Aller au contenu principal
Retour à la recherche
  • Ajouter à la playlist

Mammame [Le desert d'Arkadine, acte 1]

Une garnison Mammame, dans le désert d'arkadine, le 20 juin d'une année bissextile, la danse s'ouvre sur la chute d'un homme. Malaise? Ratage? Repos du guerrier? Jeu d'amour? Nul ne le sait sauf le lutin Kröll et la sorcière Nizza qui, dans un sursaut de fin de repas, jeta un sort aux grands Mammames : ils n'auront plus de rêve ni de mémoire.
Afin de sauver les Mammames de l'oubli, je vous invite à les voir danser encore une fois l'entre-deux, l'inattendu et surtout la Cabascholle*.
* Comme je l'ai déjà écrit, la Cabascholle est sur le plan théorique une des façons de libérer la danse de la chorégraphie. C'est aussi en langage  mammame, la danse du courage, de l'espièglerie et de l'indétermination absolutiste.
Jean-Claude Gallotta

« Il serait vain de tenter de dire ce que « raconte » Mammame, puisque Jean-Claude Gallotta est parvenu à un superbe équilibre entre la tentation d'une narration trop explicite et un appel trop facile au non-sens. Gallotta opte pour un sens suspendu, qui rend familiers des gestes étranges et étranges des gestes familiers. Ainsi se dessine pour le spectateur, une zone de rêverie qui n'est rendue possible que par l'extrême précision de ce qui se passe sur scène : à cet égard, Jean-Claude Gallotta est devenu un mapitre de « l'accident contrôlé ». Impossible de conclure sans faire un sort à la place que Gallotta lui-même se donne sur le plateau : un peu en marge de ses danseurs et cependant très près d'eux, il ne les  « dirige » qu'en apparence, puisqu'au fil des répétitions, mouvements et enchaînements ont été travaillés au millimètre et au quart de seconde près. La présence du chorégraphe auprès de sa troupe semble pourtant indispensable - elle évoque celle de Tadeuz Kantor. Pour être moins inquiétante que celle du metteur en scène polonais, la présence de Jean-Claude Gallotta n'en est pas moins précieuse : une façon particulièrement élégante, drôle aussi, d'apposer une signature dans un coin du tableau, une façon généreuse, surtout, de dire aux danseurs : « Je suis avec vous ».
Alain Philippon

Gallotta, Jean-Claude

Après un séjour à New York à la fin des années 70 où il découvre l'univers de la post-modern Dance (Merce Cunningham, Yvonne Rainer, Lucinda Childs, Trisha Brown, Steve Paxton, Stuart Sherman...), Jean-Claude Gallotta fonde à Grenoble – avec Mathilde Altaraz – le Groupe Émile Dubois qui deviendra Centre chorégraphique national en 1984. Installé depuis ses débuts à la Maison de la culture (dont il sera le directeur de 1986 à 1989), il y crée plus de soixante chorégraphies présentées sur tous les continents, dont Ulysse, Mammame, Docteur Labus, Presque Don Quichotte, les Larmes de Marco Polo, 99 duos, Trois générations, Cher Ulysse...


Il a également chorégraphié plusieurs pièces pour le Ballet de l'Opéra de Lyon et pour le Ballet de l'Opéra de Paris. Invité par le metteur en scène Tadashi Suzuki à Shizuoka (Japon), il y a créé et fait travailler une compagnie japonaise de 1997 à 2000. Après l'Homme à tête de chou (à partir de l'album de Serge Gainsbourg dans une version d'Alain Bashung) en 2009, il crée en 2011 Daphnis é Chloé (Théâtre de la Ville) et le Sacre du printemps (Théâtre national de Chaillot) ; fin 2012, il présente Racheter la mort des gestes - Chroniques chorégraphiques 1 au Théâtre de la Ville, puis à la MC2 ; début 2013, la recréation d'Yvan Vaffan cherchant ainsi patiemment à partager avec le public un même récit, celui d'une histoire et d'un avenir artistique communs.

En octobre 2013, il co-signe le spectacle l'Histoire du soldat de Stravinsky et l'Amour sorcier de Manuel de Falla avec le chef d'orchestre Marc Minkowski et le metteur en scène Jacques Osinski. En 14-15, il présente le Sacre et ses révolutions à la Philharmonie de Parie et en juin, crée l'Étranger à partir du roman d'Albert Camus à la MC2 : Grenoble.

Il ouvre la saison 2015-2016 avec My Rock à la MC2 : Grenoble, puis au Théâtre du Rond-Point à Paris.

 

 

Picq, Charles

Auteur, réalisateur et vidéaste, Charles Picq (1952-2012) entre dans la vie professionnelle dans les années 70 par le théâtre et la photographie. Après une reprise  d'études (Maîtrise de Linguistique - Lyon II, Maîtrise des Sciences et Techniques de la Communication - Grenoble III), il se consacre à la vidéo, d'abord dans le champ des arts plastiques à l'Espace Lyonnais d'Art Contemporain (ELAC) et avec le  groupe "Frigo", puis dans celui de la danse.

Dès la création de la Maison de la Danse à Lyon en 1980, il est sollicité pour y entreprendre un travail de documentation vidéo qu'il poursuit toujours depuis. Durant les années 80, marquées en France par l'explosion de la danse  contemporaine et le développement de l'image vidéo, il fait de nombreuses rencontres avec des artistes tels qu'Andy Degroat, Dominique Bagouet, Carolyn Carlson, Régine Chopinot, Susanne Linke, Joëlle Bouvier et Régis Obadia, Michel Kelemenis. Son activité se déploie dans le champ de la création avec des installations et des vidéos en scène, ainsi que dans celui de la télévision avec des spectacles filmés, des recréations et des documentaires. Avec Dominique Bagouet (80-90), la rencontre est particulière. Il documente sa création, l'assiste sur " Le Crawl de Lucien" et co-réalise avec lui les films "Tant Mieux, Tant Mieux" et "10 anges". 

Dans les années 90, il devient le directeur du développement vidéo de la Maison de la danse et œuvre, avec le soutien de Guy Darmet et son équipe, pour une place grandissante de l'image vidéo au sein du théâtre à travers plusieurs initiatives :

   • Il fonde une vidéothèque de films de danse, d'accès public et gratuit. C'est une première en France. Poursuivant la documentation vidéo des spectacles, il en organise la gestion et la conservation.
  •  Il impulse la création d'un vidéo-bar et d'une salle de projection vidéo dédiée à l'accueil scolaire.
  •  Il initie les "présentations de saisons" en image.
  •  Il conçoit l'édition du DVD "Le tour du monde en 80 danses", une vidéothèque de poche produite par la Maison de la Danse pour le secteur éducatif.

   •  Il lance la collection « Scènes d'écran » pour la télévision et le web,  il entreprend la conversion numérique de la vidéothèque et crée Numeridanse.
 

Ses principaux documentaires sont : "Enchaînement", "Planète Bagouet", "Montpellier le Saut de l'Ange", "Carolyn Carlson, a woman of many faces", "Grand Ecart", "Mama Africa", "C'est pas facile", "Lyon, le pas de deux d'une ville", "Le Défilé", "Un Rêve de cirque".
  Il a également réalisé des films de spectacle : "Song", "Vu d'Ici" (Carolyn Carlson),"Tant Mieux, Tant Mieux", "10 anges", "Necesito" et "So Schnell", (Dominique Bagouet), "Im bade wannen","Flut" et "Wandelung" ( Susanne Linke), "Le Cabaret Latin" (Karine Saporta), "La danse du temps"(Régine Chopinot), "Nuit Blanche"( Abou Lagraa), "Le Témoin" (Claude Brumachon), "Corps est Graphique" (Käfig), "Seule" et "WMD" (Françoise et Dominique Dupuy), " La Veillée des Abysses" (James Thiérrée), Agwa »(Mourad Merzouki), Fuenteovejuna (Antonio Gadès), Blue Lady revisted (Carolyn Carlson)…
 

Source : Maison de la Danse de Lyon

Groupe Émile Dubois

À la fin des années soixante-dix, une poignée de jeunes chorégraphes surgit sur la scène française. Jean-Claude Gallotta est de ceux-là. En 1981, Il crée sa compagnie, le Groupe Emile-Dubois avec Mathilde Altaraz, et huit danseurs (quatre garçons, quatre filles), inspiré par la révolution chorégraphique de Merce Cunningham et John Cage à New York. Ces danseurs ne sont pas recrutés sur les seuls critères techniques mais sur leur personnalité, leur différence, leur désir de s’intégrer dans un groupe ; l’un vient du théâtre, un autre de l’architecture, une troisième est médecin.


Le G.E.D. est invité à s’installer comme cellule de création dans les murs de la Maison de la Culture de Grenoble. Une de ses premières pièces, Ulysse (1981), est tout de suite reconnue comme fondatrice de la nouvelle danse française. Le chorégraphe surprend, avec un « ballet blanc » qui ne détruit pas le tissu classique, mais joue avec et l’intègre dans la gestuelle contemporaine.


Dans ces premières années, le G.E.D. contribue à faire naitre l’idée des Centres chorégraphiques nationaux. Celui de Grenoble est un des premiers, il lui est attribué en 1984.

Au début des années 90, le G.E.D. produit des spectacles appelés D.T.M (danse, texte, musique) selon cette idée que la notion de danse doit dépasser la simple question du mouvement des corps et doit intégrer le son, la voix, la parole, le sens.


Au fil du temps, l’équipe de danseurs se renouvelle mais l’importance que le chorégraphe accorde à la qualité des rapports humains entraine chaque interprète à suivre la compagnie sur plusieurs spectacles, à l’exemple de Thierry Verger depuis 1992, de Béatrice Warrand depuis 1995.


Le G.E.D. fait ainsi voyager dans le monde entier un style chorégraphique qui, à partir de la source Cunningham, s’est développé de façon très personnelle avec notamment l’introduction d’un humour gestuel et d’une réflexion permanente sur la singularité du corps de « ceux qui dansent, ceux qui ont dansé, ceux qui aimeraient bien, ceux qui ne danseront peut-être jamais".


Fin 2015, le G.E.D. quitte l’écrin du Centre chorégraphique national et reprend son identité première tout en continuant à travailler à l’intérieur de la MC2 Grenoble. Jean-Claude Gallotta devient également auteur associé du Théâtre du Rond-Point à Paris.


Le G.E.D. a présenté Volver en 2016, a repris My Rock, a créé My Ladies Rock en 2017 et prépare Comme un trio d’après Bonjour Tristesse de Françoise Sagan (automne 2018) ainsi que la recréation de l’Homme à tête de chou (printemps 2019).

Outre les créations de Jean-Claude Gallotta, le G.E.D. gère également la transmission de pièces de répertoire et des actions de sensibilisation auprès de publics scolaires et amateurs.


Le Groupe Émile Dubois / Cie Jean-Claude Gallotta est soutenu par le Ministère de la culture et de la communication en tant que Compagnie à rayonnement national et international. Il est également soutenu par la Région Auvergne-Rhône-Alpes et le Département de l’Isère.


Source : Groupe Émile Dubois


En savoir plus : www.gallotta-danse.com

Mammame [Le desert d'Arkadine, acte 1]

Chorégraphie : Jean-Claude Gallotta

Interprétation : Eric Alfiéri, Mathilde Altaraz, Muriel Boulay, Christophe Delachaux, Corinne Duval-Metral, Pascal Gravat, Deborah Salmirs, Viviane Serry, Robert Seyfried

Musique originale : Henry Torgue et Serge Houppin

Lumières : Manuel Bernard

Costumes : Jean-Yves Langlais

Décors : Jean-Yves Langlais

Durée : 70'

Nos suggestions de videos
02:55

Relâche

  • Ajouter à la playlist
02:56

Ligne de crête

Marin, Maguy (France)

  • Ajouter à la playlist
02:58

Deux-mille-dix-sept

Marin, Maguy (France)

  • Ajouter à la playlist
03:01

Hard to be soft

Doherty, Oona (France)

  • Ajouter à la playlist
03:04

Lobby

Zebiri, Moncef (France)

  • Ajouter à la playlist
03:42

Seeds (retour à la terre)

Carlson, Carolyn (France)

  • Ajouter à la playlist
03:41

Heimat - focus

Brabant, Jérôme (Reunion)

  • Ajouter à la playlist
19:41

Reine-Claude

Juvanon du Vachat, Martin (France)

  • Ajouter à la playlist
01:37:56

Steppe

Carlson, Carolyn (France)

  • Ajouter à la playlist
01:07:15

Blue Lady

Carlson, Carolyn (Italy)

  • Ajouter à la playlist
11:41

Blue Lady Duo Carlson-Saarinen

Carlson, Carolyn (France)

  • Ajouter à la playlist
04:52

Commedia

Carlson, Carolyn (France)

  • Ajouter à la playlist
02:55

Relâche

Börlin, Jean (France)

  • Ajouter à la playlist
02:59

Eins Zwei Drei

Zimmermann, Martin (France)

  • Ajouter à la playlist
02:04

La Minute du spectateur (2018) : William Kentridge

Kentridge, William (France)

  • Ajouter à la playlist
03:00

Carmen

Inger, Johan (France)

  • Ajouter à la playlist
10:26

Spiritual Warriors

Carlson, Carolyn (France)

  • Ajouter à la playlist
02:18

L'ampoule électrique

Carlson, Carolyn (Italy)

  • Ajouter à la playlist
08:18

Blue marine

Carlson, Carolyn (Italy)

  • Ajouter à la playlist
03:37

La barque sacrée

Carlson, Carolyn (France)

  • Ajouter à la playlist
Nos suggestions de themas

À corps et à cris

Exposition virtuelle

fr/en/

Latitudes contemporaines

Exposition virtuelle

fr/en/

40 ans de rock et danse

Exposition virtuelle

fr/en/

[1930-1960] : Entre Europe et Etats-Unis, un néoclassicisme à l’écoute de son temps

Les Ballets russes ont ouvert la porte à ce qui sera nommé plus tard : le néoclassique. A l’époque, l’expression « ballet moderne » est souvent utilisée pour définir ce renouvellement esthétique : un savant mélange de tradition et d’innovation définit par chaque chorégraphe.

Parcours

fr/en/

Le corps et les conflits

Regard sur les liens qui semblent émerger entre le corps dansant et le monde envisagé comme un organisme vivant.

Parcours

fr/en/

Memories (ou l'oubli)

Exposition virtuelle

fr/en/

les ballets C de la B et l'esthétique du réel

Exposition virtuelle

fr/en/

Danse et performance

 Echantillon d’extraits des figures burlesques de la Performance en danse.

Parcours

fr/en/

Pantomimes

Présentation de la pantomime dans les différents courants de la danse.

Parcours

fr/en/

La petite histoire de Numeridanse

Exposition virtuelle

fr/en/

EIVV 2022 Le montage qui danse

Exposition virtuelle

fr/en/

Pourquoi je danse ?

Danses sociales ou contestataires, rythmes ou identités, rituels ou plaisirs...Les raisons de danser sont multiples, autant que les points de vue. Un webdoc pour parcourir, extraits d’œuvre et témoignages d’amateurs à l’appui, toutes les bonnes raisons de danser !

Webdoc

fr/en/

Genèse des oeuvres

Un spectacle de danse se crée en plusieurs étapes qui se situent entre le moment où s’énonce un désir initial qui lance le projet, et celui de la première représentation.

Parcours

fr/en/

Des genres et des styles

La danse est un terme bien vaste qui comprend beaucoup de spécificités. Ils dépendent de la culture d’un pays, d’une époque, d’un lieu. Ce Parcours propose une visite entre les genres et les styles de la danse.

Parcours

fr/en/

La filiation «américaine» de la danse moderne [1900-1930] : De la danse libre à la Modern Dance.

Parcours

fr/en/

La danse classique occidentale entre dans la modernité du 20e siècle : Les Ballets russes et les Ballets suédois

Si le 19e siècle est celui du romantisme, l’entrée dans le nouveau siècle est synonyme de modernité ! Ce sera quelques décennies plus tard que lui sera attribué a posteriori un nom : « le néo-classique ».

Parcours

fr/en/

La relecture des œuvres

Certains grands spectacles sont revisités à travers les siècles. Voici deux exemples de pièces relues par différents chorégraphes.

Parcours

fr/en/

Le hip hop, un mouvement populaire

Parcours

fr/en/
En naviguant sur ce site, vous reconnaissez et acceptez l'usage de cookies pour faciliter votre navigation.
Vous pouvez bloquez ces cookies en modifiant vos paramètres de sécurités de votre navigateur ou en cliquant surce lien.
J'accepte En savoir plus