Hommage à la Argentina
1986 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Ohno, Kazuo (Japan) Hijikata, Tatsumi (Japan)
Présentée dans la/les collection(s) : Biennale de la danse
Producteur vidéo : Maison de la Danse
Hommage à la Argentina
1986 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Ohno, Kazuo (Japan) Hijikata, Tatsumi (Japan)
Présentée dans la/les collection(s) : Biennale de la danse
Producteur vidéo : Maison de la Danse
Hommage à la Argentina
Un clic mental et le danseur japonais Kazuo Ohno apparaît : robe longue et blanche, visage poudré sous une virgule de cheveux noirs surmontés d'un chapeau fleuri. C'est Ohno dans Hommage à la Argentina, son solo emblématique, créé en 1977 (il avait 71 ans), qui lui apportera une célébrité internationale et qu'il interprétera pendant plus de vingt ans.
En 1927, il assiste à un spectacle de flamenco où figure la danseuse espagnole Antonia Mercé, dite "La Argentina". 50 ans plus tard, en 1977, alors qu'il visite une exposition de son ami Natsuyuki Nakanishi, il se fige devant un tableau et reconnaît derrière les aplats de couleurs et les lignes abstraites la figure d'Antonia Mercé - ce qui lui inspire son fameux solo.
Le visage et la robe présentent le même aspect fripé et fragile; le costume est une extension du corps fragilisé du danseur et de sons personnage, la Argentina, et, réciproquement, le travestissement laisse voir le corps du vieillard et celle de la grande danseuse à laquelle il rend hommage.
Source : L'Analyse des spectacles - Patrice Pavis / lemonde.fr
Ohno, Kazuo
Kazuo Ohno est l'un des grands pionniers du butô, une forme de danse japonaise d'avant-garde. Il est aussi un soliste légendaire.
Né dans une région rurale du nord du Japon, il a enseigné l'éducation physique à l'école secondaire de Yokohama pendant quarante-six ans, jusqu'à sa retraite en 1980. Au milieu des années 1930, il a entrepris d'étudier la danse moderne dans le but d'introduire la danse dans son programme d'éducation physique. L'un de ses professeurs, Takaya Eguchi, avait étudié auprès de la chorégraphe expressionniste allemande Mary Wigman. L'expressionnisme a fourni à M. Ohno les bases de son art chorégraphique.
Il a donné son premier récital en solo en 1949. Après avoir développé le butô avec Tatsumi Hijikata de 1956 à 1968, il a adouci son style chorégraphique tout en continuant d'affiner ses dons de soliste. Il s'est produit à l'occasion avec son fils, Yoshito Ohno.
Admiring La Argentina (1977), son œuvre emblématique, lui a été inspirée par La Argentina, célèbre danseuse espagnole qu'il avait vue sur scène en 1929. Ce solo est réglé, comme à l'habitude, sur une partition mixte combinant flamenco, Bach et castagnettes argentines, et utilise un vocabulaire d'une simplicité trompeuse.
Il a continué à se produire à plus de quatre-vingt-dix ans, son corps affaibli et usé généralement drapé dans une robe féminine et son visage peint en blanc. À première vue, on aurait pu le prendre pour un travesti ; mais le sérieux de ses intentions, sa sensibilité et son merveilleux sens du théâtre ont été universellement acclamés. Il reste un professeur inspirant et apprécié, qui débute ses classes par des considérations philosophiques.
Kazuo Ohno est apparu dans de nombreux films, notamment Le Portrait de M. O (1969), premier volet d'une trilogie réalisée par Chiaki Nagano, et Kazuo Ohno: I Dance into the Light (2004), une réalisation de Peter Semple.
Source : Artsvivants.ca
Hijikata, Tatsumi
Danseur et chorégraphe, créateur du butô, Tatsumi Hijikata (1928-1986) fut également enseignant. C’est peut-être en raison du fait qu’il considérait que la danse contemporaine japonaise débutait avec lui que ses créations ont trop souvent été comprises comme l’expression et le symbole d’un Japon post-atomique rejetant toutes formes d’acculturation avec l’Occident. Or une lecture attentive de son œuvre révèle une pensée moins univoque et beaucoup plus riche.
Dans le Japon d’après-guerre, Hijikata était une personnalité excentrique revendiquant son positionnement aux côtés des exclus, des marginaux et des opposants. Le Japon des années 70 fut marqué par une opposition virulente à la politique gouvernementale et fut secoué par d’importantes convulsions sociales (principalement en 1960 et 1968). Dans une société en crise, qui défend l’intégrité de la Constitution de 1947 et dénonce le Traité de sécurité nippo-américain, c’est un corps également en crise, privé d’une motricité normale, qui est donné à voir par Hijikata dans ses spectacles.
Ses œuvres sont nourries du travail de création qu’il a mené avec d’autres artistes, notamment des plasticiens, comme Natsuyuki Nakanishi ou Eikoh Hosoe. Hijikata considérait que les arts de la scène, la littérature et les arts plastiques étaient indissociablement liés. Ses influences principales sont à chercher du côté de Vaslav Nijinski, de Mary Wigman et de la Neue Tänze allemande, d’Antonin Artaud et de Jean Genet, ou encore en peinture de Francis Bacon.
A partir de 1972, alors qu’il s’éloignait de plus en plus de l’improvisation, il mit au point une méthode pour transmettre des formes et des gestes à ses danseurs, on parle de « kabuki du Tôhôku ». Tatsumi Hijikata n’eut jamais l’occasion de présenter son butô, son corps réel et ses corps fictionnels hors du Japon.
Source: Le Consortium
En savoir plus: leconsortium.fr
Picq, Charles
Auteur, réalisateur et vidéaste, Charles Picq (1952-2012) entre dans la vie professionnelle dans les années 70 par le théâtre et la photographie. Après une reprise d'études (Maîtrise de Linguistique - Lyon II, Maîtrise des Sciences et Techniques de la Communication - Grenoble III), il se consacre à la vidéo, d'abord dans le champ des arts plastiques à l'Espace Lyonnais d'Art Contemporain (ELAC) et avec le groupe "Frigo", puis dans celui de la danse.
Dès la création de la Maison de la Danse à Lyon en 1980, il est sollicité pour y entreprendre un travail de documentation vidéo qu'il poursuit toujours depuis. Durant les années 80, marquées en France par l'explosion de la danse contemporaine et le développement de l'image vidéo, il fait de nombreuses rencontres avec des artistes tels qu'Andy Degroat, Dominique Bagouet, Carolyn Carlson, Régine Chopinot, Susanne Linke, Joëlle Bouvier et Régis Obadia, Michel Kelemenis. Son activité se déploie dans le champ de la création avec des installations et des vidéos en scène, ainsi que dans celui de la télévision avec des spectacles filmés, des recréations et des documentaires. Avec Dominique Bagouet (80-90), la rencontre est particulière. Il documente sa création, l'assiste sur " Le Crawl de Lucien" et co-réalise avec lui les films "Tant Mieux, Tant Mieux" et "10 anges".
Dans les années 90, il devient le directeur du développement vidéo de la Maison de la danse et œuvre, avec le soutien de Guy Darmet et son équipe, pour une place grandissante de l'image vidéo au sein du théâtre à travers plusieurs initiatives :
• Il fonde une vidéothèque de films de danse, d'accès public et gratuit. C'est une première en France. Poursuivant la documentation vidéo des spectacles, il en organise la gestion et la conservation.
• Il impulse la création d'un vidéo-bar et d'une salle de projection vidéo dédiée à l'accueil scolaire.
• Il initie les "présentations de saisons" en image.
• Il conçoit l'édition du DVD "Le tour du monde en 80 danses", une vidéothèque de poche produite par la Maison de la Danse pour le secteur éducatif.
• Il lance la collection « Scènes d'écran » pour la télévision et le web, il entreprend la conversion numérique de la vidéothèque et crée Numeridanse.
Ses principaux documentaires sont : "Enchaînement", "Planète Bagouet", "Montpellier le Saut de l'Ange", "Carolyn Carlson, a woman of many faces", "Grand Ecart", "Mama Africa", "C'est pas facile", "Lyon, le pas de deux d'une ville", "Le Défilé", "Un Rêve de cirque".
Il a également réalisé des films de spectacle : "Song", "Vu d'Ici" (Carolyn Carlson),"Tant Mieux, Tant Mieux", "10 anges", "Necesito" et "So Schnell", (Dominique Bagouet), "Im bade wannen","Flut" et "Wandelung" ( Susanne Linke), "Le Cabaret Latin" (Karine Saporta), "La danse du temps"(Régine Chopinot), "Nuit Blanche"( Abou Lagraa), "Le Témoin" (Claude Brumachon), "Corps est Graphique" (Käfig), "Seule" et "WMD" (Françoise et Dominique Dupuy), " La Veillée des Abysses" (James Thiérrée), Agwa »(Mourad Merzouki), Fuenteovejuna (Antonio Gadès), Blue Lady revisted (Carolyn Carlson)…
Source : Maison de la Danse de Lyon
La Argentina
Chorégraphie : Kazuo Ohno
Production / Coproduction de l'œuvre vidéo : Maison de la Danse
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