au coeur des mouvements de libération. Sa danse en est la traduction artistique : la libération s'y exprime par le dépouillement des contraintes vestimentaires (pieds nus, tunique) et des contraintes physiques (spontanéité, élan, parcours dans l'espace), le recours aux mouvements élémentaires en relation avec ceux de la nature comme la houle, l'onde. Faite de courbes et de volumes, sa danse expose un jeu dynamique entre l'abandon et la résistance à la gravité. Sa fluidité plastique revivifie le code occidental des expressions. Dans sa recherche de gestes simples elle se situe dans l'héritage des arts plastiques européens, de la Grèce Antique à Botticelli jusqu'aux Impressionnistes. A l'intérieur de son style une métaphysique exacte sous-tend chaque geste. Plus qu'une technique formelle, son art, sans doute influencé par le système d'expression de F. Delsarte, établit un certain rapport au corps qui, au-delà de la question du mode d'expression, figuratif ou abstrait, privilégie l'émotion au sens large du terme comme source du mouvement.
Danseuse de sa vie, au gré des événements extérieurs et de ses tourments personnels, elle est associée à l'élaboration des principes fondamentaux de la danse moderne en rupture avec la danse classique occidentale et participe de l'avènement de la modernité : son élan créateur constitue le coeur du courant artistique de la danse libre dont les recherches de M. Fokine, E. Jaques-Dalcroze ou E. Hawkins, entre autres, portent la marque. Par son esprit libre, elle reste une figure emblématique de la danse du XXe s. comme en témoigne la pérennisation de son répertoire à travers le travail de J. *Levien notamment, et les hommages chorégraphiques que lui rendront, par exemple, J. Limón (Dances for Isadora, 1972), F. Ashton (Five Brahms Valses in the Manner of Isadora Duncan, 1975) ou M. Béjart (Isadora, 1976).
Source : Elisabeth Schwartz sous la direction de Philippe Le Moal, Dictionnaire de la danse, Larousse, 1999
En savoir plus :
Auger, Ludovic
Après un virage professionnel de 172,8°, Ludovic AUGER fait de sa passion son métier.
Après des études audiovisuelles et plusieurs formations au cours de sa carrière professionnelle, il travaille en tant que chef OP/directeur de la photo, droniste, étalonneur et s’adapte à tous les formats de la filière audiovisuelle : documentaires, fictions, magazines, clips, pubs, institutionnels…
Depuis plus de 10 ans, il travaille avec Nicolas Simon sur de nombreuses captations pour Alban Richard, Emmanuelle Vo-Dinh ou Sylvain Riéjou.
Simon, Nicolas
Ses deux frères aînés lui ayant transmis leur passion très jeune, l’un pour l’image, l’autre pour le son, Nicolas Simon devient très vite cinéphile et commence à réaliser des courts- métrages dès l’adolescence. Après une formation aux métiers de l’audiovisuel à l’ESRA Rennes où il réalise deux courts- métrages en 16mn, il rencontre Emmanuelle Vo-Dinh en 2004 et découvre la danse contemporaine. En 2008 il réalise Making Rainbow, qui retrace les cinq mois de création de la première édition du spectacle Rainbow. Il co-réalise ensuite Le Grand Éléphant - L’Aventure des Constructeurs une incursion de près de deux ans dans les locaux de l’association La Machine pour suivre avec ses constructeurs la naissance du Grand Éléphant de l’Île de Nantes. Tout en continuant à travailler de façon régulière avec de nombreux chorégraphes comme Alban Richard, Margot Dorléans, Sylvain Riéjou, Daniel Dobbels ainsi que le Pôle et PJPP, Il réalise en parallèle des documentaires comme Les Constructeurs d’Éole, Je me souviens.
Dances for Children (Around the Linden Tree, Classical Duet, Three Graces, Écossaise, Ballspiel, Water Study) [transmission 2023]
Chorégraphie : Isadora Duncan
Interprétation : Extrait remonté par le groupe Koregrafik, coordinatrices Pauline Poggi, Valentine Savéan, dans le cadre de Danse en amateur et répertoire (2022/2023)
Conception vidéo : Nicolas Simon et Ludovic Auger
Durée : 14 minutes
Danse en amateur et répertoire
Danse en amateur et répertoire est un programme d’accompagnement de la pratique amateur au-delà du cours de danse et de la phase d’apprentissage technique. Destiné à des groupes de danseurs amateurs, il ouvre un espace de partage pour ceux qui désirent approfondir une pratique et une connaissance de la danse en relation avec son histoire.
Laurent Barré
Responsable du service Recherche et Répertoires chorégraphiques
Anne-Christine Waibel
Assistante du service Recherche et Répertoires chorégraphiques
+33 (0)1 41 83 43 96
danse-amateur-repertoire@cnd.fr
Source : CN D
En savoir plus : https://www.cnd.fr/fr/page/323-danse-en-amateur-et-repertoire-programme-d-aide
James Carlès
Pantomimes
Présentation de la pantomime dans les différents courants de la danse.
30 ANS DE GRENADE
Charles Picq, réalisateur en danse
Danses noires
Genèse des oeuvres
Un spectacle de danse se crée en plusieurs étapes qui se situent entre le moment où s’énonce un désir initial qui lance le projet, et celui de la première représentation.
Danse dehors
La scène d’un théâtre et le studio ne sont pas les seuls lieux de travail ou de représentation d’une pièce chorégraphique. Parfois, les danseurs et les chorégraphes dansent à l’extérieur.
COLLECTION BAGOUET
La filiation «américaine» de la danse moderne [1900-1930] : De la danse libre à la Modern Dance.
La Biennale de la danse
La danse classique occidentale entre dans la modernité du 20e siècle : Les Ballets russes et les Ballets suédois
Si le 19e siècle est celui du romantisme, l’entrée dans le nouveau siècle est synonyme de modernité ! Ce sera quelques décennies plus tard que lui sera attribué a posteriori un nom : « le néo-classique ».
Féminin - Masculin
Promenade entre les différentes conceptions et réceptions des genres dans les différents styles et époques de la danse.
Rituels
Découvrez comment la notion de rituel prend sens dans diverses danses à travers ces extraits.