A propos de Nice
1930 - Réalisateurs : Vigo, Jean - Kaufman, Boris
Présentée dans la/les collection(s) : Ministère de la Culture , CNC - Images de la culture
A propos de Nice
1930 - Réalisateurs : Vigo, Jean - Kaufman, Boris
Présentée dans la/les collection(s) : Ministère de la Culture , CNC - Images de la culture
A propos de Nice
Humour noir et prouesses techniques dans ce 'propos' sur Nice où Jean Vigo joue du violent contraste entre oisifs fortunés et population pauvre de la vieille ville. Surprendre un personnage pour en révéler la beauté intérieure ou le ridicule, rendre insolite une situation banale en y intégrant des scènes de fiction burlesques, font de cette satire sociale un vrai plaisir de cinéma.
Jean Vigo fait ici la distinction entre "documentaire social et point de vue documenté". Cette dernière démarche qui exige que l'on prenne position car "si elle n'engage pas l'artiste, elle engage du moins l'homme". Partant des lieux communs sur Nice (le carnaval, les grands hôtels, les casinos, les touristes), il nous en révèle la face cachée dans une polémique sociale où interviennent des mises en scène : superposition d'images faisant apparaître des pieds nus que l'on cire, une femme soudain nue dans son fauteuil... Au-delà de l'exercice de style, l'utilisation des techniques cinématographiques (angles de prises de vue, accéléré/ralenti, fondus enchaînés, montage rapide) sert une oeuvre toute de colère et d'amour, de lyrisme et de vérité.
Sadia Saïghi
Vigo, Jean
Jean Vigo est né à Paris le 26 avril 1905, rue Polonceau. Son père, Eugène Bonaventure de Vigo, était d'une famille de petite noblesse d'Andorre. Il rencontra très jeune le chômage et la misère, trouva ses meilleurs amis dans les milieux libertaires et prit par dépit le nom d'Almereyda, qui "faisait" espagnol et anarchiste. Il connut la prison, collabora au journal Le Libertaire, participa à l'Association Internationale Antimilitariste, rencontra en 1903 une jeune militante, Émily Clero, qui lui donna un fils. Almeyreda continua ses séjours en prison (il ne faisait pas bon, dans ces années, être journaliste libre). Il mourut dans sa cellule, à Fresnes, dans la nuit du 13 au 14 août 1917.
La mère de Jean Vigo n'avait pas les moyens de l'élever. Son éducation fut assurée par un ami de son père, Gabriel Aubès, qui le recueillit à Montpellier. Il fut ensuite interne au lycée de Millau. Son identité était tenue secrète. Il fut un très mauvais élève, et les chahuts de Zéro de conduite s'inspirent certainement de ceux qu'il organisait. Sa santé restait fragile. Il continua ses études à Chartres, avec de meilleurs résultats. Puis il fréquenta les amis de son père, et la Sorbonne.
Dès 1926, il manifeste l'intention de faire carrière dans le cinéma. Il travaille quelque temps avec l'éditeur Claude Aveline, et rencontre sa future femme, Élisabeth Lozinska (Lydou).
Grâce à Claude Autant-Lara, il réussit à entrer à la "Franco Film", comme aide-opérateur aux studios de Nice. Le 24 janvier 1929, il épouse Lydou. Avec l'argent que lui donne son beau-père, il peut acheter une caméra et songer à travailler pour lui. Il entreprend, avec l'aide de son ami le cameraman Boris Kaufman, un documentaire sur Nice, qui deviendra À propos de Nice. Il fonde en 1930, à Nice, un des premiers "ciné-clubs", "les Amis du Cinéma". À propos de Nice est projeté à Paris au Studio des Ursulines.
Grâce à l'amitié de Germaine Dulac et de Léon Moussinac, Vigo obtient la commande d'un court métrage, un documentaire sportif sur le champion de natation Jean Taris. Une fille, Luce, naît en 1931. Les amis de Vigo, à cette époque, se nomment Henri Storck, Jean Gremillon, Jean Painlevé, Maurice Jaubert.
En 1932, il rencontre un homme d'affaires, Jacques-Louis Nounez, qui cherche à se lancer dans le cinéma. Après un projet de film sur la Camargue, qui ne peut aboutir, Nounez lui finance son premier film de fiction, Les Cancres, qui sera intitulé en définitive Zéro de conduite. Présenté, pour la première fois le 7 avril 1933, avec pas mal de remous, Zéro de conduite est bientôt interdit par la censure.
Mais Nounez décide de donner une autre chance à Vigo et lui propose le scénario de L'Atalante. Dita Parlo et Michel Simon acceptent de travailler pour lui. Le tournage commence à la fin de l'année 1933. Il dure plusieurs mois. Le montage est perturbé par la maladie de Vigo, qui doit accepter de nombreuses coupures. À sa sortie, le film est un échec. Il sera distribué sous le titre Le Chaland qui passe, pour exploiter le succès d'une chanson de Lys Gautis (musique de Bixio) qui remplace par moments la partition de Maurice Jaubert. Malgré une critique assez favorable, ce sera encore un insuccès.
Le 5 octobre 1934, quelques jours après la fin de l'exclusivité, Jean Vigo meurt à Paris. Le prix "Jean Vigo" chaque année, attire l'attention sur l'auteur d'un film "qui se caractérise par l'indépendance de son esprit et la qualité de sa réalisation".
Source : Ciné-club de Caen
Kaufman, Boris
Boris Kaufman, le directeur de la photographie récompensé aux Oscars, qui a travaillé avec Jean Vigo et qui a participé à l’introduction du style né-réaliste dans les films américains, est né en août 1897 à Biolystok en Pologne. Il serait le frère cadet des réalisateurs soviétiques Dziga Vertov et Mikhail Kaufman. Boris émigre en France en 1927. Il y rencontre Jean Vigo avec qui il collabore de nombreuses fois, jusqu’à la mort prématurée de ce dernier en octobre 1934. Il a ensuite été le directeur de la photographie de nombreux réalisateurs tel qu’Elia Kazan avec qui il a collaboré plusieurs fois, notamment sur le film La Fièvre dans le sang (1961) ou tel que Sidney Lumet sur Douze hommes en colère (1957). Boris Kaufman se retire en 70 et meurt en 1980 à New-York.
À propos de Nice
Direction artistique / Conception : Jean Vigo, Boris Kaufman
Autres collaborations : Image : Boris Kaufman ; Montage : Jean Vigo
Durée : 24'
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