Ô mon corps
2012 - Réalisateur-rice : Ait Benalla, Laurent
Chorégraphe(s) : Lagraa, Abou (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Ministère de la Culture , CNC - Images de la culture
Producteur vidéo : SLAB
Ô mon corps
2012 - Réalisateur-rice : Ait Benalla, Laurent
Chorégraphe(s) : Lagraa, Abou (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Ministère de la Culture , CNC - Images de la culture
Producteur vidéo : SLAB
Ô mon corps !
Au Théâtre national d'Alger, Ô mon corps ! suit le chorégraphe français Abou Lagraa, assisté de Nawal Aït Benalla-Lagraa, son épouse, travaillant à la création d'une première formation de danse contemporaine algérienne. Pour le spectacle Nya ("Faire confiance à la vie"), des répétitions à la scène, les dix danseurs issus du hip-hop vont trouver progressivement la force et l’énergie pour incarner cette "confiance" face au public.
Laurent Aït Benalla enregistre la façon dont, tout au long de la préparation de la pièce, le chorégraphe et son épouse font preuve d’une grande exigence envers leurs danseurs. Entre échauffements et filages, tous deux prennent le temps nécessaire pour que chacun s’engage vers des formes et des qualités de mouvements qu’ils n’auraient pas osé jusqu’ici réaliser. Contraint d’exclure l’un des danseurs trop hésitant pour assurer la réussite d’un trio, Abou Lagraa laisse la voix du groupe prendre le relais et tenter de le convaincre de laisser ses angoisses de côté. Entre l’individu et le groupe, pas de séparation possible : "Il faut être indépendant, dans le groupe" lâche le chorégraphe. Sa pièce, en forme de diptyque porté successivement par le Boléro de Ravel et des chants d’Houria Aïchi – une première partie aérienne, l’autre plus terrestre – sera dévoilée en fin de film avec une grande pudeur depuis les coulisses, ce lieu de passage des danseurs de l’ombre à la lumière.
Source : Damien Truchot
Lagraa, Abou
Abou Lagraa débute la danse à Annonay, avant d'entrer au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon. Il entame sa carrière de danseur interprète au S.O.A.P. Dance Theater Frankfurt, auprès de Rui Horta dont il devient l'assistant pour le Ballet du Gulbenkian à Lisbonne.
En 1997, il fonde la Compagnie La Baraka avec laquelle il est successivement artiste associé à Bonlieu, Scène Nationale d'Annecy (2004-2008) puis aux Gémeaux, Scène Nationale de Sceaux (2009-2013) et enfin à la Maison de la Danse de Lyon (2015). Rapidement, la renommée de la compagnie franchit les frontières et les tournées s’enchaînent partout en Europe mais également aux États-Unis, en Algérie, en Tunisie, en Russie et en Asie...
En 26 ans, Abou Lagraa a créé une trentaine de pièces. Parallèlement, le chorégraphe est régulièrement sollicité par de grandes institutions :
— 2001 : Fly, Fly pour le CCN Ballet de Lorraine, pièce qui entrera par la suite au répertoire de l'ABC Dance Company de St Pölten en Autriche.
— 2003 : « Leïla » pour les étudiants de 2ème année du Centre National de Danse Contemporaine d'Angers
— 2006 : il entre au répertoire du Ballet de l'Opéra National de Paris avec « Le Souffle du Temps », création pour 21 danseurs·ses.
— 2007 : « My Skin » pour les élèves de la Hochschule de Francfort & « Nawal » pour les élèves du Centre Méditerranéen de Danse Contemporaine de Tunis.
— 2008 : « Everyone's One » pour le Memphis Ballet (USA)
— 2018 : « Wahada » pour les 22 danseurs du Ballet du Grand Théâtre de Genève sur la Messe en Ut mineur de Mozart.
— 2024 : « Carmen » pour le Ballet de l’Opéra de Tunis, commande du Théâtre de l’Opéra de Tunis.
En 2010 il crée, avec Nawal Aït Benalla, le premier Ballet Contemporain d’Alger avec « Nya », pièce dont le succès aboutit à plusieurs tournées nationales et internationales. Ce retour aux sources lui a inspiré sa création 2013 « El Djoudour » (Les racines), issue d’un compagnonnage fructueux entre sa propre compagnie française et le Ballet Contemporain d’Alger. Cette création a ouvert la manifestation « Marseille-Provence 2013, Capitale Européenne de la Culture ».
En février 2018, La Baraka s'est implantée à Annonay dans La Chapelle Sainte-Marie. Abou Lagraa et Nawal Aït Benalla décident de codiriger ensemble La Baraka et La Chapelle. Cet écrin désacralisé, joyau de l’art baroque est transformé en studio chorégraphique et abrite les bureaux administratifs de la compagnie. La Chapelle devient un lieu de résidence de création accueillant des compagnies de danse françaises et internationales. Telle une petite « Villa Médicis » pour la danse, en Ardèche.
PRIX & DISTINCTIONS
— 1996 : 2ème Prix d'interprétation au Concours International de Danse Contemporaine de la Ville de Paris.
— 2009 : Prix du Meilleur Danseur International 2009 décerné par l'International Movimentos Dance Prize. — 2011 : Grand Prix de la Critique au titre de « La meilleure chorégraphie de l’année » avec la création « Nya » pour le ballet contemporain d’Alger.
— 2016 : il est nommé Chevalier de l’ordre des arts et des lettres par le Ministère de la Culture et de la Communication.
Source : Compagnie La Baraka
En savoir plus : https://www.compagnielabaraka.com/
Aït Benalla, Nawal
Born in Morocco of a Berber father and French mother, Nawal Aït Benalla Lagraa moved to France with her family when she was eight. She began ballet very young and completed her classical training, during which she tackled the repertoire’s great roles. Before long, Nawal broadened her dancing and became interested in contemporary and jazz styles. She took part in productions with the Armstrong Jazz Ballet, where she had the opportunity to work with choreographers as contrasting as Wayne Barbaste and Géraldine Armstrong, Georges Momboye and Matt Mattox...
An artist in the fullest sense, open to diverse forms of artistic expression, Nawal was soon approached by many other choreographers and directors. As a result, she has performed in Jacques Weber’s Cyrano de Bergerac at the Théâtre du Châtelet, in Yannis Kokkos’ The Trojans and at Opéra Bastille with Blanca Li... She has also taken part in numerous audiovisual events.
Passionately committed to exchanges and teaching, in 2005 she obtained her State Diploma as a dance teacher at the Centre National de la Danse, Pantin (Paris).
She joined the La Baraka company in 2006 for Matri(k)is and became Abou Lagraa’s assistant for the Ballet Memphis (USA) commission in 2007.
For the Lyon International Dance Biennial in 2008, Abou Lagraa devised the duet D Eux Sens for Nawal and himself.
In 2009, she assisted Abou Lagraa for the Closing Ceremony of the Pan African Festival in Algiers. This was a revelation for her, and she decided to dedicate herself more fully to training young Algerian dancers, offering them professional status through an introduction to contemporary dance.
In 2010, in addition to performing in Un monde en soi, a piece for seven dancers and the Debussy Quartet, she helped Abou Lagraa develop the Mediterranean Cultural Bridge project for which she took over the educational leadership.
In her own words This intensive training is, in my opinion, the right way to convey to these young performers, committed in body and in soul, the appreciation for hard work and thought that you need to gain access to the state of dance, to freedom...
She continues to teach while NYA is on tour, and shares her love of teaching in many workshops and masterclasses, particularly in France, the Netherlands, Spain, Poland, Russia, the USA...
She assisted Abou Lagraa for his 2012 creation, Univers l Afrique, and helps the dancers of the Algiers Contemporary Ballet in their teaching mission to help a new generation of teacher/dancers bloom in Algeria.
Source : La Baraka
En savoir plus : www.aboulagraa.fr
Ait Benalla, Laurent
Né en 1976. Vit et travaille à Montpellier. Après des études de russe et de cinéma, Laurent Aït benalla travaille comme technicien audiovisuel. Il réalise un premier film documentaire Les Filles de la Lune en 2003 avec Mohammed Atif. Il travaille ensuite comme coordinateur du programme de formation de producteurs Eurodoc. Auteur d’un documentaire sonore Un couteau et un coeur soutenu par la Scam en 2006, il tourne Marcel Hanoun, chemin faisant en 2010 et assiste le cinéaste sur Cello la même année.
En 2010, la Compagnie La Baraka lui commande la réalisation d'un film court, tourné à Alger, sur la préparation de Nya, d'Abou Lagraa : Cela donne Sur le Pont (9').
Il réalise Suite anglaise en 2011, et achève un film autour de jeunes danseurs contemporains en Algérie : Ô mon corps !
Source : SLAB production, Compagnie La Baraka
En savoir plus : www.slab-net.com
Ô mon corps
Chorégraphie : Abou Lagraa
Assistance à la chorégraphie : Nawal Aït Benalla-Lagraa
Interprétation : Compagnie Nationale d'Algers
Son : Laurent Aït Benalla
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : SLAB / Doha Film Institute, Fondation BNP Paribas, CR Languedoc-Roussillon