Strawberry cream and gunpowder
2006 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Godder, Yasmeen (Israel)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2000 > 2009
Producteur vidéo : Maison de la Danse de Lyon
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
Strawberry cream and gunpowder
2006 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Godder, Yasmeen (Israel)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2000 > 2009
Producteur vidéo : Maison de la Danse de Lyon
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
Strawberry cream and gunpowder
Sept excellents danseurs dont certains issus de la Batsheva Dance Company, un musicien compositeur, au service d’une
œuvre engagée, éprouvante, qui dit l’horreur larvée d’un pays en état de guerre latente.
Certaines photos d’actualité ont bouleversé le monde entier, tant diffusées qu’elles sont entrées dans une culture commune, hissées au rang d’icônes de notre temps. Pour certaines, elles ne sont du reste pas sans rappeler les grandes représentations religieuses. Parmi ces images, celles du conflit israélo-palestinien sont au centre de la pièce de la jeune chorégraphe Yasmeen Godder. Elles ont envahi l’espace du studio de danse, elles ont été la matière préalable, ont façonné et questionné les danseurs. Ceux-ci ont emprunté la place
des corps sur la photo, leur texture, leur abandon, leur crispation. Ils ont joué les rôles : celui de l’agresseur, celui de la victime, se refusant à toute tentative d’explication de la situation, à tout commentaire.
Ils se sont interrogés sur le pouvoir considérable que peut prendre la mort sur une photo, comment celui-ci contrôle le conscient et l’inconscient de celui qui la regarde. D’autres images encore surgissent, en surimpression, Edward Munch, Bill Viola, Magritte… La
force de la pièce réside là : s’éloignant de la surenchère qui conduit dangereusement à l’indifférence, elle permet à chacun d’accéder à ses propres sentiments sans discours, sans pleurs, sans cris.
Dès la première image -deux filles accrochées l’une à l’autre par les genoux-, la tension nerveuse ne fait qu’augmenter, culminant dans une scène de fureur où chacun perd pied. Aucune issue à la panique sinon la danse qui donne forme à la brutalité. Elle dit la torture, la mort, l’humiliation sexuelle, mais en offre une traduction gestuelle décalée. Dans cet emballement nerveux, les regards des danseurs tissent un réseau de sens supplémentaire : abrutissement, impuissance, joie aussi parfois.
À ce travail de regard, que l’on voit de plus en plus sur les scènes de danse contemporaine, s’ajoute celui du visage, dont on sait aussi combien il obsède les chorégraphes d’aujourd’hui. La violence du propos de Yasmeen Godder oblige à un conditionnement de tout le corps.
Source : Programme de salle de la Maison de la Danse de Lyon
Godder, Yasmeen
Yasmeen Godder est née en Jérusalem. En 1984, à l’âge de onze ans, elle quitte Israël avec sa famille pour New York. Là-bas, elle étudie la danse à la High School of the Performing Arts puis à la Tisch School of the Arts dont elle est diplômée. Depuis 1999, Yasmeen Godder vit à Tel Aviv où sa propre compagnie est basée. Elle présente son travail régulièrement au Suzanne Dellal Center à Tel Aviv, au Lab Theater de Jérusalem ; et de plus en plus régulièrement, elle est l’invitée de scènes ou de festivals à l’étranger
(Russie, Allemagne, Angleterre, Hongrie, France, Irlande, Portugal, Canada et États-Unis).
Sa carrière est déjà récompensée par des prix prestigieux -citons un Bessie Award à New York en 2001 pour I feel funny today- ou des commandes importantes pour le DTW, The Kitchen et Dancing in the Streets à New York ou le Lab Theater à Jérusalem, le Suzanne Dellal Center à Tel Aviv à l’occasion du festival annuel International Exposure. La Division des Affaires Culturelles au Ministère des Affaires Étrangères Israélien lui témoigne de son soutien à deux reprises en 2001 et 2003 en lui décernant un prix au titre de chorégraphe ; ainsi que la Fondation Rabinovitch et la municipalité de Tel Aviv.
Source : Maison de la Danse de Lyon
En savoir plus : www.yasmeengodder.com
Picq, Charles
Auteur, réalisateur et vidéaste, Charles Picq (1952-2012) entre dans la vie professionnelle dans les années 70 par le théâtre et la photographie. Après une reprise d'études (Maîtrise de Linguistique - Lyon II, Maîtrise des Sciences et Techniques de la Communication - Grenoble III), il se consacre à la vidéo, d'abord dans le champ des arts plastiques à l'Espace Lyonnais d'Art Contemporain (ELAC) et avec le groupe "Frigo", puis dans celui de la danse.
Dès la création de la Maison de la Danse à Lyon en 1980, il est sollicité pour y entreprendre un travail de documentation vidéo qu'il poursuit toujours depuis. Durant les années 80, marquées en France par l'explosion de la danse contemporaine et le développement de l'image vidéo, il fait de nombreuses rencontres avec des artistes tels qu'Andy Degroat, Dominique Bagouet, Carolyn Carlson, Régine Chopinot, Susanne Linke, Joëlle Bouvier et Régis Obadia, Michel Kelemenis. Son activité se déploie dans le champ de la création avec des installations et des vidéos en scène, ainsi que dans celui de la télévision avec des spectacles filmés, des recréations et des documentaires. Avec Dominique Bagouet (80-90), la rencontre est particulière. Il documente sa création, l'assiste sur " Le Crawl de Lucien" et co-réalise avec lui les films "Tant Mieux, Tant Mieux" et "10 anges".
Dans les années 90, il devient le directeur du développement vidéo de la Maison de la danse et œuvre, avec le soutien de Guy Darmet et son équipe, pour une place grandissante de l'image vidéo au sein du théâtre à travers plusieurs initiatives :
• Il fonde une vidéothèque de films de danse, d'accès public et gratuit. C'est une première en France. Poursuivant la documentation vidéo des spectacles, il en organise la gestion et la conservation.
• Il impulse la création d'un vidéo-bar et d'une salle de projection vidéo dédiée à l'accueil scolaire.
• Il initie les "présentations de saisons" en image.
• Il conçoit l'édition du DVD "Le tour du monde en 80 danses", une vidéothèque de poche produite par la Maison de la Danse pour le secteur éducatif.
• Il lance la collection « Scènes d'écran » pour la télévision et le web, il entreprend la conversion numérique de la vidéothèque et crée Numeridanse.
Ses principaux documentaires sont : "Enchaînement", "Planète Bagouet", "Montpellier le Saut de l'Ange", "Carolyn Carlson, a woman of many faces", "Grand Ecart", "Mama Africa", "C'est pas facile", "Lyon, le pas de deux d'une ville", "Le Défilé", "Un Rêve de cirque".
Il a également réalisé des films de spectacle : "Song", "Vu d'Ici" (Carolyn Carlson),"Tant Mieux, Tant Mieux", "10 anges", "Necesito" et "So Schnell", (Dominique Bagouet), "Im bade wannen","Flut" et "Wandelung" ( Susanne Linke), "Le Cabaret Latin" (Karine Saporta), "La danse du temps"(Régine Chopinot), "Nuit Blanche"( Abou Lagraa), "Le Témoin" (Claude Brumachon), "Corps est Graphique" (Käfig), "Seule" et "WMD" (Françoise et Dominique Dupuy), " La Veillée des Abysses" (James Thiérrée), Agwa »(Mourad Merzouki), Fuenteovejuna (Antonio Gadès), Blue Lady revisted (Carolyn Carlson)…
Source : Maison de la Danse de Lyon
Strawberry cream and gunpowder
Chorégraphie : Yasmeen Godder
Interprétation : Jeremy Bernheim, Iris Erez, Yasmeen Godder, Inbar Nemirovsky, Eran Shanny, Maya Weinberg, Arkadi Zaides
Scénographie : Gal Weinstein
Musique originale : Avi Belleli
Lumières : Jackie Shemesh
Costumes : Alon Rodeh
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : The Lab/Jérusalem, Curtain Up Festival 2004
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Maison de la Danse de Lyon - Charles Picq, 2006
Les racines de la diversité en danse contemporaine
James Carlès
les ballets C de la B et l'esthétique du réel
Quand le réel s'invite
Comment les œuvres témoignent-elles du monde ? L’artiste contemporain est-il lui-même le produit d’une époque, d’un milieu, d’une culture ?
Folklores dites-vous ?
Présentation de la manière dont les chorégraphes contemporains revisitent le Folklore.
La danse au Québec : Les corps déraisonnables
Première partie du Parcours consacré à la danse au Québec, voici un ensemble d’extraits présentant l’utilisation très physique du corps.
La part des femmes, une traversée numérique
Pourquoi je danse ?
Féminin - Masculin
Promenade entre les différentes conceptions et réceptions des genres dans les différents styles et époques de la danse.
Danser pour exister
L'artiste engagé
Dans tous les arts et ici spécialement en danse, l’artiste crée parfois pour défendre une cause, dénoncer un fait, troubler, choquer. Voici un panorama de quelques créations chorégraphiques « engagées ».