Urban Ballet [transmission 2015]
2015 - Réalisateur-rice : Zeriahen, Karim
Chorégraphe(s) : Égéa, Anthony (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse , Danse en amateur et répertoire
Producteur vidéo : Centre national de la danse
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Urban Ballet [transmission 2015]
2015 - Réalisateur-rice : Zeriahen, Karim
Chorégraphe(s) : Égéa, Anthony (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse , Danse en amateur et répertoire
Producteur vidéo : Centre national de la danse
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Urban Ballet [transmission 2015]
Chorégraphie Anthony Égéa
Extrait chorégraphique remonté par le groupe Amalgam (Merville), coordinatrice artistique Marie Dessaux, dans le cadre de Danse en amateur et répertoire (2014)
Le groupe
À Merville, commune rurale des environs de Toulouse, une dizaine de jeunes gens âgés de quinze à vingt-huit ans, moitié filles moitié garçons, constituent le groupe Amalgam. Depuis 2012, les chorégraphies de courtes pièces par Marie Dessaux y prolongent l’enseignement que celle-ci dispense dans son école (jazz, hip-hop), et sont montrées dans la région. Marie Dessaux a vu son parcours bouleversé par la découverte du style d’Anthony Égéa, et notamment la place que ce chorégraphe fait aux corps féminins (par exemple dans sa pièce « Amazones » en 2003). Elle repère dans cette poétique une voie permettant aux jeunes de s’ouvrir et de se détacher d’une approche du hip-hop parfois réduite à la technicité break.
Le chorégraphe
Anthony Égéa présente la rareté d’avoir complété son parcours hip-hop par des formations de haut niveau dans d’autres styles : classique chez Rosella Hightower à Cannes, moderne afro-américain chez Alvin Ailey à New York. Cela marque les pièces de sa compagnie Rêvolution, créée en 1991, comme l’enseignement qu’il dispense au sein du centre de formation qui y est associé. En 2008, la pièce « Urban Ballet « s’attache à la notion de corps de ballet, avec un effectif alors exceptionnel de neuf danseurs évoluant notamment sur le « Stabat Mater » de Vivaldi, le « Boléro » de Ravel, et une composition de Xenakis. Dénudés, les corps sont objets d’étude quasi sculpturale. Deux ans plus tard, Anthony Égéa compose « Tétris » pour le ballet de l’Opéra national de Bordeaux
L’intervenante
De formation contemporaine, Célia Thomas a rejoint Anthony Égéa et devint son assistante au moment où il créait « Urban Ballet ». Elle conduit à présent la transmission de cette pièce, placée au cœur de son enseignement, mais qui fait ici pour la première fois l’objet d’une reprise pour la scène. Très emblématique y est le Boléro, qui pousse à son comble la logique du corps de ballet, de l’unisson rigoureux, et de l’hybridation par de pures figures classiques. Le changement d’effectif à onze aujourd’hui est sans incidence ; et le parti est d’apporter le moins possible de modifications pour encourager un groupe de bon niveau à se confronter, au plus près du format professionnel, à l’essentiel.
GÉNÉRIQUE
Création les 18 et 19 janvier 2008 au Théâtre Jean Vilar à Suresnes, dans le cadre du festival Suresnes Cités Danse (16e édition)
Pièce pour 10 danseurs Dorine Aguilar, Christopher Chiefare, Carole Dauvillier, Aurélien Desobry, Lenny Fattore, Brice Jean Marie, Frédéric Lataste, Jérôme Luca, Laura Luca, Caroline Tellier
Musique Maurice Ravel, « Boléro » (1928)
Mise à jour mai 2016
Égéa, Anthony
Dès 1984, Anthony Egéa amorce un long processus d’apprentissage de la danse hip hop. Sensibilisé à de nombreuses techniques, il parfait sa formation à l’Ecole Supérieure Rosella Hightower de Cannes grâce à l’obtention de la bourse chorégraphique du Ministère de la Culture. Egalement lauréat de la bourse Lavoisier du Ministère des Affaires étrangères, Anthony Egéa suit une formation au Dance Theater de Alvin Ailey à New York.
Le travail sur la matière le pousse naturellement vers l’épuration de sa gestuelle et la construction de formes plus abstraites, confrontant le virtuose à l’infime, le démonstratif à l’expressif.
Il a fait son nid dans une humanité rageuse et dans la révolte de la danse hip hop.
Depuis 1999, ses créations en font évoluer le style en confrontant son vocabulaire à d’autres langages. Anthony Egéa a le désir de « donner à voir la danse de l’intérieur, plus profondément, de la peau jusqu’aux sentiments ». Il choisit les voies de la transformation, pour, au fil des pièces et des projets, remettre en question le mouvement en développant des formes hybrides, qui s’écartent des conventions et des attendus. De solos en pièces de groupe, son travail se modifie au gré des rencontres.
Anthony Egéa place le corps au centre de son propos, travaillant l’énergie et l’expressivité des gestes, avec des créations comme Tryptik (2000), Amazones (2003), Soli (2005), où le hip hop est revisité au féminin. Dans Urban Ballet (2008), la relation entre musique et danse lui ouvre un autre objectif : mixer danse urbaine et partition classique. Cette création sera d’ailleurs l’objet d’une notation Laban. Avec Clash (2009), deux danseurs s’engagent dans un débat de corps qui interroge sur la question du pouvoir, du territoire et de la frontière.
En 2010, il écrit Tetris pour le Ballet de l’Opéra National de Bordeaux et, en 2011, Middle pour le Beijing Dance Theater.
En 2012, il crée Rage, pièce pour 6 danseurs africains, offrant un travelling sur une Afrique contemporaine qui l’interpelle. Il y montre toute la révolte vitale, l’ardeur et la soif artistique de danseurs qui offrent, grâce à leur présence saisissante, un regard sur leur continent.
En 2013, il entame une nouvelle aventure en s’inspirant de l’univers du Magicien d’Oz pour développer une pièce à l’attention du jeune public. Cette relecture d’Oz l’emmène vers de nouveaux horizons où conte, hip hop, virtuosité gestuelle et vidéo se rencontrent.
Désireux de poursuivre ses collaborations avec des danseurs d’autres horizons, il s’associe au projet Käfïg Brasil, création pour onze danseurs brésiliens, de Mourad Merzouki, pour en écrire un des tableaux.
Depuis 2002, parallèlement à ses activités artistiques, il dirige le Centre de Formation Professionnelle pour interprètes hip hop de la Compagnie Rêvolution.
Zeriahen, Karim
Un autre mouvement
Des images du spectacle vivant au vivant des images, le réalisateur et artiste vidéaste Karim Zeriahen semble avoir trouvé le chemin le plus court. Depuis le début des années 90, où il embarque sur la tournée Sud-Américaine du Cargo avec Philippe Decouflé, il met en mouvement l'art de la scène, la danse contemporaine le plus souvent.
Karim Zeriahen entame un compagnonnage fructueux avec Mathilde Monnier installée à Montpellier. Stop, Videlilah ou Le jour de nuit, courts films adaptés de créations de la chorégraphe puis La place du singe, captation d'un duo vivifiant où Mathilde Monnier y donne la réplique à l'écrivaine Christine Angot sont les témoins de ces échanges. A chaque fois la caméra de Karim Zeriahen investit ses territoires en mouvement, une gestuelle non pas figée mais magnifiée.
Le chorégraphe Herman Diephuis rejoint bien vite cette galerie de portraits dansants. On aura vu également des documentaires qui d'Albert Maysles à Hubert de Givenchy de Joe Dalessandro à Paul Morrissey imposent la signature de Karim Zeriahen. Une manière de filmer à la gestuelle assurée. Aujourd'hui, le réalisateur s'attache dans un projet nouveau à "aller chercher au delà des traits physiques dans les infimes mouvements du langage du corps". Soit une collection de portraits filmés comme autant de pièces uniques qui ne sont pas sans rappeler la tradition des portraits de maîtres ou de commande. Ces tableaux vivants voient les modèles poser devant la caméra de Karim Zeriahen pendant un temps donné quasiment immobiles laissant apparaître d'infimes traces de respiration, de battements de cils, de mouvements d'yeux. Filmés puis retransmis en boucle sur une écran plat doté d'une carte mémoire.
Avec cette collection en train de se constituer, Karim Zeriahen s'interroge, à sa façon documentaire autant que plasticienne, sur ce monde virtuel abreuvé d'images. En prenant le temps de la pause, et ses modèles avec lui, il questionne notre regard.
A vue d'œil.
Source : Philippe Noisette, Site internet de Karim Zeriahen
En savoir plus : www.karimzeriahen.com
Urban Ballet [transmission 2015]
Chorégraphie : Anthony Égéa
Interprétation : Léa Chalmeton, Anabelle Chassaing, Ida Chettrit, Cédric Delrieu, Diane Eliot, Mathis Joubert, Sofian Kaddaoui, Laura Massarutto, Claire Rogliano, Wissam Seddiki, Thomas Solon
Musique additionnelle : Maurice Ravel, " Boléro " (1928)
Autres collaborations : Extrait chorégraphique remonté par le groupe Amalgam (Merville), coordinatrice artistique Marie Dessaux, dans le cadre de Danse en amateur et répertoire (2014) - Transmission Célia Thomas, Aurélien Vaudey
Durée : 15 minutes
Danse en amateur et répertoire
Danse en amateur et répertoire est un programme d’accompagnement de la pratique amateur au-delà du cours de danse et de la phase d’apprentissage technique. Destiné à des groupes de danseurs amateurs, il ouvre un espace de partage pour ceux qui désirent approfondir une pratique et une connaissance de la danse en relation avec son histoire.
Laurent Barré
Responsable du service Recherche et Répertoires chorégraphiques
Anne-Christine Waibel
Assistante du service Recherche et Répertoires chorégraphiques
+33 (0)1 41 83 43 96
danse-amateur-repertoire@cnd.fr
Source : CN D
En savoir plus : https://www.cnd.fr/fr/page/323-danse-en-amateur-et-repertoire-programme-d-aide
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Ce parcours en forme de question part en quête de la ou des technique(s) que révèlent différents spectacles de danse contemporaine et donne une idée des modes de formation des danseurs contemporains.