La Souillon(e)
2009
Chorégraphe(s) : Sri Hartati Combet, Émilie (Indonesia)
Présentée dans la/les collection(s) : CNDC - Angers
Producteur vidéo : CNDC Angers
La Souillon(e)
2009
Chorégraphe(s) : Sri Hartati Combet, Émilie (Indonesia)
Présentée dans la/les collection(s) : CNDC - Angers
Producteur vidéo : CNDC Angers
La Souillon(e)
« Chorégraphe et interprète, Emi S.H. Combet travaille sa corporéité comme un laboratoire de matières et d’états de corps qui interagissent avec son environnement. Lors de son Master à l'Université Paris 8, elle a œuvré pour une réhabilitation de la notion de flux tendu - concept déclinant certaines des problématiques liées à la notion tension – qui devient, dès lors, le fil rouge de sa recherche chorégraphique. Elle analyse la production de flux tendu dans différentes pièces chorégraphiques comme celle d’Arco Renz et de Jeremy Wade, mais aussi dans les œuvres plastiques de Mathew Barney, les performances de Ron Athey, Della Grace Volcano, et les œuvres pornographiques de Bruce la Bruce…. Sa posture de chercheuse l'incite à se confronter sans cesse à de nouveaux territoires d'actions, pour révéler des points de résistances donnant du relief à son geste et à sa pensée sur la danse. Emi S H aime à penser la notion de cannibalisme comme celle d’un être humain qui mange un autre humain pour se saisir de ses qualités à même sa chair. Son engagement artistique, prônant le changement, l’instabilité et l’interpénétrabilité créatrice, est proche de cette démarche là. Elle pense sa recherche chorégraphique comme un projet cannibale, cherchant ce qui donne consistance à sa chair et ce qui la fait bouger.
Ces dernières créations - un solo, La Souillon(e) et un duo coécrit avec Pauline Brottes, Tirées d’une histoire vraie, Pute ! - traitent la problématique complexe d’incarnation en générale et de la posture de femme contemporaine en particulier. Elle construit des architectures vivantes où se redéfinit le corps devenant ainsi une figure instable non identifiable. Elle ne veut plus parler de femme, mais plutôt d’une réaction chimique non identifiable. En se saisissant de certaines représentations, elle remet en question certains codes relatifs à la féminité et à la masculinité pour rejouer ces performances. Ainsi, Emi S.H. travaille le genre en tant qu’improvisation, où le changement devient un mode actif de résistance et où elle redéfinie les limites de son imaginaire, de son geste et de sa vie.»
Source : texte pour l’École ouverte 3
Cette pièce a été présentée le 15 décembre 2009 lors de la soirée de l’École ouverte 3 au théâtre Le Quai (Angers).
Sri Hartati Combet, Émilie
Émilie Sri Hartati Combet a été étudiante de la promotion Essais 3 de l’école supérieure du CNDC (Angers).
En savoir plus : https://www.lesputescie.com/emilie-sh-combet
CNDC - Angers
Le Centre national de danse contemporaine – CNDC – a été créé en 1978 à l’initiative du Ministère de la Culture et de la Ville d’Angers. Il faisait suite au B.T.C. Ballet théâtre contemporain dirigé par Françoise Adret et Jacques-Albert Cartier, transféré à Nancy. Conçu comme école de chorégraphes et le siège d’une compagnie permanente, il est dirigé par Alwin Nikolais pendant trois ans.
Lorsque Viola Farber lui succède en 1981, l’école se spécialise dans la formation de danseurs. Viola Farber constitue une nouvelle compagnie et inaugure un programme de formation pédagogique.
En avril 1984, la direction du CNDC est confiée à Michel Reilhac. Le centre forme toujours des danseurs interprètes et des professeurs. Il n’abrite plus de compagnie permanente mais sert de plateforme de production grâce à des résidences. Sont alors présentes de grandes compagnies de renommée internationale (en résidence pour deux à trois mois) et des compagnies plus jeunes (dans le cadre des « Quartiers d’été »). C’est ainsi que Merce Cunningham et sa compagnie inaugurent le grand studio Bodinier et que se succèdent des personnalités telles que Régine Chopinot, Maguy Marin, Odile Duboc, Dominique Bagouet, Mathilde Monnier et Jean-François Duroure, Edouard Lock, Hervé Robbe, Philippe Decouflé, Catherine Diverrès et Bernardo Montet, Daniel Larrieu, Trisha Brown, Wim Vandekeybus…
En avril 1988 la nouvelle directrice, Nadia Croquet, continue de développer une politique visant à soutenir la création, avec une ouverture plus spécifique sur l’Europe. En janvier 1993, Joëlle Bouvier et Régis Obadia sont nommés directeurs artistiques du CNDC alors labellisé CNDC l’Esquisse.
Le CNDC, devenu centre chorégraphique national (CCN) dans les années 1990, renforce sa mission de pôle chorégraphique grâce à la production de spectacles et à son rôle de conseiller artistique tout en poursuivant la formation. Parallèlement, de 1986 à 2006, il travaille avec le Nouveau Théâtre d’Angers, centre dramatique national, pour proposer une programmation de spectacles chorégraphiques, accroissant ainsi l’audience et la lisibilité de la danse auprès des publics en multipliant les regards sur la création contemporaine.
En février 2004, le CNDC est placé sous la direction de la chorégraphe Emmanuelle Huynh, il entend alors perpétuer la tradition de l’expérimental propre à la danse contemporaine et proposer une école en lien avec les dynamiques de la création contemporaine. A partir de 2011, l’Ecole du CNDC est dotée de deux formations d’envergure, l’une conduit au Diplôme national supérieur professionnel de danseur (DNSPD) et à la licence, la seconde prépare à un master.
Robert Swinston, nommé en 2012 directeur artistique du CNDC par le Conseil d’administration, prend ses fonctions en janvier 2013. Créer et encourager la création, faire fructifier l’héritage de Merce Cunningham, programmer des spectacles dans des esthétiques variées, former des artistes autonomes, polyvalents et d’un haut niveau ainsi que favoriser l’émergence de nouveaux talents, tel est l’objet de son projet pour le CNDC. Transmettre aux publics les fondements d’une démarche de création, sensibiliser les jeunes et faire rayonner le CNDC tant à l’échelle locale, que nationale et internationale, tels sont les objectifs de Robert Swinston pour le CNDC.
Les directeurs du CNDC depuis sa création :
Alwin Nikolais (de septembre 1978 à juillet 1981)
Viola Farber (de septembre 1981 à juillet 1983)
Michel Reilhac (de mars 1984 à décembre 1987)
Nadia Croquet (de mars 1988 à décembre 1991)
Joëlle Bouvier et Régis Obadia (de janvier 1993 à juin 2003)
Emmanuelle Huynh (de février 2004 à décembre 2012)
Robert Swinston (de janvier 2013 à juin 2020)
Noé Soulier depuis juillet 2020
La Souillon(e)
Chorégraphie : Émilie Sri Hartati Combet
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : CNDC (Angers)
formation Essais
Deux formations sont proposées par le CNDC sous la direction d’Emmanuelle Huynh (2004-2012) : la Formation d’Artiste Chorégraphique en deux ans et la formation Essais (d’abord en un an puis en deux ans).
Essais est une formation expérimentale qui tente des points de vue et des orientations fortes en lien avec l’actualité artistique en danse. C’est un lieu de fabrique intensive de travaux issus de la pensée chorégraphique contemporaine, ouverte et en lien avec le cinéma, les arts plastiques, la littérature, les arts connexes. Il s’agit de favoriser la capacité d’autonomie dans la définition du contenu d’un projet, de savoir se situer dans le champ artistique contemporain et ainsi de prendre le risque d’être auteur. Cette formation allie le développement d’une pratique artistique autonome à un travail de recherche avec des artistes invités. C’est dans la collaboration avec des artistes exigeants, dans la rencontre avec des univers artistiques affirmés, que l’essayiste construit son parcours singulier. Les artistes présents ont pour tâche d’inviter les étudiants à partager les questionnements qui animent leur propre création et de les aider à élaborer en retour leur problématique de travail.
Le cursus est ponctué de phases d’atelier avec des artistes et de phases de travail autonome. Des présentations publiques d’étapes de recherche, sous la forme d’écoles ouvertes, ont lieu régulièrement.
Durant le semestre dit de « mobilité », le CNDC constitue un point d’ancrage auquel chaque essayiste reste lié. Ces temps d’ancrage à Angers leur permettent de développer leur travail ou d’enclencher de nouveaux projets. Les essayistes sont encouragés à créer des liens avec des artistes et des lieux de résidence pour diffuser leur travail et nourrir leur recherche de rencontres et de confrontations hors du cadre de l’école. Leur temps est partagé entre des phases de mobilité de groupe allant à la rencontre d’un autre groupe et des phases de mobilités individuelles plus spécifiques à la recherche personnelle en cours : résidence d’artiste en France ou en Europe, diffusion du travail, performance in situ en dialogue avec une structure, stage d’observation d’un processus de création.
À partir de 2011, la formation passe d’un an à deux années. Elle permet l’obtention d’un master danse, création-performance, en partenariat avec l’Université Paris VIII et l’École des Beaux-arts d’Angers - EPCC Tours Angers Le Mans. Deux charges de cours sont dispensées chaque année par le département danse de Paris VIII, qui supervise également l’élaboration du mémoire de master. Ce mémoire est un écrit qui soutient la recherche et la création artistique de l’étudiant. Le mémoire peut prendre la forme d’un dossier artistique. Il fait partie de l’évaluation globale de l’étudiant.
PROFIL DES ÉTUDIANTS
Essais s’ouvre à une promotion de quinze étudiants :
- issus du champ chorégraphique ou d’autres arts et dont les préoccupations restent les questions du corps et du mouvement,
- âgés de 24 à 30 ans,
- ayant traversé une expérience professionnelle d’artistes (interprètes, chorégraphes).
Cette formation nécessite une maturité certaine dans le travail de recherche que les étudiants sont conduits à mener. Il leur est demandé une recherche pratique et théorique intensive.
En accord avec le règlement de l’Université Paris VIII, l’entrée en Master se fait :
- soit à partir d’un niveau L3,
- soit après un DNSEP (jeunes artistes issus des écoles d’art françaises),
- soit par validation des acquis professionnels (témoigner d’une expérience ou d’un parcours artistique équivalent à un niveau de licence).
Danse et arts numériques
Partenaires artistiques de K. Danse
La compagnie Dyptik
Les racines de la diversité en danse contemporaine
CHRISTIAN & FRANÇOIS BEN AÏM ET L'ÉLAN VITAL - échappées chorégraphiques salvatrices
Les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis
Latitudes contemporaines
40 ans de rock et danse
Danses indiennes
Une découverte de la danse indienne au travers de créations chorégraphiques qui la dévoilent, la suggèrent, la revisitent ou la transforment !
Le corps et les conflits
Regard sur les liens qui semblent émerger entre le corps dansant et le monde envisagé comme un organisme vivant.
James Carlès
Rencontres avec la littérature
La collaboration entre chorégraphe et écrivain fait apparaître de multiples combinaisons. Parfois, ce n’est plus le chorégraphe qui « met en danse » le texte d’un auteur, c’est l’écrivain qui prend la danse pour sujet ou matière de son texte.
Quand le réel s'invite
Comment les œuvres témoignent-elles du monde ? L’artiste contemporain est-il lui-même le produit d’une époque, d’un milieu, d’une culture ?
Danse et performance
Echantillon d’extraits des figures burlesques de la Performance en danse.
Le Butô
Une découverte de la danse japonaise du Butô.
Folklores dites-vous ?
Présentation de la manière dont les chorégraphes contemporains revisitent le Folklore.
Les états de corps
Explication du terme « état de corps » pour la danse.
La danse au Québec : Les corps déraisonnables
Première partie du Parcours consacré à la danse au Québec, voici un ensemble d’extraits présentant l’utilisation très physique du corps.
La Maison de la Danse de Lyon
L'improvisation
Découverte des spécificités de l’improvisation en danse.