[Sous le signe de] St Georges [transmission 2015]
2015 - Réalisateur-rice : Zeriahen, Karim
Chorégraphe(s) : Chopinot, Régine (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse , Danse en amateur et répertoire
Producteur vidéo : Centre national de la danse
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
[Sous le signe de] St Georges [transmission 2015]
2015 - Réalisateur-rice : Zeriahen, Karim
Chorégraphe(s) : Chopinot, Régine (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse , Danse en amateur et répertoire
Producteur vidéo : Centre national de la danse
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
[Sous le signe de] St Georges [transmission 2015]
Chorégraphie Régine Chopinot
Extrait chorégraphique remonté par le groupe ARC (Strasbourg), répétition et coordination artistique Sylvain Boruel, Michèle Rust, dans le cadre de Danse en amateur et répertoire (2014)
Le groupe
Un conservatoire n’est-il pas, par excellence, un lieu de pratique amateur ? Créé voici trois ans, l’Atelier de recherche chorégraphique du conservatoire à rayonnement communal de Strasbourg (mille deux cents élèves en danse) est le fer de lance d’une réflexion autour de cette question. Ses dix membres, d’âges (dix-sept à cinquante-deux ans) et de niveaux et intensités de pratique très divers, ont développé leur travail régulier au jour, notamment, des acquis des Carnets Bagouet sur la question de la transmission des écritures contemporaines. Aujourd’hui, le choix de « St Georges », de Régine Chopinot, pièce inspirée par l’observation de la sculpture romane, entre en résonance citoyenne avec les célébrations des mille ans de la cathédrale de Strasbourg.
Le projet
Généralement peu investie dans l’entretien de son propre répertoire, Régine Chopinot en est venue à s’engager très activement dans l’invention d’une variation à partir de « St Georges ». Elle y a insufflé une forte exigence, et partagé sa pratique du yoga, qu’elle initiait avec cette pièce en 1991. Le processus originel d’observation de dessins décrivant les sculptures d’époque romane a été reconduit. La singularité chorégraphique réside dans la quête des sources du mouvement à partir de formes graphiques figés. Elle réside encore dans les soucis de précision, de dessin des visages, de forte frontalité, d’emboîtement des corps entre eux, et d’encastrement des motifs dans des cadres d’exposition resserrés (mandorles, frises, frontons).
La chorégraphe
Figure de proue de la « nouvelle danse française », Régine Chopinot dirige le CCN de La Rochelle – Ballet Atlantique, de 1986 à 2007. De lointaine source cunninghamienne, elle réalise des pièces à grand format, foisonnantes d’inventivité, en résonance avec l’humeur dynamique, optimisante et chromatique des années 1980 – cela notamment à travers une longue collaboration avec le couturier Jean-Paul Gaultier. En 1991, sa pièce « St Georges » s’infléchit vers une tonalité plus retenue, et marque le début de l’introduction du yoga dans le quotidien de ses danseurs. Depuis une douzaine d’années, Régine Chopinot a pris des options plus austères, exigeantes, à résonances politiques. Elle ne s’est jamais souciée jusqu’à ce jour de l’entretien de son propre répertoire.
GÉNÉRIQUE
Création les 8 et 9 novembre 1991 à La Coursive - Scène nationale de La Rochelle
Pièce pour 13 danseurs John Bateman, Jeannette Carol Brooks, Boris Charmatz, Régine Chopinot, Philippe Combes, Jacqueline Fischer, Joseph Lennon, Samuel Letellier, Georgette Louison Kala-Lobé, Joel Luecht, Marianne Rachmuhl, Lin-Guang Song, Éric Ughetto
Musique Anne-Marie Deschamps, interprétée par L’ensemble Mora Vocis
Sons André Serré
Bande son Nicolas Barillot, Régine Chopinot
Costumes Hortense de Boursetty
Mise à jour mai 2016
Chopinot, Régine
Régine Chopinot, née en 1952 à Fort-de-l'Eau en Algérie, est très vite attirée par la danse. Après des cours de danse classique, elle découvre la danse contemporaine avec Marie Zighera en 1974. Devenue lyonnaise, elle y fonde en janvier 1978 sa première compagnie, la Compagnie du Grèbe qui associe danseurs, comédiens et musiciens. Elle signe alors ses premières chorégraphies. Trois ans plus tard, elle reçoit le deuxième prix au Concours chorégraphique international de Bagnolet (Seine-Saint-Denis) pour la pièce « Halley's Comet » (1981) rebaptisée « Appel d'air ».
Ses créations suivantes, « Délices » et « Via », ouvrent la chorégraphie aux apports d'autres médias dont le cinéma. C'est avec « Délices » (1983) que Régine Chopinot commence sa longue collaboration avec le couturier Jean Paul Gaultier, qui marquera l'époque, avec des pièces comme « Le Défilé » (1985), « K.O.K. » (1988), « ANA » (1990), « Saint Georges » (1991) ou « Façade » (1993). Nommée en 1986, directrice du Centre chorégraphique national de Poitou-Charentes à La Rochelle (où elle succède au Théâtre du Silence de Jacques Garnier et Brigitte Lefèvre), qui devient en 1993 le Ballet Atlantique-Régine Chopinot (BARC), Régine Chopinot multiplie les rencontres artistiques : avec des plasticiens comme Andy Goldsworthy, Jean Le Gac ou Jean Michel Bruyère, des musiciens comme Tôn-Thât Tiêt ou Bernard Lubat.
Au début des années 1990, elle quitte – selon son expression – les « espaces de grande légèreté » où, très jeune, elle s'était fait connaître, notamment dans sa collaboration avec Jean Paul Gaultier. Elle se passionne alors pour des expériences de confrontation de la danse contemporaine aux éléments et aux rythmes naturels et de sa mise à l'épreuve de pratiques et de sciences du corps anciennes et complexes, comme le yoga. En 1999, dans le cadre des « artistes associés », Régine Chopinot invite trois personnalités de la danse contemporaine à collaborer pendant trois ans à son projet artistique : Françoise Dupuy, Dominique Dupuy et Sophie Lessard rejoignent l'équipe de danseurs permanents et d'intervenants-chercheurs du BARC, comme interprètes, pédagogues et chorégraphes.
En 2002, elle ouvre le triptyque de la Fin des Temps, une longue remise en cause de l'écriture et de la création chorégraphique conséquente à une mise en crise volontaire des notions générales de temps, de mémoire et de construction. « Chair-obscur », son premier chapitre, est tourné vers un effacement du passé, de la mémoire, et « WHA » vers la disparition du futur. « O.C.C.C. » se préoccupe du « temps qui reste », de ce qu'il reste à faire, ce qui peut être fait encore, à l'endroit simple et essentiel de la représentation. En 2008, « Cornucopiae », la dernière pièce créée au sein de l'institution, signe la fin d'une forme de représentation et ouvre vers une autre proposition de perception sensorielle.
Parallèlement à son travail de chorégraphe, Régine Chopinot collabore en tant qu'interprète avec des artistes qui lui sont proches : Alain Buffard (« Wall dancin' - Wall fuckin' », 2003 ; « Mauvais Genre », 2004), Steven Cohen (« I wouldn't be seen dead in that ! », 2003). Ou encore, elle forme et dirige des danseurs vietnamiens dans le cadre d'une collaboration avec l'École supérieure de danse du Vietnam et l'Opéra-Ballet de Hanoï (« Anh Mat », 2002 ; « Giap Than », 2004). En 2008, la chorégraphe quitte le CCN de La Rochelle et crée la compagnie Cornucopiae - the independent dance, la nouvelle structure qui porte désormais, création et répertoire, tous les travaux de Régine Chopinot. En 2010, elle choisit le port de Toulon pour y vivre et travailler.
Depuis 2009, Régine Chopinot s'aventure, questionne et approfondit sa recherche du corps en mouvement en lien avec la force de la parole auprès de cultures organisées par et sur la transmission orale, en Nouvelle-Calédonie, en Nouvelle-Zélande, au Japon. De nombreux actes artistiques jalonnent ces trois dernières années : pièces chorégraphiques et films réalisés à partir des expériences artistiques In Situ ont été créés dans le cadre du projet Pacifique Sud. La relation privilégiée initiée depuis 2009 avec le groupe du Wetr (Drehu/Lifou), aboutit à la création de « Very Wetr ! » au Festival d'Avignon en juillet 2012, repris au Centre national de la danse en février 2013.
En savoir plus
Dernière mise à jour : février 2013
Zeriahen, Karim
Un autre mouvement
Des images du spectacle vivant au vivant des images, le réalisateur et artiste vidéaste Karim Zeriahen semble avoir trouvé le chemin le plus court. Depuis le début des années 90, où il embarque sur la tournée Sud-Américaine du Cargo avec Philippe Decouflé, il met en mouvement l'art de la scène, la danse contemporaine le plus souvent.
Karim Zeriahen entame un compagnonnage fructueux avec Mathilde Monnier installée à Montpellier. Stop, Videlilah ou Le jour de nuit, courts films adaptés de créations de la chorégraphe puis La place du singe, captation d'un duo vivifiant où Mathilde Monnier y donne la réplique à l'écrivaine Christine Angot sont les témoins de ces échanges. A chaque fois la caméra de Karim Zeriahen investit ses territoires en mouvement, une gestuelle non pas figée mais magnifiée.
Le chorégraphe Herman Diephuis rejoint bien vite cette galerie de portraits dansants. On aura vu également des documentaires qui d'Albert Maysles à Hubert de Givenchy de Joe Dalessandro à Paul Morrissey imposent la signature de Karim Zeriahen. Une manière de filmer à la gestuelle assurée. Aujourd'hui, le réalisateur s'attache dans un projet nouveau à "aller chercher au delà des traits physiques dans les infimes mouvements du langage du corps". Soit une collection de portraits filmés comme autant de pièces uniques qui ne sont pas sans rappeler la tradition des portraits de maîtres ou de commande. Ces tableaux vivants voient les modèles poser devant la caméra de Karim Zeriahen pendant un temps donné quasiment immobiles laissant apparaître d'infimes traces de respiration, de battements de cils, de mouvements d'yeux. Filmés puis retransmis en boucle sur une écran plat doté d'une carte mémoire.
Avec cette collection en train de se constituer, Karim Zeriahen s'interroge, à sa façon documentaire autant que plasticienne, sur ce monde virtuel abreuvé d'images. En prenant le temps de la pause, et ses modèles avec lui, il questionne notre regard.
A vue d'œil.
Source : Philippe Noisette, Site internet de Karim Zeriahen
En savoir plus : www.karimzeriahen.com
[Sous le signe de] St Georges [transmission 2015]
Chorégraphie : Régine Chopinot
Interprétation : Marcos Bompadre, Clara Bottlaender, Alexia Bretaudeau, Maeva Caboche, Hortense de Boursetty, Célestine de Williencourt, Léo Gaspari, Angélique Hertzog, Anna Kalyvi, Manu Konstantinidis
Musique originale : Anne-Marie Deschamps, interprétée par L'ensemble Mora Vocis
Costumes : Hortense de Boursetty
Son : Sons André Serré - Bande-son Nicolas Barillot, Régine Chopinot
Autres collaborations : Extrait chorégraphique remonté par le groupe ARC (Strasbourg), répétition et coordination artistique Sylvain Boruel, Michèle Rust, dans le cadre de Danse en amateur et répertoire (2014) - Transmission John Bateman, Régine Chopinot, Virginie Garcia
Durée : 19 minutes
Danse en amateur et répertoire
Danse en amateur et répertoire est un programme d’accompagnement de la pratique amateur au-delà du cours de danse et de la phase d’apprentissage technique. Destiné à des groupes de danseurs amateurs, il ouvre un espace de partage pour ceux qui désirent approfondir une pratique et une connaissance de la danse en relation avec son histoire.
Laurent Barré
Responsable du service Recherche et Répertoires chorégraphiques
Anne-Christine Waibel
Assistante du service Recherche et Répertoires chorégraphiques
+33 (0)1 41 83 43 96
danse-amateur-repertoire@cnd.fr
Source : CN D
En savoir plus : https://www.cnd.fr/fr/page/323-danse-en-amateur-et-repertoire-programme-d-aide
Les racines de la diversité en danse contemporaine
(LA)HORDE : RÉSISTER ENSEMBLE
Les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis
La compagnie Vlovajobpru
Danses indiennes
Une découverte de la danse indienne au travers de créations chorégraphiques qui la dévoilent, la suggèrent, la revisitent ou la transforment !
Amala Dianor : danser pour donner à voir
Le corps et les conflits
Regard sur les liens qui semblent émerger entre le corps dansant et le monde envisagé comme un organisme vivant.
James Carlès
Folklores dites-vous ?
Présentation de la manière dont les chorégraphes contemporains revisitent le Folklore.
Le défilé de la Biennale de la danse
La Maison de la Danse de Lyon
Corps dansants
Focus sur la variété des corps que propose la danse contemporaine et la manière de montrer ces corps : de la nudité complète au corps tout à fait caché ou recouvert.
Danse et musique
Le rapport entre musique et création chorégraphique se décline différemment selon les courants, selon les siècles.
La filiation « américaine » de la danse moderne. [1930-1950] De la Modern Dance expressive à une vision moderne abstraite.
Devenir spectateur de danse
Danses noires
Pourquoi je danse ?
Käfig, portrait d'une compagnie
L’espace scénique
Un spectacle de danse se déroule dans une zone spatiale définie ou non. Ce parcours permet de comprendre l’occupation de l’espace scénique en danse.
Technique(s) contemporaine(s)
Ce parcours en forme de question part en quête de la ou des technique(s) que révèlent différents spectacles de danse contemporaine et donne une idée des modes de formation des danseurs contemporains.