Badke
2016
Chorégraphe(s) : Augustijnen, Koen (Belgium) Torres Guerrero, Rosalba (Switzerland)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2010 > 2019
Producteur vidéo : Maison de la danse
Badke
2016
Chorégraphe(s) : Augustijnen, Koen (Belgium) Torres Guerrero, Rosalba (Switzerland)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2010 > 2019
Producteur vidéo : Maison de la danse
Badke
Tout commence dans le noir avec le son des voix, des corps qui se déplacent, des pieds qui frappent le sol. Premiers balbutiements d’une danse qui, bientôt, va surgir en pleine lumière et nous entraîner dans un tourbillon de musique, de couleurs et de plaisir.
Cette danse trouve ses racines dans la tradition du Moyen-Orient. Badke est en effet une inversion du mot Dabke, nom d’une danse folklorique pratiquée notamment dans les mariages et fêtes populaires au Liban, en Syrie, en Palestine… C’est aussi une danse pratiquée, de manière plus codifiée, par des groupes professionnels qui l’ont fait connaître dans le monde. Dans Badke, on met surtout en évidence le côté collectif de ce mode d’expression tout en le croisant avec des influences venues des quatre coins du monde. Capoeira, danse contemporaine, hip-hop, acrobaties circassiennes se glissent dans l’ensemble avec une fluidité parfaite.
C’est que le spectacle a été longuement travaillé dans le cadre d’une collaboration entre les Ballets C de la B, le KVS et l’A.M. Qattan Foundation à Ramallah. Depuis 2006, les trois organisations travaillent en commun pour former de jeunes danseurs et comédiens palestiniens, organiser des workshops et mettre sur pied des productions dans le domaine des arts de la scène. C’est dans ce cadre que la dramaturge Hildegard De Vuyst et les danseurs et chorégraphes Koen Augustijnen et Rosalba Torres Guerrero avait déjà monté en 2009 In the Park, fruit d’un workshop de trois semaines avec dix jeunes palestiniens.
Cette fois, le travail s’est étendu sur de plus longues périodes, tout d’abord en Palestine puis à Bruxelles avant une dernière série de répétitions et la création à Zurich. Ce travail sur la durée permet aux dix interprètes de livrer un spectacle compact, cohérent, débordant d’énergie mais truffé de petites touches singulières.
La première force de Badke tient évidemment à ses vastes mouvements de groupe, pleins de vie, de joie, de fougue. Dans la salle, la musique irrésistible de Naser Al-Faris, montée en boucle par Sam Serruys, fait tanguer les spectateurs. Les pieds battent le sol des gradins et nombreux sont ceux qui rejoindraient avec plaisir la sarabande des neuf performeurs.
Mais au-delà de cet effet collectif galvanisant, Badke est parsemé de séquences plus intimistes, en solo, en duo, en trio. Le regard ne cesse de sauter d’un côté à l’autre de la scène pour tenter de tout suivre. On surprend alors des moments inattendus de tendresse, de plaisir mais aussi de douleur, d’affrontement, de solitude.
Source : mad.lesoir.be, Jean-Marie Wynants
Augustijnen, Koen
Né à Malines (Belgique) en 1967, Koen Augustijnen travaille en étroite collaboration avec les ballets C de la B depuis 1991. Tout d’abord, il était danseur dans des pièces d’Alain Platel, de Hans Van den Broeck et de Francisco Camacho. En 1997 il est devenu l’un des chorégraphes de la compagnie.
Avec "To Crush Time" (1997), il signe sa première production personnelle. Il s’attelle, ensuite, à "Plage Tattoo" (1999), en coproduction avec trois musiciens de Zita Swoon et Tamayo Okano. Ont suivi, "Ernesto" (2000), un solo de danse et un docudrame coréalisé avec son frère Sven Augustijnen et "Just another landscape for some jukebox money" (2002). "Bâche" (2004) lui donne la reconnaisance internationale, suivi par "Import/Export" (2006). Sa dernière production était "Ashes" (2009).
Koen Augustijnen a étudié l’histoire à l’ Université de Gand (1986-1988) et a suivi des ateliers de théâtre au conservatoire d’Anvers (1989), ainsi qu’auprès de Jan Decorte, à Bruxelles (1990). Il a suivi des ateliers de danse chez e.a. Wim Vandekeybus, Caro Lambert, Min Tanaka, Laurie Booth, Suzanne Linke, Francisco Camacho, Christine Quoiraud, Frank van de Ven et David Zambrano (1990-1999). Mais la plus grande partie de sa formation et de son expérience réside dans la mise en scène de pièces pour les ballets C de la B.
Lorsqu’il ne travaille pas pour les ballets C de la B, il collabore parfois en tant que chorégraphe avec dEUS, Ivo Van Hove (Toneelgroep Amsterdam), Arne Sierens (Compagnie Cecilia) et Stalker Theatre Company.
En 2009 Koen a fait une chorégraphie de masse pour le videoclip "Dance for the climate" de Nic Balthazar.En 2011, il crée en collaboration avec "TG STAN Oogst" (ce qui signifie Récolte).
Source : Les ballets C de la B
En savoir plus
Torres Guerrero, Rosalba
La formation de danseuse de Rosalba Torres Guerrero - ° 1974, Genève (CH) - se fait au Conservatoire de Genève (Suisse) jusqu’à son entrée dans le CNDC l’Esquisse à Angers (France) où en dernière année, elle collabore à la création de Marguerites de l’oublie de Bernardo Montet, aux reprises de Visages de femmes de Dominique Dupuis et Les petites pièces de Berlin de Dominique Bagouet.
En 1995-96 elle commence sa carrière professionelle chez Philippe Decouflé et sa compagnie DCA avec la création déjantée de Décodex. Attirée par la danse-théâtre, elle intègre de 1997-98 la compagnie du Deutsches Nationaltheater de Weimar (Allemagne) sous la direction d’Ismaël Ivo et crée en autres Medeamaterial.
En 1997, elle revient en France avec la compagnie Keli pour Cinderella otherwise avec des danseurs indiens du sud Kerala. Dans la même année, débute une longue aventure de presque 9 ans avec la compagnie Rosas d’Anna Teresa de Keersmaecker pour les créations I said I, In real time, April me, Bitches brew/Tacoma Narrows, Kassandra, Raga for a rainy season/Love supreme ainsi que les désormais célèbres Drumming et Rain sur des musiques de Steve Reich. S’ajoutent les pièces de répertoire Achterland, Woud, Mozart/Concert arias-un moto di gioia.
Elle rejoint, en 2005, les ballets C de la B à Gand et travaille avec Alain Platel jusqu’en 2012, pour les créations de vsprs, pitié!, Out of Context – for Pina et C(H)OEURS. En 2011, les ballets C de la B, produit Pénombre, son premier projet personnel, un duo danse-vidéo, en collaboration avec l’artiste visuel Lucas Racasse.
En 2011, Yann Le Quellec l’a choisit pour le rôle principal du film atypique Je sens le beat qui monte en moi. S’ensuivent des collaborations fructueuses avec des metteurs en scène majeurs: avec Karin Beier en 2013-2014 pour les créations Les Troyennes et Die Rasenden au Schauspielhaus de Hambourg dans une interprétation extrèmement physique du rôle de Cassandre. Avec Krzysztof Warlikowski en 2012 pour l’opéra Lulu à la Monnaie, en 2014 pour Don Giovanni de nouveau à la Monnaie et en 2016 pour Phèdre(s) au Théâtre de l’Odéon à côté d’Isabelle Huppert.
Elle partage une histoire commune avec danseur et chorégraphe Koen Augustijnen. Ils créent en 2013 Badke à Ramallah qui sera à l’origine sept ans plus tard de la création Lamenta. En 2017 ils ont fait la mise en scène pour Hochzeit, suite à une commande du Staatstheater Mainz. Leur un intérêt commun pour l’hybridation des cultures les a poussé à s’associer au sein d’une nouvelle compagnie, Siamese Cie.
Source : La geste
En savoir plus : https://www.lageste.be/fr
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