Comme si on était leurs petits poucets
1993 - Réalisateur-rice : Droulers, Pierre
Chorégraphe(s) : Droulers, Pierre (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Comme si on était leurs petits poucets
1993 - Réalisateur-rice : Droulers, Pierre
Chorégraphe(s) : Droulers, Pierre (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Comme si on était leurs petits poucets
Autour du livre Finnegans Wake de James Joyce, Pierre Droulers crée le diptyque Comme si on était leurs petits poucets (1991) et Jamais de l’abîme (1993), des compositions autour du texte et du thème du double matérialisées sur la feuille de travail par la figure d’un cercle qui se décompose en autant de parts que d’états ou d’actions proposés aux interprètes. Comme si on était leurs petits poucets a été créé en collaboration avec Simone Moesen (chant et voix).
Droulers, Pierre
Après une formation artistique de trois ans à Mudra, école multidisciplinaire fondée à Bruxelles par Maurice Béjart, Pierre Droulers continue sa formation par un voyage en Pologne chez Grotowski. À Paris, il participe aux ateliers de Robert Wilson. Un voyage à New York lui fait découvrir le travail de la Judson Church en 1978 et le ramène à la danse après avoir vu Steve Paxton à St Mark’s Church. Il crée un solo à Bruxelles avec Steve Lacy, saxophoniste et compositeur (Hedges, 1979).
Après différents projets en tant que chorégraphe (Tao, avec Sheryl Sutton, 1980 - Tips avec le futur Grand Magasin, 1982 - Pieces for Nothing avec Minimal Compact, 1983 - Miserere avec Winston Tong et Sussan Deyhim, 1985 - Remains avec Steve Lacy,1991,...) ou interprète (entre autres chez Anne Teresa De Keersmaeker et Michèle Anne De Mey, de 1986 à 1989), il crée un diptyque à partir de Finnegan's Wake de James Joyce, jouant dans ses spectacles d’une pluralité de modes : joués, dansés, parlés, “musicalisés” (Comme si on était leurs Petits Poucets, 1991, et Jamais de l'Abîme, 1993).
En 1995, avec Michel François, il règle le compte des objets dans la pièce Mountain/Fountain. Cette création inaugure un nouveau cycle dans lequel la question de la forme amorce l’abstraction et évacue la théâtralité. Il poursuite sa collaboration sur les rêves de matières avec la plasticienne Ann Veronica Janssens, dans la pièce suivante De l’Air et du Vent, 1996. Il alterne petites et grandes formes, ressentant la nécessité d’être plus proche de l’interprète. Petites Formes en 1997 invite quatre interprètes, Stefan Dreher, Thomas Hauert, Tijen Lawton et Celia Hope-Simpson à produire chacun une petite forme parallèlement à celle que Pierre Droulers crée pour eux. Multum in Parvo, au Kunstenfestivaldesarts en 1998, réinterroge le collectif en invitant 26 danseurs.
En 2000, Pierre Droulers monte MA au Festival d’Automne avec Michel François, Ann Veronica Janssens et Yuji Oshima, une exploration de la flânerie urbaine dans l’architecture contemporaine des villes. En 2001, il reprend la scène avec Sames, un duo avec Stefan Dreher, autour de la question du double, du même et du différent. Pierre Droulers ouvre simultanément un lieu à Marseille, le studio Bird, un lieu de résidences d’artistes et de migrations nord/sud dans le site de Cap 15, qui regroupe différents ateliers d’artistes.
En 2003, il programme une Carte Blanche à la Balsamine à Bruxelles. Ouvert sur plusieurs lieux, moments et artistes (vélos et Scrub Color II d’Ann Veronica Janssens ; Alu de Michel François, La maison de Jan Hoet de Koen Theys), cet événement d’un seul tenant propose un itinéraire, une trame entre la danse, les arts plastiques et le son, reprenant la petite forme (Parades) et la composition-improvisation de groupe (Appartement). Il crée Inouï en 2004 qui est présentée en Belgique, France et Allemagne. En 2005, il participe au projet Agora présenté au cœur du Parc royal de Bruxelles dans le cadre du Kunstenfestivaldesarts, qui le réunit au plasticien Simon Siegmann, au compositeur George van Dam et à l’écrivain Jean-Michel Espitallier.
Nommé co-directeur artistique puis artiste associé au sein du Centre chorégraphique de Charleroi Danses de 2005 à 2016, il développe à La Raffinerie deux projets de programmation : le festival pluridisciplinaire Compil d’Avril et le programme DANSEUR qui remet l’interprète en lumière. Durant cette période, ses créations explorent des voies plus intimes et souterraines. Flowers, pièce pour 8 danseurs, propose une recherche sur le désir.
En 2007, il reçoit une commande du Ballet de l’Opéra de Lyon, qui donne lieu à la création de All in All. Avec Walk Talk Chalk en 2009, il s’empare des thèmes de la chute et de l’effondrement. En 2010, il reprend la pièce de l'air et du vent, présentée notamment au Théâtre de la Cité internationale de Paris. En 2013, avec un ensemble de neuf jeunes danseurs, il crée Soleils, jouant de l’ombre et de la lumière, et des rituels carnavalesques. Pour clore ce parcours à l’intérieur de l’institution et fêter ses quarante ans de créations, le chorégraphe revisite en 2016 son parcours de manière originale et transversale avec l’édition d’une publication ("Sunday", edité par le Fonds Mercator et Charleroi Danses), qui a été suivie d’une installation ("Dimanche") et d’une performance en 2017.
Droulers, Pierre
Comme si on était leurs petits poucets
Chorégraphie : Pierre Droulers
Interprétation : Amy Garmon, Roberto Graiff, Anne Huwaert, Monica Marti, Fernando Martín, Simonne Moesen
Conseil artistique / Dramaturgie : Simonne Moesen (chant et voix)
Mise en scène : Pierre Droulers - Assistante mise en scène : Toula Limniaios - Assistant artistique : Alain Rigout
Scénographie : Pierre Droulers, Pierrot Tkac (construction du décor)
Texte : James Joyce ("Finnegans Wake")
Lumières : Xavier Lauwers, Philippe Baste
Costumes : Anne Frère
Autres collaborations : Collaborateurs Nadine Ganase, Toula Limnaios
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Charleroi/Danses – Centre Chorégraphique de la Communauté française de Belgique, Festival de la Bâtie – Genève, le Festival d'Octobre en Normandie, Indigo
Durée : 70 minutes
Les racines de la diversité en danse contemporaine
Rencontres avec la littérature
La collaboration entre chorégraphe et écrivain fait apparaître de multiples combinaisons. Parfois, ce n’est plus le chorégraphe qui « met en danse » le texte d’un auteur, c’est l’écrivain qui prend la danse pour sujet ou matière de son texte.
Quand le réel s'invite
Comment les œuvres témoignent-elles du monde ? L’artiste contemporain est-il lui-même le produit d’une époque, d’un milieu, d’une culture ?
La filiation « américaine » de la danse moderne. [1930-1950] De la Modern Dance expressive à une vision moderne abstraite.
Pourquoi je danse ?
Genèse des oeuvres
Un spectacle de danse se crée en plusieurs étapes qui se situent entre le moment où s’énonce un désir initial qui lance le projet, et celui de la première représentation.