Eikon [danse de Michael Jackson]
2012 - Réalisateur-rice : Centre national de la danse, Réalisation
Chorégraphe(s) : Delaunay, Raphaëlle (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse , CN D - Spectacles et performances
Producteur vidéo : Centre national de la danse
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Eikon [danse de Michael Jackson]
2012 - Réalisateur-rice : Centre national de la danse, Réalisation
Chorégraphe(s) : Delaunay, Raphaëlle (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Centre national de la danse , CN D - Spectacles et performances
Producteur vidéo : Centre national de la danse
Vidéo intégrale disponible au CND de Pantin
Eikon
Michael n'est plus là, reste l'émerveillement d'un monde onirique peuplé de fantômes dansants, de sosies dont il a colonisé nos imaginaires. Reste l'émerveillement devant l'icône planétaire. Son absence de la scène, ce creux est désigné ici par l'absence de ces musiques trop pleines de mémoire, surtout lorsqu'on veut faire surgir la singularité de l'artiste derrière clichés et fantasmes. Cette absence dans le spectacle dessine la singularité d'une présence dont la chorégraphe et son équipe ont rêvé, une esthétique de la disparition. Notamment cette jouissance de la danse qui brûle petits et grands et créent ces pulsions émotionnelles qui seraient le symptôme de l'individu contemporain pris dans la multitude.
Qui serait donc cette créature ? Un artiste génial ou le chef-d'œuvre absolu du show-business ? Notre jouissance c'est aussi d'entrer dans cette post-humanité qui veut réenchanter le monde là où les utopies ont échoué : recréer sur terre le vert paradis des amours enfantines.
Certains diront que le roi de la pop est le symptôme de l'ultra-libéralisme qui aurait réduit l'individu à son fonctionnement pulsionnel. Nous laisserons la question ouverte. Reste le plaisir de cette danse qui convoque nos icônes, de Nijinsky à James Brown, et réunit leurs esthétiques en un seul courant électrique.
L'icône ne se laisse pas définir aisément, le mystère est son charme irradiant. Et notre plaisir !
Michel Jacques
Extrait de presse
Entretien avec Raphaëlle Delaunay sur le site The Dancing Plague
Dernière mise à jour : avril 2012
Delaunay, Raphaëlle
« Il m’arrive rarement de me retourner pour voir si je suis suivie. Si quelqu’un danse derrière moi, danse mon ombre. J’ai longtemps ne pas voulu voir les traces que je laissais derrière moi. Je ne sais pas encore quelle était cette crainte. Peut être le besoin d’échapper au classement, à l’identification.
Devant toujours devant !
Et puis cette échappée numérique me donne envie de partager le parcours que j’ai la chance d’avoir. Un parcours de l’instinct, d’envie de découvrir sans cesse de nouveaux terrains, de nouveaux corps, de nouvelles façons de faire et de penser.
Le fait d’être ici et là dans un monde qui demande sans cesse de vous identifier, m’est apparu comme une chance ; celle de la richesse, de l’éclectisme, de la variété des formes, de la curiosité.
J’ai commencé à 10 ans à l’Opéra de Paris que j’ai quitté à 20 ans pour danser chez Pina Bausch, puis chez Alain Platel puis… Puis… Puis… Mes propres créations aux thèmes aussi différents que… et jusque ce travail sur des icônes telles Joséphine Baker, Michael Jackson ou Beyoncé.
C’est cette diversité que j’ai envie de vous raconter en mouvement, dans la joie de la danse, dans les glissements où ma vie de danseuse m’emporte.
C’est ce moment que je vous propose, celui d’un corps qui traverse des états très différents pour ne pas dire contradictoires, celui d’un corps qui cherche… Et dans un seul but, continuer à découvrir et à nourrir mon insatiable désir de danse. »
Raphaëlle Delaunay
Source et en savoir plus : https://www.raphaelledelaunay.fr/
Centre national de la danse, Réalisation
Depuis 2001, le Centre national de la danse (CND) réalise des captations de ses programmations de spectacle et de pédagogie et crée des ressources à partir de ces représentations filmées (interviews, conférences dansées, rencontres avec des artistes, démonstrations, grandes leçons, colloques spécialisés, montages thématiques, etc.).
Eikon
Chorégraphie : Raphaëlle Delaunay
Interprétation : Laurent Cabrol, Raphaëlle Delaunay, Mani Asumani Mungai, Asha Thomas
Musique originale : Pierre Boscheron
Lumières : Maël Guiblin
Costumes : Elsa De Witte
Son : Pierre Boscheron
Durée : 60 minutes