Badke
(2014)2014
Chorégraphe(s) : Augustijnen, Koen (Belgium) Torres Guerrero, Rosalba (Switzerland)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2010 > 2019
Producteur vidéo : Les Ballets C de la B
Badke
(2014)2014
Chorégraphe(s) : Augustijnen, Koen (Belgium) Torres Guerrero, Rosalba (Switzerland)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2010 > 2019
Producteur vidéo : Les Ballets C de la B
Badke
Tout commence dans le noir avec le son des voix, des corps qui se déplacent, des pieds qui frappent le sol. Premiers balbutiements d’une danse qui, bientôt, va surgir en pleine lumière et nous entraîner dans un tourbillon de musique, de couleurs et de plaisir.
Cette danse trouve ses racines dans la tradition du Moyen-Orient. Badke est en effet une inversion du mot Dabke, nom d’une danse folklorique pratiquée notamment dans les mariages et fêtes populaires au Liban, en Syrie, en Palestine… C’est aussi une danse pratiquée, de manière plus codifiée, par des groupes professionnels qui l’ont fait connaître dans le monde. Dans Badke, on met surtout en évidence le côté collectif de ce mode d’expression tout en le croisant avec des influences venues des quatre coins du monde. Capoeira, danse contemporaine, hip-hop, acrobaties circassiennes se glissent dans l’ensemble avec une fluidité parfaite.
C’est que le spectacle a été longuement travaillé dans le cadre d’une collaboration entre les Ballets C de la B, le KVS et l’A.M. Qattan Foundation à Ramallah. Depuis 2006, les trois organisations travaillent en commun pour former de jeunes danseurs et comédiens palestiniens, organiser des workshops et mettre sur pied des productions dans le domaine des arts de la scène. C’est dans ce cadre que la dramaturge Hildegard De Vuyst et les danseurs et chorégraphes Koen Augustijnen et Rosalba Torres Guerrero avait déjà monté en 2009 In the Park, fruit d’un workshop de trois semaines avec dix jeunes palestiniens.
Cette fois, le travail s’est étendu sur de plus longues périodes, tout d’abord en Palestine puis à Bruxelles avant une dernière série de répétitions et la création à Zurich. Ce travail sur la durée permet aux dix interprètes de livrer un spectacle compact, cohérent, débordant d’énergie mais truffé de petites touches singulières.
La première force de Badke tient évidemment à ses vastes mouvements de groupe, pleins de vie, de joie, de fougue. Dans la salle, la musique irrésistible de Naser Al-Faris, montée en boucle par Sam Serruys, fait tanguer les spectateurs. Les pieds battent le sol des gradins et nombreux sont ceux qui rejoindraient avec plaisir la sarabande des neuf performeurs.
Mais au-delà de cet effet collectif galvanisant, Badke est parsemé de séquences plus intimistes, en solo, en duo, en trio. Le regard ne cesse de sauter d’un côté à l’autre de la scène pour tenter de tout suivre. On surprend alors des moments inattendus de tendresse, de plaisir mais aussi de douleur, d’affrontement, de solitude.
Source : mad.lesoir.be, Jean-Marie Wynants
Augustijnen, Koen
Né à Malines (Belgique) en 1967, Koen Augustijnen travaille en étroite collaboration avec les ballets C de la B depuis 1991. Tout d’abord, il était danseur dans des pièces d’Alain Platel, de Hans Van den Broeck et de Francisco Camacho. En 1997 il est devenu l’un des chorégraphes de la compagnie.
Avec "To Crush Time" (1997), il signe sa première production personnelle. Il s’attelle, ensuite, à "Plage Tattoo" (1999), en coproduction avec trois musiciens de Zita Swoon et Tamayo Okano. Ont suivi, "Ernesto" (2000), un solo de danse et un docudrame coréalisé avec son frère Sven Augustijnen et "Just another landscape for some jukebox money" (2002). "Bâche" (2004) lui donne la reconnaisance internationale, suivi par "Import/Export" (2006). Sa dernière production était "Ashes" (2009).
Koen Augustijnen a étudié l’histoire à l’ Université de Gand (1986-1988) et a suivi des ateliers de théâtre au conservatoire d’Anvers (1989), ainsi qu’auprès de Jan Decorte, à Bruxelles (1990). Il a suivi des ateliers de danse chez e.a. Wim Vandekeybus, Caro Lambert, Min Tanaka, Laurie Booth, Suzanne Linke, Francisco Camacho, Christine Quoiraud, Frank van de Ven et David Zambrano (1990-1999). Mais la plus grande partie de sa formation et de son expérience réside dans la mise en scène de pièces pour les ballets C de la B.
Lorsqu’il ne travaille pas pour les ballets C de la B, il collabore parfois en tant que chorégraphe avec dEUS, Ivo Van Hove (Toneelgroep Amsterdam), Arne Sierens (Compagnie Cecilia) et Stalker Theatre Company.
En 2009 Koen a fait une chorégraphie de masse pour le videoclip "Dance for the climate" de Nic Balthazar.En 2011, il crée en collaboration avec "TG STAN Oogst" (ce qui signifie Récolte).
Source : Les ballets C de la B
En savoir plus
Torres Guerrero, Rosalba
La formation de danseuse de Rosalba Torres Guerrero - ° 1974, Genève (CH) - se fait au Conservatoire de Genève (Suisse) jusqu’à son entrée dans le CNDC l’Esquisse à Angers (France) où en dernière année, elle collabore à la création de Marguerites de l’oublie de Bernardo Montet, aux reprises de Visages de femmes de Dominique Dupuis et Les petites pièces de Berlin de Dominique Bagouet.
En 1995-96 elle commence sa carrière professionelle chez Philippe Decouflé et sa compagnie DCA avec la création déjantée de Décodex. Attirée par la danse-théâtre, elle intègre de 1997-98 la compagnie du Deutsches Nationaltheater de Weimar (Allemagne) sous la direction d’Ismaël Ivo et crée en autres Medeamaterial.
En 1997, elle revient en France avec la compagnie Keli pour Cinderella otherwise avec des danseurs indiens du sud Kerala. Dans la même année, débute une longue aventure de presque 9 ans avec la compagnie Rosas d’Anna Teresa de Keersmaecker pour les créations I said I, In real time, April me, Bitches brew/Tacoma Narrows, Kassandra, Raga for a rainy season/Love supreme ainsi que les désormais célèbres Drumming et Rain sur des musiques de Steve Reich. S’ajoutent les pièces de répertoire Achterland, Woud, Mozart/Concert arias-un moto di gioia.
Elle rejoint, en 2005, les ballets C de la B à Gand et travaille avec Alain Platel jusqu’en 2012, pour les créations de vsprs, pitié!, Out of Context – for Pina et C(H)OEURS. En 2011, les ballets C de la B, produit Pénombre, son premier projet personnel, un duo danse-vidéo, en collaboration avec l’artiste visuel Lucas Racasse.
En 2011, Yann Le Quellec l’a choisit pour le rôle principal du film atypique Je sens le beat qui monte en moi. S’ensuivent des collaborations fructueuses avec des metteurs en scène majeurs: avec Karin Beier en 2013-2014 pour les créations Les Troyennes et Die Rasenden au Schauspielhaus de Hambourg dans une interprétation extrèmement physique du rôle de Cassandre. Avec Krzysztof Warlikowski en 2012 pour l’opéra Lulu à la Monnaie, en 2014 pour Don Giovanni de nouveau à la Monnaie et en 2016 pour Phèdre(s) au Théâtre de l’Odéon à côté d’Isabelle Huppert.
Elle partage une histoire commune avec danseur et chorégraphe Koen Augustijnen. Ils créent en 2013 Badke à Ramallah qui sera à l’origine sept ans plus tard de la création Lamenta. En 2017 ils ont fait la mise en scène pour Hochzeit, suite à une commande du Staatstheater Mainz. Leur un intérêt commun pour l’hybridation des cultures les a poussé à s’associer au sein d’une nouvelle compagnie, Siamese Cie.
Source : La geste
En savoir plus : https://www.lageste.be/fr
de Vuyst, Hildegard
Née en 1963, Alost (Belgique)
"A la fin de 1994, j’ai travaillé pour la première fois en tant que dramaturge pour le Muziek Lod. Que Lod se lance, en 1995, dans la coproduction de La Tristeza Complice avec les ballets C de la B, fut le point de départ d’une longue collaboration avec le metteur en scène Alain Platel. Je suis très fière d’avoir collaboré à Iets op Bach, Wolf, vsprs, pitié et Out of Context – for Pina.J’ai également collaboré, en tant que freelance, avec d’autres chorégraphes de la même troupe : Koen Augustijnen (To crush time) et Sidi Larbi Cherkaoui (Rien de rien). J’ai aussi donné des ateliers (de dramaturgie et danse) à Amsterdam, Lublin ou Aarhus ; j’ai donné des cours à la Rits, l’école bruxelloise pour acteurs et metteurs en scène ; j’ai mis sur pied une publication sur les centres artistiques de Flandre (Alles is rustig) en collaboration avec le Vlaams Theater Instituut ; j’ai quitté le X-group de P.A.R.T.S., etc.
En 2001, mon existence a pris une autre tournure : le Koninklijke Vlaamse Schouwburg (ou KVS) de Bruxelles a changé de direction et j’y ai été engagée comme dramaturge. Le défi à relever était de taille. Il fallait faire de ce théâtre au répertoire mortel un lieu vivant pour toute la ville. L’engagement fut énorme mais la satisfaction que j’en ai tirée, très agréable. Dès 2006, la toute nouvelle infrastructure est prête et nous pourrons stimuler davantage nos activités dans le centre de la ville. Cependant, malgré mon engagement sans bornes au sein de KVS, je suis toujours là quand Platel fait appel à moi.
C’est aussi grâce à Platel, que je me suis rendu en Palestine en 2004. Depuis 2007, je m’occupe de la coordination du projet à long-terme PASS (Performing Arts Summer School) pour des jeunes artistes Palestiniens, en collaboration avec KVS, les ballets C de la B et A.M. Qattan Foundation (Ramallah)."
Les Ballets C de la B
Mise à jour : 01/2014
Les Ballets C de la B
Direction artistique: Alain Platel
Année de création: 1984
Les Ballets C de la B (ballets Contemporains de la Belgique), troupe créée par Alain Platel en 1984, est à présent une compagnie se faisant régulièrement acclamer en Belgique et ailleurs. Au fil du temps elle a adopté une structure de plate-forme de travail réunissant plusieurs chorégraphes. Aux côtés d'Alain Platel y figurent Christine De Smedt et Koen Augustijnen ; Hans Van den Broeck et Sidi Larbi Cherkaoui en ont également fait partie. Depuis toujours, Les Ballets C de la B tiennent à associer de jeunes artistes talentueux, actifs dans différentes disciplines et venus d'horizons variés, à leur processus de création dynamique. La troupe accueille actuellement deux chorégraphes invités, Lisi Estaràs et Ted Stoffer. Le mélange unique de visions artistiques diverses, se nourrissant les unes des autres, rend impossible toute définition exacte des Ballets. Pourtant, une espèce de «style maison» se dessine. Il est populaire, anarchique, éclectique et engagé, sous la devise "Cette danse s'inscrit dans le monde, et le monde appartient à tous".
Source : Les ballets C de la B
En savoir plus : lesballetscdela.be
Badke
Direction artistique / Conception : Koen Augustijnen, Rosalba Torres Guerrero & Hildegard De Vuyst
Interprétation : Fadi Zmorrod, Ayman Safiah, Amir Sabra, Hiba Harhash, Salma Ataya, Samaa Wakeem, Mohammed Samahnah, Samir Samahnah, Maali Maali, Aseel Qupti (Ashtar Muallem, Ata Khattab, Yazan Eweidat, Farah Saleh)
Mise en scène : Zina Zarour (assistance)
Musique originale : Naser Al-Faris, arrangé par Sam Serruys
Lumières : Ralf Nonn
Costumes : Britt Angé
Son : Steven Lorie/Donald Berlanger (régie)
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : KVS, les ballets C de la B & A.M. Qattan Foundation / Coproduction Zürcher Theater spektakel, les Théâtres de la ville de Luxembourg
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Les Ballets C de la B
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