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Conférence de Florence Boyer au Corpus Africana 2018

Conférence de Florence Boyer au Corpus Africana 2018

Corpus Africana 2018

Du 27 octobre au 9 novembre 2018 le Consortium universitaire Erasmus Mundus EuroPhilosophie et le Centre de Philosophie du Droit de  l’Université catholique de Louvain organisent à l’Université de Toulouse Jean Jaurès, dans le cadre du séminaire de recherche « Penser les décolonisations », en collaboration avec le Festival Danses et Continents Noirs du Centre chorégraphique James Carlès, sous le titre « Corpus africana: Philosophies et danses actuelles d’Afrique et de ses diasporas » une importante rencontre internationale visant à porter au  cœur de la recherche universitaire européenne ; dans le domaine des Arts et des Lettres; la connaissance et l’étude de la « philosophie africana  », des savoirs chorégraphiques africains et afro-descendants  contemporains.

Boyer, Florence

Chorégraphe, interprète, chercheuse en anthropologie de la danse, Florence Boyer est née le 2 novembre 1978 à la Réunion.

Florence Boyer a mené parallèlement sa vie artistique et sa formation universitaire. Après sa formation à l’agrégation d’EPS et après 6 ans d’enseignement de la danse et des activités sport et santé (notamment à l’Université de Paris Sud XI-Orsay), elle décide de vivre pleinement sa vie d’artiste chorégraphique. Sa passion pour les études de l ’histoire des pratiques physiques la conduit à se questionner sur l’historiographie de l’île de la Réunion et la nécessité de réécriture des histoires et mémoires issues de l’esclavage. Elle entame dès lors une plongée introspective au coeur même des pratiques culturelles et savoirs endogènes locaux, de leurs liens avec l’Afrique, Madagascar, l’Inde et la Chine. Cette expérience féconde d’héritages culturels multiples qui composent l’univers référentiel créole va nourrir le désir de cette artiste de ne pas se confiner dans un seul et unique genre en ayant à choisir entre danse contemporaine, danses africaines, jazz ou encore hip hop…Danseuse interprète auprès de plusieurs compagnies à la Réunion (Yun Chane, Henry Pèdre…), elle quitte alors l’île pour continuer à se former auprès des plus grands chorégraphes contemporains dont les plus marquants Carolyn Carlson, Lucinda Child, Daniel Larrieu, chez Mathilde Monnier, Peter Goss, Vincent Mantsoé, Stephanie Batten Bland, Abou Lagraa, Nadine Beaulieu (…). Elle a travaillé avec de nombreuses compagnies professionnelles à Paris et à l’étranger (Ronald K.Brown -New York, Géraldine Amstrong, Rick Odums…) mais aussi dans des comédies musicales et longs métrages sur la danse (Toi, moi et les autres de Audrey Estrougo, 2011).Loin de ses racines, la chorégraphe devient de plus en plus sensible aux questionnements touchant aux conditions d’existence de l’« être réunionnais ». Voilà qui explique son besoin de mettre en scène qui se concrétise alors au sein de Artmayage en 2007. Elle développe ainsi une écriture chorégraphique singulière qu’elle nomme : contemporaine créole. Une danse fluide, organique entremêlée de pas traditionnels réunionnais issus du maloya, moring et de danse contemporaine. Les différentes influences qui sont venues nourrir la corporéité différenciée de cette danseuse confèrent à son langage corporel une expression ontologique et organique profondément tellurique mais également résolument aérien.Florence Boyer


Sa première création « Ma métisse » (2007) a été finaliste du concours des Synodales en 2008 Elle a été présentée à la Villette (Kréyol factory), au Cabaret Sauvage, au Théâtre 14 à Paris, , à la villa du Département de la Réunion, au théâtre de la Mangrove à Marseille… et continue à être programmée notamment dans le cadre de l’année des Outres Mer en France en 2011.


Sa deuxième création un conte musical dansé « La chute d’Icare » a été présenté au Musée du Quai Branly en 2008. C’est dans sa troisième création (2010) « Di a li » que Florence Boyer expose les conditions d’être d’une femme créole réunionnaise.


Dans sa création 2011« Charoy’ » elle questionne les héritages des mondes créoles en collaboration avec le musicien-chanteur et anthropologue martiniquais David Khatile. Cette création est d’ailleurs soutenue par la Mairie de Paris (DGOM) et programmée à Paris dans le cadre de l’année de l’Outre Mer.


C’est dans sa dernière création intitulée RAVAZ que Florence Boyer interroge le corps dans les mondes créoles. Installés en suspension les corps dansent avec les arbres comme pour interroger ses racines.


Transformant la tradition dans ses créations chorégraphiques, Florence Boyer s’est investit dans l’enseignement de la tradition maloya. Elle est devenue l’intervenante référente en France et enseigne la danse maloya à la cité de la musique à Paris, donne des stages de danses traditionnelles et danse contemporaine créole « entre modernité et tradition » en Europe, à Paris, à la Réunion…


En perpétuelle réflexion sur sa danse, elle effectue un travail de recherche en anthropologie de la danse sur la danse maloya. Elle est régulièrement sollicitée pour des conférences portant sur l’interculturalité ou pour exposer son travail sur la danse maloya


Le travail de Florence Boyer est régulièrement soutenu par le Ministère de la Culture, Misnitère des Outre Mer, Conseil Régional et Conseil Général de la Réunion, la Mairie de St Denis, du conservatoire Darius Milhaud du 14ème arr de Paris, de CASDAL, centre d’animation Vercingétorix et Marc Sangnier ainsi que du Centre National de la Danse de Pantin (prêt de studio).


Source : Compagnie Artmayage

Carlès, James

Depuis 2016, James Carlès a fait le choix de mettre à disposition du public l’ensemble de ses vidéos.

Centre chorégraphique James Carlès

L’histoire

C’est en 1992 que James Carlès crée l’Apca-Compagnie.
Petit à petit, le projet a évolué :
– en 1998 avec le Centre de Danse, afin de transmettre et perpétuer un travail artistique et culturel engagé.
–  en 1999 le Festival “Danse à Toulouse” qui deviendra en 2007 le  festival « Danses et Continents Noirs » fait son apparition, vitrine de  cette démarche atypique de valorisation des danses sociales.
– en 2000 vient à son tour la Formation Professionnelle, interdisciplinaire et interculturelle.


Le rayonnement à l’international et les partenaires.

Le centre bénéficie désormais d’un  positionnement fort à l’international. En effet, son rayonnement au fil  des années s’est installé grâce à la qualité du travail pédagogique et  artistique réalisé, les tournées internationales de la Compagnie James  Carlès Danse & Co et les différentes compagnies venues des 4 coins  du monde que nous accueillons chaque saison lors du Festival Danses et  Continents Noirs. Enfin, grâce à des partenariats actifs tissés avec des  structures qui comptent à la fois sur le plan artistique, pédagogique  et institutionnel.
On peut citer entre autre : Les Compagnies ATDK  & Parts en Belgique, Hofesh Schester ou Akram Khan en Angleterre,  Batsheva en Israël, Alvin Ailey aux USA, l’Université Jean Jaurès à  Toulouse, les Centres Chorégraphiques Nationaux, l’Association des  Centres de Développement Chorégraphiques (ACDC), l’Institut National de  l’image (INA), le Centre National de la Danse (CND), le Centre National  de la Danse Contemporaine d’Angers, etc.
 

Le nouveau projet

En 23 ans, le projet artistique a  trouvé sa force grâce à son contenu, sa cohérence et la qualité des  partenaires impliqués. Dans un souci de donner une meilleure lisibilité  au projet et un nouvel élan au projet, de faire face aux nouveaux enjeux  (économiques, artistiques, sociaux) que le monde actuel nous offre,  James Carles a redéfini son projet artistique en lui donnant une  nouvelle identité. Le Centre James Carles devient le Centre  Chorégraphique James Carles.
Cette nouvelle entité regroupe dans une ligne artistique cohérente :
– L’école de danse
– Le centre de formation professionnelle
– La compagnie James Carles Danse & Co (ex James Carles)
– Le festival international Danses et Continents Noirs
– Des temps de résidence pédagogique avec des artistes (stages et master classes)
Cette nouvelle »identité » artistique, traduit les points suivants :
1/  Une volonté de rendre lisible l’articulation et la cohérence du projet  global. En effet, c’est la même ligne artistique qui se décline sur tous  les projets.
2/ Une ligne artistique redéfinie ainsi :
– S’affranchir des catégorisations esthétiques existantes (jazz/contemporain/danses urbaines actuelles)
–  Affirmer une identité « contemporaine » à racines multiples; c’est à  dire, une identité dynamique, ouverte, qui se nourrit pleinement de  différentes traditions chorégraphiques et artistiques.
– Etre  attentif aux liens qui existent entre des « circulations corporelles »  (techniques du corps), les « circulations scéniques » (écritures  chorégraphiques, discours, etc…) et les cultures sociales qui les sous  tendent.
– Construire et accompagner des artistes et pédagogues dotés  d’une grande technique, au fait des enjeux de l’altérité, versatiles,  autonomes, libres, singuliers, confiants, capables de porter leur  parole, leur réflexion (ou celle de l’autre) sur le plateau et/ou en  studio.
3/ Se donner les moyens de développer significativement le contenu, la quantité artistique et pédagogique grâce à :
– Un meilleur maillage de collaboration avec des artistes et structures culturelles du territoire
–  Une confirmation et un développement des partenariats artistiques et  pédagogiques avec des compagnies, structures pédagogiques et culturelles  qui rayonnent sur le plan international
4/ Créer des conditions qui permettent d’offrir de meilleures opportunités professionnelles à nos étudiants
5/  Redéfinir le projet de la compagnie : le cycle de travail autour de  répertoire et du patrimoine étant achevé, les productions se feront  désormais par « projets », sous forme de « collaborations » avec des  individus ou des collectifs artistiques.
6/Orienter la programmation  du Festival sur des petites formes, mais qui interroge toujours les  enjeux de l’altérité sur la scène contemporaine et dans notre société.

Corpus Africana 2018

Direction artistique / Conception : James Carlès

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