L'Héroïne ou la gloire Imprudente
2006
Chorégraphe(s) : Brumachon, Claude (France) Lamarche, Benjamin (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse
Producteur vidéo : Ballet de Lorraine
L'Héroïne ou la gloire Imprudente
2006
Chorégraphe(s) : Brumachon, Claude (France) Lamarche, Benjamin (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse
Producteur vidéo : Ballet de Lorraine
L'héroïne ou la gloire Imprudente
"Dérive de la pensée
Etrange projet que celui-ci ! Qu'est-ce qui est passionnant dans le personnage de Jeanne d'Arc ?
Est-ce son héroïsme jusqu'au-boutiste, sans limites, cette passion absolue, dévouée à son Dieu, à son roi ? Ou cette femme de chair et d'instinct qui, dictée par on ne sait quelle fulgurance dévorante, changea le cours d'une l'histoire. Celle d'une femme découpée.
Où se cache-t-elle dans nos corps de danseurs comme passionaria ? Quelles limites nous bousculent ?
L'espoir de cette femme, celui de rester libre dans une exigence absolue. Le choix de "La jeune fille et la mort" de Schubert, s'impose de lui-même.
Je chorégraphierai donc cette danse comme une évidence, sur cette proposition musicale.
Il faudrait une robe douce et dessous une robe de fer..."
Claude Brumachon
Source : programme CCN - Ballet de Lorraine 2003 - 2004
Brumachon, Claude
Claude Brumachon est né en 1959, à Rouen. Après avoir suivi les cours aux Beaux-Arts où le dessin l’emmène sur le chemin des corps, il découvre la danse à dix-sept ans avec les Ballets de La Cité dirigés par Catherine Atlani, il y restera deux ans. En 1981, Claude Brumachon rencontre Benjamin Lamarche à Paris, ils commencent aussitôt une recherche commune et originale. Ensemble, ils partent à l’exploration de ce monde nouveau qui s’ouvre par le corps dansant. Claude Brumachon entre 1980 et 1983 travaille avec Chirstine Gérard (La Pierre Fugitive), Karine Saporta ( ) et Brigitte Farges. N’appartenant à aucune école particulière et n’en refusant aucune, Claude et Benjamin scellent leur entente avec un premier duo: Niverolles Duo du col en 1982. Avec leur premier groupe, la compagnie les Rixes en 1984, ils inventent une écriture chorégraphique stylisée véhémente et passionnelle ; un geste acéré, vif, une tendresse tourmentée. Ils s’entourent de danseurs, d’un compositeur, d’une maquilleuse, d’un costumier. Fonder une troupe, la mener vers la création. En quatre ans, le chorégraphe crée dix pièces dont deux majeures (1988) : Texane (primée au concours de Bagnolet) et Le Piédestal des vierges qui imposent leur style à une gestuelle reconnaissable. Elle enchaîne rapidement des séquences de mouvements tranchés, acérés, découpant le corps et l’espace. La réputation du chorégraphe s’installe. En 1989 émerge Folie, de nouveau un très grand succès. Succès qui sera renouvelé 7 ans plus tard, en 1996, avec Icare, solo (présenté au 50ème festival d’Avignon) écrit pour Benjamin Lamarche. Parfois tâtonnant, parfois fonçant, Claude Brumachon et Benjamin Lamarche imaginent et inventent de nouveaux mondes. Jamais il n’y a entre eux le moindre doute, les doutes sont dans la danse, dans le comment faire, dans l’incessant questionnement du pourquoi ce corps mouvant qui obsède l’esprit. L’enseignement de leur danse se fait avec l’apprentissage, les cours sont là autant pour transmettre ce tout nouveau savoir, que pour l’affiner. Des moments pour unir le groupe sous une gestuelle commune. Comprendre passe aussi par faire comprendre. Expression du désir – passionnel – et de la sensualité débordante parfois au point qu’on a pu la qualifier de violente, leurs pièces sont des récits de l’indicible, des miroirs de mondes intérieurs déchaînés, poussés jusqu’au bout de leur loi. Claude Brumachon et Benjamin Lamarche se font chercheurs de mouvements poétiques et énergiques. Ils créent une danse tour à tour énergique et tourmentée, lyrique et passionnée, élevée et romantique puis terrestre et lourde de sens. Des errances de Molière, ils font avec Histoire d’Argan le visionnaire (2007) un spectacle lumineux et facétieux en hommage à l’artiste. De la société de consommation, ils font un Festin (2004) charnel et sensuel où la proximité éclate au visage du spectateur. Avec Phobos (2007), ils s’aventurent dans les peurs irrationnelles, universelles ou futiles. Claude et Benjamin créent à partir du corps pour le corps avec le corps. Leurs danses sont autant d’histoires de groupes qui se partagent l’espace de vie, que de solitude face au monde. Une recherche autour d’un geste irrationnel qu’ils appellent le geste juste, nécessaire et non gratuit.
Un geste chargé d’une histoire indicible qui devient l’instant-même et dans un constat, parfois amer, offre une vision de l’homme dans sa complexité. Claude Brumachon a signé plus de soixante-dix chorégraphies originales avec ses propres danseurs, des danseurs d’autres ballets français ou étrangers, des écoles et également avec des enfants. Claude Brumachon fut directeur du Centre Chorégraphique National de Nantes de 1992 à 2015 accompagné par Benjamin Lamarche qui fut co-directeur de 1996 à 2015.
Source : Brumachon-Lamarche
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Lamarche, Benjamin
Bejamin Lamarche est né à Bures-sur-Yvette en 1961. À dix-sept ans, il prend – est-ce le fait du hasard ou de la destinée ? – son premier cours de danse contemporaine avec Claire Rousier.
En 1981, Benjamin Lamarche rencontre Claude Brumachon à Paris, ils commencent aussitôt une recherche commune et originale. Ensemble, ils partent à l’exploration de ce monde nouveau qui s’ouvre par le corps dansant.
Benjamin Lamarche participe à d’autre création avec d’autres chorégraphes, sans cesser le travail avec leur compagnie. De 1982 à 1984, il travaille avec Karine Saporta, ils tournent aux États-Unis, Escale et Hypnotic Circus, où il rencontre de nombreux chorégraphes français. En 1984-85 il participe à la création et aux tournées de Tranche de Cake de Philippe Découflé, et de Romance en Stuc de Daniel Larrieu. Puis en 1988, avec Janine Charrat il retrouve sur scène Vladimir Dérevianko pour remonter un ballet de 1953, Adam Miroir.
N’appartenant à aucune école particulière et n’en refusant aucune, Claude et Benjamin scellent leur entente avec un premier duo: Niverolles Duo du col en 1982.
Avec leur premier groupe, la compagnie les Rixes en 1984, ils inventent une écriture chorégraphique stylisée véhémente et passionnelle ; un geste acéré, vif, une tendresse tourmentée. Ils s’entourent de danseurs, d’un compositeur, d’une maquilleuse, d’un costumier. Fonder une troupe, la mener vers la création.
En quatre ans, le chorégraphe crée dix pièces dont deux majeures (1988) : Texane (primée au concours de Bagnolet) et Le Piédestal des vierges qui imposent leur style à une gestuelle reconnaissable. Elle enchaîne rapidement des séquences de mouvements tranchés, acérés, découpant le corps et l’espace.
En 1996, Claude Brumachon crée Icare, solo (présenté au 50ème festival d’Avignon) écrit pour Benjamin Lamarche.
Parfois tâtonnant, parfois fonçant, Claude Brumachon et Benjamin Lamarche imaginent et inventent de nouveaux mondes. Jamais il n’y a entre eux le moindre doute, les doutes sont dans la danse, dans le comment faire, dans l’incessant questionnement du pourquoi ce corps mouvant qui obsède l’esprit.
L’enseignement de leur danse se fait avec l’apprentissage, les cours sont là autant pour transmettre ce tout nouveau savoir, que pour l’affiner. Des moments pour unir le groupe sous une gestuelle commune. Comprendre passe aussi par faire comprendre.
Expression du désir – passionnel – et de la sensualité débordante parfois au point qu’on a pu la qualifier de violente, leurs pièces sont des récits de l’indicible, des miroirs de mondes intérieurs déchaînés, poussés jusqu’au bout de leur loi. Claude Brumachon et Benjamin Lamarche se font chercheurs de mouvements poétiques et énergiques. Ils créent une danse tour à tour énergique et tourmentée, lyrique et passionnée, élevée et romantique puis terrestre et lourde de sens.
Des errances de Molière, ils font avec Histoire d’Argan le visionnaire (2007) un spectacle lumineux et facétieux en hommage à l’artiste. De la société de consommation, ils font un Festin (2004) charnel et sensuel où la proximité éclate au visage du spectateur. Avec Phobos (2007), ils s’aventurent dans les peurs irrationnelles, universelles ou futiles.
Claude et Benjamin créent à partir du corps pour le corps avec le corps.
Leurs danses sont autant d’histoires de groupes qui se partagent l’espace de vie, que de solitude face au monde. Une recherche autour d’un geste irrationnel qu’ils appellent le geste juste, nécessaire et non gratuit.
Un geste chargé d’une histoire indicible qui devient l’instant-même et dans un constat, parfois amer, offre une vision de l’homme dans sa complexité.
Benjamin Lamarche a été co-directeur de 1996 à 2015 du Centre Chorégraphique National de Nantes dont Claude Brumachon fut directeur de 1992 à 2015. Depuis le 1er janvier 2016, ils continuent leur route chorégraphique avec leur nouvelle compagnie SOUS LA PEAU.
Source : Brumachon-Lamarche
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CCN - Ballet de Lorraine
Dirigé depuis juillet 2011 par Petter Jacobsson, le Centre Chorégraphique National - Ballet de Lorraine est dédié aux écritures chorégraphiques contemporaines depuis l’obtention du label de CCN en 1999.
Il est pensé comme le lieu de tous les possibles en matière de recherche, d’expérimentation et de création artistiques. Il se veut une plate-forme ouverte aux différentes disciplines, un espace de rencontres des multiples visions de la danse d’aujourd’hui. Le CCN – Ballet de Lorraine, et ses 26 danseurs, forment ainsi l’une des compagnies chorégraphiques contemporaines de création et de répertoire les plus importantes d’Europe, présentant des œuvres marquantes de chorégraphes majeurs.
En savoir plus : http://ballet-de-lorraine.eu
L'héroïne ou la gloire Imprudente
Chorégraphie : Claude Brumachon
Assistance à la chorégraphie : Benjamin Lamarche
Interprétation : Juliette Mignot, Alexis Gutierrez
Musique additionnelle : La Jeune fille et la Mort - F. Schubert
Lumières : Olivier Tessier
Costumes : Martine Augsbourger et Liliane Alfano / Delphine Delavallade et Phaly Youerng
Autres collaborations : Maître de Ballet Noriko Kubota
[1930-1960] : Entre Europe et Etats-Unis, un néoclassicisme à l’écoute de son temps
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La relecture des œuvres
Certains grands spectacles sont revisités à travers les siècles. Voici deux exemples de pièces relues par différents chorégraphes.