Inferno
2008 - Réalisateur-rice : Inferno
Chorégraphe(s) : Castellucci, Romeo (Italy)
Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse
Producteur vidéo : La Compagnie des Indes
Inferno
2008 - Réalisateur-rice : Inferno
Chorégraphe(s) : Castellucci, Romeo (Italy)
Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse
Producteur vidéo : La Compagnie des Indes
Inferno
Spectacle d’après la Divine Comédie de Dante.
Créateur de théâtre incontournable, Romeo Castellucci a développé un art original de la scène, réunion de toutes les expressions artistiques, en se libérant de la primauté du texte au profit de l'énergie des corps, du mouvement, de la matière. Régulièrement invité à Avignon, il était artiste associé en 2008 et proposait trois spectacles inspirés de La divine comédie de Dante. Avec Inferno, première partie du triptyque, il se confronte pour la première fois au plateau de la cour d'honneur du palais des Papes. Le voici mis au défi d'occuper l'espace, d'organiser ses inventions visuelles avec l'architecture de ce lieu monumental. À l'aide d'un dispositif scénique spectaculaire - une soixantaine de figurants adultes et enfants, des chiens, un cheval -, il met en scène la solitude et l'hébétude de l'homme face au monde, sa petitesse et sa fragilité.
Inferno est un monument de la douleur. L’artiste doit payer. Dans la forêt obscure où il est d’emblée plongé, il doute, il a peur, il souffre.
Mais de quel péché l’artiste est-il coupable ? S’il est ainsi perdu, c’est qu’il ne connaît pas la réponse à cette question. Seul sur le grand plateau du théâtre, ou au contraire muré dans la foule et confronté à la rumeur du monde, l’homme que met en scène Romeo Castellucci subit de plein fouet cette expérience de la perte de soi, désemparé. Tout ici l’agresse, la violence des images, la chute de son propre corps dans la matière, les animaux et les spectres. La dynamique visuelle de ce spectacle a la consistance de cette hébétude, parfois de cet effroi, qui saisit l’homme quand il est réduit à sa petitesse, démuni face aux éléments qui l’accablent. Mais cette fragilité est une ressource, cependant, car elle est la condition d’une douceur paradoxale.
Romeo Castellucci montre à chaque spectateur qu’au fond de ses propres peurs, il existe un espace secret, empreint de mélancolie, où il s’accroche à la vie, à “l’incroyable nostalgie de sa propre vie”. Cet Inferno est aussi la première rencontre entre Romeo Castellucci et la Cour d’honneur du Palais des papes. L’artiste y a rêvé, lui qui écrivait de ce lieu il y a déjà trois ans : “Nous voulons imaginer une succession d’événements, une occupation de l’espace, qui seraient capables de rencontrer cette architecture, non comme décor de théâtre mais comme “reste”, comme passé réclamant d’être repris et ressuscité, comme l’accomplissement de ce qui est resté inachevé, insensé, avorté”. Voici enfin Romeo Castellucci face à l’impossible désiré et redouté. Mis au défi.
Castellucci, Romeo
Romeo Castellucci (1960), metteur en scène ; Chiara Guidi (1960), dramaturge ; Claudia Castellucci (1958), écrivain, constituent le noyau artistique de la Socìetas Raffaello Sanzio, qu’ils ont fondée en 1981, à Cesena, dans la région de l’Emilie Romagne (Italie).
L’orientation générale qui sous-tend l’oeuvre complète de la Socìetas Raffaello Sanzio, tout en gardant les différences nécessaires, est la conception d’un théâtre intense, d’une forme d’art qui réunit toutes les expressions artistiques, en vue d’une communication qui vise tous les sens et dans tous les sens de l’esprit. La majesté de l’équipement visuel et sonore, qui s’appuie tant sur l’artisanat théâtral d’antan que sur les nouvelles technologies, crée une dramaturgie qui désavoue l’hégémonie de la littérature. La recherche menée dans les domaines de la perception visuelle et auditive vise à étudier les effets des nouveaux équipements ou, plus souvent, à inventer de nouvelles machines.
Romeo Castellucci crée également des œuvres plastiques et des représentations figuratives esthétiques biologiques qui se matérialisent dans la puissance invisible des bactéries. En 2002, le Festival d'Avignon consacre une exposition à Romeo Castellucci qui, dans la Chapelle Saint-Charles, présente To Cartage then I came : un ensemble d’œuvres animées par un principe de mouvement répétitif, qui pose la question du début comme véritable énigme du monde.
Source : theatrecontemporain.net
Inferno
Inferno
Chorégraphie : Cindy van Acker, Romeo Castellucci
Interprétation : Allessandro Cafiso, Antoine Le Ménestrel, Gianni Plazzi, Jeff Stein, Luca Nava, Manola Maiani, Maria Luisa Cantarelli, Sara Dal Corso, Silvano Voltolina, Silvia Costa, Stefano Questorio
Mise en scène : Romeo Castellucci
Musique originale : Scott Gibbons
Costumes : Gabriella Battistini
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : La Compagnie des Indes
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