vsprs
2006 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Platel, Alain (Belgium)
Présentée dans la/les collection(s) : Biennale de la danse , Biennale de la danse - 2006
Producteur vidéo : Maison de la Danse;Biennale de Lyon
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
vsprs
2006 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Platel, Alain (Belgium)
Présentée dans la/les collection(s) : Biennale de la danse , Biennale de la danse - 2006
Producteur vidéo : Maison de la Danse;Biennale de Lyon
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
vsprs
Entre profane et sacré, trivial et sublime, la danse d'Alain Platel s'inspire pour « vsprs » de l'une des grandes œuvres du répertoire liturgique, « les Vêpres de la Vierge » de Claudio Monteverdi, composées en 1610. Un ensemble baroque, une soprano et l'orchestre jazz d'Aka Moon, mêlé de rythmes tziganes, sont réunis sur scène. Le chorégraphe a rassemblé dix danseurs d'une très grande souplesse, capables de prouesses physiques. Les danseurs, issus de différentes parties du monde, n'ont pas été spécialement sélectionnés pour la diversité culturelle qu'ils véhiculent. Platel cherche plutôt à former un groupe et une communauté. Les danseurs trouvent leur inspiration dans les courts-métrages que le Docteur Arthur Van Gehuchten (1861-1914) consacra à ses patients psychiatriques. L'hystérie y atteint son paroxysme sous la forme de mouvements tortueux, apparemment totalement dénués de sens. Ces mêmes mouvements se retrouvent dans les films que tourna Jean Rouche sur les rituels de transe, en Afrique, dans les années 50.
« Venant de spectacles dans lesquels de fortes personnalités étaient le miroir tant différent que vital de l'univers, il semble chercher un monde intérieur offrant la perspective d'une plus grande solidarité, même si ce n'est que le temps d'une représentation. La question reste, cependant, de savoir si cela apporte une quelconque rédemption. »
Hildegard De Vuyst, dramaturge « vsprs »
Source : Les ballets C de la B
Platel, Alain
Alain Platel est orthopédagogue de formation et autodidacte en tant que metteur en scène. En 1984, il forme avec des amis et membres de sa famille une troupe fonctionnant en collectif. À partir de "Emma" (1988), il se distingue plus clairement en tant que metteur en scène. Il crée "Bonjour Madame" (1993), "La Tristeza Complice" (1995) et "Iets op Bach" (1998), des productions qui propulsent les ballets C de la B (c'est le nom adopté par la troupe) au sommet international. En compagnie de l'auteur Arne Sierens, il accomplit un effet comparable pour la compagnie de théâtre jeune public Victoria de Gand, en proposant "Moeder en kind" (1995 Mère et enfant), "Bernadetje" (1996) et "Allemaal Indiaan" (1999 Tous des Indiens).
Après "Allemaal Indiaan" (Tous des Indiens), Alain Platel annonce qu'il ne produira plus de nouveaux spectacles. Mais Gerard Mortier le convainc de créer Wolf (2003), une pièce sur Mozart pour la Ruhr-Triennale. Le projet choral Coup de Chœurs monté par Alain Platel à l'occasion de l'ouverture du nouveau KVS marque le début d'une étroite collaboration avec le compositeur Fabrizio Cassol. "vsprs" (2006) signale un changement de cap. L'exubérance des spectacles précédents, s'exprimant par la diversité des interprètes et les thèmes abordés, cède la place à une plus grande introspection et une plus grande nervosité, en révélant un univers de pulsions et d'aspirations. Et aussi de violence, comme dans "Nine Finger" (2007) avec Benjamin Verdonck et Fumiyo Ikeda.
Après le style baroque de "pitié!" (2008), "Out Of Context – for Pina" (janvier 2010) constitue une réflexion quasiment ascétique sur l’arsenal de mouvements entourant les spasmes et les tics. A travers ce langage du mouvement, Alain Platel poursuit logiquement sa recherche d’une traduction pour les sentiments trop forts. Son aspiration à quelque chose qui dépasse l’individu est de plus en plus palpable. En collaboration avec Frank Van Laecke, "Gardenia" (juin 2010) s’est créé, dans lequel la fermeture d’un cabaret pour travestis constitue le point de départ d’une plongée au cœur des vies privées d’un mémorable groupe de vieux artistes. En 2015, Alain Platel et Frank Van Laecke renouvèlent leur collaboration avec la création de "En avant, marche !", un spectacle qui s'inspire de la tradition des orchestres de fanfare et des harmonies et dont la direction musicale est dans les mains du compositeur Steven Prengels. A la demande de Gerard Mortier, Alain Platel a créé "C(H)ŒURS" (2012) avec les fameuses scènes chorales des opéras de Verdi. La connotation politique de spectacles comme "tauberbach" (2014) et "Coup Fatal" (collaboration avec Fabrizio Cassol 2014) réside dans la joie de vivre et l'énergie qui éclatent de la scène et qui manifestent des moyens de (sur)vivre dans des circonstances indignes comme sur un dépotoir (tauberbach) ou dans la réalité quotidienne des musiciens au Congo ("Coup Fatal"). « Lust for life » comme moyen de rébellion.
Mais pour éviter tout malentendu: Platel ne cherche pas forcément l'expansion. Sa collaboration à des petits projets comme Nachtschade (pour Victoria en 2006) et le coaching comme pour Pieter et Jakob Ampe et leur création "Jake & Pete’s big reconciliation attempt for the disputes form the past" (2011) en sont la preuve. Ces deux projets ont d'ailleurs laissé des traces indéniables dans ses pensées sur ce qu'est le théâtre. Entre-temps, il a multiplié les films de danse en toute discrétion, que ce soit avec la réalisatrice britannique Sofie Fiennes ("Because I Sing en 2001", "Ramallah!Ramallah!Ramallah!" en 2005 et "VSPRS Show and Tell" en 2007) ou en solo avec les ballets de ci de là (2006), une plongée impressionnante dans la vie d’une troupe formée il y a vingt ans et qui nous amène jusqu’au Vietnam et au Burkina Faso. Il s’agit aussi et surtout d’une ode à la ville de Gand, son port d’attache.
Source : Les Ballets C de la B
En savoir plus : lesballetscdela.be
Picq, Charles
Auteur, réalisateur et vidéaste, Charles Picq (1952-2012) entre dans la vie professionnelle dans les années 70 par le théâtre et la photographie. Après une reprise d'études (Maîtrise de Linguistique - Lyon II, Maîtrise des Sciences et Techniques de la Communication - Grenoble III), il se consacre à la vidéo, d'abord dans le champ des arts plastiques à l'Espace Lyonnais d'Art Contemporain (ELAC) et avec le groupe "Frigo", puis dans celui de la danse.
Dès la création de la Maison de la Danse à Lyon en 1980, il est sollicité pour y entreprendre un travail de documentation vidéo qu'il poursuit toujours depuis. Durant les années 80, marquées en France par l'explosion de la danse contemporaine et le développement de l'image vidéo, il fait de nombreuses rencontres avec des artistes tels qu'Andy Degroat, Dominique Bagouet, Carolyn Carlson, Régine Chopinot, Susanne Linke, Joëlle Bouvier et Régis Obadia, Michel Kelemenis. Son activité se déploie dans le champ de la création avec des installations et des vidéos en scène, ainsi que dans celui de la télévision avec des spectacles filmés, des recréations et des documentaires. Avec Dominique Bagouet (80-90), la rencontre est particulière. Il documente sa création, l'assiste sur " Le Crawl de Lucien" et co-réalise avec lui les films "Tant Mieux, Tant Mieux" et "10 anges".
Dans les années 90, il devient le directeur du développement vidéo de la Maison de la danse et œuvre, avec le soutien de Guy Darmet et son équipe, pour une place grandissante de l'image vidéo au sein du théâtre à travers plusieurs initiatives :
• Il fonde une vidéothèque de films de danse, d'accès public et gratuit. C'est une première en France. Poursuivant la documentation vidéo des spectacles, il en organise la gestion et la conservation.
• Il impulse la création d'un vidéo-bar et d'une salle de projection vidéo dédiée à l'accueil scolaire.
• Il initie les "présentations de saisons" en image.
• Il conçoit l'édition du DVD "Le tour du monde en 80 danses", une vidéothèque de poche produite par la Maison de la Danse pour le secteur éducatif.
• Il lance la collection « Scènes d'écran » pour la télévision et le web, il entreprend la conversion numérique de la vidéothèque et crée Numeridanse.
Ses principaux documentaires sont : "Enchaînement", "Planète Bagouet", "Montpellier le Saut de l'Ange", "Carolyn Carlson, a woman of many faces", "Grand Ecart", "Mama Africa", "C'est pas facile", "Lyon, le pas de deux d'une ville", "Le Défilé", "Un Rêve de cirque".
Il a également réalisé des films de spectacle : "Song", "Vu d'Ici" (Carolyn Carlson),"Tant Mieux, Tant Mieux", "10 anges", "Necesito" et "So Schnell", (Dominique Bagouet), "Im bade wannen","Flut" et "Wandelung" ( Susanne Linke), "Le Cabaret Latin" (Karine Saporta), "La danse du temps"(Régine Chopinot), "Nuit Blanche"( Abou Lagraa), "Le Témoin" (Claude Brumachon), "Corps est Graphique" (Käfig), "Seule" et "WMD" (Françoise et Dominique Dupuy), " La Veillée des Abysses" (James Thiérrée), Agwa »(Mourad Merzouki), Fuenteovejuna (Antonio Gadès), Blue Lady revisted (Carolyn Carlson)…
Source : Maison de la Danse de Lyon
Les Ballets C de la B
Direction artistique: Alain Platel
Année de création: 1984
Les Ballets C de la B (ballets Contemporains de la Belgique), troupe créée par Alain Platel en 1984, est à présent une compagnie se faisant régulièrement acclamer en Belgique et ailleurs. Au fil du temps elle a adopté une structure de plate-forme de travail réunissant plusieurs chorégraphes. Aux côtés d'Alain Platel y figurent Christine De Smedt et Koen Augustijnen ; Hans Van den Broeck et Sidi Larbi Cherkaoui en ont également fait partie. Depuis toujours, Les Ballets C de la B tiennent à associer de jeunes artistes talentueux, actifs dans différentes disciplines et venus d'horizons variés, à leur processus de création dynamique. La troupe accueille actuellement deux chorégraphes invités, Lisi Estaràs et Ted Stoffer. Le mélange unique de visions artistiques diverses, se nourrissant les unes des autres, rend impossible toute définition exacte des Ballets. Pourtant, une espèce de «style maison» se dessine. Il est populaire, anarchique, éclectique et engagé, sous la devise "Cette danse s'inscrit dans le monde, et le monde appartient à tous".
Source : Les ballets C de la B
En savoir plus : lesballetscdela.be
Vsprs
Direction artistique / Conception : Alain Platel
Assistance direction artistique / conception : Juliana Neves
Chorégraphie : Alain Platel
Interprétation : Les ballets C de la B : Quan Bui Ngoc, Mathieu Desseigne Ravel, Lisi Estaràs, Emile Josse, Iona Kewney, Mélanie Lomoff, Ross McCormack, Elie Tass, Rosalba Torres Guerrero, Hyo Seung Ye
Conseil artistique / Dramaturgie : Hildegard De Vuyst (dramaturgie), Kaat De Windt (dramaturgie musicale)
Mise en scène : Alain Platel
Scénographie : Peter De Blieck
Musique originale : Fabrizio Cassol d'après les Vêpres de la Vierge de C. Monteverdi avec la collaboration de Wim Becu et Tcha Limberger
Musique live : Tcha Limberger (violon, flûte), Vilmos Csikos (contrebasse), Ensemble Oltremontano (dir. Wim Becu) [avec Wim Becu, Adam Woolf (sacqueboutes), Marleen Leicher et Fiona Russell (cornets à bouquin)] et Aka Moon [avec Fabrizio Cassol (saxophone), Stéphane Galland (percussion), Michel Hatzigeorgiou (guitare de basse, bouzouki)] Maribeth Diggle (soprano)
Musique additionnelle : Fabrizio Cassol d'après les Vêpres de la Vierge de C. Monteverdi avec la collaboration de Wim Becu et Tcha Limberger
Conception vidéo : Sven Augustijnen
Lumières : Carlo Bourguignon
Costumes : Lies Van Assche, assisté de Lies Marechal et Nicole Bynens
Son : Alexandre Fostier
Autres collaborations : Chris Van Der Burght (Photographie), Sven Augustijnen (vidéo)
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Les ballets C de la B coproduction KunstenFESTIVALdesArts-La Monnaie/De Munt (Bruxelles), Le Grand Théâtre de Luxembourg, RUHRtriennale/Kunststiftung NRW, Staatsoper Unter den Linden (Berlin), Torino- Danza, Holland Festival (Amsterdam), Sadler's Wells (Londres) vsprs est une contribution officielle au programme artistique et culturel de la Coupe du Monde de la FIFA 2006 en collaboration avec Théâtre de la Ville (Paris), KVS (Bruxelles), NTGent avec l'appui des autorités flamandes, de la Ville de Gand, de la Province de la Flandre-Orientale Les ballets C de la B est Ambassadeur Culturel de l'Unesco, IHE
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Production Maison de la Danse - Charles Picq 2006
Durée : 1h40
Les racines de la diversité en danse contemporaine
CHRISTIAN & FRANÇOIS BEN AÏM ET L'ÉLAN VITAL - échappées chorégraphiques salvatrices
40 ans de rock et danse
Danses indiennes
Une découverte de la danse indienne au travers de créations chorégraphiques qui la dévoilent, la suggèrent, la revisitent ou la transforment !
La Nouvelle Danse Française des années 80
En France, à l’aube des années 80, une génération de jeunes s’empare du corps dansant pour esquisser leur vision singulière du monde.
Le corps et les conflits
Regard sur les liens qui semblent émerger entre le corps dansant et le monde envisagé comme un organisme vivant.
James Carlès
les ballets C de la B et l'esthétique du réel
Rencontres avec la littérature
La collaboration entre chorégraphe et écrivain fait apparaître de multiples combinaisons. Parfois, ce n’est plus le chorégraphe qui « met en danse » le texte d’un auteur, c’est l’écrivain qui prend la danse pour sujet ou matière de son texte.
Danse et performance
Echantillon d’extraits des figures burlesques de la Performance en danse.
Folklores dites-vous ?
Présentation de la manière dont les chorégraphes contemporains revisitent le Folklore.
La danse au Québec : Les corps déraisonnables
Première partie du Parcours consacré à la danse au Québec, voici un ensemble d’extraits présentant l’utilisation très physique du corps.
La Maison de la Danse de Lyon
L'improvisation
Découverte des spécificités de l’improvisation en danse.
Pantomimes
Présentation de la pantomime dans les différents courants de la danse.
Danse et musique
Le rapport entre musique et création chorégraphique se décline différemment selon les courants, selon les siècles.
Sacré Sacre
Classique, tellurique, chamanique, révolutionnaire ? Le 29 mai 1913, la première du "Sacre du printemps" de Nijinski fit scandale. Ce webdoc vous raconte l'histoire de cette pièce majeure qui a inspiré tant de chorégraphes.
Danses noires
Pourquoi je danse ?
Genèse des oeuvres
Un spectacle de danse se crée en plusieurs étapes qui se situent entre le moment où s’énonce un désir initial qui lance le projet, et celui de la première représentation.