Rouge
2016 - Réalisateur-rice : Plasson, Fabien
Chorégraphe(s) : Le Mer, Mickaël (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse
Producteur vidéo : Maison de la Danse
Rouge
2016 - Réalisateur-rice : Plasson, Fabien
Chorégraphe(s) : Le Mer, Mickaël (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse
Producteur vidéo : Maison de la Danse
Rouge
Le leitmotiv : « Tout est rouge »
La couleur rouge est visuellement éclipsée, elle n’apparaît ni dans les éléments scénographiques, ni dans les costumes, ni dans les lumières. Le rouge est omnipotent, de part les états de corps, la chorégraphie, l’émotion, ce qui est vu et ressenti.
Couleur ambigüe, elle joue sur les paradoxes et anime des sentiments intenses et passionnels en totale contradiction. Que les passions qu’elle provoque soient bénéfiques ou néfastes, cette couleur ne laisse donc pas indifférent et c’est là toute sa force. Le rouge est véritablement l’état global du spectacle.
Le parti pris gestuel
Je souhaite m’appuyer sur une écriture contemporaine sur des techniques de danse hip hop dans la continuité des pièces précédentes.
Les danseurs retenus pour cette création sont sept « b-boys » virtuoses, qui évoluent avec force et sensibilité à travers une danse hip hop qui s’inspire de différents styles. Certains des danseurs ont développé une gestuelle hybride en suivant des formations en danse classique et/ou danse contemporaine. Les interprètes ont des gestuelles et des rapports au sol discordants, l’idée est de s’appuyer sur ce contraste entre les danseurs pour soutenir le propos de la pièce. En faisant appel à l’histoire de chacun, à leur singularité, leurs richesses et leurs expériences, ils traversent ensemble les émotions pour transformer le groupe et leurs danses. C’est véritablement le sens des émotions qui est recherché à travers cette création. Si la danse hip hop était une couleur, elle serait rouge.
La musicalité
Comme pour les précédentes créations, une collaboration avec un compositeur donnera lieu à une composition originale à l’image de la définition couleur rouge : éclectique et paradoxale
Depuis « Instable », Fabrice Tison nous accompagne pour spatialiser la composition musicale, par un système de multidiffusion sonore. L’intention est de créer un système de diffusion sonore original afin de sortir des codes de représentation classique en cassant le rapport frontal qui s’opère entre les spectateurs et les danseurs sur scène. Il s’agit de faire en sorte que les musiques soient diffusés dans divers endroits de la salle pour permettre une immersion totale du public dans la pièce et ainsi accentuer la perception et les émotions qui suscitent la musique.
« Le rapport frontal auditif en spectacle est devenu pour moi antinomique. Notre audition est pourvue de cette capacité à recevoir des informations dans l’espace, mais jamais flattée. La stéréo a pourtant supplanté le mono, mais restent deux formes frontales de projections audio. Antinomique de se contenter d’un son que l’on « voit ». Un auditeur est, selon moi, formaté à un style de présentation auditif. En concert, en théâtre, et surtout en danse, on n’entend ce que l’on voit. Antinomique de confronter notre perception auditive omnidirectionnelle à un rapport frontal. Envelopper un auditeur dans un confort naturel me paraît une direction non négligeable, apportant à un public une écoute mettant en relation ce que l’on voit sur scène avec l’interprétation artistique sonore d’une œuvre musicale, et ce, depuis ma première expérience avec Yann Tiersen en 2003 dans quelques Zénith de France. Dès lors, on n’entend plus ce que l’on voit, mais on voit ce que nous voulons bien entendre. L’imaginaire, l’illusion conversent avec le réel, et la jonction entre la vision et l’audition s’accordent, c’est en tout cas ma démarche. » - Fabrice Tison.
L’organisation dans l’espace
Dans les précédentes créations, je mettais délibérément l’accent sur l’organisation dans l’espace en choisissant des scénographies mobiles aptes à démultiplier les espaces scéniques. Dans « Rouge », la scène sera avant tout habitée par les danseurs, il s’agit d’une volonté de laisser place aux corps, aux mouvements et à la danse.
J’utilise une scénographie, qui contrairement aux précédentes créations, ne prend pas la forme de « mobilier » et ne sera pas amovible, cependant je tiens à ce qu’elle permette de redéfinir l’espace urbain de manière poétique dans la continuité des pièces existantes.
Source : Mickaël Le Mer
Le Mer, Mickaël
Né en 1977, Mickaël Le Mer découvre le hip hop au début des années 90, lors de la « 2ème vague ». Il se forme avant tout au sein de l’aventure collective de la Compagnie S’Poart dès 1996. C’est dans ce contexte collectif que Mickaël Le Mer fit son premier essai en tant que chorégraphe et c’est avec In Vivo (2007), qu’il inaugure et assume une écriture exigeante qui prend appui sur l’expérience personnelle des danseurs. Le résultat est marqué d’une sensibilité à la fois poétique et urbaine, tout en développant une grande maîtrise de l’espace scénique, et de toutes les composantes du spectacle (lumière, scénographie, musique…).
Son travail fut notamment récompensé en 2009 par le second prix du jury au concours de danse contemporaine Re-Connaissance, qui est un concours organisé conjointement par la Maison de la danse de Lyon et le Centre de développement chorégraphique de Grenoble. Suite à ce succès, Mickaël Le Mer, directeur artistique et chorégraphe de la compagnie, fut invité par l’Institut Français (anciennement Cultures France) à créer une pièce dans le cadre de l’année croisée France-Russie 2010. Cette demande aboutira à la création de la pièce franco-russe Na Grani, une pièce chorégraphique pour dix danseurs et danseuses russes et français, issus du hip hop et de la danse contemporaine. Na Grani fut jouée pour la première fois à la Biennale de la Danse de Lyon en 2010.
En 2012 vient Instable, Rock it daddy en 2013, Rouge en 2014 et le trio Traces en 2015. Mickaël travaille également sur sa prochaine création Crossover qui sortira à l’automne 2017.
Source : Programme de salle (Crossover) de Châteauvallon-Scène Nationale
En savoir plus : spoart.fr
Plasson, Fabien
Fabien Plasson est réalisateur, principalement dans le domaine du spectacle vivant (danse, musique, etc.).
C’est au cours de sa formation à l’École Nationale Supérieur des Beaux-Arts de Lyon qu’il intègre en 1995 que Fabien découvre l’art vidéo. Il se forme alors auprès de divers artistes vidéastes (Joël Bartoloméo, Pascal Nottoli, Eric Duyckaerts, etc).
Son approche s’inscrit d’abord dans une recherche plastique avec la création d’installations et d’objets filmiques.
En 2001, il rejoint l’équipe de la Maison de la Danse de Lyon et s’occupe durant 10 ans de la programmation du Vidéo-Bar Ginger&Fred. Il découvre alors l’univers chorégraphique et les enjeux de la vidéo pour la diffusion et la transmission de la danse aux côtés de Charles Picq alors vidéaste et directeur du service vidéo de la Maison de la Danse.
En parallèle, il continue son activité de création plastique, réalise des vidéos de concerts, de pièces de théâtre et crée également des décors vidéos pour le spectacle vivant.
Aujourd’hui, Fabien Plasson est réalisateur vidéo au Pôle Image de la Maison de la Danse de Lyon et pour Numeridanse.tv, vidéothèque internationale de danse en ligne.
Source : Maison de la Danse, Fabien Plasson
Rouge
Chorégraphie : Mickaël Le Mer
Interprétation : Thomas Badreau, Aurélien Desobry, Dylan Gangnant, Giovanni Leocadie, Nicolas Sannier, Teddy Verardo, Dara You
Conseil artistique / Dramaturgie : Laurent Brethome
Scénographie : Olivier Menanteau « Moon »
Musique originale : Julien Camarena
Lumières : Nicolas Tallec
Costumes : Amandine Fonsin
Son : Fabrice Tison
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Maison de la Danse - 2016
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Käfig, portrait d'une compagnie
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