Sacres
2015 - Réalisateurs : Gabail, Valérie - Aussel, Étienne
Chorégraphe(s) : Waltz, Sasha (Germany) Gallotta, Jean-Claude (France) Dubois, Olivier (France) Wampach, David (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Ministère de la Culture
Sacres
2015 - Réalisateurs : Gabail, Valérie - Aussel, Étienne
Chorégraphe(s) : Waltz, Sasha (Germany) Gallotta, Jean-Claude (France) Dubois, Olivier (France) Wampach, David (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Ministère de la Culture
Sacres
En se focalisant sur un ballet emblématique de la modernité, Le Sacre du printemps (Stravinski/Nijinski, 1913), et sur la postérité de cette œuvre devenue "un mythe éternel et vivant pour tous les musiciens et chorégraphes du monde entier", ce documentaire de création suggère que l’art moderne en Occident, et plus précisément la danse, serait une variante, voire une émanation des rituels archaïques.
Selon Stravinski, la création du Sacre repose sur la vision d’un rite païen emprunté à la mythologie slave : le sacrifice d’une jeune fille qui garantit aux membres de sa communauté les faveurs du printemps. Se fondant sur l’argument du ballet et sur la conviction qu’"arrive un moment où le corps, à travers la danse […] accueille tout un monde de cultures passées", les réalisateurs ont bâti leur film sur l’alternance de séquences du Sacre dans la lecture qu’en ont récemment donnée cinq chorégraphes contemporains, et de rituels asiatiques, africains ou océaniens, extraits d'archives visuelles relevant pour l’essentiel du cinéma ethnographique. Filmés en répétition ou sur scène, les Sacres de Jean-Claude Gallotta, Sasha Waltz, Angelin Preljocaj, David Wampach et Olivier Dubois sont confrontés à des images, lointaines dans le temps et l’espace, de Vertov, Rouch, Murnau, Spies et d’autres, tandis que la musique, les rythmes inscrivent une continuité entre des univers a priori étrangers.
(Myriam Bloedé)
Le sacre du printemps
Les Ballets Russes avaient joué la première à Monaco, créé le 29 mai 1913 au Théâtre des Champs-Elysées à Paris.
En 2009, Les Ballets de Monte-Carlo ont célébré dans un esprit festif fuyant tout esprit poussiéreux les œuvres originales et l'héritage des Ballets Russes. Le Sacre du Printemps de Nijinsky a permis d'illustrer la qualité technique émotionnelle et vibratoire qui anime chaque danseur du corps de ballet, celui-ci étant constitué d'autant d'« élus » qu'il est possible de s'imaginer dans une compagnie comprenant cinquante danseurs.
Source : Ballets de Monte Carlo
En savoir plus : http://www.balletsdemontecarlo.com/
Waltz, Sasha
Sasha Waltz commence la danse à l'âge de cinq ans avec Waltraud Kornhaas, élève de Mary Wigman, à Karlsruhe. De 1983 à 1986, elle étudie à la School for New Dance Development à Amsterdam1, puis part pour New York où elle travaille avec Pooh Kaye, Yoshiko Chuma et Lisa Kraus. Durant cette période elle collabore également avec Tristan Honsinger, Frans Poelstra et Mark Tompkins1. De retour à Berlin, Sasha Waltz réalise sa première chorégraphie d'importance avec Dialoge en 1992. L'année suivante elle fonde, avec Jochen Sandig, sa propre compagnie, Sasha Waltz & Guests, localisée à Berlin et crée une œuvre fondatrice Travelogue I - Twenty to Eight, qu'elle danse notamment avec Nasser Martin-Gousset et qui marquera le début de sa première trilogie de post-danse-théâtre2. En 1996, elle ouvre, toujours avec Jochen Sandig, le théâtre Sophiensaele à Berlin.
Sa grande reconnaissance internationale date de sa seconde trilogie composée autour du thème du corps avec les pièces Körper, S, et noBody3, le dernier tableau ayant été présenté dans la cour du Palais des Papes lors du Festival d'Avignon de 2002.
Elle a codirigé, de 1999 à 2004, la Schaubühne am Lehniner Platz de Berlin avec le metteur en scène Thomas Ostermeier4, où elle crée notamment Körper, S, et noBody. Elle chorégraphie Roméo et Juliette pour le Ballet de l'Opéra de Paris en 2007. La même année, elle est désignée « chorégraphe de l'année » par le magazine Ballet-Tanz.
En mars 2009, la compagnie Sasha Waltz & Guests présente Dialoge 09 - Neues Museum au Neues Museum de Berlin, quelques mois avant sa réouverture après 10 ans de travaux.
Sasha Waltz a reçu les insignes d'officier dans l'Ordre des Arts et des Lettres en avril 2009.
Gallotta, Jean-Claude
Après un séjour à New York à la fin des années 70 où il découvre l'univers de la post-modern Dance (Merce Cunningham, Yvonne Rainer, Lucinda Childs, Trisha Brown, Steve Paxton, Stuart Sherman...), Jean-Claude Gallotta fonde à Grenoble – avec Mathilde Altaraz – le Groupe Émile Dubois qui deviendra Centre chorégraphique national en 1984. Installé depuis ses débuts à la Maison de la culture (dont il sera le directeur de 1986 à 1989), il y crée plus de soixante chorégraphies présentées sur tous les continents, dont Ulysse, Mammame, Docteur Labus, Presque Don Quichotte, les Larmes de Marco Polo, 99 duos, Trois générations, Cher Ulysse...
Il a également chorégraphié plusieurs pièces pour le Ballet de l'Opéra de Lyon et pour le Ballet de l'Opéra de Paris. Invité par le metteur en scène Tadashi Suzuki à Shizuoka (Japon), il y a créé et fait travailler une compagnie japonaise de 1997 à 2000. Après l'Homme à tête de chou (à partir de l'album de Serge Gainsbourg dans une version d'Alain Bashung) en 2009, il crée en 2011 Daphnis é Chloé (Théâtre de la Ville) et le Sacre du printemps (Théâtre national de Chaillot) ; fin 2012, il présente Racheter la mort des gestes - Chroniques chorégraphiques 1 au Théâtre de la Ville, puis à la MC2 ; début 2013, la recréation d'Yvan Vaffan cherchant ainsi patiemment à partager avec le public un même récit, celui d'une histoire et d'un avenir artistique communs.
En octobre 2013, il co-signe le spectacle l'Histoire du soldat de Stravinsky et l'Amour sorcier de Manuel de Falla avec le chef d'orchestre Marc Minkowski et le metteur en scène Jacques Osinski. En 14-15, il présente le Sacre et ses révolutions à la Philharmonie de Parie et en juin, crée l'Étranger à partir du roman d'Albert Camus à la MC2 : Grenoble.
Il ouvre la saison 2015-2016 avec My Rock à la MC2 : Grenoble, puis au Théâtre du Rond-Point à Paris.
Dubois, Olivier
Chorégraphe majeur de la scène contemporaine française, Olivier Dubois a signé ces dix dernières années quelques-unes des œuvres chorégraphiques les plus radicales. Directeur du Ballet du Nord de 2014 à 2017, élu l’un des vingt-cinq meilleurs danseurs au monde en 2011 par le magazine Dance Europe, il jouit d’une expérience unique entre création, interprétation et pédagogie.
Olivier Dubois fut interprète notamment pour Angelin Preljocaj, le Cirque du Soleil, Jan Fabre, Dominique Boivin, Sasha Waltz, etc. En 2006, la SACD et le Festival d’Avignon lui proposent de créer une pièce dans le cadre de « Sujet à vif » : Pour tout l’or du monde. En 2008, il crée au Festival d’Avignon Faune(s), réunissant 8 interprètes autour du chef d’œuvre de Nijinski L’Après-midi d’un faune.
Il entame en 2009 la trilogie Étude critique pour un trompe l’œil, avec la pièce Révolution créée à la Ménagerie de Verre à Paris, suivie du solo Rouge en 2011, puis enfin, le spectacle choc Tragédie qui voit le jour au Festival d’Avignon en 2012.
Entre temps, Il présente Spectre (2009), sur commande des Ballets de Monte-Carlo, puis crée en pour la Biennale de la danse de Lyon L’homme de l’Atlantique (2010), duo sur la musique de Frank Sinatra.
En 2012, il débute une collection autour du Sacre du Printemps de Stravinsky avec Prêt à Baiser – Sacre#1
Dans le cadre de Marseille 2013 – Capitale européenne de la culture, Olivier Dubois imagine Élégie pour 17 danseurs du Ballet National de Marseille.
En 2015, il continue sa collection avec Mon élue noire Sacre # 2, solo pour Germaine Acogny et crée Les Mémoires d’un seigneur qui rassemble un danseur de la compagnie et quarante danseurs amateurs hommes.
La Compagnie Olivier Dubois s’est engagé depuis sa création en 2007 à développer de nombreux projets de médiation culturelle. Pour Olivier Dubois, il est essentiel que ces actions culturelles et artistiques restent au plus proche de ses créations. Pour n’en citer que quelques-unes Envers et face à tous (2009) avec 120 personnes au Prisme d’Élancourt, Origami (2013) pour 1000 élèves et étudiants de Roubaix, Mille et une danses (2017) lors de la Nuit Blanche avec la participation de 300 amateurs. Et enfin de nombreux Tragédie Extended, version pour amateurs de sa création phare, qui est encore présentée dans de nombreuses villes de France.
Il est également associé à deux écoles de formation : le Ballet Junior de Genève et la fondation Paolo Grassi à Milan.
La trilogie Étude critique pour un trompe l’œil s’achève en 2016 avec Auguri, pièce composée pour vingt-deux danseurs qui fut créée à Kampnagel à Hambourg et présentée pour la première fois en France à La Biennale de Lyon. En février 2017, Olivier Dubois produit De l’origine pour le Royal Swedish Ballet, puis, 7 x Rien, son premier spectacle destiné au jeune public.
Depuis le printemps 2018, on le retrouve sur scène dans son solo intitulé Pour sortir au jour présenté au Festival de Marseille et encore en tournée actuellement. L’année suivante, Olivier Dubois crée une nouvelle pièce pour 8 danseurs et un musicien, Tropismes, qui a vu le jour au CentQuatre-Paris et enchaine avec Audition, une création pour 34 danseurs du Ballet Junior de Genève et enfin Come Out, création pour 23 danseurs du Ballet de Lorraine sur la musique de Steve Reich.
Incarnation de son histoire avec Le Caire, Itmahrag réunissant 6 interprètes égyptiens autour du courant musical le Mahraganat voit le jour en janvier 2021 à la Filature à Mulhouse et sur les scènes du monde entier.
En juillet 2022, la reprise de sa pièce mythique Tragédie New Edit est présentée au Festival de Marseille et est encore en tournée actuellement.
Pour 2024, deux pièces verront le jour, tout d’abord Les Mémoires d’une seigneure programmée en mars 2024 au CentQuatre. C’est à la demande d’une association de femmes, qu’Olivier Dubois a accepté de re-créer la pièce originale pour un groupe de 40 amatrices qui formeront ce chœur autour de Marie-Laure Caradec, interprète de la compagnie depuis 2008.
Avec For Gods Only – Sacre#3, Olivier Dubois continue sa collection autour du Sacre du Printemps. Cette fois-ci, ce sera un solo pour la danseuse Etoile Marie-Agnès Gillot. La première est déjà prévue avec orchestre pour le Festival de Bolzano le 23 juillet 2024.
Source et en savoir plus : https://www.olivierdubois.org/
Wampach, David
D'abord étudiant en médecine puis en théâtre David Wampach se tourne vers la danse à la fin des années 90. Interprète pour Christian Bourigault, Mathilde Monnier, Odile Duboc, João Fiadeiro et Christian Rizzo entre autres, il fonde l'association achles et crée ses propres pièces dont circon c is, BASCULE, QUATORZE, AUTO, CASSETTE et SACRE.
Plus d'informations sur David Wampach
Dernière mise à jour : juin 2011
Gabail, Valérie
Aussel, Étienne
Etienne Aussel est réalisateur de films documentaires, de captations multi-caméras, de films de danse. Vidéaste pour le spectacle vivant et les arts numériques, il dirige des projets audiovisuels. Opérateur de prise de vue de formation, il entre dans la vie professionnelle en 1999 par la danse contemporaine et travaille jusqu'en 2008 en tant que collaborateur vidéo des chorégraphes José Montalvo et Dominique Hervieu sur les créations et les tournées internationales des spectacles (Paradis, Babelle Heureuse, On danƒe, Les Paladins, Porgy and Bess).
Tour de Babelle Un premier documentaire sur la danse dont il est l'auteur est diffusé en 2004 sur la chaîne Mezzo.
En 2009 il suit la formation de réalisation en cinéma documentaire aux Ateliers Varan à Paris.
Deux de ses films réalisés en Afrique de l’Ouest francophone, Mowa et Autour de Tassiga sont distribués aux éditions l'Harmattan.
Entre 2013 et 2015, il réalise avec Valérie Gabail le film SACRES, long-métrage documentaire en compétition officielle au FIPADOC à Biarritz et primé dans divers festivals internationaux.
Il collabore en vidéo avec des artistes tels que le peintre Guy Oberson, les chorégraphes Nasser Martin-Gousset, Aïcha M’Barek et Hafiz Dhaou, ou le Prix Nobel de littérature Gao Xingjian dont il monte le dernier long-métrage Le Deuil de la beauté.
En 2012 et 2016, il co-signe avec la chorégraphe Claire Jenny les mises en scène de deux pièces : Effigies, installations vidéo interactives et performances diffusées au Centre National de la Danse à Pantin, à l'Abbaye de Noirlac et Echo, une pièce chorégraphique pour 5 danseurs (diffusée à l'Atelier de Paris, au CDA d'Enghien-les-Bains, au Théâtre de Vitry)
Parallèlement il enseigne la création vidéo pour le spectacle vivant à l'école de cinéma 3IS et monte des films de 52 minutes pour diverses sociétés de production. Titulaire d'un Master 2 D2A en Droit, Economie et Gestion de l'Audiovisuel et 2017, il s'investit en tant qu'adjoint à la coordination et dans le comité de sélection du Festival International de Film Documentaire Après Varan pour l'édition 2019.
Il intervient régulièrement en tant que réalisateur ou chef monteur au Théâtre National de la Danse – Chaillot, au CN D Cinémathèque de la danse ou à l'Atelier de Paris - CDCN, avec les sociétés de production 24 Images et les Films d'un jour / OPSIS TV.
Site web personnel avec extraits de ses réalisations : etienneaussel.wixsite.com
Sacres
Direction artistique / Conception : Etienne Aussel, Valérie Gabail
Chorégraphie : Jean-Claude Gallotta, Sasha Waltz, Angelin Preljocaj, Oliver Dubois, David Wampach
Son : Thierry Bertomeu
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Valérie Gabail - compagnie Surimpressions, Aurèle Bardin, Alyson Cléret
Durée : 74
À corps et à cris
Danse et arts numériques
Partenaires artistiques de K. Danse
Danse sur Mobilier urbain dissuasif
Les racines de la diversité en danse contemporaine
Noé Soulier : Repenser le mouvement
Danses indiennes
Une découverte de la danse indienne au travers de créations chorégraphiques qui la dévoilent, la suggèrent, la revisitent ou la transforment !
Le corps et les conflits
Regard sur les liens qui semblent émerger entre le corps dansant et le monde envisagé comme un organisme vivant.
James Carlès
Memories (ou l'oubli)
les ballets C de la B et l'esthétique du réel
Rencontres avec la littérature
La collaboration entre chorégraphe et écrivain fait apparaître de multiples combinaisons. Parfois, ce n’est plus le chorégraphe qui « met en danse » le texte d’un auteur, c’est l’écrivain qui prend la danse pour sujet ou matière de son texte.
Folklores dites-vous ?
Présentation de la manière dont les chorégraphes contemporains revisitent le Folklore.
La Maison de la Danse de Lyon
Pantomimes
Présentation de la pantomime dans les différents courants de la danse.
Danse et musique
Le rapport entre musique et création chorégraphique se décline différemment selon les courants, selon les siècles.
La danse traditionnelle polonaise
En Pologne, la culture des danses traditionnelles a été entretenue : elles continuent d’être transmises aujourd’hui. Ce parcours permet de faire une visite entre ces différentes danses.