Larmes blanches
1987 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Preljocaj, Angelin (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 1980 > 1989 , Saisons 1990 > 1999
Producteur vidéo : Maison de la danse
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
Larmes blanches
1987 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Preljocaj, Angelin (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , Saisons 1980 > 1989 , Saisons 1990 > 1999
Producteur vidéo : Maison de la danse
Vidéo intégrale disponible à la Maison de la danse de Lyon
Larmes blanches
Dès Larmes blanches, Angelin Preljocaj choisit la virtuosité. Les gestes secs déploient leur énergie dans des volumes réduits, exigent une vitesse maximale et des arrêts soudains, une mémoire sans faille. Les phrases dansées à l'unisson, interdisent le moindre décalage de rythme, d'ampleur, d'espace. Les corps et les gestes sont dupliqués, mais ce sont les antagonismes qui frappent : asymétrie des costumes, tiraillement entre les ports arrondis et les gestes obliques, opposition entre le clavecin et l'électroacoustique, entre la dentelle blanche et le cuir noir. La danse imprégnée d'élans baroques s'interdit pourtant toute joie, et la chair confrontée à la sècheresse des cordes pincées ne peut s'alanguir. Mais les quelques instants où la tendresse s'esquisse font vibrer la nostalgie d'un lieu où l'émotion était possible : la mécanique n'est là que pour masquer l'absence, et la multiplication des corps exécutant les mêmes gestes dessine, en abyme, le reflet d'un monde oublié.
Source : Ballet Preljocaj
Extrait de presse :
«... un Preljocaj méconnaissable, libéré, inspiré, laisse passer dans sa nouvelle chorégraphie un souffle poétique sans entrave... Il compose une pièce d'amour raffinée et tendre. Il s'y livre corps et âme... Tout commence dans un prélude statique; deux danseurs aux aguets fixent quelques particularités de mouvements élémentaires. Puis un quatuor prend son envol, sur tous les vecteurs de l'aire scénique, dans une variété d'échelles et de registres très riches. Le geste mécanisé, sans étapes transitoires, revient. Mais arrondi aussitôt, dans un lié doux, ondoyant, avec des réminiscences baroques, des figures surannées qui, à leur tour, se raidissent et se cassent. Alternances délibérées de style qui se superposent en un permanent trompe-l’œil... Preljocaj est un musicien lui-même, on s'en doutait. Fasciné par le contrepoint, il compose sa danse comme une polyphonie orchestrale ...Larmes blanches est une pièce délicate qui traite des rapports obscurs de deux couples aux prises avec les conventions de la vie. Les danseurs développent des esquisses du vocabulaire classique, le détournent, lui donnent des angles vifs et des accélérations surprenantes. »
Source : Laurence Louppe, Pour la danse, janvier 1986
Preljocaj, Angelin
Né en région parisienne, Angelin Preljocaj débute des études de danse classique avant de se tourner vers la danse contemporaine auprès de Karin Waehner, Zena Rommett, Merce Cunningham, puis Viola Farber et Quentin Rouillier. Il rejoint en-suite Dominique Bagouet jusqu’à la création de sa propre compagnie en décembre 1984. Il a chorégraphié depuis 60 pièces, du solo aux grandes formes, dans un style résolument contemporain, alternant grandes pièces narratives avec des projets plus abstraits.
Il s’associe régulièrement à d’autres artistes dans des domaines divers tels que la musique (Goran Vejvoda, Air, Laurent Garnier, Karlheinz Stockhausen, Thomas Bangalter), les arts plastiques (Fabrice Hyber, Subodh Gupta, Adel Abdessemed), le design (Constance Guisset), la mode (Jean Paul Gaultier, Azzedine Alaïa, Igor Chapurin), le dessin (Enki Bilal), la littérature (Pascal Quignard, Laurent Mauvignier) ou le cinéma d’animation (BorisLabbé)…
Ses créations sont présentées dans le monde entier et reprises au répertoire de nombreuses compagnies, dont il reçoit également des commandes comme le New York City Ballet, la Scala de Milan, le Ballet de l’Opéra national de Paris…
Il a réalisé plusieurs courts-métrages et films mettant en scène ses chorégraphies. Son premier long-métrage, Polina, danser sa vie, réalisé avec Valérie Müller est sorti en salle en 2016. En avril 2019, il est nommé à l’Académie des Beaux-Arts dans la nouvelle section chorégraphie. Après Le Lac des cygnes en 2020 et Deleuze / Hendrix en 2021, il chorégraphie et met en scène l’opéra Atys de Lully pour le Grand Théâtre de Genève en 2022. Parallèlement, il crée une courte chorégraphie pour l’application Danse Europe !, projet participatif ouvert à tous. Pour Dior, il crée la chorégraphie et le film Nuit romaine avec les danseurs du Ballet de l’Opéra de Rome. Il participe par ailleurs à la série télévisée Irma Vep de Olivier Assayas, en tant qu’acteur et chorégraphe. Il crée Mythologies sur une musique pour orchestre de l’ex Daft Punk Thomas Bangalter, le 1er juillet 2022 à l’Opéra National de Bordeaux. En février 2023, il crée Birthday Party pour des interprètes seniors à Chaillot - Théâtre national de la danse sur une commande de l'Aterballetto.
Le Ballet Preljocaj compte aujourd’hui 30 danseurs permanents et réalise en moyenne 120 dates par an dans le monde entier.
En savoir plus : preljocaj.org
Picq, Charles
Auteur, réalisateur et vidéaste, Charles Picq (1952-2012) entre dans la vie professionnelle dans les années 70 par le théâtre et la photographie. Après une reprise d'études (Maîtrise de Linguistique - Lyon II, Maîtrise des Sciences et Techniques de la Communication - Grenoble III), il se consacre à la vidéo, d'abord dans le champ des arts plastiques à l'Espace Lyonnais d'Art Contemporain (ELAC) et avec le groupe "Frigo", puis dans celui de la danse.
Dès la création de la Maison de la Danse à Lyon en 1980, il est sollicité pour y entreprendre un travail de documentation vidéo qu'il poursuit toujours depuis. Durant les années 80, marquées en France par l'explosion de la danse contemporaine et le développement de l'image vidéo, il fait de nombreuses rencontres avec des artistes tels qu'Andy Degroat, Dominique Bagouet, Carolyn Carlson, Régine Chopinot, Susanne Linke, Joëlle Bouvier et Régis Obadia, Michel Kelemenis. Son activité se déploie dans le champ de la création avec des installations et des vidéos en scène, ainsi que dans celui de la télévision avec des spectacles filmés, des recréations et des documentaires. Avec Dominique Bagouet (80-90), la rencontre est particulière. Il documente sa création, l'assiste sur " Le Crawl de Lucien" et co-réalise avec lui les films "Tant Mieux, Tant Mieux" et "10 anges".
Dans les années 90, il devient le directeur du développement vidéo de la Maison de la danse et œuvre, avec le soutien de Guy Darmet et son équipe, pour une place grandissante de l'image vidéo au sein du théâtre à travers plusieurs initiatives :
• Il fonde une vidéothèque de films de danse, d'accès public et gratuit. C'est une première en France. Poursuivant la documentation vidéo des spectacles, il en organise la gestion et la conservation.
• Il impulse la création d'un vidéo-bar et d'une salle de projection vidéo dédiée à l'accueil scolaire.
• Il initie les "présentations de saisons" en image.
• Il conçoit l'édition du DVD "Le tour du monde en 80 danses", une vidéothèque de poche produite par la Maison de la Danse pour le secteur éducatif.
• Il lance la collection « Scènes d'écran » pour la télévision et le web, il entreprend la conversion numérique de la vidéothèque et crée Numeridanse.
Ses principaux documentaires sont : "Enchaînement", "Planète Bagouet", "Montpellier le Saut de l'Ange", "Carolyn Carlson, a woman of many faces", "Grand Ecart", "Mama Africa", "C'est pas facile", "Lyon, le pas de deux d'une ville", "Le Défilé", "Un Rêve de cirque".
Il a également réalisé des films de spectacle : "Song", "Vu d'Ici" (Carolyn Carlson),"Tant Mieux, Tant Mieux", "10 anges", "Necesito" et "So Schnell", (Dominique Bagouet), "Im bade wannen","Flut" et "Wandelung" ( Susanne Linke), "Le Cabaret Latin" (Karine Saporta), "La danse du temps"(Régine Chopinot), "Nuit Blanche"( Abou Lagraa), "Le Témoin" (Claude Brumachon), "Corps est Graphique" (Käfig), "Seule" et "WMD" (Françoise et Dominique Dupuy), " La Veillée des Abysses" (James Thiérrée), Agwa »(Mourad Merzouki), Fuenteovejuna (Antonio Gadès), Blue Lady revisted (Carolyn Carlson)…
Source : Maison de la Danse de Lyon
Larmes blanches
Chorégraphie : Angelin Preljocaj
Interprétation : Angelin Preljocaj, Nuch, Catherine Beziex et Christophe Haleb
Musique additionnelle : Jean-Sébastien Bach, Claude Balbastre, Henri Purcell
Lumières : Jacques Chatelet
Costumes : Annick Goncalves
Son : Marc Krief
Autres collaborations : Dany Lévêque (choréologie)
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Compagnie Preljocaj
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Maison de la Danse de Lyon
Durée : 20'
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La Maison de la Danse de Lyon
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Découverte des spécificités de l’improvisation en danse.
EIVV 2022 Le montage qui danse
Danses noires
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Genèse des oeuvres
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Ce parcours présente les différents chorégraphes qui ont marqué le territoire belge.
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La danse est un terme bien vaste qui comprend beaucoup de spécificités. Ils dépendent de la culture d’un pays, d’une époque, d’un lieu. Ce Parcours propose une visite entre les genres et les styles de la danse.