John
2013
Chorégraphe(s) : Senatore, Ambra (Italy)
Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse
John
2013
Chorégraphe(s) : Senatore, Ambra (Italy)
Présentée dans la/les collection(s) : Numeridanse
John
John poursuit le travail sur la construction d’une dramaturgie faite de signes posés graduellement et dont le sens change et s’éclaircit continuellement à travers le tissage de fils qui les réunissent. Le sens de ces indices – gestes du quotidien, petites danses, mots, éléments de costume etc. – amène à une scène finale qui les réunit comme les morceaux d’un puzzle. Les indices, le processus que les interprètes suivent pour les amener, et la scène finale, proposent une réflexion sur la nature humaine et sur notre façon de vivre qui reste ouverte à l’interprétation de chaque spectateur.
Ce spectacle est une sorte de jeu déterminé par des durées aléatoires : le temps de tournage des toupies et de descente d’oiseaux en bois sur des tiges. Les quatre interprètes proposent une accumulation d’actions et d’objets et collectent des informations auprès des spectateurs : tous ces différents éléments vont construire une sorte de soap opéra absurde.
Ici, la chorégraphe s’éloigne de l’essence féminine de ses solos et de A posto, en y ajoutant des nouveaux ingrédients. Mais on y retrouve le travail sur le croisement entre la vraie vie et la fiction propre au spectacle, la construction précise et raffinée et le discours en même temps concret et surréel sur l’être humain.
“C’est sans doute grâce à l’élaboration d’une telle atmosphère de bien-être et d’une telle insouciance communicative - qui sont d'ailleurs la signature de la chorégraphe, il faut le souligner - que celle-ci est devenue en très peu de temps la « coqueluche » des amateurs de danse contemporaine d’aujourd’hui. Mais ne nous y trompons pas, au travers de ces séquences de vie d’une apparente bonhommie, se cache une satire de notre société qui donne à réfléchir…” J.M. Gourreau
Senatore, Ambra
Chorégraphe et performeuse italienne originaire de Turin, Ambra Senatore est depuis 2016 directrice du Centre Chorégraphique national de Nantes. Sa danse se trouve à cet endroit ténu entre la construction de l’action, la fiction dans la répétition et la vérité de la présence. Au fondement de toute sa gestuelle se trouve le quotidien « observé à la loupe » qu’elle décale, renverse jusqu’à ce que le geste se fictionnalise, jusqu’à ce que la danse se théâtralise. Adepte des surprises, des cut, et des répétitions, qui rappellent le cinéma, Ambra Senatore re-compose le réel à la manière d’un réalisateur. Elle dirige le regard du spectateur, à lui de recomposer ensuite le puzzle de cette matière chorégraphique et des indices qu’elle sème. Cette façon de jongler avec les situations jusqu’à l’absurde fait affleurer une douce ironie.
En Italie, elle se forme et collabore avec des artistes tels que Roberto Castello, Rafaella Giordano. En tant qu’interprète on la verra aussi travailler avec Jean-Claude Gallotta, Giorgio Rossi, Georges Lavaudant.
À la fin des années 90, elle crée des pièces en collaboration avec d’autres auteurs puis termine un doctorat sur la danse contemporaine (2004) avant d’enseigner l’histoire de la danse à l’Université de Milan. De 2004 et 2009, elle axe ses recherches chorégraphiques sur des soli qu’elle interprète : EDA solo, Merce, Informazioni Utili, Altro piccolo progetto domestico, Maglie, L’ottavo giorno (créé avec Antonio Tagliarini) avant de passer à des pièce de groupe : Passo (2010) en version duo puis quintet, A Posto (2011), trio féminin et John (2012).
Avec sa compagnie EDA, qu’elle créé en 2012 à Besançon, elle chorégraphie sa première pièce jeune public avec le texte de Fabrice Melquiot, Nos amours bêtes (2013), qui sera suivie en 2016 de Quante Storie, projet du dispositif « Au pied de la lettre », qu’elle compose en miroir avec Loic Touzé.
En 2014 elle présente Aringa Rossa, pièce pour neuf danseurs à la Biennale de Lyon faite de portés, de duos, de tableaux recomposés. Après Pièces (2016), elle crée au festival 2017 d’Avignon Scena madre*, spectacle pour sept danseurs où elle joue des codes cinématographiques.
Lorsqu’elle prend la direction du CCN de Nantes en janvier 2016, Ambra Senatore apporte dans ses bagages cette danse proche de l’humain, cette façon d’aller à la rencontre des personnes et des lieux. Sur le territoire nantais, elle propose des créations in situ dans les écoles (Petits pas et Pas au tableau) ou les musées, imagine des rendez-vous Primavera, Festival Trajectoires, chorégraphie les intermèdes dansés de l’opéra Cendrillon de Jules Massenet et se lance dans des Conversations (2019) avec des personnalités et des habitants pour partager des points de vue, des connaissances, des préoccupations autour de la démarche créative. Elle vient tout juste de présenter à la Maison de la musique de Nanterre, Giro di pista, bal participatif pour les enfants et les familles, co-écrit avec le danseur Marc Lacourt. C’est d’ailleurs avec ce dernier qu’elle est en train de créer un duo.
John
Direction artistique / Conception : Ambra Senatore
Chorégraphie : Ambra Senatore
Interprétation : Ambra Senatore, Matteo Ceccarelli, Elisa Ferrari, Marc Lacourt
Musique originale : Igor Sciavolino
Musique additionnelle : Antonio Vivaldi
Lumières : Fausto Bonvini
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Production ALDES, Réseau national des CDC [Le Cuvier d'Artigues-près-Bordeaux-CDC d'Aquitaine, CDC- Les Hivernales d'Avignon, Art danse CDC Dijon Bourgogne, L'éch- ngeur - CDC Picardie, Le Pacifique / CDC- Grenoble, Danse à Lille / CDC Roubaix - Nord Pas de Calais, CDC Paris Réseau (Atelier de Paris-Carolyn Carlson, L'étoile du nord, micadanses-ADDP, studio Le Regard du Cygne-AMD XXe), CDC Toulouse/Midi- Pyrénées , CDC du Val-de-Marne, Uzès danse CDC], L’Arc Scène Nationale Le Creusot, Scène Nationale de Besançon, Château Rouge Annemasse, Torinodanza, Teatro Stabile di Torino, Armunia/Festival Inequilibrio in collaborazione con Centro il Grattacielo di Livorno , con il sostegno di Regione Toscana, Patto per il riassetto del sistema teatrale della Toscana. Merci à Caterina Basso, Tommaso Monza, Andrea Roncaglione
Durée : 65'
Danse et arts numériques
Partenaires artistiques de K. Danse
ANIMAL KINGODM, Parole des participants
Les racines de la diversité en danse contemporaine
Noé Soulier : Repenser le mouvement
CHRISTIAN & FRANÇOIS BEN AÏM ET L'ÉLAN VITAL - échappées chorégraphiques salvatrices
La compagnie Vlovajobpru
40 ans de rock et danse
Danses indiennes
Une découverte de la danse indienne au travers de créations chorégraphiques qui la dévoilent, la suggèrent, la revisitent ou la transforment !
La Nouvelle Danse Française des années 80
En France, à l’aube des années 80, une génération de jeunes s’empare du corps dansant pour esquisser leur vision singulière du monde.
Le corps et les conflits
Regard sur les liens qui semblent émerger entre le corps dansant et le monde envisagé comme un organisme vivant.
James Carlès
les ballets C de la B et l'esthétique du réel
Rencontres avec la littérature
La collaboration entre chorégraphe et écrivain fait apparaître de multiples combinaisons. Parfois, ce n’est plus le chorégraphe qui « met en danse » le texte d’un auteur, c’est l’écrivain qui prend la danse pour sujet ou matière de son texte.
Quand le réel s'invite
Comment les œuvres témoignent-elles du monde ? L’artiste contemporain est-il lui-même le produit d’une époque, d’un milieu, d’une culture ?
Danse et performance
Echantillon d’extraits des figures burlesques de la Performance en danse.
Les états de corps
Explication du terme « état de corps » pour la danse.
L'improvisation
Découverte des spécificités de l’improvisation en danse.
Corps dansants
Focus sur la variété des corps que propose la danse contemporaine et la manière de montrer ces corps : de la nudité complète au corps tout à fait caché ou recouvert.
Pantomimes
Présentation de la pantomime dans les différents courants de la danse.