La Minute du spectateur (2022) : Rachid Ouramdane
2022 - Réalisateur-rice : Plasson, Fabien
Chorégraphe(s) : Ouramdane, Rachid (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , La minute du spectateur
Producteur vidéo : Maison de la Danse de Lyon
La Minute du spectateur (2022) : Rachid Ouramdane
2022 - Réalisateur-rice : Plasson, Fabien
Chorégraphe(s) : Ouramdane, Rachid (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Maison de la danse , La minute du spectateur
Producteur vidéo : Maison de la Danse de Lyon
La Minute du Spectateur
La Minute du Spectateur, un rendez-vous vidéo à visionner avant chaque spectacle pour découvrir en deux minutes un chorégraphe, sa compagnie, son vocabulaire, son œuvre.
Une collection présentée par Dominique Hervieu, produite par la Maison de la Danse de Lyon et réalisée par Fabien Plasson.
© Maison de la Danse de Lyon
Ouramdane, Rachid
Né en 1971 à Nîmes, Rachid Ouramdane grandit dans un environnement familial marqué par la guerre d'Algérie. Ce passé fait de violence et d’exil hantera plusieurs pièces du chorégraphe. La double culture dans laquelle il évolue lui fait très vite prendre conscience de la multiplicité de nos identités dont il fera le cœur de sa recherche.
Au début des années 90, Rachid Ouramdane quitte ses études scientifiques. Il aurait pu être biologiste, tant son expertise semble la science des êtres vivants. Mais c’est la danse qu’il a choisie, art vivant rencontré à 12 ans sous la forme du hip-hop. De cette culture urbaine, il retiendra la notion d’engagement d’un art dans les lieux publics donnant un autre visage aux barres HLM dans lesquelles il grandit. Se construisant artistiquement entre l’école de la vie et l’école de l’art, Rachid Ouramdane maintient une articulation et une tension constantes entre la dimension autobiographique, les réflexions esthétiques et les sujets de société.
Une danse documentaire
Il cultive un art de la rencontre, dont l’expérience sensible et entière requiert la mise en doute de tous les préjugés. Un art qui investit des formes de représentation à l’échelle internationale. Il multiplie les projets aux frontières de la danse et du documentaire, s’appuyant sur un minutieux recueil de témoignages, mené en collaboration avec des documentaristes (Aldo Lee, Jenny Teng). Auprès d’adolescents, après les émeutes de 2005, il réalise un puzzle de portraits intimes et pudiques de jeunes de banlieue parisienne dans lequel il poursuit son questionnement sur l’identité et ses jeux de construction (Surface de réparation). Nombre de ses projets sont issus de voyages et de rencontres, comme Loin… qui l’amène à la rencontre d’exilés vietnamiens de retour dans leur pays. Il ira à la rencontre de personnes victimes de tortures au Brésil (Des témoins ordinaires), ou de réfugiés climatiques dans le Sichuan et Yunan en Chine ayant eu à faire face à des cataclysmes (Sfumato). Chaque projet est l’occasion de construire un soutien pour ces populations fragilisées avec les associations locales. Il donne régulièrement la parole dans ses pièces à des minorités, des populations qui par leur expérience nous éclairent sur certaines réalités du monde. L’accumulation de ces récits permet de construire une histoire collective. Il développe une poétique du témoignage qui lui vaudra d’être lauréat de la Fondation Beaumarchais et nominé au Ninjisky Award.
Un art du réel
Ses projets s’ouvrent à des personnes extérieures au monde de l’art. Régulièrement, il met en scène des êtres qui n’y sont a priori pas destinés. Il fait des lieux où il travaille des espaces de vies partagés qui au cours du temps agrègent des populations qui finissent par faire œuvre ensemble. Il lie régulièrement ses créations à l’identité d’un territoire comme avec d’anciens champions de boxes et de catch figures populaires emblématiques de la ville de Reims (De Arbitre à Zébra). En 2018, il mobilise la protection de l’enfance, l’éducation nationale et plusieurs préfectures pour agir auprès d’enfants migrants et contribuer à améliorer leur quotidien par les pratiques artistiques et des rencontres. Il développe en parallèle le spectacle Franchir la nuit qui sera présenté dans plusieurs villes de France et d’Italie.
Un art situé et pluridisciplinaire
Ses œuvres pluridisciplinaires l’amènent à collaborer avec les auteurs Pascal Rambert, Sonia Chiambretto, Daniel Danis, Gilbert Gatoré, les plasticiens Nicolas Floch’ et Mehdi Medacci, les musiciens Jean-Baptiste Julien et Alexandre Meyer, les circassiens du Collectif XY et plusieurs figures du monde chorégraphique tels Alain Buffard, Meg Stuart, Christian Rizzo, Odile Duboc, Hervé Robbe, Julie Nioche, Emmanuelle Huynh…
Sur scène, il développe une gestuelle à la ligne claire, presque minimaliste et en interaction constante avec l’environnement, à l’image de ses dispositifs scéniques où les nouvelles technologies ont toujours eu leur place.
Danse de foule et ballets nationaux
Depuis quelques années, il oriente son écriture chorégraphique pour des foules en mouvement, comme dans Tout autour pour les 24 danseurs du Ballet de l’Opéra de Lyon, Murmuration pour les 22 danseurs du Ballet de Lorraine, Tenir le temps pour 16 danseurs de sa compagnie, POLICES ! pour des groupes d’habitants qu’il mobilise dans chacune des villes où la pièce est jouée, ou encore Möbius en collaboration avec les 19 acrobates du Collectif XY. Chacune de ses pièces aborde en creux la façon dont nous faisons communauté et comment chacun à l’intérieur y cherche sa place.
Danse et hospitalité
Rachid Ouramdane amène l’art là où on ne l’attend pas. Co-directeur du CCN2 – Centre chorégraphique national de Grenoble à partir de 2016, il développe un projet qui met en son cœur la notion d’hospitalité. Un établissement à destination des populations, résolument ouvert et transversal à tous les modes d’expression qui mettent à l’honneur le mouvement.
Il investit des sites urbains ou ruraux. Il développe plusieurs dispositifs à destination des populations dont « Les Grands Rassemblements », des parcours artistiques qui mettent à contribution artistes et habitants pour un autre usage de leurs environnements. « L’Autre colo », un camp artistique pour les enfants qui ne partent pas en vacances et « We are kids » une semaine créative dédiée aux enfants, en sont les émanations pour le jeune public.
Danse et environnement
Il développe des gestes artistiques de plein air à grande échelle qui l’amènent à investir des sites historiques et des paysages naturels avec des artistes et des sportifs de l’extrême menant en arrière-plan une réflexion écologique sur les grands espaces.
Il endosse le rôle de curateur d’événements dans l’espace public, comme lors de l’édition de Bolzano Danza 2018 (Italie), lui permet de se confronter aux questions primordiales d’aujourd’hui en invitant artistes et public à trouver le juste point d’équilibre entre la place que nous occupons et une attention au vivant qui nous entoure.
Danse et coopération nationale et internationale
Il développe aussi un travail de transmission et de coopération en France et à l’international : Moscou City Ballet, Candoco Dance Company du Royaume-Uni, Migrazia de Russie dans le cadre du programme européen de collaboration INTRADANCE, Seiko dance company de Lituanie…
Son attention vis-à-vis des artistes en formation l’amène à régulièrement intervenir dans des grandes écoles ou stages internationaux tels le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, SNDO d’Amsterdam, Movement Research New York, le Junior Ballet de Genève, Dialogues de Moscou… Il s’implique dans plusieurs formations pour l’égalité des chances avec le dispositif « Ier Acte » en collaboration avec le Théâtre National de Strasbourg.
Un artiste associé et situé
Son goût pour le travail collectif qu’il développe à partir de ses lieux d’ancrage lui a valu plusieurs collaborations au long cours à des institutions culturelles en tant qu’artiste associé en banlieue parisienne au T2G de Gennevilliers de 2007 à 2010, à la Ménagerie de Verre à Paris de 2005 à 2007 et au Théâtre de la Ville de Paris de 2010 à 2015, au Manège de Reims de 2000 à 2004 et à Bonlieu Scène nationale Annecy de 2005 à 2015.
En 2011, il est élu membre du conseil national du SYNDÉAC. Il s’implique dans ce syndicat et s’assure que l’expérience des artistes sur le territoire français œuvre à la structuration des professions en art vivant.
Depuis 2016, il co-dirige avec l’artiste de cirque Yoann Bourgeois le CCN2 – Centre Chorégraphique National de Grenoble et développe un lieu d’art et d’hospitalité.
En 2014, il est nommé Chevalier des Arts et des Lettres.
En 2020, il s’implique dans la candidature de Grenoble pour l’obtention du label Capitale Verte Européenne.
En 2021, il est nommé directeur de Chaillot - Théâtre national de la Danse où il succède à Didier Deschamps le 6 avril 2021.
Source : Chaillot - Théâtre national de la Danse
En savoir plus : https://theatre-chaillot.fr/fr
Plasson, Fabien
Fabien Plasson est réalisateur, principalement dans le domaine du spectacle vivant (danse, musique, etc.).
C’est au cours de sa formation à l’École Nationale Supérieur des Beaux-Arts de Lyon qu’il intègre en 1995 que Fabien découvre l’art vidéo. Il se forme alors auprès de divers artistes vidéastes (Joël Bartoloméo, Pascal Nottoli, Eric Duyckaerts, etc).
Son approche s’inscrit d’abord dans une recherche plastique avec la création d’installations et d’objets filmiques.
En 2001, il rejoint l’équipe de la Maison de la Danse de Lyon et s’occupe durant 10 ans de la programmation du Vidéo-Bar Ginger&Fred. Il découvre alors l’univers chorégraphique et les enjeux de la vidéo pour la diffusion et la transmission de la danse aux côtés de Charles Picq alors vidéaste et directeur du service vidéo de la Maison de la Danse.
En parallèle, il continue son activité de création plastique, réalise des vidéos de concerts, de pièces de théâtre et crée également des décors vidéos pour le spectacle vivant.
Aujourd’hui, Fabien Plasson est réalisateur vidéo au Pôle Image de la Maison de la Danse de Lyon et pour Numeridanse.tv, vidéothèque internationale de danse en ligne.
Source : Maison de la Danse, Fabien Plasson
La compagnie Dyptik
La Nouvelle Danse Française des années 80
En France, à l’aube des années 80, une génération de jeunes s’empare du corps dansant pour esquisser leur vision singulière du monde.
Rencontres avec la littérature
La collaboration entre chorégraphe et écrivain fait apparaître de multiples combinaisons. Parfois, ce n’est plus le chorégraphe qui « met en danse » le texte d’un auteur, c’est l’écrivain qui prend la danse pour sujet ou matière de son texte.
La part des femmes, une traversée numérique
EIVV 2022 Danse avec la caméra
Collaborations artistiques
Petit panorama de collaborations artistiques, des « couples » de chorégraphes aux créations impliquant des musiciens ou des plasticiens, via quelques rencontres atypiques
Danses de mains
Ce parcours présente différents extraits vidéo où les mains sont au cœur du mouvement.
Hip hop / Influences
Ce Parcours présente un aperçu des racines de la danse Hip Hop.
Danse dehors
La scène d’un théâtre et le studio ne sont pas les seuls lieux de travail ou de représentation d’une pièce chorégraphique. Parfois, les danseurs et les chorégraphes dansent à l’extérieur.
La chorégraphie Belge contemporaine
Ce parcours présente les différents chorégraphes qui ont marqué le territoire belge.
COLLECTION BAGOUET
Les arts du mouvement
Une scène artistique hip hop en France
Asie, Ligne et Mouvements
La Biennale de la danse
Féminin - Masculin
Promenade entre les différentes conceptions et réceptions des genres dans les différents styles et époques de la danse.