Univers… L'Afrique
(tribute to Nina Simone)2012 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Lagraa, Abou (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Cie La Baraka / La Chapelle - Abou Lagraa & Nawal Aït Benalla
Producteur vidéo : Maison de la danse
Univers… L'Afrique
(tribute to Nina Simone)2012 - Réalisateur-rice : Picq, Charles
Chorégraphe(s) : Lagraa, Abou (France)
Présentée dans la/les collection(s) : Cie La Baraka / La Chapelle - Abou Lagraa & Nawal Aït Benalla
Producteur vidéo : Maison de la danse
Univers...l'Afrique - tribute to Nina Simone
Après le succès mondial de Nya, première pièce créée en 2010 pour les
danseurs du Ballet Contemporain d'Alger dans le cadre du projet de Pont Culturel
Méditerranéen franco-algérien, Abou Lagraa a souhaité poursuivre cette aventure
en associant des danseurs de la compagnie La Baraka et des danseurs du Ballet
Contemporain d'Alger.
Dans UNIVERS… l'AFRIQUE, Tribute to Nina Simone, spectacle en deux parties, deux quatuors
interprètent l'amour et la liberté sur des chansons de Nina Simone, la plus
africaine des divas américaines.
En puisant dans le répertoire de cette icône noire, Abou Lagraa parle de ses racines
africaines, de ce besoin viscéral de ne jamais renier l'endroit d'où l'on vient. La voix
envoûtante de la pianiste de génie, rejetée, censurée à cause de sa couleur de peau mais
toujours fière et combative accompagne et propulse les corps des danseurs dans deux
quatuors vibrants.
Première Partie - quatre danseurs de la Compagnie la Baraka
Une lumière tamisée, quelques crépitements d'un vieux vinyle, des costumes atemporels
évoquant cependant une ambiance Cotton club, quelques esquisses de mouvements, puis
la voix de Nina Simone… Et la danse peut s'épanouir.
En quelques touches subtiles, Abou Lagraa nous plonge au coeur de sa vision de l'amour :
la plus belle et la plus déchirante des histoires unissant les Hommes entre eux.
Deux couples d'origine africaine de deux générations différentes (la trentaine et la
soixantaine) s'apprivoisent, luttent et vibrent sur les chansons de la Diva noire. Tous leurs
échanges sont intenses à l'instar de l'émotion dégagée par la voix profonde, rauque,
profondément révoltée de Nina Simone. Les couples se mélangent, le quatuor devient trio,
solo, duo et les rapports amoureux se transforment en rapports de force ou de
soumission. L'abandon charnel côtoie la révolte, l'intense besoin de liberté et
d'indépendance se heurte au désir de l'autre.
Les quatre danseurs jouent de cette complexité des rapports humains, de leurs
contradictions et se lancent à corps perdus les uns vers les autres.
Portés à la fois par la grâce et la fureur, irrémédiablement seuls, ils sont mus par cet infini
désir de plaire à l'autre pour enfin s'aimer soi-même.
Seconde Partie - quatre danseurs du Ballet Contemporain d'Alger
En choisissant des danseurs algériens vivant en Algérie et en préservant l'expression hiphop
(cette culture festive mais également revendicative, issue des ghettos noirs du Bronx),
Abou Lagraa annonce d'emblée sa volonté d'une introspection intime.
Cependant, les influences sont nombreuses, s'entremêlent et ne se contredisent pas.
Abou Lagraa fait aussi appel aux fondements de la danse rituelle reflétant la double
identité de l'Algérie (Berbère et Arabe) dans laquelle la spiritualité fait partie de la vie
quotidienne et où la danse constitue une recherche d'harmonie entre le corps et l'esprit.
Ce quatuor masculin est un voyage de sensations où le chorégraphe travaille les différents
changements d'état du corps de ses interprètes. Au fil de la pièce, sont mis en lumière les
corps très différents des quatre danseurs : graciles, nerveux, athlétiques ou massifs. Ils se
confrontent, se confondent, se cherchent et s'affirment sans tabous ni complexe.
Progressivement, les danseurs libèrent une énergie débordante et communicative qui les
conduit à la transe, référence tribale mais également mystique. Par l'extase, l'âme se perd,
mais se réalise aussi comme une entité à part entière, une entité qui circule le plus
librement du monde. Les rythmes affolants des percussions africaines de la chanson
« Westwind » (magnifique création de Miriam Makeba, citoyenne honoraire algérienne)
illustrent cette soif du monde, cette irrépressible aspiration à l'unité des peuples.
Source : Cie La Baraka
En savoir plus : https://www.aboulagraa.fr/
Lagraa, Abou
Abou Lagraa débute la danse à Annonay, avant d'entrer au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon. Il entame sa carrière de danseur interprète au S.O.A.P. Dance Theater Frankfurt, auprès de Rui Horta dont il devient l'assistant pour le Ballet du Gulbenkian à Lisbonne.
En 1997, il fonde la Compagnie La Baraka avec laquelle il est successivement artiste associé à Bonlieu, Scène Nationale d'Annecy (2004-2008) puis aux Gémeaux, Scène Nationale de Sceaux (2009-2013) et enfin à la Maison de la Danse de Lyon (2015). Rapidement, la renommée de la compagnie franchit les frontières et les tournées s’enchaînent partout en Europe mais également aux États-Unis, en Algérie, en Tunisie, en Russie et en Asie...
En 26 ans, Abou Lagraa a créé une trentaine de pièces. Parallèlement, le chorégraphe est régulièrement sollicité par de grandes institutions :
— 2001 : Fly, Fly pour le CCN Ballet de Lorraine, pièce qui entrera par la suite au répertoire de l'ABC Dance Company de St Pölten en Autriche.
— 2003 : « Leïla » pour les étudiants de 2ème année du Centre National de Danse Contemporaine d'Angers
— 2006 : il entre au répertoire du Ballet de l'Opéra National de Paris avec « Le Souffle du Temps », création pour 21 danseurs·ses.
— 2007 : « My Skin » pour les élèves de la Hochschule de Francfort & « Nawal » pour les élèves du Centre Méditerranéen de Danse Contemporaine de Tunis.
— 2008 : « Everyone's One » pour le Memphis Ballet (USA)
— 2018 : « Wahada » pour les 22 danseurs du Ballet du Grand Théâtre de Genève sur la Messe en Ut mineur de Mozart.
— 2024 : « Carmen » pour le Ballet de l’Opéra de Tunis, commande du Théâtre de l’Opéra de Tunis.
En 2010 il crée, avec Nawal Aït Benalla, le premier Ballet Contemporain d’Alger avec « Nya », pièce dont le succès aboutit à plusieurs tournées nationales et internationales. Ce retour aux sources lui a inspiré sa création 2013 « El Djoudour » (Les racines), issue d’un compagnonnage fructueux entre sa propre compagnie française et le Ballet Contemporain d’Alger. Cette création a ouvert la manifestation « Marseille-Provence 2013, Capitale Européenne de la Culture ».
En février 2018, La Baraka s'est implantée à Annonay dans La Chapelle Sainte-Marie. Abou Lagraa et Nawal Aït Benalla décident de codiriger ensemble La Baraka et La Chapelle. Cet écrin désacralisé, joyau de l’art baroque est transformé en studio chorégraphique et abrite les bureaux administratifs de la compagnie. La Chapelle devient un lieu de résidence de création accueillant des compagnies de danse françaises et internationales. Telle une petite « Villa Médicis » pour la danse, en Ardèche.
PRIX & DISTINCTIONS
— 1996 : 2ème Prix d'interprétation au Concours International de Danse Contemporaine de la Ville de Paris.
— 2009 : Prix du Meilleur Danseur International 2009 décerné par l'International Movimentos Dance Prize. — 2011 : Grand Prix de la Critique au titre de « La meilleure chorégraphie de l’année » avec la création « Nya » pour le ballet contemporain d’Alger.
— 2016 : il est nommé Chevalier de l’ordre des arts et des lettres par le Ministère de la Culture et de la Communication.
Source : Compagnie La Baraka
En savoir plus : https://www.compagnielabaraka.com/
Picq, Charles
Auteur, réalisateur et vidéaste, Charles Picq (1952-2012) entre dans la vie professionnelle dans les années 70 par le théâtre et la photographie. Après une reprise d'études (Maîtrise de Linguistique - Lyon II, Maîtrise des Sciences et Techniques de la Communication - Grenoble III), il se consacre à la vidéo, d'abord dans le champ des arts plastiques à l'Espace Lyonnais d'Art Contemporain (ELAC) et avec le groupe "Frigo", puis dans celui de la danse.
Dès la création de la Maison de la Danse à Lyon en 1980, il est sollicité pour y entreprendre un travail de documentation vidéo qu'il poursuit toujours depuis. Durant les années 80, marquées en France par l'explosion de la danse contemporaine et le développement de l'image vidéo, il fait de nombreuses rencontres avec des artistes tels qu'Andy Degroat, Dominique Bagouet, Carolyn Carlson, Régine Chopinot, Susanne Linke, Joëlle Bouvier et Régis Obadia, Michel Kelemenis. Son activité se déploie dans le champ de la création avec des installations et des vidéos en scène, ainsi que dans celui de la télévision avec des spectacles filmés, des recréations et des documentaires. Avec Dominique Bagouet (80-90), la rencontre est particulière. Il documente sa création, l'assiste sur " Le Crawl de Lucien" et co-réalise avec lui les films "Tant Mieux, Tant Mieux" et "10 anges".
Dans les années 90, il devient le directeur du développement vidéo de la Maison de la danse et œuvre, avec le soutien de Guy Darmet et son équipe, pour une place grandissante de l'image vidéo au sein du théâtre à travers plusieurs initiatives :
• Il fonde une vidéothèque de films de danse, d'accès public et gratuit. C'est une première en France. Poursuivant la documentation vidéo des spectacles, il en organise la gestion et la conservation.
• Il impulse la création d'un vidéo-bar et d'une salle de projection vidéo dédiée à l'accueil scolaire.
• Il initie les "présentations de saisons" en image.
• Il conçoit l'édition du DVD "Le tour du monde en 80 danses", une vidéothèque de poche produite par la Maison de la Danse pour le secteur éducatif.
• Il lance la collection « Scènes d'écran » pour la télévision et le web, il entreprend la conversion numérique de la vidéothèque et crée Numeridanse.
Ses principaux documentaires sont : "Enchaînement", "Planète Bagouet", "Montpellier le Saut de l'Ange", "Carolyn Carlson, a woman of many faces", "Grand Ecart", "Mama Africa", "C'est pas facile", "Lyon, le pas de deux d'une ville", "Le Défilé", "Un Rêve de cirque".
Il a également réalisé des films de spectacle : "Song", "Vu d'Ici" (Carolyn Carlson),"Tant Mieux, Tant Mieux", "10 anges", "Necesito" et "So Schnell", (Dominique Bagouet), "Im bade wannen","Flut" et "Wandelung" ( Susanne Linke), "Le Cabaret Latin" (Karine Saporta), "La danse du temps"(Régine Chopinot), "Nuit Blanche"( Abou Lagraa), "Le Témoin" (Claude Brumachon), "Corps est Graphique" (Käfig), "Seule" et "WMD" (Françoise et Dominique Dupuy), " La Veillée des Abysses" (James Thiérrée), Agwa »(Mourad Merzouki), Fuenteovejuna (Antonio Gadès), Blue Lady revisted (Carolyn Carlson)…
Source : Maison de la Danse de Lyon
Univers... L'Afrique
Chorégraphie : Abou Lagraa
Assistance à la chorégraphie : Nawal Ait Benalla - Lagraa
Interprétation : Compagnie La Baraka : Sarah Cerneaux, Richild Springer, Frederico Strachan, Bernard Wayack Pambe / Ballet Contemporain d'Alger : Abderraouf Bouab, Nassim Feddal, Oussama Kouadria, Zoubir Yahiaoui
Musique additionnelle : Nina Simone
Lumières : Nicolas Faucheux
Costumes : Michelle Amet
Son : Eric Aldéa
Production / Coproduction de l'œuvre chorégraphique : Compagnie La Baraka / Les Gémeaux / Sceaux / Scène Nationale
Durée : 60'
CHRISTIAN & FRANÇOIS BEN AÏM ET L'ÉLAN VITAL - échappées chorégraphiques salvatrices
Les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis
La compagnie Vlovajobpru
40 ans de rock et danse
Le corps et les conflits
Regard sur les liens qui semblent émerger entre le corps dansant et le monde envisagé comme un organisme vivant.
La Maison de la Danse de Lyon
Corps dansants
Focus sur la variété des corps que propose la danse contemporaine et la manière de montrer ces corps : de la nudité complète au corps tout à fait caché ou recouvert.
EIVV 2022 Le montage qui danse
Devenir spectateur de danse
Danses de mains
Ce parcours présente différents extraits vidéo où les mains sont au cœur du mouvement.
COLLECTION BAGOUET
La filiation « américaine » de la danse moderne. [1960-1990] Postmodern dance et Black dance, des postures artistiques engagées dans leurs temps
Alors que les différentes visions de la Modern dance développées depuis la fin des années 1920 continuent à être actives, à se transformer et que leur rayonnement à l’international croît, une nouvelle génération de danseurs émerge dans une Amérique en pleine mutation.
Une scène artistique hip hop en France
La danse classique occidentale entre dans la modernité du 20e siècle : Les Ballets russes et les Ballets suédois
Si le 19e siècle est celui du romantisme, l’entrée dans le nouveau siècle est synonyme de modernité ! Ce sera quelques décennies plus tard que lui sera attribué a posteriori un nom : « le néo-classique ».
[1970-2018] Développements néoclassiques : diffusion mondiale, répertoires multiples et dialogues avec la danse contemporaine
Avec les années 1970, l’élan des artistes vers un nouveau classique a plus d’un demi-siècle et ainsi plusieurs générations se sont déjà déployées depuis les Ballets Russes. Au fil des décennies, chacun a défendu ou défend la danse classique sous le signe de la nouveauté, de la singularité, de la connexion avec les autres arts et avec les préoccupations de son temps.
La relecture des œuvres
Certains grands spectacles sont revisités à travers les siècles. Voici deux exemples de pièces relues par différents chorégraphes.