CÉDEZ LE PASSAGE - ÉPISODE 2 : Corps Contraints - Nacera Belaza et Dalila Belaza
documentaires dansés Cédez le passage #22020 - Réalisateurs : Sgambato, Antonin - Oulad, Nawel
Chorégraphe(s) : Belaza, Nacera (France) Belaza, Dalila (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Nawel Oulad , Documentaires dansés
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin et à la Maison de la danse de Lyon
CÉDEZ LE PASSAGE - ÉPISODE 2 : Corps Contraints - Nacera Belaza et Dalila Belaza
documentaires dansés Cédez le passage #22020 - Réalisateurs : Sgambato, Antonin - Oulad, Nawel
Chorégraphe(s) : Belaza, Nacera (France) Belaza, Dalila (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Nawel Oulad , Documentaires dansés
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin et à la Maison de la danse de Lyon
Documentaires Dansés- Cédez le passage
La série des documentaires dansés-CEDEZ LE PASSAGE invite des danseurs-chorégraphes à investir et questionner le mobilier urbain anti-SDF. Nous souhaitons proposer une expérimentation sensible entre danse et cinéma pour confronter le corps et la parole des danseurs aux mobiliers «anti-corps», appelés pudiquement aujourd’hui «mobiliers dissuasifs».
Nous associons nos univers, avec comme fil rouge, nos regards respectifs sur la ville et la place de l’exclu pour la réalisation de ces documentaires.
Nawel Oulad & Antonin Sgambato
Les DOCUMENTAIRES DANSÉS cherchent à rendre visibles des tentatives d’appropriation par le corps d’un espace qui semble a priori impossible pour la danse: le mobilier urbain anti-SDF.
Plusieurs danseurs-chorégraphes vont en duo à la rencontre de ces mobiliers urbains dissuasifs. Ils questionnent avec leurs corps et leurs voix ces architectures inhospitalières.
Production : Pleine Image & Cie Nawel Oulad
Réalisateurs : Nawel Oulad & Antonin Sgambato
Belaza, Nacera
« Danser, une nécessité vitale. Comme respirer. Dans ses pièces, Nacera Belaza poursuit son exploration : sculpter le vide, lui donner un corps, le rendre palpable. “Ceci n’est pas de la danse, ceci est un trait, un seul mouvement, celui d’échapper à soi…”, indique cette autodidacte née en 1969 dans un hameau proche de Médéa, en Algérie. C’est là aussi qu’elle passe sa petite enfance, avant que sa famille ne s’installe à Reims, 1973. C’est là aussi qu’elle revient chaque été, à la période des mariages, où s’entremêlent les chants des femmes, le son des darboukas et les youyous, lors de soirées que seules éclairent des bougies. Avec la liberté retrouvée auprès d’une famille élargie, chose perdue en France, où elle vit avec ses frères, sa soeur et ses parents.
“Certains s’intègrent, se diluent ; d’autres se replient, par peur de vivre dans un pays sans vraiment y vivre”, raconte la Franco-Algérienne, qui n’a de cesse de creuser le sillon de l’aller-retour entre ses deux patries. Une passerelle indissociable de ses créations et de son engagement dans la transmission et le partage.“Parler du geste de Nacera Belaza, c’est revenir sur ce qui fonde en mémoire son appartenance à une terre, l’Algérie, et à un entre-deux, une mer, la Méditerranée, en ce qu’il est un milieu, à moitié de tout, pris entre deux rives. Comme si son geste dansé se trouvait en ces bords où le là-bas interroge toujours l’ici où qu’il soit”, écrit Frédérique Villemur dans l’ouvrage qu’elle lui consacre, Nacera Belaza, entre deux rives (Actes Sud). Répétition du geste, lenteur infinie, étirement du temps, ses chorégraphies explorent quelque chose de plus grand, de plus infime aussi : la naissance de la danse. Nacera Belaza pratique depuis ses 8 ans. Dès que ses parents sortent de l’appartement – car cela lui est strictement interdit –, elle pousse les meubles et se met à danser. “J’ai utilisé mon corps pour pouvoir m’exprimer.” Son rapport à la musique et au corps est spontané. Dès lors, il devient langage.
Face à l’emprisonnement de sa double culture – qui deviendra ensuite sa meilleure alliée –, la jeune danseuse parle à travers son corps. En 1982, elle découvre Michael Jackson et le clip “Billie Jean”. C’est une trainée de poudre. “J’ai vu quelqu’un qui incarnait la voix et l’intime, ça me parlait, ça m’était familier, c’était une langue que je comprenais.” Plus elle grandit, plus les interdits deviennent forts et se referment sur elle. Elle n’a ni le droit de sortir, ni celui de danser. Elle ne peut qu’aller à l’école. Nous sommes dans les années 1990, et le durcissement venu des imams d’Arabie saoudite se fait ressentir. L’étau se resserre, et son désir de liberté devient de plus en plus fort. Alors qu’elle suit des études de lettre modernes à l’université de Reims, la littérature devient un détonateur fabuleux. Le Meilleur des mondes, d’Adolf Huxley, lui montre la voie. Il y a deux façons d’explorer le monde : soit on part à sa découverte et on voyage, soit on plonge à l’intérieur de soi. Elle comprend alors qu’elle peut être libre là où elle est. Le voyage devient vertical, et la danse une introspection. Minimaliste. Sa quête spirituelle – elle est de confession musulmane – l’empêche de sombrer dans la violence. Jusqu’à la rupture. À 27 ans, elle décide de quitter sa famille, seule. C’est le vertige. Et l’envol. Elle crée sa compagnie en 1989. Son rayonnement est international. En 2015, Nacera Belaza est nommée Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres. Pour la première fois, ses amis et sa famille sont rassemblés dans une même pièce. “Mes parents ont pleurés. Puis ma mère m’a dit que je les avais rendus fiers. Ici, et en Algérie.” Une consécration après tant d’années de combat. Et de résistances. »
Catherine Faye
Source : Compagnie Nacera Belaza
En savoir plus : cie-nacerabelaza.com
Belaza, Dalila
Dalila Belaza cherche à travers la danse un territoire utopique où l’intime et l’universel se rencontrent comme deux horizons infinis. Elle s’est d’abord illustrée comme interprète et partenaire artistique de sa sœur, la chorégraphe Nacera Belaza. Par leurs recherches autour de mémoires profondes du corps et d’une danse habitée par un espace intérieur sans limite ; elles ont construit une voie signifiante du paysage chorégraphique. Sur la base de cet ancrage, au fil du temps, la nécessité de donner voix et forme à des questions personnelles s’est imposée à elle. Une trajectoire qui l’amène à poursuivre différents questionnements en étendant ce champ de l’être à d’autres réalités.
Ainsi depuis maintenant plusieurs années, Dalila mène ses propres projets et développe un travail qui sonde les thématiques de l’identité et creuse la question du dialogue entre danse rituelle et abstraction. Fin 2020, Dalila Belaza crée hiya compagnie afin d’assurer le développement et la pérennité de ses projets personnels. Elle crée, depuis lors, trois pièces Au cœur, Figures et Rive qui croisent les langages de la danse folklorique et de la danse contemporaine. Ces pièces dépeignent une aventure à la fois artistique et philosophique.
Source : Montpellier danse
En savoir plus : hiya compagnie
Sgambato, Antonin
Antonin Sgambato, réalisateur, scénariste et photographe, vit et réside à Paris. Il a écrit et réalisé plusieurs courts-métrages de fiction et documentaire. En 2012, il lance Pleine Image, sa société de production audiovisuelle. Il se passionne très tôt pour toutes les formes filmiques associant la danse et collabore régulièrement avec la Cie Nawel Oulad. Il prépare actuellement un long métrage de fiction.
Oulad, Nawel
Nawel a grandi entre l’atelier de peinture de sa mère et les plateaux de tournage où travaillait son père. A cet univers pictural se sont ajoutés la danse, le théâtre et la musique qu’elle pratique dès six ans au conservatoire, la conduisant à nourrir une pensée sensible qui passe par l’expression artistique.
Curieuse de comprendre l’histoire de ses ancêtres, elle mène des études universitaires en sociologie et arts plastiques tout en continuant sa formation de danseuse à Paris aux RIDC école des Dupuy, à Freedancesong école de Christiane de Rougemont, et au CNSMDP.
EN 2010 elle fonde sa Compagnie ,la recherche identitaire, l’urbanité, la mémoire et la place de l’individu dans le groupe sont autant de sujets récurrents dans ses créations. L’histoire de l’art et la sociologie y sont au coeur de son travail.
En 2014 elle créé le festival annuel « L’Appel de la Lune », invitant des artistes et chercheurs a se rencontrer autour d’une thématique d’actualité en lien avec les femmes.
Avec le réalisateur et producteur Antonin Sgambato elle se forme au montage et aux techniques du cinéma lui permettant de réaliser de nombreux films de danse .
En 2015 elle réalise son premier film de danse "quitter le bitume" et commence un cycle créatif qu'elle intitule CINEMADANSE mélant des projets de videodanse et de documentaires .
Pour aller plus loin :
Pleine Image Production
Pleine Image produit des films et photographies avec passion depuis plus de six ans. Nos collaborateurs mettent en récit par l'image des univers singuliers et riches de sens.
Nous animons une équipe de techniciens et d'artistes confirmés, réunis par un désir commun de raconter des histoires humaines, fortes, et de satisfaire leur goût du challenge et de l'innovation.
Pleine Image propose un service complet et intégré, depuis l'écriture, la conception, en passant par la mise à disposition du matériel technique et la post-production. Tout ceci permet à nos clients de nous confier sereinement l'intégralité de leurs réalisations.
Cie Nawel Oulad
Crée en 2011, la Compagnie Nawel Oulad mène des projets de danse contemporaine en lien étroit avec les arts plastiques et les sciences humaines. La troupe se fédère autour de projets artistiques hybrides, spectacles mais aussi performances, installations, et films.
L’écriture chorégraphique commence par une rencontre avec un sujet, un paysage, une matière, puis les sensations, les mots et les images s'incorporent pour faire naitre le mouvement et la spatialité.
Les créations interrogent nos rapports au monde et à notre histoire collective et individuelle. Dans cette démarche la compagnie investit la scène mais aussi des lieux où on ne l'attend pas: l'angle d'une rue, un bâtiment désaffecté, une galerie, un appartement...
Convaincue de l'importance de l'art comme vecteur de lien social la compagnie propose des ateliers pour les professionnels et les amateurs lors de ses tournées.
Aujourd’hui la compagnie a réalisé 5 spectacles, 8 performances et de nombreuses vidéodanses que vous pourrez découvrir sur son site www.naweloulad.com .
Partenaires de la compagnie:
Conseil départemental de Seine Saint Denis /
Centre National de la Danse Pantin Mad /
Ménagerie de Verre StudioLab /
La Belle Orange bureau de production et diffusion /
Maison du théâtre et de la danse /
Centre Louis Lumière /
Ville d'Epinay Sur Seine
Pleine image /
Palais de la Femme /
Sur les toits production
CEDEZ LE PASSAGE #2 -CORPS CONTRAINT
Direction artistique / Conception : Antonin Sgambato et Nawel Oulad
Chorégraphie : Nacera Belaza & Dalila Belaza
Interprétation : Nacera Belaza & Dalila Belaza
Conception vidéo : Directeur de la photographie: Alexis Doaré
Direction technique : directeur post production : Victor Janin
Son : Lucas Rollin
Autres collaborations : montage : Marion Delucé / Etalonnage Alexandra Schimmich / Regisseuse générale Tahiana Daniel /Regisseur adjoint Stéphane Assezat
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Pleine Image Pro & Sur les toits production
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Cie Nawel Oulad, Samir Benchikh , Alix Sureda Sanchez
Durée : 13'31
À corps et à cris
Danse et arts numériques
Partenaires artistiques de K. Danse
Danse sur Mobilier urbain dissuasif
(LA)HORDE : RÉSISTER ENSEMBLE
CHRISTIAN & FRANÇOIS BEN AÏM ET L'ÉLAN VITAL - échappées chorégraphiques salvatrices
[1930-1960] : Entre Europe et Etats-Unis, un néoclassicisme à l’écoute de son temps
Les Ballets russes ont ouvert la porte à ce qui sera nommé plus tard : le néoclassique. A l’époque, l’expression « ballet moderne » est souvent utilisée pour définir ce renouvellement esthétique : un savant mélange de tradition et d’innovation définit par chaque chorégraphe.
Danses indiennes
Une découverte de la danse indienne au travers de créations chorégraphiques qui la dévoilent, la suggèrent, la revisitent ou la transforment !
La Nouvelle Danse Française des années 80
En France, à l’aube des années 80, une génération de jeunes s’empare du corps dansant pour esquisser leur vision singulière du monde.
James Carlès
Memories (ou l'oubli)
les ballets C de la B et l'esthétique du réel
Quand le réel s'invite
Comment les œuvres témoignent-elles du monde ? L’artiste contemporain est-il lui-même le produit d’une époque, d’un milieu, d’une culture ?
Le Butô
Une découverte de la danse japonaise du Butô.
Folklores dites-vous ?
Présentation de la manière dont les chorégraphes contemporains revisitent le Folklore.
Les états de corps
Explication du terme « état de corps » pour la danse.
La danse au Québec : Les corps déraisonnables
Première partie du Parcours consacré à la danse au Québec, voici un ensemble d’extraits présentant l’utilisation très physique du corps.
Le défilé de la Biennale de la danse
La Maison de la Danse de Lyon
Pantomimes
Présentation de la pantomime dans les différents courants de la danse.