Asobi
2014 - Réalisateur-rice : Gasnier, Philippe
Chorégraphe(s) : Ito, Kaori (Japan)
Présentée dans la/les collection(s) : Chaillot-Théâtre National de la Danse
Producteur vidéo : 24 images production
Asobi
2014 - Réalisateur-rice : Gasnier, Philippe
Chorégraphe(s) : Ito, Kaori (Japan)
Présentée dans la/les collection(s) : Chaillot-Théâtre National de la Danse
Producteur vidéo : 24 images production
Asobi
ASOBI est un terme japonais évoquant ce que nous faisons en marge des obligations de notre vie. Les choses légères, les activités passagères, les obsessions mineures.
ASOBI signifie également « jeu », dans un contexte adulte, sensuel. Les humains et certains animaux au cerveau complexe connaissent cet aspect de la vie, cet amusement à créer des actions différentes de celles que nous devons accomplir pour survivre.
Le mot évoque également la fuite, la déconcentration, le lâcher prise, l’ivresse que procure sa pratique. Par extension, il invoque aussi les jeux de hasard, la concurrence, le combat, et le vertige provoqués par les manèges, les jeux d’enfants. Dans la société japonaise contemporaine, sa connotation est aussi érotique, évoquant fortement les jeux d’adultes se mettant en scène tels des enfants. Il est surtout véhiculé par les hommes, car les femmes Japonaises ne sont pas tenues, encore à l’heure actuelle, d’avoir de telles pratiques.
Que se passerait-il si c’était le cas? Explorant l’idée du fétichisme, et des pratiques dites ASOBI dont certains aspects magnifient telle ou telle partie du corps, le spectacle abordera cette question, à travers des jeux entre femmes. L’obsession du corps et de son reflet, le voyeurisme dans un décor évoquant les « Magic Mirrors » - avec un grand miroir transparent au plafond. L’idée est inspirée des « hôtels d’amour » au Japon où, faisant l’amour, on peut se regarder dans le miroir au plafond. Ce jeu de voyeurisme incite à être observé, à ne pas être observé, à se rendre compte qu’on nous observe, à ne pas se rendre compte qu’on nous observe, etc…
Il s’agit également de faire le portrait de trois femmes et deux hommes, cinq façons différentes de posséder une partie de leur corps, cinq personnalités, deux sensualités. Les matériaux comme le cuir, les corsets, les talons hauts contribuent à cette recherche dans l’animalité féminine, la déformation du mouvement, du corps et de son reflet. Les hommes observent la partie animale et sensuelle des femmes. Les deux danseurs représentent le regard du public.
Kaori Ito, septembre 2012 - Dossier de presse
Ito, Kaori
Kaori Ito est née à Tokyo, elle étudie le ballet classique dès l'âge de 5 ans avec Maître Syuntoku Takagi. A 18 ans, elle est reconnue comme meilleure jeune danseuse et chorégraphe par le critique Ryouiti Enomoto. En 2000, elle part aux Etats-Unis pour intégrer la section danse de l'Université Purchase de l'Etat de New York, elle y étudie les techniques de Graham, Cunningham, Limon et Horton. De retour au Japon, elle obtient, en 2003, un diplôme de sociologie et d'éducation à l'Université de Saint-Paul à Tokyo. La même année, elle obtient une bourse et repart à New York dans le cadre du Programme d'Etude International pour les Artistes du gouvernement japonais. Elle étudie à l'Alvin Ailey Dance Theater, puis travaille avec la compagnie Naini Chen. Elle chorégraphie et danse pour Joyce Soho et participe à une résidence au Queens Museum of Arts.
De 2003 à 2005, elle tient le premier rôle dans la création de Philippe Découflé, "Iris". Elle travaille aussi aux côtés de Véronique Caye dans la pièce "Line" de Ryu Murakami, intègre le Ballet Preljocaj (Centre Chorégraphique National d'Aix-en-Provence) et travaille sur "Les 4 saisons" d'Angelin Preljocaj. En 2006, elle danse dans "Au revoir Parapluie" de James Thiérée et continue sa collaboration avec lui sur "Raoul "et "Tabac Rouge". En 2008, elle assiste Sidi Larbi Cherkaoui pour le film "Le bruit des gens autour" avec Léa Drucker et travaille de nouveau avec lui en tant que soliste dans l'opéra de Guy Cassiers ; "House of the sleeping beauties".Cette même année, Kaori Ito prend les rênes d'une première production, avec sa pièce "Noctiluque", qu'elle présente en France et en Suisse. Elle recrée "SoloS" à la biennale de Lyon en 2012. Kaori chorégraphie la nouvelle pièce "Island of no Memories" : de manière récurrente, elle y interroge le souvenir et l'oubli. Après avoir dansé et collaboré avec Alain Platel sur le spectacle "Out of Context", Kaori Ito écrit actuellement sa nouvelle création "ASOBI", produite par Les Ballets C de la B.
Parallèlement à son parcours d'interprète, Kaori s'est intéressée au cinéma, d'abord en tant qu'élève (elle a suivi un cursus universitaire de critique de cinéma au Japon), puis en tant que vidéaste et chorégraphe de cinéma. Ses premiers travaux sont portés sur un cinéma expérimental : "Carbon Monoxide" en est l'illustration ; réalisé en 2004, il fut diffusé en 2006 au Centre Pompidou dans le cadre du festival Videodanse, ainsi qu'aux Etats-Unis et en Espagne. Kaori Ito est régulièrement mise à contribution en tant que chorégraphe pour le cinéma : elle a travaillé avec Clémence Poesy pour le film « Sans Moi » d'Olivier Panchot, et Léa Drucker pour "Le bruit des gens autour" de Diasthème (en tant qu'assistante de Sidi Larbi Cherkaoui).
Source : Site de Kaori Ito
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