Coup Fatal
2015 - Réalisateur-rice : Plasson, Fabien
Chorégraphe(s) : Platel, Alain (Belgium)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2010 > 2019
Producteur vidéo : Maison de la Danse
Coup Fatal
2015 - Réalisateur-rice : Plasson, Fabien
Chorégraphe(s) : Platel, Alain (Belgium)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 2010 > 2019
Producteur vidéo : Maison de la Danse
Coup Fatal
Donner à interpréter le répertoire baroque à des musiciens de Kinshasa (musiciens traditionnels, de danse populaire, jazzmen), voilà une idée singulière qui n'étonnera pourtant pas les spectateurs habitués des spectacles d'Alain Platel. Dans vsprs et dans pitié !, il dénuait déjà des airs de Monteverdi et de Bach de leurs oripeaux sacrés, pour en extraire une énergie plus directe, familière, propice à l'expérimentation d'une danse métissée. C'est précisément à l'issue de la tournée de pitié ! que le contre-ténor Serge Kakudji, soutenu par le Théâtre royal flamand de Bruxelles, a l'idée de partager des arias d'opéra avec des musiciens. Un atelier se met en place dans la capitale de la République Démocratique du Congo, où l'on passe le répertoire baroque européen au tamis de la culture musicale du pays. Fabrizio Cassol rejoint rapidement le projet, suivi par Alain Platel. Coup fatal est avant tout un concert, conçu au fil d'allers-retours, de rencontres et de croisements. C'est aussi l'expression d'une joie qui nargue la mort et la violence, figurées sur le plateau par un rideau de douilles en arrière-plan. Une joie, surgissant à l'intersection de la révélation – le coup de foudre – et de la fatalité, qu'Alain Platel avait à cœur de partager, comme un message plus puissant que les régulières manifestations de peine et de compassion.
Platel, Alain
Alain Platel est orthopédagogue de formation et autodidacte en tant que metteur en scène. En 1984, il forme avec des amis et membres de sa famille une troupe fonctionnant en collectif. À partir de "Emma" (1988), il se distingue plus clairement en tant que metteur en scène. Il crée "Bonjour Madame" (1993), "La Tristeza Complice" (1995) et "Iets op Bach" (1998), des productions qui propulsent les ballets C de la B (c'est le nom adopté par la troupe) au sommet international. En compagnie de l'auteur Arne Sierens, il accomplit un effet comparable pour la compagnie de théâtre jeune public Victoria de Gand, en proposant "Moeder en kind" (1995 Mère et enfant), "Bernadetje" (1996) et "Allemaal Indiaan" (1999 Tous des Indiens).
Après "Allemaal Indiaan" (Tous des Indiens), Alain Platel annonce qu'il ne produira plus de nouveaux spectacles. Mais Gerard Mortier le convainc de créer Wolf (2003), une pièce sur Mozart pour la Ruhr-Triennale. Le projet choral Coup de Chœurs monté par Alain Platel à l'occasion de l'ouverture du nouveau KVS marque le début d'une étroite collaboration avec le compositeur Fabrizio Cassol. "vsprs" (2006) signale un changement de cap. L'exubérance des spectacles précédents, s'exprimant par la diversité des interprètes et les thèmes abordés, cède la place à une plus grande introspection et une plus grande nervosité, en révélant un univers de pulsions et d'aspirations. Et aussi de violence, comme dans "Nine Finger" (2007) avec Benjamin Verdonck et Fumiyo Ikeda.
Après le style baroque de "pitié!" (2008), "Out Of Context – for Pina" (janvier 2010) constitue une réflexion quasiment ascétique sur l’arsenal de mouvements entourant les spasmes et les tics. A travers ce langage du mouvement, Alain Platel poursuit logiquement sa recherche d’une traduction pour les sentiments trop forts. Son aspiration à quelque chose qui dépasse l’individu est de plus en plus palpable. En collaboration avec Frank Van Laecke, "Gardenia" (juin 2010) s’est créé, dans lequel la fermeture d’un cabaret pour travestis constitue le point de départ d’une plongée au cœur des vies privées d’un mémorable groupe de vieux artistes. En 2015, Alain Platel et Frank Van Laecke renouvèlent leur collaboration avec la création de "En avant, marche !", un spectacle qui s'inspire de la tradition des orchestres de fanfare et des harmonies et dont la direction musicale est dans les mains du compositeur Steven Prengels. A la demande de Gerard Mortier, Alain Platel a créé "C(H)ŒURS" (2012) avec les fameuses scènes chorales des opéras de Verdi. La connotation politique de spectacles comme "tauberbach" (2014) et "Coup Fatal" (collaboration avec Fabrizio Cassol 2014) réside dans la joie de vivre et l'énergie qui éclatent de la scène et qui manifestent des moyens de (sur)vivre dans des circonstances indignes comme sur un dépotoir (tauberbach) ou dans la réalité quotidienne des musiciens au Congo ("Coup Fatal"). « Lust for life » comme moyen de rébellion.
Mais pour éviter tout malentendu: Platel ne cherche pas forcément l'expansion. Sa collaboration à des petits projets comme Nachtschade (pour Victoria en 2006) et le coaching comme pour Pieter et Jakob Ampe et leur création "Jake & Pete’s big reconciliation attempt for the disputes form the past" (2011) en sont la preuve. Ces deux projets ont d'ailleurs laissé des traces indéniables dans ses pensées sur ce qu'est le théâtre. Entre-temps, il a multiplié les films de danse en toute discrétion, que ce soit avec la réalisatrice britannique Sofie Fiennes ("Because I Sing en 2001", "Ramallah!Ramallah!Ramallah!" en 2005 et "VSPRS Show and Tell" en 2007) ou en solo avec les ballets de ci de là (2006), une plongée impressionnante dans la vie d’une troupe formée il y a vingt ans et qui nous amène jusqu’au Vietnam et au Burkina Faso. Il s’agit aussi et surtout d’une ode à la ville de Gand, son port d’attache.
Source : Les Ballets C de la B
En savoir plus : lesballetscdela.be
Plasson, Fabien
Fabien Plasson est réalisateur, principalement dans le domaine du spectacle vivant (danse, musique, etc.).
C’est au cours de sa formation à l’École Nationale Supérieur des Beaux-Arts de Lyon qu’il intègre en 1995 que Fabien découvre l’art vidéo. Il se forme alors auprès de divers artistes vidéastes (Joël Bartoloméo, Pascal Nottoli, Eric Duyckaerts, etc).
Son approche s’inscrit d’abord dans une recherche plastique avec la création d’installations et d’objets filmiques.
En 2001, il rejoint l’équipe de la Maison de la Danse de Lyon et s’occupe durant 10 ans de la programmation du Vidéo-Bar Ginger&Fred. Il découvre alors l’univers chorégraphique et les enjeux de la vidéo pour la diffusion et la transmission de la danse aux côtés de Charles Picq alors vidéaste et directeur du service vidéo de la Maison de la Danse.
En parallèle, il continue son activité de création plastique, réalise des vidéos de concerts, de pièces de théâtre et crée également des décors vidéos pour le spectacle vivant.
Aujourd’hui, Fabien Plasson est réalisateur vidéo au Pôle Image de la Maison de la Danse de Lyon et pour Numeridanse.tv, vidéothèque internationale de danse en ligne.
Source : Maison de la Danse, Fabien Plasson
Les Ballets C de la B
Direction artistique: Alain Platel
Année de création: 1984
Les Ballets C de la B (ballets Contemporains de la Belgique), troupe créée par Alain Platel en 1984, est à présent une compagnie se faisant régulièrement acclamer en Belgique et ailleurs. Au fil du temps elle a adopté une structure de plate-forme de travail réunissant plusieurs chorégraphes. Aux côtés d'Alain Platel y figurent Christine De Smedt et Koen Augustijnen ; Hans Van den Broeck et Sidi Larbi Cherkaoui en ont également fait partie. Depuis toujours, Les Ballets C de la B tiennent à associer de jeunes artistes talentueux, actifs dans différentes disciplines et venus d'horizons variés, à leur processus de création dynamique. La troupe accueille actuellement deux chorégraphes invités, Lisi Estaràs et Ted Stoffer. Le mélange unique de visions artistiques diverses, se nourrissant les unes des autres, rend impossible toute définition exacte des Ballets. Pourtant, une espèce de «style maison» se dessine. Il est populaire, anarchique, éclectique et engagé, sous la devise "Cette danse s'inscrit dans le monde, et le monde appartient à tous".
Source : Les ballets C de la B
En savoir plus : lesballetscdela.be
Coup Fatal
Direction artistique / Conception : Alain Platel, d’après une idée de Serge Kakudji et Paul Kerstens (projet de Russell Tshiebua, Bule Mpanya)
Assistance direction artistique / conception : Romain Guion, Isnelle da Silveira
Interprétation : Serge Kakudji (contre-ténor), Russell Tshiebua (backing vocals), Boule Mpanya (backing vocals), Rodriguez Vangama (chef d’orchestre, guitare électrique, balaphone), Costa Pinto (guitare acoustique), Bouton Kalanda (likembe), Erick Ngoya (likembe), Silva Makengo (likembe), Tister Ikomo (xylophone), Deb’s Bukaka (balaphone), Cédrick Buya (percussion), Jean-Marie Matoko (percussion), 36 Seke (percussion)
Mise en scène : Alain Platel
Scénographie : Freddy Tsimba
Musique originale : Compositions de Fabrizio Cassol et Rodriguez Vangama d’après Haendel, Vivaldi, bach, Monteverdi, Gluck // Direction musicale : Rodriguez Vangama
Musique live : Fabrizio Cassol (Direction musicale), Serge Kakudji (Contre-ténor), Rodriguez Vangama (Chef d’orchestre, Voix), Costa Pinto (Guitare électrique, Balafon), bouton Kalanda, erick ngoya, Silva Makengo (Guitare acoustique), Tister Ikomo (Likembe), Deb’s Bukaka (Xylophone), Cédrick Buya, Jean-Marie Matoko (Balafon)
Lumières : Carlo Bourguignon, Luc Laroy (régisseur)
Costumes : Dorine Demuynck
Son : Max Stuurman
Autres collaborations : Lieven Symaeys (Régisseur plateau), Chris Van Der Burght (Photographie), Eline Vanfleteren, Paul Kerstens (Responsables production), Hanna el Fakir et Paul Kerstens (Responsables tournée)
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Eline Vanfleteren, Paul Kerstens (Responsables production) / Hanna el Fakir, Paul Kerstens (Responsables tournée) / Production KVS & les ballets C de la B / Coproduction Théâtre national de Chaillot, Holland festival - Amsterdam, festival d’Avignon, Theater im Pfalzbau - Ludwigshafen, TorinoDanza, opéra de Lille, Wiener festwochen / Remerciements à Dominique Mesa, Kathryn Brahy, Michel Lastshenko, Bogdan Vanden Berghe, 11.11.11, françoise Gardies, faustin Linyekula, Anja Stroobants, Bernard Debroux / Frans Brood Productions (Diffusion) / Avec l’appui de la Ville de Bruxelles, Ville de Gand, Brussels Hoofdstedelijk Gewest, Vlaamse Gemeenschapscommissie, Province de la Flandre-Orientale, Autorités flamandes
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Maison de la Danse - 2015
Les racines de la diversité en danse contemporaine
(LA)HORDE : RÉSISTER ENSEMBLE
CHRISTIAN & FRANÇOIS BEN AÏM ET L'ÉLAN VITAL - échappées chorégraphiques salvatrices
Les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis
Latitudes contemporaines
40 ans de rock et danse
[1930-1960] : Entre Europe et Etats-Unis, un néoclassicisme à l’écoute de son temps
Les Ballets russes ont ouvert la porte à ce qui sera nommé plus tard : le néoclassique. A l’époque, l’expression « ballet moderne » est souvent utilisée pour définir ce renouvellement esthétique : un savant mélange de tradition et d’innovation définit par chaque chorégraphe.
Danses indiennes
Une découverte de la danse indienne au travers de créations chorégraphiques qui la dévoilent, la suggèrent, la revisitent ou la transforment !
James Carlès
les ballets C de la B et l'esthétique du réel
Rencontres avec la littérature
La collaboration entre chorégraphe et écrivain fait apparaître de multiples combinaisons. Parfois, ce n’est plus le chorégraphe qui « met en danse » le texte d’un auteur, c’est l’écrivain qui prend la danse pour sujet ou matière de son texte.
Quand le réel s'invite
Comment les œuvres témoignent-elles du monde ? L’artiste contemporain est-il lui-même le produit d’une époque, d’un milieu, d’une culture ?
Folklores dites-vous ?
Présentation de la manière dont les chorégraphes contemporains revisitent le Folklore.
La danse au Québec : identités multiples
Deuxième volet du parcours consacré à la danse au Québec, celui-ci est centré sur la notion de collectif, d’être-ensemble.
La danse au Québec : Les corps déraisonnables
Première partie du Parcours consacré à la danse au Québec, voici un ensemble d’extraits présentant l’utilisation très physique du corps.
La Maison de la Danse de Lyon
L'improvisation
Découverte des spécificités de l’improvisation en danse.
Danse et musique
Le rapport entre musique et création chorégraphique se décline différemment selon les courants, selon les siècles.